Avis aux électeurs. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Ifl irilit ^r" Dimanche, 12 Septembre 1909. 69° année. 37. Vires acquirit eundo. PRIX DE L'ABONNEMENT pocr la ville Par an -L francs. i'f la province Par an -4L fr 50 p' létranger Par an 0 fr. 0O On s'abnnne au bureau du journal, «de de Uixmode, 53, Ypres. Les annonces, les faiis divers et les réclames sont reçus pour rarrondissemeQt d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité J4CQUS3 THIBS3AR0. 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait. ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Les listes électorales, arrêtées provisoirement le 31 Août der nier, sont actuellement, et dans chaque commune, soumises l'inspection du public. Nous prions instamment les libéraux de veiller leur inscrip tion et celle de leurs amis et ce avec le nombre de voix auquel ils ont droit. Ceux qui se croiraient lésés dans leurs droits électoraux, sont priés de s'adresser le plus tôt possible au Secrétariat de l'Association libérale, rue du Séminaire, en cette ville, où l'on fera gratuitement les réclama- mations nécessaires. Les cléricaux projet Schollaerl. Ctft.te l'ois, c'est la Métropole qui re vient la charge auprès de ses amis pour qu'ils admettent le projet Schol laert qui, prétend-elle, répond aux voeux des populations, parce qu'il sup prime tout d'abord le tirage au sort, odieux en soi et qui a toujours été réprouvé par les classes pauvres parce qu'il répartit les charges mili taires sur toutes les familles dans une proportion égale et que le projet con sacre par là un principe éminemment juste enfin, en maintenant le rempla cement, on donne satisfaction aux clas ses aisées et moyennes. La Métropole estime que ces propositions n'ont pas rencontré d'objection sérieuse. C'est faire preuve de beaucoup d'op timisme, en vérité, car il nous semble qu'en ce qui concerne les catholiques, certains journaux de droite ne cessent de protester énergiquementcontre tou tes les dispositions du projet Schol- laert. Quant aux libéraux, dès le dé but ils ont soutenu que ce projet était unsimple expédient, etque l'expérience de la formule un bis par famille aboutirait une aussi éclatante faillite que celle du volontariat. Ce principe éminemment juste est, de plus, absolument injuste, en ce sens qu'il établit l'inégalité entre le lils d'une même famille, qu'il exige de l'un d'en tre eux le service militaire pour tous. Pour nous, l'Etat n'a pas connaître la famille il n'a connaître que le ci toyen et c'est chaque citoyen qui doit accomplir son devoir envers la patrie. Enfin, la répartition des char ges militaires sur toutes les familles dans une proportion égale est un leurre si on maintient le remplacement, puis que les familles aisées auront tou jours la faculté de faire exempter leurs fils moyennant argent. Par là l'inégalité subsiste entièrement et il est simple ment odieux de vouloir donner cette satisfaction aux classes aisées et moyennes, alors que les pauvres doi vent servir personnellement. La Métropole supplie ses amis de maintenir l'union de la droite, parce que le gouvernement catholique ne peut compter sur le concours de ses adversaires, mèoie les plus modérés, pour lesquels la question se réduit un simple calcul politique. Cela encore est faux. Les gauches ont offert leur con cours au gouvernement pour donner la question militaire une solution vrai ment patriotique, mais elles se refu sent soutenir le gouvernement pour faire triompher un vulgaire expédient, qui ne peut en aucun cas assurer la défense nationale et qui dénote chez les cléricaux le plus médiocre calcul politique et l'unique souci de passer sans encombre l'épreuve électorale de 1910. (Indépendance.) Coiistatationsel prêt isions de ,U. Plancquaert. Un des correspondants du Pa triote a interviewé M. Plancquaert, l'un des chefs de la Christene- Volks-Partij Il adresse son jour nal ce compte-rendu Quelle est la situation Courtrai, M. Plancquaert Les socialistes nous ont envoyé une lettre dans le but de contracter une alliance, nous n'avons pas répondu cette lettre et nous n'y répondrons pas nous ne voulons plus rien avoir de commun avec la sociale. Et les libéraux Ils nous ont écrit Lundi nous prendrons une décision officielle le 19 courant il est dorénavant sûr que le cartel avec eux sera rejeté l'unani mité. Alors, ils lutteront avec les socia listes Absolument pas, parce que la bourgeoisie libérale en a assez du so cialisme. Si les libéraux luttaient avec les socialistes, nombre de voix libéra les seraient acquises aux catholiques. Et le compagnon Debunne Il pourra boucler ses malles d'ailleurs la masse socialiste courtrai- sienne est dégoûtée de lui. Et Roulers Si, il y a quatre ans, les libéraux eussent voulu s'entendre avec les dé mocrates, les catholiques auraient per du un siège. Ces messieurs voulaient bien conclure le cartel avec nous, mais les meilleures places devaient être occupées par eux. Pour 1910, le cartel ne se fera pas. On peut nous rou ler une fois comme Courtrai, mais deux fois, ça non Et Ypres 1Pas de cartel, cependant je crois que le député libéral Nolf passera en core, grâce aux votes qu'il recueille surtout Ypres et sur la frontière. A Bruges A Bruges, nous lutterons seuls, nous y comptons beaucoup de parti sans. Pour ce qui concerne Furnes, Dix- mude, Ostende, nous disposons d'au moins 2,000 voix, mais nous n'y lut tons pas, faute de candidats sérieux. Dans cet arrondissement, les catholi ques n'ont pas de voix perdre. Pour qui vos hommes y votent- ils? Les uns, pour les catholiques, les autres pour les libéraux. Puisqu'ils se déclarent chrétiens, ils ont tort de vo ter pour les libéraux, oui, oui, ils ont tort. Dans l'arrondissement de Bruxelles, nous avons conclu le cartel avec les flamingants et un groupe indépendant, ayant M. Parmentier comme chef. f L'abbé Fonteyne figurera, en tète de liste. 11 passera, si le groupe indépen dant peut amener 2,000 voix au moins. A Matines et Louvain, nous n'en treprendrons ni cartel, ni lutte. Qeuls sont vos rapports politiques avec M. Pierre Daens Politiquement parlant, nornrTre nous'connaissons plus M. Daens a eu tort de prendre contre moi le parti du libéral Van Dammede Termonde. Croyez-vous, qu'en 1910 le gou vernement catholique sera renversé Non, le gouvernement catholique restera au pouvoir, cependant j'ai la conviction qu'il perdra de 30 40,000 voix. Nous ne voulons retenir de cette interview qu'une seule chose c'est que de l'aveu même de nos adversai res, notre situation Ypres va en s'améliorant. En 1900, 1902 et 1906 on prédisait notre défaite la veille de chaque scrutin aujourd'hui on reconnaît que notre succès est assuré d'avance. Dont acte. Nous avons toujours dit que nous avions consolidé nos positions et qu'après le rude assaut de 1906, année des inventaires, la preuve était faite. Le temps de serviee. Quelle doit être pour chaque arme' la durée minimadu service nécessaire l'instruction des hommes A cette question très nette de la sec tion centrale, question de la plus haute importance, le gouvernement a répon du de lu façon la plus obscure, la plus embrouillée. Après avoir déclaré le problème complexe, il a prétendu que la lixa- tiou de la durée minima du service nécessaire l'instruction des hommes dépendait de facteurs divers, entre autres notamment des connaissances acquises avant l'entrée au service, du degré d'aptitude physique, de dévelop pement de l'esprit de devoir, de disci pline et d'abnégation. Tout cela est bien vague. M. Schollaert a ajouté dans sa répon se que la durée actuelle du service nor mal pourrait être progressivement abaissée, selon le contingent atteint, jusqu'à 12 1/2 mois de service pour le personnel administratif, et 18 27 mois, selon les armes, pour les troupes proprement dites. Progressivement abaissée La Chambre se contentera-t-elle de promesses en l'air, de cette réduction aussi insignifiante que lointaine du temps de service Nous en doutons... et le gouvernement persévérant dans ces idées, il est probable que son pro jet sera repoussé la Chambre une majorité plus forte qu'il ne l'a été par les sections. L union cléricale. On lit dans le XXe Siècle Quand donc pourrons-nous satis faire l'humanité atrabilaire de notre excellent confrère le Patriote 9 En ces derniers temps, il nous esi arrivé de devoir contredire certaines de ses affir mations. Nous l'avons fait sans incri mination personelle, avec bonne hu meur, même avec des compliments et des éloges. Nous l'avons appelé notre excellent confrère Et voilà qu'il se fâche Ne pouvant raisonnablement exer cer un droit de réponse, pour des com- pbments, fussent-ils immérités, il s'a vise de se souvenir, que le 20 Janvier dernier oui, le 20 Janvier il nous a adressé un droitde réponse que nous n'aurions pas inséré et il nous assigne de ce chef, le 3 Septembre Nous n'a vons rien y redire pour le moment. Les juges apprécieront U11 métier difficile. De la Chronique Le métier de ministre n'est pas tou jours facile exercer. M. Schollaert en sait quelque chose. Ne voilà-t-ii pas que certains de ses amis méconnais sent ses meilleures intentions M. Schollaert et ses collègues, pour satisfaire le clergé autant que pour amadouer les plus fanatiques d'entre les droitiers, ont introduit dans le pro jet de loi militaire une disposition rela tive l'exemption des religieux de tous ordres. Eh bien, voilà qui ne suffit pas contenter les plus difficiles. C'est, un présent qui ne leur dit rien qui vaille, et l'un d'eux va jusqu'à se plaindre de ce que cette extension des immunités ecclésiastiques fait des prêtres et des religieux le point de mire de toute» les dénonciations démocratiques et an ticléricales... Pauvre M. Schollaert le voilà mê me accusé presque des plus noirs des seins 1 S'il n'avait pas étendu le champ des exemptions du clergé, ses amis lui eussent fait de durs reproches. Au jourd'hui qu'il s'est exécuté, les repro ches n'en sont pas inoins cruels. On a souvent dit et répété que M. Schollaert 11e tenait pas aux honneurs et que plutôt que de présider aux des tinées de notre gouvernement, il re tournerait volontiers la direction de ses cultures campinoises... A la place de M. Schollaert, nous n'hésiterions pas une seconde et ren drions notre portefeuille nos amis. Il est vrai que ce serait le signal d'une bagarre générale. A qui le maroquin Ce serait une lutte au couteau et nous comprenons que, devant elle, M. Schollaert hésite... Mais ce n'est pas l'envie de s'en aller qui doit lui manquer Pauvre grand homme embarrassé.... Le retour de M. Kenkin. M. Renkin rentrera le Dimanche 26 courant du Congo pour se rendre, dit- on, directement au Congrès de Malines. Qu'il soit ovationné par ses amis les congressistes, c'est son affaire 1 Mais toute manifestation organisée soit Anvers, soit Bruxelles, produirait le plus mauvais effet. De maladroits amis auraient tort de la tenter. M. Renkin aura d'ailleurs mieux faire que de se laisser congratuler. Il aura par le canal de M. Davignon reprendre les négociations avec l'An gleterre et préparer le budget du Congo. L'an dernier il a été discuté et voté après le 1" Janvier réglementairement il doit l'être avant. M. Renkin, entin, donnera ses ins tructions, pour l'organisation de l'ex position coloniale de Tervueren, qui est en plan ou en panne, au choix, en attendant sa rentrée. Le travail ne lui fera pas défaut. Peut-être en sera-t-il charmé pour ne pas participer au débat militaire et L UNION PAIT LA FORCE. t*arai*Mant le iïhtiativhe. et le (Patriote, 9 Sept 1909)

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Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 1