Avis aux électeurs. Électeurs Libéraux. Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, 5 Octobre !909. 69e année. 40. PRIX DE L'ABONNEMENT: rocR la. ville Par an -4 francs, p' la province Par an 4 fr. 50 p' létranger Par an 0 fr. 0O ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Les listes électorales, arrêtées provisoirement le 31 Août der nier, sont actuellement, et dans chaque commune, soumises l'inspection du public. Nous prions instamment les libéraux de veiller leur inscrip tion et celle de leurs amis et ce avec le nombre de voix auquel ils ont droit. Geux qui se croiraient lésés dans leurs droits électoraux, sont priés de s'adresser ie plus tôt possible au Secrétariat de l'Association libérale, rue du Séminaire, en cette ville, où l'on fera gratuitement les réclama- mations nécessaires. L'égalité des subsides aux écoles libres. Le congrès catholique de Malines a émis le vœu de voir établir l'égalité des subsides de l'Etat, de la province et de la commune en faveur des éco les libres, adoptées et officielles. La raison principale qu'il invoque, c'est que ces écoles libres, ces écoles adoptées rendent autant de services que les écoles officielles. Cette raison est mise en avant pour justifier la mesure aux yeux des masses qui, en général, sont dispo sées admettre, sans trop réfléchir, tout ce qui est proposé au nom de l'équité, de l'égalité, cédant ainsi un instinct fort naturel. Mais quand il s'agit de proposi tions émanées des dirigeants du parti catholique, il est prudent de recher cher l'idée de derrière la tête qui les pousse les faire. Avec eux, il y a toujours anguille sous roche. Ils ont toujours le talent de présenter leurs idées sous des apparences de justice, d'égalité, de liberté, des mots sonores qui cachent les plus méprisables calculs. Dans la présente occurrence, nous ne voyons dans leur proposition qu'un moyen détourné d'enrichir en core la main-morte au détriment des contribuables. M. Buyl a démontré que les contri buables sont exploités au profit du parti catholique par toutes ces asso ciations pseudo-démocratiques, que le clergé a créées dans nos campa gnes, et dont le gouvernement est volontairement le complice. Pour nous il en serait de même ici. Et il nous semble entendre les in venteurs de la proposition dont nous nous occupons, combiner leurs moyens d'atteindre le but sans faire crier les victimes. Notre enseignement, se sont-ils dit, que les écoles soient adoptées ou non, nous coûte infiniment moins que ne coûte l'enseignement officiel. Celui-ci est confié des laïques, la plus grande part mariés et pères de famille. Chacun d'eux sa maison, son foyer, son ménage. Le traitement dont il jouit a été calculé de manière lui permettre de vivre, lui et les siens, non pas, précisément dans l'aisance, mais tout au moins d'une manière décente. Ce traitement, joint aux autres frais, entretien des bâti ments d'école, fournitures classiques, etc., constitue ce que l'on peut com parer au prix de revient de toute marchandise. Ce prix de revient de l'enseigne ment officiel est beaucoup plus con sidérable que le prix de revient de notre enseignement confessionnel. Nous avons aussi les frais d'entre tien des bâtiments scolaires, les four nitures classiques, etc., mais nous n'avons payer que bien peu de chose nos maîtres et nos maîtres ses d'école. Les uns et les autres sont célibataires, aucun d'entre eux n'a ni maison, ni ménage. Ils vivent ensem ble dans des couvents, ils y vivent bien, mais en raison de ce que, tou tes les dépenses se font pour la com munauté, elles sont, pour chaque unité, beaucoup moins élevées. Nous donnons chacun et chacune le gîte et le couvert, nous les habillons, et puis c'est tout. Nous avons bien de ci, de là, un invalide, une non va leur, mais c'est bien peu de choses en comparaison du grand personnel dont nous disposons. D'ailleurs l'en seignement officiel a aussi ses pen sionnés. Si nous pouvions obtenir l'égalité dans les subsides de l'Etat, de la province et de la commune, ce serait tout bénéfice, non pas pour notre personnel enseignant qui n'en retire rait aucun profit direct, mais pour nous qui pourrions disposer de nou veaux fonds en faveur de notre ac tion politique. De nouveaux fonds, ce sont de nouvelles forces. Et ce n'est pas nous qui les paye rions, ils seraient fournis précisé ment par ceux que nous avons inté rêt exploiter. C'est tout profit pour nous. Mais il faut donner une apparence au piège Et en avant l'équité, l'égalité, la liberté Qui résistera l'empire de ces grands principes Essayons. Qui ne risque rien n'a rien. Un Iriic clérical Pour faire croire aux électeurs naïfs que les améliorations introduites dans leurs communes sont dues l'influen ce des représentants catholiques et non pas occasionnées1 par les nécessi tés des services de ces localités, les cléricaux, d'un bout du pays l'autre, ont recours un misérable truc de Barnum qu'on peut justement désigner sous le nom de truc de la lettre ministérielle. On publie en effet tout instant dans les journaux leur solde, des avis dans le genre suivant Voilà les petits moyens auxquels n'hésitent pas recourir les cléricaux, dans le but d'acquérir la popularité après laquelle ils courent vainement. Ce n'est pas du dernier chic Une idée Ces Messieurs auraient tout avantage faire imprimer sur les rouleaux indispensables placés dans les cabines hospitalières dont il est question ci-dessus, des réclames élec torales recommandant les députations catholiques aux suffrages des électeurs. On y reproduirait également toutes les lettres ministérielles du même genre. Ainsi, le public se ferait au moins une juste idée de la souplesse et de l'élasticité du programme clérical, pro gramme qu'il assimilerait la longue, chacun, par cet ingénieux moyen, ayant forcément... l'œil dessus. C'est en tout cas une idée creuser. Nous la livrons bien volontiers aux méditations des dirigeants du parti clérical. Qu'ils se le disent I 1 Propagande. La Gazette de Bruxelles émet la ré flexion que voici A titre d'indication, aux propagan distes libéraux qui vont se mettre en campagne dans la banlieue de Bruxel les, cette anecdote que nous conte un abonné de la partie rurale de l'arron dissement de Malines. Cet abonné avait un ouvrier, homme d'une soixantaine d'annees, auquel il passait régulièrement le journal libéral flamand Het LaatsteNieuws, qu'il reçoit également. Il n'en faisait ainsi, notez-le bien, que sur la demande que lui en avait faite sou ouvrier. Et celui-ci dé clarait cette lecture autrement intéres sante que celle des feuilles cléricales. Tout portait donc croire que le paysan penchait plutôt, comme opinion, du côté libéral. C'était il y a quatre ans. Las élec tions eurent lieu. Le lendemain, histoi re de faire la causette, le patron de manda son ouvrier Est-ce qu'on a bien voté hier 1 Oui et non, monsieur j'ai voté pour les indépendants. Pour les indépendants Oui, monsieur mais les indépen dants, c'est tout de même encôre des catholiques, n'est-ce pas Pourquoi, puisque vous vouliez voter pour des catholiques, n'avez- vous pas voté, alors, pour la liste fran chement catholique Parce que je leur en veux ils ont mal agi envers moi. En ce cas, il fallait voter pour les libéraux. Oh ça, monsieur, non Je vote comme le curé l'a dit. Et quand on fait ce que le curé dit de faire, on est sur de bien faire. L'habitude ancestrale de soumission aux prêtres ne se moutre-t-elle pas tout entière dans ce petit fait Et l'in dication que nous voulons donner est celle-ci pas de déclamation, du rai sonnement pas de découragement, de la patience, il faut agir la façon des démocrates-chrétiens, qui n'abusent pas des meetings, mais qui, l'estami net, devant une chope, tiennent des causeries familières, ou font des bouts de conversation avec le paysan rencon tré sur la route, au champ, ou sur le seuil de sa porte. Plus fait douceur que violence. Concours général de renseignement moyen. Voici le tableau des nominations obtenues par les établissements offi ciels au concours général de 1909 C'est l'élève Adolphe Fassotte, de l'Athénée royal de Verviers, qui a le plus beau succès du concours éléve de rhétorique des humanités modernes il obtient le prix d'honneur en langue française, le prix d'honneur en langue flamand, le prix d'honneur en langue allemande, le prix d'honneur en his toire et géographie. D'après le règlement organique du concours, il lui sera remis, en plus des diplômes et médailles, une, médaille d'or. iun10.n pait la force. Harainnnttî le iïiitttmche. Vires acquirit euxdo On s'abiooe au bureau du journal, rue de Dixmuoe, 53, Y près. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arr mdissem tni d'Ypres et les deuv Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité J4CQU23 THIBSSAiiD 14, Place de Brouekère. Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite a forfait. Mi vous avez reçu une lettre re- commntidée il «-ollèjfe «les lloiiry;- mestre et I3ehe% ins, pour vous notifier que vous n'avez pas été maintenu sur les listes éleetora- les. veuillez la l'aire parvenir sans retard au bureau «le IA Vssoeiati«»n Libérait»,établi riM'du séminaire, et v joindre les «I«m»iiuu>iiIs qui vous paraissent util«»s pour sau- vegarder vos <lr«»its. Lui lettre ministérielle. COMMUNE DE FAMEUTOUPET. M. le ministre des Carabistouilles électo rales vient d'adresser la lettre suivante M. le représentant Kiadu-Culot Blage-dans-le-coin, le 24 Septembre 1909. Mon cher collègue. Veuillez trouver ci-joint copie de la ré ponse qui sera transmise M. Complice, bourgmestre de la commune de Fameutou- pet dont vous avez si chaleureusement ap puyé la requête. Je vous prie, mon cher cellègue, de comp ter sur mon inaltérable dévouement. Le ministre, (Signé) Kelbontruc. A M. Complice, bourgmestre de la commu ne de Fameuloupet J'ai l'honneur de vous informer qu'.à la suite des pressantes démarches faites par votre député, M. Kiadu-Culot, le nombre des waterclosets de la gare qui dessert votre commune sera notablement augmenté. Agréez, avec la satisfaction que j'éprouve vous transmettre cette nouvelle, qui ne manquera pas de plonger vos concitoyens dans la plus grande jubilation, mes saluta tions empressées. Au nom du ministre des Carabistouilles électorales. Le Directeur général (Signé) Pincesanrir. Prix d'hun Prix Accessits Mentions Nomin. Totaux Gand 4 "22 25 19 47 1 17 Anvers 0 II 13 16 70 110 Ixelles 0 13 21 8 49 91 Bruxelles 1 10 13 11 50 85 Liège 2 9 15 13 41 80 Verviers 4 10 10 33 61 Arlon l 5 6 11 31 54 Mons 1 3 6 3 29 42 Chimay 0 8 4 4 22 38 Tournai 0 2 6 4 19 31 Ostende 0 1 2 6 22 31 Louvain 0 1 1 5 23 30 Charleroi 1 1 4 5 17 28 Namur 0 11 4 15 21 Malines 0 0 1 1 19 21 Bruges 0 2 3 0 15 20 Hasselt 0 1 0 411 16 Huy 0 0 2 4 9 15 Ath 0 1 0 2 8 11 Tongres 0 0 1 4 5 10

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Le Progrès (1841-1914) | 1909 | | pagina 1