d'Extension
Universitaire
Dimanche, 25 Janvier 1910,
701' année.
X» 4.
Le PROGR
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
l union pait la force.
lparai**aitl te iàimftitelte
Vires acquirit eundo.
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pr la province Par an fr. 50
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CERCLE D'ETUDES
ET
Y P R E S.
A dater du 30 Janvier liHO
Cours de M. le prof. PERGAMENI
Les grandes
découvertes géographiques
contemporaines.
avec projections lumineuses.
Conseil communal
D'YPRES.
Héance publique «lu
Samedi 15 Janvier 1ÎMO.
La sôahce publique est ouverte
5 heures précises.
Sont présents MM. Colaert, Bourg
mestre-Président Vandenboogaôrdo,
Echevin Fiers, Vanderghote, D'Hu
vettere, Sobry,Iweins, Lemahieu, Bie-
buyck, Begerem, Bo.one, conseillers
Vanderdouckt, secrétaire.
Absents MM. Struye, Fraeys et Bou
quet.
Le secrétaire donne lecture du pro
cès-verbal de la dernière séance, qui
est approuvé. 11 donne également lec
ture des décisions prises en comité
secret, la séance du Janvier dernier.
M. Clément, carillonneur, çeçoit une
augmentation de 250 francs. Sou trai
tement était de 550 francs, il touchera
maintenant 800 francs. Le traitement
de l'inspecteur de police Van Craenen-
broeck, est porté .le 1000 1800 francs
et M. Wiltebroodt, chef de musique de
l'harmonie communale, touchera doré
navant 1800 francs au lieu de 1600 fr.
Dans le même comité secret, les
mandats de membres de dillerentes
commissions ont été renouvelés. On
remplacera l'école industrielle, le
cours de peinture décorative par un
autre cours qui se donnera le Samedi.
C'est M. Bryon qui est le nouveau titu
laire de ce cours il touchera de ce
chef 300 francs. M. Wullus, professeur
l'école industrielle reçoit une aug
mentation de 100 francs.
A la demande des familles Baeyen et
Santy, le Conseil leur accorde deux
concessions de sépultures.
Propriétés communales Proposition
d'échange de biens.
M. le Bourgmestre. J'ai l'honneur
de soumettre au Conseil deux conven
tions. L'une de ces conventions a déjà
été examinée longuement elle a pré
occupé le public et la presse il s'agit
de la construction d'une caserne de
gendarmerie par l'Etat et les échanges
qu'elle nécessite. L'autre, est pour ainsi
dire, peu connue, elle a fait l'objet de
longs pourparlers avec l'autorité mili
taire.
AT. Colaert donne lecture d'un long
rapport motivant cesdeux conventions
Nous avons retenu de ce rapport que
le génie militaire avait décidé d'ériger
la nouvelle gendarmerie l'Esplanade,
en prolongation du Boulevard Malou.
\jsl presse a vivement critiqué cette
décision ainsi que certains membres
du Conseil. On est donc revenu sur
cette décision le boulevard serait
prolongé sur une longueur de 20
métrés la nouvelle gendarmerie s'élè
verait l'angle d'une part en prolonga
tion du Boulevard Malou et d'autre
part dans l'alignement de la rue du
Progrès. On conserverait le vieux bas-,
tion des remparts qui se dresserait en
face d'une partie des bâtiments et au
bout de ces. bâtiments, perpendiculai
rement l'axe, déboucherait un nou
veau boulevard qui continuerait jus
qu'à l'arsenal.
La gendarmerie serait construite en
style yprois. Ce genre de construction
occasionnerait un surcroit dedépenses 1
de 40 45,000 francs. La ville ferait les
aménagements nécessaires aux rem
parts, raison du caractère artistique
de ces constructions cette nouvelle
dépense est évaluée 10,000 francs.
D'après l'auteur du rapport, la ville
profiterait de cet embellissement. C'est
en prévision de l'extension que la ville
pourrait prendre de ce côté que le
nouveau boulevard ser/rit créé.
Il a été convenu avec l'autorité mili
taire, que l'ancien corps de garde de la
porte de Bailleul occupé par Meyskens,
devra disparaître parce quece bâtiment
seul n'a plus aucun mérite depuis la
démolition de la porte de Bailleul.
Nous relevons également dans tce
rapport, que le gouvernement céderait
la ville l'ancienne boulangerie mili
taire différents services pourraient
y être installés vu le bon état des lo
caux.
En cédant la maison Meyskens et les
bâtiments de la manutention la ville,
le département de la guerre demande
rait en échange la construction de deux
maisons dont les dépenses sont éva
luées 12,000 francs.
Après la lecture de ce rapport, M.
Colaert traite de la convention établie
entre l'Etat et la vil|e. En vue d'aména
ger l'accès aux remparts, l'Etat cède
la ville, une parcelle de terrain l'Es
planade de 717 m. c. de sou côté, la
ville cède l'Etat, une parcelle de 544
in. c. Comme il est dit plus haut, l'Etal
abandonne la ville, pour être démoli,
le corps de garde de lu porte de Bail
leul et les bâtiments de la manutention
et la ville cède l'Etat, pour donner
vue la caserne de gendarmerie, du
côté du boulevard, deux parcelles de
terrain ainsi qu'un terrain de42 mètres
de long sur 30 mètres de profondeur
près du cabaret de Posterij s> pour la
construction de deux habitations pour
militaires mariés.
M. Colaert déclare, en outre, que
l'Etat s'engage démolir l'ancien ma
gasin poudre situé l'Esplanade et
ériger la gendarmerie dans un délai de
deux ans. La ville s'engage interve
nir dans la construction des deux mai
sons près du cabaret de Posterij
ponr une somme de 12.000 francs ainsi
que la cession du terrain pour édifier
ces maisons. La ville exécutera les
nivellements, plantations et trottoirs le
long de la façade de la gendarmerie du
côté du boulevard Malou, l'autre trot
toir, rue du Progrès, sera aux frais de
l'Etat. La ville pourvoira également aux
égouts et l'éclairage. Les construc
tions devront être terminées en deux
ans.
Après un long échange d'observa
tions entre différents membres, AT. le
Président propose de scinder le vote.
L'approbation de l'établissement de la
gendarmerie l'emplacement choisi
par l'Etat est votée par 9 membres
contre 2 MM. D'Huvettere et Iweins.
La convention avec l'Etat est ensuite
votée l'unanimité.
M. Vanderghote demande si la sur
veillance des chiens est pratiquée telle
qi/éile doit l'être
M. Colaert. Toutes les mesures
sont prises pour éviter de nouveaux
cas de rage.
A propos des procès-verbaux dressés
charge de cyclistes, M. Colaert dit
M. Lemahieu qu'il s'est trompé, en
affirmant la dernière séance, que
plusieurs procès-verbaux avaient été
dressés. Il n'y a eu qu'un seul procès-
verbal.
M. Lemahieu. Trois personnes ont
été poursuivies, mais elles ont été
acquittées.
M. le Président pense que les cyclis
tes forts de ce jugement qui fera juris
prudence, emprunteront la voie cycla
ble, et, en cas de collision, il n'y aura
pas lieu de réclamer.
M. Begerem. Il y aura toujours des
erreurs judiciaires... Ce n'est qu'un
jugement de simple police... Hilarité
MColaert. Appel sera interjeté
contre ce jugement. On renverserait
Les gens impunément sur une voie
aussi étroite. L'Etat a été mal inspire
en établissant cette voie. Les piétons
sont aussi respectables que les véloci-,
pédistes./ftim^.
M. Begerem. A moins que les vélô-
eipédistes ne deviennent des piétons.
A la demande de M. D'Huvettere, de
procéder la réfection de la voie cy
clable prés de la gare de l'Est de Zille-
beke, M. Colaert répond qu'il en sera
tenu compte.
Personne ne demandant plus la pa
role, la séance publique est levée
18 h. 15 m.
Le Conseil communal de notre ville
s'est réuni hier soir; 5 heures.
Voici les objets qui figuraient son
ordre du jour
1. Propriétés communales Halles,
restauration de l'aile orientale dé
compte.
2. Propriétés communales recon
struction de la tourelle de l'angle Sud-
Ouest des Halles décompte.
3. Propriétés communales Halles,
restauration de l'aile occidentale devis,
cahier des charges.
Nous donnerons le compte-rendu de
cette séance dans notre prochain nu
méro.
M. Woeste broie du noir.
Un journal catholique français
["Univers, publie des déclarations de
&1. Woeste qui, étant donnée l'ouver
ture très prochaine de la campagne
électorale, méritent détre rclevees.
M. Woeste reste tout aussi pessimiste
qu'il l'était au Congres de Ma Li nes. et
il a des phrases d'une amertume sig
nificative Dans les choses humai
nes, il faut en prendre son parti on
ne va jusqu'au bout do rien Ceci
esta l'adresse de la jeune-droite qui,
trop absolue, veut aller jusqu'au
bout de tout. L'honorable ministre
d Etat n'a qu'une médiocre confiance
dans ce que réserr e lépreuve du mois
de Mai prochain, car avec le sufi'ra
ge universel, on ne peut répondre de
rien Seulement, il a une façonamu
santé de se consoler Sil y a de
main, il ne faut pas oublier qu il y
aura après-demain. Vous compre
nez Quand on sub.it un ecbec, il y a
toujours l'espoir d'une revanche, car
ceux qui nespe'renl plus de revanche
sont des résignés M. YVoeste n'est
pas un résigne, on a pu le constater
souvent, et cela, disons-le. est tout
son eloge.
M. Woeste a parle également de la
question scolaire il y a, a-l-il
dit, le projet par lequel on voudrait
étendre aux deux ordres inférieurs
des provinces et dos communes, l'éga
lité de litres des deux enseignements
aux subventions officielles, égalité
acquise déjà dans l'ordre supérieur de
l'Etal.. Or, si l'on résout la question
dans le sens qne veut le projet, il est
craindre que la gauche n'exige et
n obtienne comme rançon rensei
gnement obligatoire. El vous voyez
où cela mène. Les gauches veulent
l'instruction obligatoire, mais quant a
admettre obligation pour les provin
ces et les communes de l'égalité des
subsides pour l'ecole officielle et l'éco
le libre, c'est une autre affaire. De
toute manière, il faut relever l'opi
nion de M Wceste que le gouverne
ment, pour donner une solution la
question scolaire, devrait tenir compte
des exigences de la gauche. N'est-ce
pas un aveu de l'impuissance totale
de la droite
Mais M Woeste craint par-dessus
tout l'instruction obligatoire, car il
faut l'avouer, Monsieur, en Belgique
comme ailleurs, encore que moins
qu'ailleurs peut-être, la foi s'est affai-
blieet va s'affaiblissant toujours. L'en
seignement obligatoire ne contribue
rait pas, j'en ai peur, la relever. Il fau
drait pour cela un corps d'instituteurs
composé et uniquement composé de
chrétiens d'élite. Et nous sommes hé
las loin de là L'enseignement obli
gatoire ne scraft donc admissible pour
les cléricaux que s'il était systémati
quement faussé dans le sens de l'in
fluence religieuse.
Donc affaiblissement constant de la
foi impuissance reconnue du gouver
nement catholique agir par les seules
forces de droite, et. de plus, cet aveu
de M. Woèste que le programme ca-
ihohqueest épuisé On comprend, après
cela, que I honorable ministre d'Etat
n'ait pasgrâttdcconfiance dans demain
et qu'il reporte toutes ses esperances
sur après-demain
L'Union libérale.
A Bruxelles, l'union libérale est ab
solue, complète, et les bureaux élec
toraux de la Ligue et de l'Association
préparent la campagne avec beau
coup d'aelivité. A Anvers, '.accord se
ra absolu d'ici quelques jours et la
propagande débutera prochainement.
MM. Delvaux et Franck ont promis
de la rendre beaucoup plus intense
qu'en 1906
Il se peul qu'un siege soit conquh,
surtout si M. Delbeke n'est pas repré
sente par les cléricaux. Dans tous les
cas, la lutte menee d'enthousiasme
aura sa repercussion dans tout le
pays.
On signale partout une étroite en
tente entre les libéraux, ce qui est de
nature donner confiance, en dépit
de la singulière manœuvre des démo
crates- chrétiens