Journal de F Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, 20 Mars 1910. 70e année. 12. l'union fait la porci. Paraissant te iJiitnanc/te. Vires acquirit eundo. ANNONCES Annonces: 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Leur manœuvre De l'Indépendance La manœuvre cléricale eu vue des élections de Mai prochain se précise avec une touchante unanimité les jour naux de droite s'elforcent de persuader leurs lecteurs que la tolérance des gauches dans la question scolaire est une simple attitude adoptée pour faire face aux nécessités résultant des cir constances actuelles, mais qu'en réali té les libéraux arrivant au pouvoir s'ap pliqueraient immédiatement déchaî ner la guerre scolaire et ruiner les écoles libres..Nos adversaires avaient décidé que la campagne élecforale se ferait au cri Sauvons les écoles ca tholiques parce qu'il n'y a plus guè re que sur laquestion scolaire qu'une entente relative existe droite. Toutes les autres questions politiques provo quent chez les cléricaux les plus pro fondes divisions. Aussi sont-ils com plètement décontenancés par tes dé clarations laites la Chambre par M. Hymâna, M. Masson et M. Vaudervel- de. Si les gauches admettent datis une certaine mesure les subsides aux éco les libresbien entendu avec toutes les garanties' indispensables dé "capa cité et d'inspection les cléricaux ne peuvent plus exploiter auprès de leur clientèle électorale la préten due menace de guerre scolaire. Et, comme il leur est difficile de mettre en avant toute autre question politique sans risquer de se quereller entre eux, ils se trouvent fort embarrassés et ne voientd'autre moyen de se tirer d 'affaire que d'affirmer que les gaucties arrivant au pouvoir ne se conformeront point aux déclarations faites la Chambre et engageront fond la guerre sco laire dont elles disent ne vouloir au cun prix. Le bien Public «prétend expliquer l'attitude actuelle des gauches par le fiait que nos amis se seraient trompés sur les dispositions réelles de l'opinion publique et le XX" Siècle estime qu'il n'y a pas de fond faire sur la sin cérité d'une évolution qui en quelques jours, conduit, le parti libéral d'une extrémité l'autre. L'un et l'autre se trompent. L'opinion publique est ab solument favorable au courant libéral, et quand on examine de près les mani festations de l'opinion, il n'y a aucune illusion se faire sur le profond dis crédit dans lequel est tombé le gouver nement clérical et la majorité catholi que. Ce n'est certainement pas en ré agissant contre la politique scandaleu se (pii tend favoriser par tous les moyens l'école officielle que l'on cho querait le moins du monde l'opinion publique, mais les libéraux admettent les subsides aux écoles libres dans cer taines conditions uniquement parce qu'ils veulent éviter même toute appa rence de guerre scolaire et parce qu'ils entendent faire preuve, en arrivant la direction des affaires, de leur esprit d'absolue tolérance. Le gouvernement de gauche de demain sera un gouver nement de paix intérieure et de con corde. Les réformes qu'il aura réali ser n'auront en aucun cas le caractère de mesquines représailles. C'est parce que nos adversaires le savent et parce qu'ils ne voient plus le moyen d'inspi rer aux éléments flottants la crainte d'un triomphe des gauches qu'ils veu lent faire croire au manque de sincérité des déclarations qui ont été faites la Chambre au cours du débat scolaire. Il semble pourtant qu'ils n'aient pas le droit de suspecter la sincérité des libé raux, eux qui se réclament d'un parti qui a failli toutes ses promesses et dont toute l'action est diminuée dans toutes les circonstances par le plus mé diocre calcul électoral. Le pays ne sera pas dupe de cette mauvaise manœuvre. MM. CoJaert et Van Mépris, Bravo, Messieurs. De Y Express On a lu, non sans un véritable senti ment de dégoût pour les ministres qui nous gouvernent et de profond décou ragement pour les destinées de notre enseignement supérieur officiel, la façon dont M. Descamps-David a expli qué son attitude déconcertante, dans l'affaire Cumont, de Gand. Il a été con solant, par contre, de constater que le déni de justice, dont s'est rendu cou pable le ministre, aété vigoureusement stigmatisé par une grande partie de la presse d'opposition, par la Jeunesse libérale de Gand et de Liège, par les orateurs de la gauche la Ghambre, Rien ne vaut cependant les quelques ligues que nous reproduisons ci-dessous et qui, sous leur forme énergique et hère, par ta mélancolie qui se dégagé des mots, par la plume d'où elles sor tent, par l'organe qui les a publiées, sont la protestation la plus belle, la plus digne, que nous ayons lue propos de ces inqualifiables attentats la science. La Reuuè de l'instruction publique en Belgique, une de nos revues scientili- ques et pédagogiques les plus estimées de notre pays, sans couleur politique, dirigée en tous temps par des hommes d'un modérantisme politique avéré, centre gauche ou centre droite le plus pur et lequel des deux de préféren ce publie en première page de son dernier numéro, l'avis que voici A nos lecteurs. La 53" année d'existence de la Revue de l'instruction publique s'ouvre sous de fâcheux aus pices. Notre collaborateur .Vf. Cumont, professeur l'Université de Gand, s'est vu refuser le cours d'histoire romaine auquel il avait étédésigné l'unanimité par la Faculté compétente. Estimant qu'une pareille mesure portait atteinte sa dignité et celle de la Faculté, M. Cumont a donné sa dé mission. Ce grave incident a produit une vive sensation dans le pays. Nos lecteurs belges et étrangers en apprécieront toute la portée. Nous nous réservons de tirer les conclusions qu'il comporte quant l'organisation de l'enseignement supé rieur de l'Etat en Belgique. En attendant, nous exprimons M. Cumont nos sentiments de profonde sympathie et nous le félicitons de son attitude. Il y a des circonstances où, malgré la réserve qu'imposent les situations officielles, il est impossible de ne point élever la voix. Nous n'aurions pu nous tai re sans trahir les i n térèts de la science et de l'enseignement. (S.) Ch. MICHEL. P. THOMAS. Voilà un langage qui fait honneur aux directeurs de la Revue en face de la pleutrerie de la plupart des hauts salariés de l'Etat, il fait bon de voir d'honnêtes gens crier la face de leur ministre leurdégoût et leur indignation. La pourri (tire française De l'Avenir du four nuisis 1 La sainte presse a trouvé un nouveau prétexte montrer toute l'étendue de sa haine contre la France pays pourri, corrompu, incapable de se ressaisir et de prendre les énergiques mesures de désinfection qui s'impo sent, subissant avec une veulerie ré signée un régime de boue et de pourri ture Inutile de dire ([ue la sainte presse tait allusion, en ces termes, l'arresta tion du liquidateur Duez, prévenu d'avoir détourné cinq millions des biens congréganistes expropriés en vertu de la loi expulsant les congréga tions non autorisées. Est-ce que, par hasard, il n'y a qu'en France qu'on assiste des actes de corruption, de concussion et d'escro querie N'a-t-on jamais vu de chanoines levant le pied avec la caisse de leur évêclié N'a-t-on jamais vu, en Belgique, des fonctionnaires! prévaricateurs, par exemple, ces fonctionnaires militaires d'Anvers que la justice a condamnés pour fraudes dans les fournitures ser vant la subsistance de l'année Et n'a-t-on pas vu un des condamnés une fois sa peine expirée être mis la retraite d'office avec une pension de plus de trois mille francs En Allemagne, un député au Reichs- tag iie signalait-il pas récemment des tripotages insensés dans les fournitures de l'armée et de la marine Ce sont là des scandales qui se pro duisent dans tous les pays et sous tous les régimes. Si la sainte presse avait raison dans son jugement contre la France, elle devrait, pour rester logi que avec elle-même, déclarer qu'il n'existe pas, et qu'il n'a jamais existé, un seul pays au monde qui ne soit pas pourri jusqu'à la moelle. Mais, puisque le régime français est corrompu, qui doit-on la découverte des agissements criminels de Duez A un vertueux adversaire de ce régi me A un sénateur réactionnaire fai sant partie de la Commission chargée de vérifier les comptes des liquida teurs Non Celui qui a fait la lumière, force de persévérance et d'énergie dans son contrôle, c'est... M. Combes, celui-là même qui a déchaîné contre lui le plus de haine cléricale Il s'est consacré avec tant de volonté obstinée provo quer l'arrestation du coupable, que des journaux catholiques, comme le Figaro, n'ont pas hésité lui rendre hommage. Et qui le scandale étant connu par quelques initiés seulement a ordonné immédiatement la justice de sévir sans pitié Est-ce, cette fois, un clérical Non C'est M. Briand, président du Conseil Dans beaucoup de pays, quand des abus de ce genre se produisent, les dirigeants n'ont qu'une grande préoc cupation empêcher que le scandale n'arrive au jour, dussent-ils pour cela garantir l'impunité aux coupables. En France, c'est le pouvoir lui-même qui prend l'initiative de la répression et dévoile ces malhonnêtetés qu'il aurait pu dissimuler s'il l'avait vou lu... Décidément, il faudra que la sainte presse trouve encore autre chose pour démontrer que la France est un pays pourri Elle ne parlait pas de la soi te lors- qu'aprôs la condamnation de Dreyfus, les patriotards cléricaux essayaient de sauver certaines de leurs créatures incriminées. Pour assurer celles-ci l'impunité deleurcrime, la sainte pres se s'acharnait avec une férocité atroce contre l'innocent, qu'elle refusait de reconnaître comme tel malgré les preu ves les plus criantes de l'erreur ju diciaire dont il avait été victime. Au temps où les maîtres de la Fran ce imposaient un malheureux les pires tortures physiques et morales afin d'arracher les complices de l'Etat- Major la responsabilité de leur in famie, la sainte presse applaudissait le gouvernement français. Et aujourd'hui que le gouvernement français fait résolument son devoir contre les pré varicateurs, la sainte presse l'accuse de... corruption Cette comparaison suffit pour anni hiler l'effet de ses ineptes calomnies. L'Union indéfectible. M. Cousot formera-t-il une liste dissi dente Diuant Le Patriote se làit adresser une correspondance où copieusement on rappelle que MM. Cousot et d'Huart avaient avant le poil, pris rengage ment d'honneur de s'incliner devant Le résultat du scrutin. Puis il raconté que, résistant aux suggestions de son entourage qui vou lait lui persuader de lutter, M. Cousot désigna un jeune avocat comme tète de la liste dissidente - ajoutant (tex tuel) Je serai son plus fidèle lieute nant On le pressa davantage. M. Cousot subordonna son acquiesce ment l'approbation de trois droitiers qui proclameraient qu'en acceptant il ne commettrait pas une forfaiture. Pas un droitier n'osa de la sorte cou vrir l'ex collègue Enfin M. Cousot se déclara prêt marcher s'il lui était apporté l'accepta tion de sept candidats dans les diffé rents cantons de l'arrondissement. Et l'on est en train d'embrigader les sept malcontents. Alors le Patriote, use delà belle occasion pour envoyer un chien de sa chienne dans les jambes 'de ses bons amis du ministère lisez plutôt Et le journal officieux (Union dans l'Action) ne dit mot. Pas plus que la feuille ministérielle en titre. Une feuil le de province, en révolte contre son évèque dans le domaine de la juridic tion épiscopale, est allée jusqu'à impri mer qu'après tout, avec le succès tout passe voyez le cas Schollaert, et que loyauté n'est pas synonyme de dupe rie... En d'autres termes, l'engagement d'honneur de M. Cousot ne devait le lier qu'au cas où il aurait été désigné comme premier candidat, la place de M. d'Huart La noblesse et le clergé sont bafoués par la feuille de M. Cousot, parce que M. le baron d'Huart a été élu premier candidat. Et le journal officieux qui doit beaucoup la famille d'Huart, qui ne respire, l'en croire, que pour la discipline, l'union et l'honneur, ce journal a perdu la voix il y a là une si tuation aussi trouble, aussi équivoque que celle de M. Cousot en face de l'As sociation, et des engagements d'hon neur qu'il a contractés Hein, c'est gentil et joliment envoyé I Ils se détestent ce point qu'ils ne peuvent s'empêcher d'en venir aux mains... même devant l'ennemi PRIX DE 1/ U* INNEMENT roCR l\ viLCB Pa< an -4 franc; pr lv pkovihcb Par m -4 fr .">0 p' LérKixngu Par an (3 t'r. 60 Oiis'abinne au bureau lu journal, nue dk Oixuude, oi. Ïims; divers ei les réel inaas soai reçu; pour r a l>>seui nu il V,j :i du Progrès. Pour la pubUené eu -le d-s les deut Flao s, s' Uainjtu'.r de Publicité JUJQJ33 PH{833itl9, 14, Plue téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait. - Ij tuaonees. les faits s 1 ;u< Fi i 11res tu bureau 11 s exclusivement au d B:-uiiokère, Bruxelles, représentants catholiques d'Ypres et de l'arrondissement ont voté contre la suppression du tirage au sort, l'abolition du remplacement, la réduction du temps de service.

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 1