il» Conférence M. PERSOONS, a Journal de l'Alliance libérale d'Yprës et de l'Arrondissement. a Dimanche, 27 Mars 1910. 70e année. 13. l union fait la force. Vires acquirit eundr. l'KIX DE L'ABONNEMENT: fous la ville Far an 4 francs r' la province Far an 4 fr 50 p' l étranger Far an 0 fr 60 ANNONCES Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Garde Libérale. Dimanche 10 Avril 1910, Les membres de la Garde et ceux de nos Associations libérales de la ville et de l'arrondissement sont in stamment priés d'assister cette réu nion. Un de leurs mensonges entre mille. Les anciens "partisans du tirage au sort et du remplacement, s'imaginent sans doute que les électeurs n'ont pas de mémoire. Ils vont partout se van tant dans les meetings aussi bien que dans leurs feuilles de propagande, d'avoir aboli ces deux hontes. La vé rité est autre. Il a fallu, pour forcer le gouverne- mentàdéposer son projet de loi, la con trainte de l'opinion publique soulevée de longue main par l'opposition. Ce n'est qu'après les interpellations des membres de la gauche, après le dépôt des amendements par des députés an ticléricaux supprimant le remplace ment, que le gouvernement a subi la réforme militaire. Celle-ci fut votée par les gauches contre la grande majorité des députés cléricaux. Vingt-quatre seulement de ceux-ci adoptèrent les réformes au jourd'hui réalisées. Il était nécessaire de rappeler ce point d'histoire, car lire les feuilles cléricales on dirait vraiment que c'est le cléricalisme qui a réalisé le service personnel. Un ministre 50,000 IV. De plus eu plus fort l Après M. De Lantsheere, qui nous coùte39,000 fr. par an, voici M. Ren- kin qui va nous en manger 50,000 Le ministre des colonies va être lo gé dans un hôtel situé rue de la Loi. Cet hôtel a coûté 550,000 fr. Vous lisez bien cinq cent cinquante mille francs. On a dû aménager cet hôtel. L'entrepreneur Françoisa été déclaré adjudicataire de ces travaux pour la bagatelle de 208,565 fr. l^i décoration de cet hôtel ministé riel, confiée M. N. Désir, coûtera 43,565 fr. Reste voir si ces chiffres ne seront pas majorés au cours des travaux, comme cela arrive très souvent, pour ne pas dire toujours. Reste aussi meubler cet hôtel, et pour peu que Son Excellence Renkin soit aussi économe des deniers publics que son collègue et ami M. Delbeke, cela coûtera bien dans les 200,000 francs. Récapitulons donc Coût de l'hôtel fr, 550,000 Transformation 208,800 Décoration 43,565 Ameublement 200,000 fr. 1,002,365 L'hôtel du démocrate (I?) ministre Renkin coûtera donc aux contribuables un million 1 Les intérêts de cette somme, l'amor tissement et les frais d'entretien de l'hôtel, représenteront bien 5 pour cent par an, n'est-ce pas 11 en résultera que le ministre, payé 21,000 francs, coûtera aux contribua bles, du seul fait du logement, la ba gatelle de 50,000 francs par an, soit deux lois et demi son traitementde mi nistre iXolre detle. Le projet de budget de la dette publi que pour l'exercice 4910 s'élève francs 185,461,994 19 centimes, soit une aug mentation sur l'exercice précédent de 7,404,242 francs 83 centimes se subdi visant en une somme de 2,835,208 fr. 20, représentant l'intérètet l'amortisse ment de l'augmentation de la dette en 1908, une somme de 3,829,087 fr. 93 pour l'intérêt et l'amortissement de la dette émise en 1907 et émettre en 1910, et, enfin, une somme de 739,940 fr. 75 pour les augmentations de pen sions. Ces chiffres montrent avec quelle virtuosité le gouvernement continue recourir l'emprunt, procédé vrai ment trop facile pour dissimuler une situation financière dont l'opposition n'a cessé, depuis plusieurs années, de montrer les défauts. Les congrégations complices des vols de Duc/. L'enquête qui se poursuit charge du liquidateur Duez démontre claire ment qu'il a agi, la plupart du temps, avec la complicité des congrégations au détriment de l'Etat. Voici le cas le plus général qui se présentait Quand on voulait liquider les biens d'une congrégation, on se trouvait en présence d'une société civile qui était presque toujours une société fictive et qui se prétendait pr opriétaire des immeubles que le liquidateur re vendiquait. Quant on plaidait, neuf fois sur dix, les tribunaux, qui ne pom vaient se tromper sur le caractère frau duleux au sens de la loi de cette société, la déboutaient et le liquidateur mettait les biens en vente. Pour éviter cette mise eu vente, le liquidateur s'entendait directement avec les congrégations et on convenait de reconnaître par un jugement d'accord que la société civile était régulière et bien véritablement pro priétaire des immeubles revendiqués. De cette manière les biens n'étaient pas mis aux enchères et les moines ou les sœurs en conservaient la libre disposi tion, sous le couvert de laïques com plaisants. Seul l'Etat était frustré, les congrégations payaient un pot-de-vin au liquidateur. De nombreux jugements de ce genre vont être frappés d'appel. On peut conclure de tout cela qu'il y a longtemps que les cléricaux savaient que les liquidateurs volaient, qu'ils les y ont incités en prenant une part réelle ces malversations et que s'ils avaient parlé plus tôt, on aurait arrêté les coquins depuis longtemps et on n'au rait pas attendu la veille des élections pour provoquer un scandale public dont on espérait tirer parti pour es sayer de faire triompher les candidats du Roi, du Trône et de l'Autel. Les lai ils douaniers. La Commission sénatoriale des dou anes s'est réunie Lundi matin. M. Méline a fait ses collègues, propos du projet de loi déposé au Par lement belge, les déclarations suivan tes C'est la première fois, je crois, qu'on voit un pays proposer des repré sailles douanières contre un pays ami, pour peser sur le Parlement de ce pays au moment où il délibère et avant qu'on sache ce qui sortira de ses déli bérations. Cette attitude est tout fait injuste pour la France. Qu'aurait-on dit en Europe si, au moment où les Parlements allemand, autrichien, italien, roumain, suisse et espagnol, délibéraient sur la revision de leurs tarifs, nous étions intervenus sous forme comminatoire pour peser sur eux Nous avons subi sans protes ter une surcharge des droits de doua ne qui grèvent notre production de plus de trente millions. Lu Belgique elle-même, qui était touchée aussi, n'a rien dit et n'a pu qu'observer la même correction d'atti tude que nous aujourd'hui. Elle proteste sous la forme la plus aiguë contre no tre revision douanière et elle fait cette démonstration alors qu'elle n'ignore pas que la Commission des douanes du Sénat a fait les plus grands efforts et des plus méritoires pour diminuer certains tarifs qui la touchaient, et après qu'elle lui a sacrilié l'article re latif aux ouvriers étrangers. Nous avons fait preuve depuis trois ans d'une patience exceptionnelle. Nous avons supporté tous les relève ments de droits que les autres pays nous ont imposés. Aujourd'hui nous nous bornons mettre nos tarifs de douane d'accord avec l'état de nos in dustries en n'accordant celles-ci que des droits équitables, que nous sommes en état de justifier. La France ne cherche pas de ruptures. Elle fait tout pour les éviter. Elle a aussi le sentiment de sa dignité et elle ne sau rait renoncer l'exercice d'un droit qui est reconnu tout ie monde. M. Méline a terminé en demandant la Commission de faire connaître au gouvernement, par l'organe de son président, l'impression que luiacausée ie dépôt du projet de loi belge. La Commission a adopté l'unani mité cette proposition et a chargé son président de la porter la connaissan ce du gouvernement. Le Sénat a adopté les numéros du tarif douanier relatifs aux perles, aux fils de lin et de chanvre, puis la séance est levée MM. Colaert et Van Merris, La Chambre. Après plusieurs petites motions d'or dre sans importance la Chambre a repris la discussion du budget des Sciences et des Arts. rager la création d'écoles dites du 4* degré. Dans cet amendement, M. CaYton dë Wiart n'a vu qu'un desideratum inté ressant. 11 faut un régime organique nouveau pour que l'Etat puisse inter venir dans la construction de toutes les écoles. Ce qui favoriserait cette réforme ce serait de reporter de 12 14 ans l'âge d'admission des enfants dans les établissements industriels. Après quelques mots de M. Daens et de M. Colaert, M. Horlait a démontré que chaque fois que le ministre se trou vait en présence d'une commune dont l'administration ne partageait pas ses idées politiques, il faisait tout ce qu'il était possible pour entraver sa mission sectaire. Il a cité des exemples En face de pareils arguments, a ajouté l'orateur, je dis que Te ministre trahit sciemment les intérêts du pays. Son dernier dis cours a été pour lui le chant du cygue, et il est temps que le pays en soit dé barrassé. A l'amendement Delporte, M. Des camps a déclaré qu'il lui était impossi ble de se rallier pour les raisonsdonnées par M. Carton. La proposition a donc été repoussée par assis et levé, après des discours favorables de MM. Cocq, A. Delporte. Repoussé également par 70 voix con tre 0(3 l'amendement Daens, augmen tant de 300.000 francs le crédit relatif aux traitements des instituteurs, après un échange d'observations entre MM. Daens, Buyl et Descamps. La Chambre décide, après un débat très vif, de fixer au 5 avril l'interpella tion Destrée-Masson, sur la question de l'agréation des écoles normales du Hainaut. Une proposition d'ajournement de la discussion budgétaire ayant été repous sée par 75 voix contre 62, la Chambre s'est occupée du million réclamé par le gouvernement pour les écoles congré- ganistes. La Gauche n'aura-t-elle pas l'occa sion de reprendre le débat au second vote a dit le chef du cabinet. C'est pour combattre l'action de la franc-maçonnerie qu'il faut, d'après M. Woeste, voter le million réclamé. Au cours du débat qui a précédé le départ de l'opposition M. Hubin ayant traité M. Woeste de menteur a été rap pelé l'ordre. Finalement le crédit d'un million a été adopté par 77 voix contre 5 et 3 abstentions. M. Deinblon ayant demandé l'appel nominal sur l'article 95, 81 membres seulement ont répondu. La Chambre n'étant plus en nombre le débat continuera après les vacances. Question posée par M. NOLF M. le ministre de la guerre en séance du 18 Mars Les épreuves imposées aux candi dats surnuméraires de l'enregistrement sont parmi les plus difficiles qui soient. Elles portent sur l'étude approfondie m iparai»#ant ie Mïitttanelte. On s'abi nne au bureau du journal, rue de Dixmlde, 53, Vpres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JACQUES THIBESARD, 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait. 3 heures, AU LOCAL DES ANCIENS POMPIERS, PAR député de S' Nicolas. Ça va bien.... représentants catholiques d'Ypres et de l'arrondissement ont voté contre la suppression du tirage au sort, l'abolition du remplacement, la réduction du temps de service. Séance du Mercredi 93 Mars 1910. M. Antoine Delporte a proposé de porter de 100.(XX) francs 300.000 le crédit pour construction et ameuble ment d'écoles en vue de favoriser l'érec tion de nouveaux locaux et d'encou M. Colaert a félicité le gouvernement d'avoir demandé ce crédit, que M. Van- dervelde a déclaré une provocation et un défi. M. Destrée ayant réclamé nouveau l'ajournement après les vacances, M. Schollaert, au nom du gouvernement, s'y est opposé. MM. Hymans et Vanderuelde ayant condamné le crédit, les deux gauches part huit membres, se sont retirées pour ne pas permettre d'appel nominal si possible.

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 1