SANATORIUM ?LS.t"sur"Me,ue courses ont néanmoins eu du succès et sont une source de profits pour la ville. Le subside est voté l'unanimité. La séance publique est levée 7 h. 05 m Le Conseil communal de notre ville s'est réuni hier soir, 5 heures. Voici les objets qui liguraient son ordre du jour 4. Hospices civils location de biens ruraux. 2. Propriétés communales location d'un terrain. 3. Indemnités pour prises d'eau in dustrielle projet de convention. Nous donnerons le compte-rendu de cette séance dans notre prochain nu méro. La paix scolaire. Les déclarations importantes faites la Chambre au cours du dernier dé bat scolaire ont visiblement dérouté nos adversaires cléricaux, qui en sont réduits recourir de vulgai res expédients pour chercher aveu gler l'opinion publique. Leur tacti que plutôt misérable se résume nous opposer des paroles prononcées par des députés socialistes, paroles qui ne sauraient engager que leurs auteurs. Nous ne pouvons en effet être rendus responsables que de nos propres actes et tous ceux qui suivent notre politique, savent très bien que jamais nous n'avons porté la lutte sur le terrain religieux. Nous respectons toutes les convic tions sincères et c'est précisément parce que nous ne voulons faire vio lence personne, pas plus aux catho liques qu'aux dissidents, que nous applaudissons aux paroles pronon cées au cours du débat scolaire par les chefs des partis d'opposition, pa roles qui prouvent, ce que les jour naux cléricaux n'ont garde de dire, que les libéraux et les socialistes, s'ils reviennent au pouvoir, se gar deront bien de fournir le moindre prétexte une nouvelle guerre sco laire. M. Hymans. Le service public de l'enseignement doit être laie. Et pourquoi Parce que tout service public doit être laïc, parce que tous les services de l'Etat doivent être laïcs, parce que l'Etat est laïc, parce que l'Etat est affranchi de l'au torité religieuse, parce que l'Etat est atrranchi de la puissance de l'Eglise. Et quand nous disons que l'école publique doit être une école laïque, nous voulons dire que l'enseignement public doit être placé exclusivement sous la direction de l'autorité civile et l'abri de toute intervention du pou voir religieux cette école publique laïque ne peut évidemment être une école confessionnelle. Elle ne peut l'être, parce que l'école ne peut choisir entre les doctrines philosophiques et religieuses, ne peut en élire une, qu'il imposerait tous, lui donnant ainsi un rang privilégié, une primauté, un caractère obligatoire et officiel. S'il le faisait, il violerait la liberté de conscience. C'est pourquoi nous disons que l'école publique doit être non confessionnelle et c'est en ce sens que nous l'appelons neutre. La neutralité de l'école a pour base et pour objet le respect des convictions des familles. Elle rend l'école publi que acceptable pour tous, accessible tous. C'est la formule de la tolérance. Je sais bien que la neutralité est difficile observer c'est une question de tact et de mesure il y faut beau coup de doigté, un souci constant de ses devoirs., I,es administrations com munales doivent y veiller scrupuleu sement. En fait, la neutralité est-elle obser vée La respecte-t-on partout A-t-on démontré des abus de la part du corps enseignant Et si l'on ne démontre pas d'abus, peut-on soutenir que la liberté de conscience est en péril Est-ce que nous proscrivons, d'ail leurs, la religion Mais non l'ensei gnement de la religion peut se super poser très facilement l'enseignement de l'école neutre. A côté de l'école, il y a la tamille, le prêtre et l'église. Com bien, d'ailleurs, la question se simpli fierait s'il ne s'agissait que de l'ensei gnement de la religion Combien il serait facile de s'entendre 1 La loi de 1879 fournissait la solution. Elle disait aux prêtres, c'était une loi de tolérance Vous pouvez entrer dans l'école, vous y viendrez, après l'heure des classes, donner, votre gré l'enseignement de la religion Mais le clergé n'a pas voulu, car il ne lui suffit pas d'avoir accès l'école pour enseigner le catéchisme et les doctrines religieuses, il veut entrer l'école en maitre et y régner. Très bien gau che). Il veut des écoles imprégnées, par fumées de piétisme, des écoles dont, selon votre expression, l'atmosphère soit religieuse. J'ai le droit de dire que lorsque vous poursuivez une politique tendant imposer cette école tous, vous pour suivez une politique d'oppression et d'accaparement. Vive approbation gauche et l'extrême gauche.) Je maintiens qu'en cette matière nos principes libéraux de laïcité et de neu tralité, tels que je les ai définis, sont l'abri de toute critique, ils sont justes, ils sont constitutionnels, ils garantis sent la liberté de conscience. Malheureusement, on ne peut pas toujours réaliser pleinement son idéal. Quand on veut faire de la politique viable et pratique, l'histoire est là qui le prouve, il faut tenir compte des réa lités sociales, de la mentalité du pays, de la psychologie de la nation. Aussi, tout en maintenant, sans abdication ni défaillance la justice et la vérité des principes que je viens d'exposer et qui constituent notre idéal, j'admets quel'on subsidie dans une certaine mesure l'ensei gnement privé. Si l'on veut proclamer le droit de toutes les écoles privées au subside, l'obligation pour les pouvoirs publics de les subventionner toutes indiffé remment, je dis énergiquement non. Mais j'admets la faculté pour les autori tés communales, dans une mesure et des conditions déterminées, de subsi- dier l'enseignement privé. Qui devrait en décider Ce devraient être les pères de famille. Je ne crois pas possible de les consulter directement. Mais qui représente l'opinion des pères de famille Ce sont les autorités communales le conseil communal représente la majorité des pères de famille. On res pecterait ainsi le principe de l'autono mie communale on donnerait notre législation scolaire de la souplesse et de l'élasticité, car les communes pour raient subsidier des écoles privées offrant des garanties sérieuses en ce qui concerne l'enseignement, les locauxla méthode, le programmela capacité des maîtres, et moyennant le contrôle d'une inspection sérieuse et vigilante. C'est l'idée qui a été développée par M. Vandervelde, c'est l'idée qui a été développée par l'honorable M. Masson. Ils l'ont fait titre personnel. A litre personnel aussi, je m'y rallie. M. Vandervelde. J'ajoute, au risque de froisser, sur nos bancs, certaines convictions sincè res, que si la loi de 1895 me parait absolument inacceptable, je suis tout disposé admettre les principes fon damentaux de la loi de 1884. D'ailleurs, je ne suis pas seul de cet avis. On a beaucoup cité, au cours de ce débat, le récent traité de droit pu blic de M. Paul Errera, professeur l'université libre de Bruxelles. On a constaté qu'il disait que la concurrence entre les écoles avait été en Belgique un facteur de progrès je n'en discon viens pas que le nombre des illettrés diminue en Belgique toutes les statis tiques scolaires l'établissent onaurait pu ajouter, et je me permets de le faire, cette appréciation générale de notre législation scolaire, laquelle, pour ma part, je me rallie complètement La loi de 1884, sinon celle de 1895, aurait pu, sans grandes modifications, convenir un régime libéral mais le rétablissement de la religion en tète du programme scolaire, les adoptions d'écoles privées sur une très large échelle enfin, l'esprit dans lequel sont dirigés l'enseignement normal et l'in spection scolaire, rendent certaine ment le maintien du système actuel impossible, si la majorité catholique vient disparaître. Je dis de même Si la loi de 1884 n'avait pas été appliquée dans un esprit détestable, si elle n'avait pas abouti la suppression injustifiée de centaines d'écoles communales, si elle n'avait pas eu pour résultat d'amener l'anéan tissement et la cléricalisation de l'en seignement normal de l'Etat si elle avait appliqué loyalement le principe de l'autonomie communale, dont elle se réclamait, elle aurait pu servir et je dis plus elle pourrait encore servir de base une législation scolaire faite par des libéraux et des socialistes. L'éleinel argument. Le Féminisme mène tout. Du Petit Bleu Donc, il résulte des nouvelles de la ville, que M. le député Colaert, d'Ypres, aurait été promu au rang d'aspirant ministre des sciences et des arts. Et les «on dit ajoutent que M. Colaert, très occupé par ses multiples fonctions d'avocat, de bourgmestre et d'administrateur au traitement de ministre d'une société de chemins de fer vicinaux, ne serait pas disposé, mais là pas du tout, accepter le plus petit des portefeuilles. C'est là une offre et un refus d'hon neurs ministériels qui vous auront sans doute étonnés. Et sans vouloir prédire aujourd'hui jusqu'à quel point M Colaert persév érera dans son atti tude, il est cependant permis de tirer de la distinction dont il a failli être l'objet, un tout petit bout de morale l'usage des députés désireux de devenir ministres. Premier point retenir M. D'Huvettere demande où en est la question d'arrosage des principales rues de la ville. M. Colaert. Par suite de manque d'eau, cette question n'a pas été exa minée. Maintenant nous pourrons y donner suite, puisque nous avons l'eau des deux étangs. Chaque fois que le gouvernement catho lique se trouve dans la nécessité de justifier une nomination sensationnelle, il invoque la même excuse il faut bien faire de la place aux catholiques et rétablir l'équilibre qui n'avait pas été respecté par le gouverne ment libéral. L'argument a encore été in voqué propos du passe-droit dont a été victime M. Cumont. Il semblerait que le gouvernement soit uniquement guidé par des considérations d'équité. Les catholiques ne s'aperçoivent pas que l'argument a beaucoup servi. Il a servi si fréquemment, depuis un quart de siècle, qu'il tombe sous le sens que, loin d'être équilibrée, la situation doit être tout fait déséquilibrée et il ne saurait en être adminis tre de meilleure preuve que la composition de certains organismes tels par exemple, que le notariat. En mai 1907, la situation du notariat était la suivante Le ressort de la Cour d'appel de Bruxel les comprenait 468 notaires, dont 124 libé raux 325 cléricaux et 19 douteux. Le ressort de la Cour d'appel de Gand comprenait 333 notaires, dont 64 libéraux, 257 cléricaux et I 2 douteux. Le ressort de la Cour d'appel de Liège, comprenait 302 notaires, dont 105 libéraux, 193 cléricaux et 4 douteux. Soit.au total, 1,103 notaires dont 287 libéraux, 780 cléricaux et 36 douteux, ce qui représente 26 de libéraux, 72 de cléricaux et 2 de douteux. Dans le no tariat, un quart des notaires, peu près, appartiennent donc l'opinion libérale. Voilà l'équilibre. Sur ce nombre, 313 titulaires avaient été appelés succéder un parent. 590 nomina tions avaient donc été faites par le gouver nement des places vacantes ou créées de puis 1884 et, sur ce nombre, il avait été nommé 529 cléricaux, 43 libéraux et 18 dou teux. La proportion des nominations cléri cales est donc de 90 °/0. Postérieurement mai 1937, sous le mi nistère de Trooz, il est fait 30 nominations, dont 25 catholiques, 3 libérales et 2 dou teuses. En 19 8. sous le ministère Schollaert, il est fait 15 nominations, dont 32 catholiques 9 libérales et 4 douteuses. En 1909, il est fait 28 nominations dont 21 catholiques, 5 libérales et 2 douteuses. Et encore faut-il tenir compte de ce que 60 °/o, environ, des nominations libérales résultent de successions de fils aux pères, pour lesquelles la préférence est de règle. Si cette règle n'était pas respectée, c'est peine si 10 °/0 des notaires appartiendraient l'opinion libérale. Et encore les nominations de parti ne constituent-elles pas tout le système. Les meilleurs postes, les mutations avantageu ses sont toujours réservés aux catholiques et il n'est laissé aux libéraux que les pau vres. Un des plus riches notariats de Bru xelles a, ainsi, été donné un candidat no taire fraîchement émoulu, alors qu'il était sollicité par un autre notaire de l'arrondis sement, ayant plus de 20 ans d'exercice et ancien maître clerc de l'étude vacante. Si du notariat nous passons la magis trature, nous constatons une situation ana logue. D'après un relevé établi par M. Raoul Warocqué, il est entré dans la magistra ture, sous le ministère de M. Vanden Heu- vel, 207 nouveaux magistrats, dont 168, soit 81 I °/o, appartiennent l'opinion ca tholique. 34, soit 16.4°/o, l'opinion libéra le et 5 sont douteux. Si nous examinons le détail des nomina tions faites sous le ministère Schollaert, nous trouvons A la cour de cassation, trois catholiques et un libéral. Dans les cours d'appel, 16 catholiques et o libéraux. Dans les tribunaux de première instan ce, 16 catholiques, 12 libéraux et 2 douteux comme juges, 2 catholiques, pas de libé raux et 3 douteux comme juges suppléants. Dans les justices de paix, 13 juges de paix catholiques, 50 juges de paix supplé ants catholiques. 6 juges suppléants douteux et pas un'seul juge libéral. Ajoutons 1 magistrat civil au conseil de guerre, catholique, et trois suppléants aux auditeurs militaires, également catho liques, et nous aurons la mesure de l'impar tialité du ministère Schollaert. L'impartialité du ministère de Trooz était, d'ailleurs, exactemeut comparable. On compte, sous son ministère, 84 nomi nations. dont 68 catholiques, 10 libéraux et 6 douteux. Au total, sur 280 nominations faites sous les ministères de Trooz et Schollaert on trouve 235 catholiques, 28 libéraux et 17 douteux. Autant dire qu'il n'est pas fait de nomi nations libérales, cai la plupart de ces no minations sont forcées et elles constituent simplement un avancement légitime. Les grades inférieurs, les suppléances sont fer més quiconque n'est pas catholique. Tel le est la vérité qui se dégage de la situa tion. Et l'on ne peut s'empêcher de trouver que M. Masson a encore été bien bon quand il disait, dans la séance du 17 Janvier 1908 Les nominations sont inspirées par l'unique esprit de parti. C'est l'intérêt élec toral de l'arrondissement bien plus que le souci de faire choix d'un bon magistrat qui les guide. Les ministres ont beau s'en defendre, c'est plus fort qu'eux-mêmes l'influence de leurs amis, la passion politi que les contraint faire très souvent, mal gré eux, des nominations qu'ils blâmeraient chez leurs adversaires. Contrainte. L'expression est courtoise, mais elle se prononce partialité. Du notariat, de la magistrature, des or ganismes judiciaires, on peut juger de ce que doivent être les organismes administra tifs. C'est exactement la même chose c'est toujours la partialité que fonctionne c'est toujours la même proportion dans les nomi nations. Le monde officiel est cléricalisé. N'est-il pas merveilleux, alors que des chiffres aussi éloquents sont produits, que chaque fois qu'une nomination provoque de trop violentes protestations, le ministre en cause la justifie toujours par les mêmes con sidérations d'équité et d'équilibré L'équité ne consiste qu'à nommer des catholiques, l'équilibre très stable, il faut en convenir ne sera obtenu que lors que tous les organismes officiels formeront une masse compacte, exclusivement catho lique. Il existe quelque chose d'irritant dans cette perpétuelle mauvaise plaisanterie. Nous savons parfaitement bien que l'opinion est la raison déterminante, l'unique raison des nominations ministérielles, nous savons que l'opposition est systématiquement écar tée. Un ministre qui déclarerait qu'il ne veut, pas d'opposition dans son département, dans les administrations qui en relèvent, aurait au moins le mérite de la franchise. S'il affichait sa partialité, on se le tiendrait pour dit. Mais aucun n'a jamais eu le courage de son système. Pas une seule fois, depuis 1884, un ministre n'a avoué qu'il avait don né la préférence un candidat parce que catholique. Par une singulière contradic tion,nos ministres semblent considérer leur propre opinion comme une tare et ils cher chent d'autres motifs, d'autres raisons, qui ne font illusion personne. L'argument d'équilibre et d'équité a as sez servi. Que l'on nous en fasse grâce, nous savons ce qu'il vaut. D'ici aux élections les ministres ont pourvoir aux postes encore vacants et ils s'y emploient. Le pays est un bon fromage, mais ce n'est certainement pas du gruyère. Il n'y restera pas un trou boucher. Jean MATHIEU. H alariic île poitrine. Pension 10 12 francs. Ascenseur. Chauffage central. Eclairage électrique.

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 2