Chronique de la ville.
Le grand meeting
t Orgeltje
t Orgeltje!
Encore
leur éducation
des libéraux
Elections législatives.
du 10 Avril 1 91 0, Ypres.
Het Ypersch volk was ver-
rukt en wist het stadsbe-
stuur dank
Het Ypersch volk was ver-
rukt en wist het stadsbe-
stuur dank
Aux Anciens Pompiers.
La soirée-tabagie, offerte aux mem
bres Vendredi écoulé, a obtenu le plus
franc succès.
Les divers numéros d'harmonie ont
été rendus la perfection.
L'air varié pour clarinette a été fort
goûté.
Enfin, la symphonie a exécuté avec
maestria l'Allégro de la l" Symphonie
de Beethoven et le Carnaval Vénitien.
SANATORIUM fs»"M<!Use
\oees tic Diomunl.
destitua dit sieur A... de ses fonc
tions de - -rétaire communal et, par
une autre délibération, en date du 12
Décembre l'.tiT, il refusa d'accorder la
démission offerte par le sieur A... de
ces mènii s fonctions.
La dépuration permanente de la
Flandre occidentale annula, le 17 Jan
vier PJ(*8, la délibération du conseil
communal de Woqsten du 23 Avril
1607, révoquant le sieur A...
Le conseil communal de Woesten
ayant interjeté appel de cette décision
le 31 Janvier 1608. M. le ministre ne
voudrait-il pas nous taire connaître la
suite qui a été réservée ce recours
(lu ministre.
L'instruction n'est pas terminée. J'at
tends un rapport complémentaire du
gouverneur.
Séaacdu Mercredi 13 Avril 1910.
Dans sa séance matinale, la Chambre
a repris la discussion du budget de la
Justice.
L'amélioration du sort du personnel
des écoles de bienfaisance a été défendu
par M. Nolf et M. Busschaert a réclamé
un nouveau classement des communes
wallonnes de la West-Flandre qui sont
rangées, telle Mouscron, parmi les
communes flamandes.
Cette anomalie doit cesser Puis il a
insisté avec M. Visart pour que l'on
hâte la réforme de la bienfaisance pu
blique.
M. Snoy est venu défendre les huis
siers, M. Vekemans les notaires, dont
la responsabilité est très grande notam
ment en matière de testaments, etc, etc.
Répondant aux critiques de M. Royer,
il s'en est pris aux avocats. On sup-
primeraitbeaucoup de procès, a-t-ildit,
si on pauvait supprimer un certain
nombre d'avocats quoi M. Bayer a
répondu qu'il avait plutôt défendu le
notariat en signalant ses abus.
Après quelques mots du député so
cialiste de Tournai sur la détention
préventive la discussion générale a été
close.
A l'article 10, l'on s'est occupé d'un
amendement de M. Lemonnier, majo
rant de 30,000 francs le crédit de
3,620,000 francs, afin d'améliorer la
situation des employés des greffes.
MM. LemonnierCocq, Ozeray, Nolf,
ont argumenté en sa faveur.
M. Nolf l'a même sous-amendé pour
qu'il fût porté 40,000 francs. Le vote a
été réservé, après que M. De Lantsheere
eut combattu les propositions, sous
prétexte que de légiférer par voie
d'amendement est déplorable!
Réservé également l'amendement
relatif aux greffiers des Justices de paix
de quatrième classe.
M De Lantsheere, s'occupant du cas
Vermeylen, condamné mort sur la
dénonciation de Ventôse, adéclaréqu'il
ne pouvait le mettre en liberté avant
que la nouvelle Cour d'assises n'ait
prononcé. Le grâcier, ce serait lui nui
re, d'où protestation de M. Augusteyns.
L'après-midi, après un hommage
rendu M. Pierre Tack, par le président,
qui a proposé d'envoyer une lettre de
condoléances sa famille, l'on a conti
nué l'examen du budget de la Justice.
De nombreuses observations ont été
présentées, notamment par M. Buyl,
qui a tenu protester contre la façon
dont certains bureaux de bienfaisance
cléricaux compromettaient les intérêts
desassistés. Ilacitédesfaitsconcluants.
Finalement, on a voté sur les amen
dements réservés le matin. Celui de
M. Lemonnier a été repoussé par 06
voix contre 62.
Le sous-amendement Nolf a partagé
le même sort et l'amendement relatif
aux greffiers a été écarté par 72 voix
contre 61.
Le budget de la justice a été adopté
ensuite par 76 voix contre 62.
La Chambre, après avoir voté le pro
jet de loi modifiant la loi sur la milice
et les pensions des veuves des anciens
députés Smeets et Fossion, s'est occu
pée du projet relatif aux greffiers de
commerce.
Sont intervenus dans le débat MM
Franck. Boyer et Borboux. Et la séance
a été levée 6 heures.
Le Moniteur de Samedi convoque le
corps électoral des provinces d'Anvers,
de Brabant, de la Flandre occidentale,
de Luxembourg et de Namur pour le
Dimanche 22 Niai prochain, entre huit
h du matin etune h. de l'après-midi,
afin d'élire ses représentants.
Les libéraux de l'arrondissement
d'Ypres ont poursuivi, Dimanche
dernier, la lutte électorale, par un
grand meeting.
Bien avant 3 heures, le peuple en
foule inondait les portiques du local
des Anciens Pompiers, comme dirait
Racine. Toutes les figures rayonnaient
d'espoir et de confiance dans l'issue
de la lutte que nous entamons nou
veau contre ceux qui ne veulent de
liberté que pour eux-mêmes. Et notre
surprise fut grande de constater la
présence d'un grand nombre d'étran
gers, venus des communes voisines,
qui, quelques années auparavant,
n 'avaient pas osé quitter leur village,
sans consulter leur curé Mais les
temps sont changés et, dans la foule,
on remarque même de nombreux ex
cléricaux, qui, ayant secoué le joug
qui écrasait leur conscience, sem
blaient heureux de pouvoir entendre
une parole de paix et de liberté
La salle fut aussitôt envahie et
bientôt comble. MM. les orateurs ne
se firent pas longtemps attendre, et
quand MM. Mechelynck, Persoons et
Nolf firent leur entrée dans la salle,
ils furent accueillis par un tonnerre
d'applaudissements.
M. Nolf présida la réunion et pré
senta MM. Mechelynck et Persoons
au public.
M. Persoons, député de l'arrondis
sement de St Nicolas, prit le premier
la parole, en flamand, et dans un
langage énergique et bien réfléchi, il
rappela d'abord ce que les libéraux
avaient fait, en Flandre, pour y ré
pandre les idées libérales. Il montra
comment les cléricaux avaient trom
pé le pays, et n'avaient tenu aucune
de leurs promesses.
Arrivés au pouvoir, avec le cri de
A bas les impôts, ne les ont-ils pas
continuellement et considérablement
augmentés
Au programme négatif des cléri
caux, l'orateur oppose alors le pro
gramme des libéraux
Suffrage universel égalitaire.
Beprésentation proportionnelle.
Instruction obligatoire mais laissant
au père de famille le choix de l'école.
Egalité, devant les charges militaires.
Pensions ouvrières, 1 franc par jour.
C'est avec ce programme démo
cratique de liberté et de tolérance,
que nous renverserons le parti qui
depuis 25 ans opprime le pays
Quand les applaudissements qui
soulignèrent la fin du discours de M.
Persoons eurent pris fin, M. Nolf
donna la parole M. Mechelynck,
avocat et député de Gand-Eecloo.
Après avoir apporté un tribut de
reconnaissance et d'estime M.
l'avocat Bossaert, qui est toujours
resté fidèle au vieux parti libéral
Yprois, l'orateur prouve que les cléri
eaux restent divisés et que leur ac
cord n'est qu'apparent. A Dinant,
Louvain, Malines, deux listes cléri
cales sont en présence. Ils sont deve
nus impuissants. Est-ce que le gou
vernement et une partie de la droite,
n'ont pas dû se joiodre l'opposition
pour faire prévaloir, malgré les me
naces de M. Woeste, la nouvelle loi
militaire
L'opposition, au contraire, est res
tée unie, et, grâce son programme
démocratique, nonobstant toutes les
calomnies qui sont profusion répan
dues par les cléricaux, elle triomphera
au 22 Mai
Malgré tous les signes de décrépi
tude qu'il donne, le parti clérical a
conservé la même arrogance. Derniè
rement encore, ils ont interdit une
manifestation organisée par les em
ployés des chemins de fer, postes et
télégraphes, pour revendiquer leurs
droits
Non, il n'y a plus de liberté, ils
vont jusqu'à poursuivre l'ouvrier dans
ses affaires, dans sa famille Aussi
sera-ce avecunsoupirde soulagement
que nous verrons, en Mai prochain,
les libéraux les bannir du pouvoir,
pour instaurer un régime nouveau de
liberté et de tolérance
Des bravos enthousiastes accueilli
rent ce discours.
M. Nolf remercia les orateurs, au
nom de tous les libéraux d'Ypres, et
la séance fut levée vers 5 heures.
L'impression produite par cette
réunion a été grande. Chacun avait son
courage raffermi, car on sentait qu'a
l'horizon politique se levait un soleil
de liberté, tandis que le parti clérical,
déjà bien malade, doit nécessaire
ment s'effondrer.
Couragedonc, amis et compagnons
de lutte. Le parti, qui, grâce ses
mensonges et ses fausses promesses,
tint si longtemps le pays sous sa
férule, est divisé et usé Au 22
Mai, il doit disparaître pour faire
place un parti qui aura pour mis
sion de faire régner la liberté et la
fraternité, en améliorant la situation
morale et matérielle du peuple belge
Le voilà donc fonctionnant défini
tivement le fameux carillon qui devait
provoquer l'enthousiasme de la po
pulation Yproise et sa reconnaissance
envers les dispensateurs de ce beau
cadeau
Oh combien Il n'y a en ville,
qu'une voix, part une infime mino
rité admiratrice par ordre ou par
fanatisme politique, pour juger sévè
rement ce gaspillage éhonté et inepte
des deniers publics
Ce carillon - accordéon, ariston,
boîte musique, cet instrument miè
vre aux sons nasillards et étouffés,
qui fait penser une tour des Halles
ventriloque ou des carmélites psal
modiantes qui y auraient élu domicile;
ce carillon avorton qui allait nous
ravir et nous transporter, a eu au
moins ce résultat vengeur pour la
population celui de faire regretter
amèrement aux vrais Yprois leurs
bonnes vieilles cloches sonores et
vibrantes, aux sons clairs et joyeux
qui pénétraient partout jusque dans
les plus humbles et les plus reculées
demeures de la cité.
Ce mensonge officiel, coulé dans le
bronze, sera désormais le juste châ-
timentdu bluff de sesauteurs! Quand
nos arrières-petits-neveux liront ce
boniment ridicule et prétentieux et
le rapprocheront de l'objet de cette
littérature puérile, ils auront une bien
piètre idée de leurs arrières-grands-
oncles et se diront que ces bonnes
gens avaient l'enthousiasme facile et
se laissaient duper avec une bien
grande sérénité
Hélas! il n'y a de pires sourds que
les orgueilleux qui ne veulent pas
entendre Ce n'est pas que les aver
tissements auront manqué nos
suaves édiles Et d'ailleurs, il ne
fallait pas être fort expert pour pré
voir qu'un carillon composé en gran
de partie de cloches de rebut sans
sonorité et installé dans une chambre
trop basse et sans ouvertures suffi
santes ne répandrait pas le son bien
loin, malgré tous les rabistocages
actuels et futurs. Mais non il fallait
en faire sa tête. Il fallait afficher
son mépris pource bon vieuxcarillon,
que l'on pouvait compléter et réparer
bien moindres frais, en le laissant
bien tranquille dans le lugementidéal
que la sagacité de nos ancêtres lui
avait ménagé tout en hautdu beffroi
Et il fallait approprier, tant bien que
mal, un local que nos aïeux avaient
destiné a un tout autre usage et
n'auraient jamais affecté une des
tination pareille celle qu'on vient de
lui donner.
Ah c'est que tous ces gens de
Poperinghe, de Bruges, de Watou et
autres lieux, qui sontparvenus, après
fortune faite ici, s'installer dans
notre vieil Hôtel-de- Ville c'est que
tous ces étrangers n'ont jamais su s as
similer ni même comprendre l'AME
YPROISE, quelque soit le nombre
d'annéesécouléesdepuisqu'ils se sont
fixés chez nous Ces gens là n'ont
jamais tressailli, étant enfants, aux
sons de leurs clochettes aimées an
nonçant quelqu'évènement joyeux ou
quelque belle solennité Ils n'ont
jamais entendu, dans l'humble de
meure populaire, s'élever ce cri tou
chant 't Carillon gaat op
Mais le peuple Yprois tient sa
vengeance Il assiste, gouailleur,
riant, pour ne point pleurer, au for
midable fiasco récolté par les profa
nateurs de ses vieux souvenirs Et
malgré l'émotion qui étreintson cœur
en pensant l'assassinat du vieil
ami, il se redresse, en gavroche spi
rituel qu'il est, devant ses maîtres,
et tapant du coup dans le mille, il
baptise l'instrument anémique que
tous les palliatifs ne parviendront
jamais ragaillardir
L'enseignement confessionnel
dit libre seul mérite la confiance
des pères de famille.
C'est là un fait acquis l'on ne
peut en douter d'ailleurs, la manifes
tation de Jeudi 7 Avril dernier, l'a
démontrée d'une façon péremptoire.
Dans notre numéro précédent, nous
avons relaté la belle conduite de ces
jeunes gens l'avenir du parti cléri
cal sous la conduite d'ecclésiasti
ques, chantant, criant et vociférant.
Mais il nous revient que des faits
plus graves se sont passés. Dans la
même soirée de Jeudi, ces énergu-
mènes sont allés manifester devant le
Consulat de France, rue Fiers. Ils ont
couvert d'ordures et de boue l'écus-
son du dit Consulat. Il paraît qu'une
plainte a été envoyée au ministre des
affaires étrangères.
N'est-ce pas que l'enseignement
confessionnel seul donne des garan
ties aux pères de famille
Et voilà les recrues du parti de
l'ordre
La parole est au Journal di Ypres.
M. Bufïïère a égayé l'auditoire par
ses nombreuses chansonnettes.
Maladie «le poitrine. Pension 10
12 francs.
Ascenseur. Chauffage central.
Eclairage électrique.
La Place Alphonse Vandenpeere-
boom, sera en fête Lundi prochain,
l'occasion des noces de diamant des
époux Th. Degroote-Baratto.
Tout ce quartier sera brillamment
décoré et illuminé.