et d'agir, ils n'y manqueront. Aux par tisans de l'égalité veiller. Ils ont du reste d'autres tours dans leur sac. La loi votée par la Chambre, il suffira d'un ainendeuienl adopte par le Sénat, pour que sa promulgation soit ajournée aux calendes grecques. Ainsi on aurait donné satisfaction aux llamands avant les électionsquitte re tomber dans le sfczfu^uo aprèsl'échéan- ce électorale. Budget de la justice. Discours de M. Nolf. La parole est M. Nolf. Les commis des parquets demandent entre autres choses, que leur augmen tation triennale soit portée de 200 fr. :}00 francs. Si M. le ministre ne pou vait leur donner satisfaction sur ce point, peut-être pourrait-il consentir, relever de 300 francs, par exemple, le minimum de leur traitement? Vient ensuite la requête des greffiers des justices de paix de 4"'" classe qui a été adressée tous les membres de cette Chambre. Ces messieurs, dans un mémoire très complet, exposent leurs griefs. Cet exposé n'aura sans doute pas échappé l'attention de l'honorable ministre. En résumé, les greffiers de 4"" classe font obseï ver que leur besogne a augmenté dans la proportion de 1 4 et que, an lieu detre mieux rétribués, ils ont vu di minuer leurs ressources d'environ un tiers. Je tiens, Messieurs, revenir en peu de mots sur les observations que j'ai présentées l'an dernier en faveur des instituteurs ei dessurveillants des éco les de bienfaisance de l'Etat. Les instituteurs demandent une mo dification du barème qui régie leurs traitements. lisse plaignentdecequ'une foisqu'ilsont obtenu leur chiffre de 2400 fr.ilsdoi vent attendre qu'ils aientatteint l'âge de 50 ans et qu'ils aient 25 an nées de service avant de pouvoir pré tendre toute nouvelle augmentation. Anciennement l'agent qui était arrivé son chiffre de 2.400 francs pouvait avant d'avoir atteint l'âge de 50 ans être nommé instituteurs principal ti tre personnel. Les instituteurs vou draient que cette règle soit remise en vigueur, mais ils préféreraient avant tout un remaniementdu barème actuel. Quant aux surveillants, ils voudraient que leur traitement initial soit le même pour tous les uns débutent 1400 fr. les autres 1,300 francs. Le traite ment de 1,400 francs est accordé ceux qui connaissent un métier, et partant sout admis en qualiU de chefs d'ateliers. Or. il n'est pas nécessaire de con naître un métier pour être un bon sur veillant on en recrute d'excellents parmi d'anciens sous-officiers de l'ar mée. Ce ne sont pas des surveillants professionnels, mais comme je ledisais l'an dernier ils rendent d'autres servi ces qui sont tont aussi appréciables, en formant l'éducation des jeunes gens qu'ils ont sous leurs ordres et en leur inculquant des principes de discipline, dont ils ont grand besoin. Les surveillants se plaignent de la fréquence des prestations supplémen taires qui leur sont imposées. A tout moment ils sont obligés de fournir des heures supplémentaires pour rempla cer le personnel manquant l'effectif, les agents malades ou en permission de congé. Il serait juste de les rémuné rer pour ce travail supplémentaire ou d'augmenter le nombre des agents. Enfin, le personnel de nos écoles de bienfaisance demande une augmenta tion des jours de congé. Ils ne dispo sent aujourd'hui que de cinq jours de congé par an. La plupart des agents de l'école de bienfaisance d'Ypres sont originaires du Limbourg, d'où cette école nous est venue ils y ont leur famille, leurs relations or ils ne dis posent pour se rendre chez eux que de 5 jours répartis sur toute l'année. C'est absolument insuffisant si l'on tient compte qu'un voyage d'Ypres dans le Limbourg aller et retour prend deux jours. Jadis il était de règle de ne pas compter le jour du départ et celui de la rentrée de voyage. Je demande a monsieur le ministre de bien vouloir examiner également s'il n'y aurait pas moyen d'accorder aux agents des écoles de bienfaisance la réduction de 50 p. c. au chemin de fer, ne fût-ce que pour quelques cou pons par an. Ces agents font valoir que les voyages qu'ils ont faire sont souvent très coûteux d'Ypres dans le Limbourg le coupon simple est d'envi ron 10 francs, c'est une lourde dépense pour un agent qui a femme et enfants et qui ne dispose que d'un maigre bud get. Ces revendications me paraissent raisonnables, je les recommande l'at tention de monsieur le ministre. J'appelle de tous mes vœux une prompte discussion de la réorganisa tion du régime de la bienfaisance pu blique. Il ne se passe pas un jour sans que nous ne soyons sollicités d'intervenir en faveur de malheureux que la modi cité des ressources des bureaux de bienfaisance de campagne et de certai nes villes ne parvient pas soulager. Cette situation est particulièrement pénible dans les villes frontières où les charges de la bienfaisance sont énor mes. 11 y a beaucoup faire cet égard, et si comme le disait Mardi M le ministre, tout ne peut être fait la fois, c'est une raison de plus pour ne pas différer davantage ce qui peut être résolu dès maintenant. Enfin, messieurs, je termine en signalant la composition de certains tribunaux et parquets dont tous les magistrats appartiennent la même opinion politique. C'est là une situa tion regrettable. On a été d'accord sur tous les bancs de cette Chambre pour le reconnaître quand on a discuté la loi sur les prud'hommes et c'est un des arguments que l'on a fait valoir en faveur de l'application de la représen tation proportionnelle aux élections des prud'hommes. L'homogénéité des juridictions a si peu la faveur des justiciables que, dans bien des localités, les élections poul ies tribunaux de commerce sont ré glées d'avance afin de l'éviter. Ce qui est vrai pour les prud'hom mes et pour les tribunaux de commer ce l'est également pour les juridictions ordinaires. C'est une considération que le minis tre de la justice ne devrait pas perdre de vue, loi-squ'il procède ces nomi nations. J'ai dit. (Très bien gauche.) Amendements de M. Nolf Art. 10. Majorer de 10,000 francs le crédit de 3,620,000 francs et le por ter en conséquence 3,630,000 francs pour améliorer la situation des com mis des parquets en leur accordant une augmentation de 300 francs tous les trois ans au lieu de 200 francs. Pour ne plus reprendre la parole l'article 12, j'annonce cet article l'a mendement suivant, des mêmes au teurs Art. 12. Majorer de .'10,000 francs le crédit de 2,189,000 francs et le porter 2,219,000 francs pour améliorer la situation des greffiers de justice de paix de 4e classe. Je n'ai rien ajouter aux considéra tions si judicieuses que l'honorable M. Ozeray vient son tour de faire valoir. Je mets aux voix l'amendement de M. Lemonnier l'article 10 tel qu'il a été sous-amendé par MM. Nolf et con sorts. Il est procédé au vote par appel nominal. 129 membres y prenent part. 66 répondent non. 62 répondent oui, 1 s'abstient. M. Lemonnier s'est rallié au sous- amendement. Il est procédé au vote par appel nominal. 134 membres y prennent part. 72 répondent non. 61 répondent oui. I s'abstient. En conséquence; la Chambre n'a dopte pas. M. Nolf a voté pour. M. Van Merris a voté contre et M. Colaert était absent. La Chambre. La séance du matin a été consacrée l'examen du budget des chemins de fer. Exposant la thèse socialiste, M. An- seele a soutenu qu'il n'était pas parti san de la direction des chemins de fer parles ouvriers seuls mais qu'il deman dait les voir représentés dans les con seils où l'on s'occupe de leur travail. Après que M. Lambillotte eut protesté contre le favoritisme qui préside aux nominations et promotions, M. Helle- putte, M. Allard ayant rapidement soutenu les revendications des facteurs s'est occupé des diverses demandes qui lui avaient été faites. A propos du paiement des experts, le ministre a déclaré qu'ils ne pou vaient être payés que lorsque l'affaire était complètement terminée. Puis il a promis des gares, des pas sages niveau de nombreux députés. En ce qui concerne la question des fumeurs, il a soutenu qu'il était impos sible d'innover. Tout restera en l'état. Au début de la séance de l'après-midi la Cham bre a repoussé par IX) voix contre 57 l'ordre du jour de blâme, déposé par la Gauche comme conclusion l'inter pellation développée la veille. (Inter diction de la manifestation des ouvriers du chemin de fer.) Puis elle a repris la discussion au premier vote de la loi flamande. A l'amendement Destrée, M. Schol- laert comme on se le rappelle, avait opposé la question préalable. Celle-ci ayant été adoptée par 90 voix contre 53, MM. Van Marcke et Neujean ont retiré leur amendement relatif la liberté des pères de famille. Un débat assez confus a suivi, ce qui a fait dire ironiquement M. Delvaux Renvoyons la question la commis sion Il s'agissait d'un amendement de M. Hoyois, visant les étrangers qui font chez nous des études. La Chambre n'a pas eu cette peine, le député de Tournai s'était empressé de le retirer. Puis elle a fixé Vendredi après- midi, le second vote sur les articles amendés et ensuite le vote sur l'en semble du projet. Reprenant l'examen du budget des chemins de fer, elle a entendu de nou veau M. Helleputte il a répondu aux observations locales qui lui avaient été présentées, repoussé l'amendement Bertrand accordant 1 million certai nes catégories d'ouvriers, promis de légères augmentations, etc. Après de nouvelles observations de M.\l. âfullendorffRens, Wauters et De Sadeleer, la Chambre a décidé de terminer l'examen du budget Jeudi après-midi. Budget des chemins de fer 200,000 fr. pour les gardes et chefs-gardes. M. Van Merris avait donc au bud get des chemins de fer déposé un amendement comportant une aug mentation de crédit de 200,000 fr. pour améliorer la position des chefs- gardes et des gardes. L'amendement était signé par M. Van Merris et cinq autres députés cléricaux MM. Gillès de Pelichy, Decoster, Segers, Poullet et Ortegat. M. Van Merris défendit la propo sition et il le fit avec une énergie telle, que M. Demblon lui-même s'en effaroucha, ce qui n'est pas peu dire. Mais voici qu'arrive le moment du vote et que, par malheur, M. Helle putte se met combattre l'amende ment, engageant ses amis ne pas insister. Il n'en fallut pas davantage pour réduire M. Van Merris au silence et humblement il retira l'amendement présenté. L'amendement fut aussitôt repris la bonne fortune d'être couronné de succès. Devant l'embarras où allaient se trouver les signataires de l'amende ment, obligés de voter avec la gau che sinon contre leur propre proposi tion, M. le ministre changea son fusil d'épaule et déclara accepter l'amendement qu'il venait de re pousser.... Et voilà comment les 200,000 fr. furent votés l'unanimité des voix moins deux abstentions. La main-mise cléricale. De la Meuse Il ne faut pas que l'enseignement public continue se trouver dans cet te situation que, dans la région fla mande, sur 173 places d'institutrices conférer, 86 seulement aient pu être occupées par des élèves sortant des écoles publiques, alors que 87 des di plômée^ sortaient des écoles congré- ganistes, et qu'en ce qui concerne les instituteurs, sur 263 places vacantes, 103 seulement aient pu être occupées, par des élèves sortant des écoles nor males de l'Etat, et 160 par des insti tuteurs formés dans des écoles confes sionnelles. Dans la Wallonie, sur 400 places disponibles, 231 instituteurs sortent d'écoles normales congréganis- tes C'est la main-mise lente, progressi ve et très habilement graduée de la théocratie sur l'enseignement public, dont un beau jour il ne restera plus rien si le pays ne met pas un frein cette politique rétrograde et digne de l'Autriche, ou de l'Espagne. Pour les lacleurs des posles. M. Mechelynck vient d'adresser au ministre des chemins de fer la question suivante Dans un certain nombre de communes de la Flandre occiden tale, les facteurs de postes sont suivis dans leurs tournées lorsqu'ils distn- (Economie de Tournai .\Jle président. Nous reprenons la discussion en cours, avec la pensée unanime je l'espère de la termi ner ce matin et, par conséquent, avec l'engagement tacite de renoncer la parole ou, du moins, de ne pas en abuser. M. Nolf. Messieurs, je me per mettrai tout d'abord d'appuyer briè vement différentes requêtes qui nous ont été adressées. En premier lieu, il y a celle des employés des parquets qui signalent que le gouvernement s'est occupé des secrétaires et des commis-chefs, mais que 97 commis sur 141 employés, soit les deux tiers de tout le personnel n'ont obtenu aucu ne amélioration, bien qu'un projet de loi ait été déposé en leur faveur, que ce projet ait été discuté en 1903 et que M. Van den lleuvel alors ministre de la justice ait réclamé l'ajournement du vote, parce que, disait-il, il voulait faire mieux. M. lfechelgnck. Je me permets d'attirer l'attention de M. le ministre de la justice sur le travail supplémen taire imposé aux greffiers dans les vil les pour l'application de la loi sur les accidents du travail. M. ftoijer. Dans les villes et par tout. M. De Lanlsheere, ministre de la jus tice. Aux greffiers des justices de paix. M. Nolf. Enfin, je signale l'at tention de la Chambre le vœu émis par MM. les greffiers adjoints près des tribunaux de première instance, qui demandent la prompte discussion des propositions faites pour modifier les dispositions en vigueur réglant leurs pensions. en faveur des commis des parquets et des greffiers des Justices de paix de 4' classe. M. Nolf. Messieurs, comme con clusion l'excellent discours que vient de prononcer notre honorable collègue M. Ozeray et comme suite aux obser vations que j'ai présentées moi-même, j'ai l'honneur de déposer d'accord avec mes honorables collègues et amis, MM. Jourez et Ozeray. les amendements que voici, qui tendent améliorer l'un la situation des commis des parquets, l'autre celle des greffiers de justice de paix de 4* classe M. le président. Je constate que vous proposez de majorer de 10,000 francs le crédit de l'article 10 pour améliorer la situation des commis des parquetsen leur accordant une augmen tation de300 francs tous lestroisans,au lieu de 200 francs et que, de son côté, M. Lemonnier propose une majo ration de 30,000 francs. M. Jourez. - Cette majoration de 10,000 francs doit être ajoutée la ma joration proposée par M. Lemonnier, ce (jui porte l'augmentation totale du crédita 40,000 francs. M. le président. Nous passons au vote des articles et des amendements qui ont été réservés. M. le président. l/article 12 a été amendé par M. Lemonnier et sous- amendé par MM. Nolf et consorts. c. - -Sî Séance du Mercredi 20 Avril 1910. par M. Nolf et co g»cto oiif

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 2