Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. La loi flamande. Eue manœuvre déjouée. Dimanche, Ier Mai 1910. 70e an nee. 18. l union pait la force. lDaraismiitl le ÊHttutuche. Vires acquirit eiinoo. Annonces Réclames 25 Annonces judiciaires ANNONCES 15 centimes la ligne. 1 fr. la ligne. Elections législatives du 22 Mai. ERNEST NOLF EUDOXE VICTOOR Association libérale DE l'arrondissement d'Ypres. Dimanche 1er Mai, 3 h. Grande Réunion électorale WERVICQ, M. NOLF M. PERSOONS Jeudi 5 Mai, 4 h., Réunion électorale W Y i i A r: T IV, Dimanche 8 Mai, Réunions Ploegsteert et au Rhet. Je propose par voie d'amendement d'ajouter que ces cours auront pour objet les branches qui sont enseignées dans cette langue dans les établisse ments de l'Etat et qui seront détermi nées par arrêté royal. L'amendement a uniquement pour but de mettre tous les récipiendaires sur un pied d'égalité, quel que soit l'établissement qu'ils ont fréquenté il repose donc sur une idée de justice. donnés en flamand, et des récipiendai res qui justifieraient avoir suivi dans cette langue les cours d'histoire et de géographie, ou de sciences naturelles. (Très bien très bien gauche et l'ex trême gauche.) Nous n'avons pas le cacher, mes sieurs, et du reste, dans la réunion de la commission, c'est la seule question qui nous ait divisés, l'honorable M. Franck et moi. Beaucoup de membres de la droite sont d'avis que pour sau vegarder la liberté d'enseignement, il est indispensable que le chef d'établis sement puisse choisir librement les deux cours qui seront donnés en fla mand. (Bruit.) On dit que le masque tombe. Mais croyez-vous par hasard, messieurs, que les membres de la droite aient un seul instant hésité, n'importe quel moment de cette discussion, de dire franchement qu'ils voulaient, en votant cette loi, sauvegarder la liberté d'en seignement, qui est pour nous la plus précieuse de nos libertés constitution nelles. (Très bien droite.) Messieurs, je suis vraiment étonné de voir certains membres, tel l'hono rable M. Thooris, de Bruges, qui ont donné leur adhésion sans réserve au projet transactionnel de la commission, nous prouver, en ce moment, qu'ils ne connaissaient pas ce projet. Ils prétendent, en effet, que si la dis position proposée par M. Nolf n'est pas adoptée, le projet bien que cette disposition a été écartée par la com mission devient une loi de façade. Dites donc cela, messieurs, votre honorable collègue M. Franck, qui n'a pas cru faire une loi inefficace, lors- qu'en commission, il a déclaré aban donner le libre cboix des cours au chef de l'établissement. (Violentes interrup tions gauche. Plusieurs membres s'interpellent au milieu du bruit.) .V/. Anseele. Ce ne serait pas une loi de façade, mais une loi d'inégalité. (Vives protestations gauche.) ne se contentera pas de choisir des cours dont le choix serait de nature annihiler la loi. Il choisira des cours sérieux. 11 ne peut naturellement pas être question d'enseigner eu flamand ou la gymnastique ou la calligraphie, il est vraiment puéril de devoir y in sister. Nous aurons, d'ailleurs, soyez-en convaincus, suffisamment d'action par le jeu de la liberté pour obtenir que dans l'enseignement libre les cours choisir par le chef d'établissement soient deux cours sérieux. Mais faut-il faire un pas de plus, et comme le propose l'honorable M. Nolf et avec lui M. Buyl, faut-il inscrire dans la loi que les deux cours qui se ront imposés nos établissements libres seront les deux cours qui se trouvent prévus dans l'arrêté royal pris en exécution de la loi de 188:), c'est-à- dire, d'une part, les sciences naturel les et, d'autre part, la géographie et l'histoire Messieurs, dans l'esprit de beaucoup de mes amis de droite, im poser ces deux cours aux établisse ments libres, c'est régler une modalité de renseignement, et c'est par le fait même vinculer la liberté d'enseigne ment. (Vives protestations gauche et l'extrême gauche. Très bien droite.) élaborée après de multiples délibéra tions. Admettre l'amendement c'est remettre enjeu la principale objection faite au projet primitif. Ne prenez donc pas la responsabilité, messieurs, de faire échouer le projet en vinculant la liberté d'enseignement. (Très bien droite.) Je tiens autant que personne ce que ce projet de loi soit voté, mais une condition, et une condition essen tielle c'est que la loi ne soit pas une loi de façade, une loi qui donne des satisfactionsapparentes aux Flamands, tout en laissant subsister la situation antérieure pour les directeurs de pen sionnats de jésuites. (Très bien gau che.) Or, pour apprécier ce que vaut le texte de la commission, je ne puis in voque^ de meilleur témoignage que celui dtt père delà loi, que celui de l'honorable M. Gorenians, membre de la droite qui disait l'instant Si vous n'acceptez pas notre amendement, vo tre loi sera une loi ridicule 1 Je ne le lui ai pas fait dire. A choisir entre ces deux amende ments, je préfère et de beaucoup l'amendement présenté par M. Nolf, car il établit l'égalité entre l'enseigne ment public et l'enseignement libre, et c'est l'égalité que nous demandons. (Très bien gauche.) Je voterai donc en ordre principal l'amendement de M. Nolf. Si celui-ci est repoussé, je voterai l'amendement Henderiekx-Coremans, écoutant les paroles de l'auteur de la loi qui dit que sans le vote de cet amendement, sans l'obligation de donner deux cours principaux en tlamand, la loi ne sera qu'une loi de façade. (Vive approbation gauche.) PRIX DE L'ABONNEMENT: four la ville Par an '-4t. francs. pr la province Par an 4 fr. 50 pr létranoer Par an 6 fr. 60 On s'abonne au bureau du jourual. hue de Dixmude, 33, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JâCQCSS THIBE8AR1), 14, Place de Brouckère, Bruxelles, téléphone 3230. Pour les annonces on traite forfait. suppleant Clore lo Mutsioul. orateurs parlera en français. parlera en flamand. au Rooster. MNolf. Messieurs, l'article 5 dit que sont dispensés de l'épreuve préparatoire, ceux dont le certificat d'études atteste pour toute la durée des études ou bien que le titulaire du certificat a suivi, part le cours de flamand, d'anglais ou d'allemand, deux cours au moins enseignés en flamand, ou bien que huit heures au moins par semaine ont été consacrées l'ensei gnement du flamand ou de cours don nés en flamand. M. Anseele. C'est l'égalité. C'est très bien M. Nolf. La loi accorde en effet des avantages aux porteurs du certifi cat d'études or, je ne puis pas admet tre que des certificats puissent avoir les mêmes effets alors qu'ils ne consta teraient pas que les mêmes conditions se trouvent réunies. On pourrait, en effet, mettre sur le même pied les récipiendaires qui auraient suivi des cours de dessin et de gymnastique M. Segers. Messieurs, la question qu'on vient de soulever est d'une gran de gravité. (Ah ah gauche.) M. Anseele. C'est une question d'égalité M. Segers. Je dis que cette ques tion est d'une très grande gravité pour beaucoup de membres de la droite. (Interruptions gauche et l'extrême gauche.) M. Vandervelde. Vous voulezdoiic faire une loi de façade M. Segers. Je suis stupéfait d'en tendre les récriminations de nos ad versaires. M. Demblon. Le masque tombe M. Segers. Je vois sourire l'hono rable M. Neveu et l'honorable M. Braun ainsi que d'autres membres de la gau che mais ces sourires prouvent qu'ils n'ont pas suivi la discussion de la loi. Des voix a l'extrême gauche L'é galité M. Segers. A tout moment, au cours de la discussion qui eut lieu jadis de la proposition de l'honorable M. Coremans, nous nous sommes inspirés de la préoccupation de sauvegarder la liberté d'enseignement. Ce n'est que dans ce but que j'ai déposé jadis l'a mendement qui substituait l'obligation de l'examen l'obligation du certilicat attestant que deux cours avaient été enseignés en flamand. A tout instant aussi, au cours de la présente discus sion, tant en commission qu'à la Cham bre, nos amis de la droite ont été una nimes demander que le choix des deux cours donner en flamand fût laissé au libre choix du chef d'établis sement. Interruptions gauche et l'extrême gauche. M. Thooris parle au milieu du bruit.) M. Franck. Ce n'est pas une loi de façade. M. Van Marche. Vous vous êtes mis dans la gueule du loup M. Franck M. Franck. Non, je le répète, ce n'est pas une loi de façade. M. Franck. Ne faites donc pas le jeu des adversaires de la loi (Le bruit continue. Interruptions diverses.) M. Segers. Je viens de rappeler, messieurs, que l'honorable M. Franck s'est trouvé d'accord avec nous en commission... M. Fléchet. Nous n'avons pas con nu toute cette discussion M. Franck. C'est dans le rapport M. Segers. pour déposer le projet dans l'esprit et les termes que je viens d'indiquer libre choix des deux cours par le chef de l'établissement libre. M. Franck. Deux cours sérieux. M. Segers. L'honorable M. Franck a raison de vous dire que ce ne sera pas une loi de façade... M. Buyl. Elle ne sera appliquée que dans les athénées. M. Segers. Ce ne sera pas une loi de façade parce que tous,adroite, nous voulons ce que demande l'honorable M. Henderickx. Dans l'enseignement libre aussi bien que dans l'enseigne ment officiel, le chef d'établissement M. Fléchet. C'est une duperie M. Neujean. C'est un marché de dupes. .1/. Segers. J'ai défendu la loi avec la plus grande énergie et, vous le voyez, avec une entière loyauté. Je pense donc pouvoir faire appel l'esprit de modération de ceux qui composaient la commission spéciale alin qu'ils se rangent autour de nous pour inviter leurs amis voter la proposition .telle qu'elle est sortie des délibérations .de cette commission et pour qu'on ne cherche pas la faire échouer par des dispositions nouvelles qui en annihi- lent l'esprit. M. Neujean. Vous parlez en cléri cal flamand. M. Vandervelde. Voulez-vous me permettre une question, monsieur Se gers M. Segers. Nous ne pouvons re venir sur ce qui a été l'œuvre d'une longue transaction, œu vrediffiqilemenL M. Vandervelde. Je voudrais de mander un renseignement l'honora ble M. Segers. Maintient-il le texte de la proposition, ou admet-il le texte de M. Henderickx M. Segers. Nous maintenons le texte de la commission. M. Vanderuelde. Et pas le texte de M. Henderickx Segers. Comme mon honora ble collègue, je suis d'avis que le chef d'établissement doit choisir deux cours sérieux. M. Vanderuelde. Vous n'admettez donc pas le texte de M. Henderickx MSegers. Je préfère le texte de la commission parce qu'à mon avis, il garantit suffisamment que les cours choisis seront sérieux. Si les deux cours choisis n'étaient pas sérieux, nous saurions bien faire le nécessaire pour qu'on en choisisse deux autres. Dans ces conditions, je préfère mon texte celui de mon honorable collè gue. M. Fléchet. La vérité est que vous voulez nous duper. (Protestations droite.) M. Vandervelde. Messieurs, l'ho norable M. Segers faisait tout l'heure appel, en termes pathétiques, tous les partisans de la loi, en leur disant Pre nez garde, si vous adoptez un amende ment qui touche quoi que ce soit du texte de la commission, vous encour rez la responsabilité d'avoir fait échouer le projet de loi. Des voix a gauche Tournée en ridi cule. MTerwagne. C'est bien là le mot. Vandervelde. Je désire que la loi ne soit pas tournée en ridicule, et dès lors, quelle doit être notre attitude vis-à-vis de l'amendement de M. Nolf et de l'amendement de M. Henderickx? MSchollaert, ministre de l'intérieur et de l'agriculture. Messieurs, il est

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 1