Chronique de la ville. SANATORIUM Cabaretiers: Voulez-vous l'abolition du droit de licen ce, votez tous pour les libé raux Pas ti 11 centime de plus 107,051-00 francs. Electeurs Le vote est secret! Personne ne peut savoir pour qui vous votez A l'Imposition (le Bruxelles. Près de 4 milliards de dettes l a Chambre. V Ibis I;i pioche, TOP BRONNEN La meilleure des eaux de table. Un incident pénible. Assez comblé. Ordre de Léopold. L'eau industrielle. OO O SB---<sOO Après 25 années de domination clé ricale, et pour être le plus bref possi ble, nous prouvons avec chiffres l'appui, de combien de millions le pays s'est enrichi depuis 1884. Nous rappel lerons simplement qu'en 1884, les clé ricaux luttèrent aux cris de A bas les impôts En 1884, le ministère libéral fut ren versé et les cléricaux se hissèrent au pouvoir. Nos lecteurs jugeront par le tableau que nous publions ci-après jusqu'à quel point les cléricaux ont tenu leurs promesses Contributions foncières En 1885 23,429,400 fr. En 4908 28,300,000 fr. augmentation 2,870,(300 fr. Contributions personnelles En 1885 18,723,000 fr. En 1908 2 4,440,000 fr. augmentation o,717,000 fr. Patentes En 1885 7,048,000 fr. Enl908 13,000,000 fr. augmentation 5,942,000 fr. Contributions sur les mines En 1885 329,000 fr. En 1908 1,770,000 fr. augmentation 1,441,000 fr. Droits d'entrée En 1885 30,060,000 fr. En 1908 50,000,000 fr. augmentation 20,000,000 fr. Accises I. Vins étrangers En 1885 4,506,000 fr. En 1908 8,510,000 fr. augmentation 4,010,000 fr. II. Liqueurs du pays En 1885 29,570,000 fr. En 11JS 59,743,030 fr augmentation 30,173,000 fr. III. Bières En 1885 14,0:18,000 fr. En 1908 21,000,000 fr. augmentation 6,902,000 fr. IV. Vinaigres En 1885 12,000 fr. En 1908 00,000 fr. augmentation 48,000 fr. V. Acides En 1885 rien. En 1908 95,000 fr. augmentation 95,000 fr. VI. Sucres et sirops En 1885 3,103,000 fr. En 1908 17,600,000 fr. augmentation 14,503,000 fr. VII. Margarine En 1885 rien. En 1908 550,000 fr. augmentation 550,000 fr. VIII. Tabacs En 1885 1,200,000 fr. En 1908 2,400,000 fr. augmentation 1,200,000 fr. IX. Permis de pèche En 1885 rien. En 1908 200,000 fr. augmentation 200,000 fr. X. Droit de licence En 1885 rien. En 1908 5,000,000 fr. augmentation 5,000.000 fr. 11 y a encore une centaine d'autres postes qui ont été augmentés en pro portion. Ceux mentionnés ci-dessus ont subi une majoration annuelle de Electeurs Si vous voulez voir cesser ces augmentations considérables des impôts, votez tous, le 22 Mai prochain, pour les libéraux OO »=- OO OO -«a ®=--o -*3 CS— '3»- OO»— Le stand de la Société horticole Yproise a été très remarqué. Le Roi s'est longuement arrêté devant les beaux spécimens d'œillets qui y sont exposés. Sa Majesté a vivement félicité M. Valère Bouckenooglie, le sympathi que administrateur-directeur de cet important établissement horticole et a dit combien il était heureux de consta ter les magnifiques résultats obtenus pour la première fois en Belgique dans la culture des œillets. La Société ano nyme horticole Yproise a obtenu la médaille d'or et le premier prix. Toutes nos félicitations M. Valère Bouckenooghe. Sur demande de M. le représentant Mechelynck, le ministre des finances a donné le montant exact de la dette publique consolidée au 15 Avril 1910 Dette 2 1/2 p. c. fr. 219,959,031-74 Ie série 3 519,981,075-00 2e série 3 2,692,320,282-22 :3e série 3 248,327,700-00 fr. 3,680,594,688-90 Servitudes militaires 2,775,961-00 fr. 3,083,370,050-50 A la date du 15 Avril le capital des lions du trésor s'élevait encore fr. 121.100.000. Comme on le voit, nous allons rapi dement atteindre le quatrième milliard C'est ainsi que les cléri caux ont enrichi notre petite Belgique. •i alailii' «le poitrine. Pension 10 15 francs. Ascenseur. Chauffage central. Eclairage électrique. Question posée par M. NOLF le 29 Avril M. le ministre de la Justice Par arrêté royal paru au Moniteur du 22 Juin 1900, les hospices civils de Poperinghe ont été autorisés accepter aux conditions imposées en son testa ment les legs que leur a fait M. Berten, ancien membre de cette Chambre parmi lescharges imposées figure celle de faire célébrer annuellement, pen dant les trente années suivant son dé cès, un anniversaire avec distribution de 20 hectolitres de blé et de froment convertis en pains aux pauvres de la ville et de la banlieue, le testateur ayant expressément stipulé, pour la première de ces distributions, que les pains de vaient être fournis par tous les boulan gers de la ville, sans s'expliquer autre ment pour les distributions subsé quentes. M. le ministre estime-t-il que les hospices civils de Poperinghe se con forment au vœu du testateur, ou tout au moins aux prescriptions de la loi, en réservant la fourniture des pains certains boulangers l'exclusion d'au tres, comme cela s'est fait cette année. lt«''|H»ll!>i4k «lu lllillstl'e. Le vœu exprimé dans le testament de M. Berten ne concerne que la pre mière distribution de pains aux pauvres de Poperinghe. Au surplus, les distributions de ce genre restent soumises aux prescrip tions légales, existant en la matière. ir Question posée M. le ministre des Sciences et des Arts On me signale que dans diverses communes des manifestes électoraux sont remis aux élèves des écoles com munales et adoptées avec prière d'en faire la remise, chez eux. M. le ministre n'estime-t-il pas de voir prendre des mesures pour faire cesser pareils abus Képonse «lu ministre. L'honorable membre reconnaîtra lui- mèmequ'ilm'estdifficile d'instruire une affaire sur de telles indications. Question posée M. le ministre de l'Industrie et du Travail. Une école professionnelle subsidiée par le gouvernement peut-elle se char ger de l'impression de manifestes élec toraux et se mettre ainsi au service d'un parti politique Képonse «lu miiiist J'ignore quelle école M. Xolf fait al lusion en posant sa question conçue en termes vagues. Mais je ne vois pas jus qu'ici en quoi le fait d'exécuter une commande d'imprimerie doit être con sidéré comme la preuve qu'on se met au service d'un parti politique. (1) (i) Que M. le ministre s'adresse au syn dicat des imprimeurs d'Ypres et il sera édifie. (N. d. 1. R.) Nous lisons dans la Chronique du 1er Mai, l'article suivant Au cours de la discussion hâtive du budget de la guerre, M. Ernest Xolf, le sympathique député libéral d'Ypres, a signalé le danger que pourrait entraî ner la construction, près de la gare de la vieille cité qui l'envoie siéger au Parlement, d'une caserne de gendar merie. Sans doute, il ne s'agit pas loin de là de protester contre l'édification de la caserne. Nos gendarmes méritent d'être bien logés. Mais les Yprois craignent, et ils ont raison, que par suite de l'emplacement choisi, la con struction des bâtiments dont il s'agit n'entraîne la disparition des vieux remparts, qui constituent un vestige archéologique appréciable. Déjà Jean d'Ardenne s'est, occupé de cette question dans la Chronique. Nous y insistons, parce que la réponse que M. le ministre de la guerre a faite M. Xolf ne l'engage en rien. Il examinera. C'est bientôt dit, mais que fera-t-il Il y a lieu, seinble-t-il,'de préserver, sans hésiter, ce qui reste des remparts du Vieil Ypres, si attachant et si pitto resque, contre l'impitoyable pioche des démolisseurs frénétiques. 11 doit y avoir moyen de caser ail leurs les gendarmes Qu'on cherche et on trouvera certainement une solution; mais qu'on ne commette pas l'attentat, conçu et préparé par le département de la guerre. Est-ce que M. Colaert, député et bourgmestre clérical d'Ypres, qui fut le rapporteur du budget des sciences et arts, ne va pas joindre ses instances celle de M. Nolf Ypres est un trésor archéologique et artistique. .M. Colaert va-t-il le laisser outrager sans rien dire DÉPÔT \loncarey-U riemYpres. o xEJK.ift ih n ti i Muni un A*, «u "g iT a C'était Vendredi 6 courant le pre mier jour utile pour ledépôtdes listes des candidats aux élections législa tives. Les libéraux ont introduit la leur; les cléricaux en ont fait autant. Les présentations sont signées comme on sait, par ioo électeurs au moins et le code électoral veut que les présentations soient remises par trois des signataires au président du bureau principal, qui est le président du tribunal. Parmi les trois signataires chargés de remettre la présentation des can didats cléricaux, se trouvait M. Cy rille Boone, brasseur et conseiller communal Ypres. M. Boone, qui était arrivé au Palais de Justice un peu avant l'heure, se disposait se retirer pour quelques instants, lorsqu'il s'est affaissé l'entrée du Palais. Quand on l'a rele vé, il ne donnait plus signe de vie. Cet incident vraiment pénible a, comme on peut se l'imaginer, causé une émotion profonde parmi les per sonnes présentes au palais, où se trouvaient les magistrats du tribunal et bon nombre d'avocats, le vendre di étant consacré aux audiences civiles. L'émoi en ville n'a pasété moindre. M. Boone occupait dans le parti clé rical une situation en vue c'était un homme estimé, un adversaire auquel il nous plait de rendre hommage en saluant sa mémoire. En ce moment que notre ville pa rait se trouver dans les conditions voulues pour y introdùire un peu d'industrie et qu'à cette fin on ne saurait jamais avoir trop d'eau met tre la disposition de celle-ci, notre imprévoyant Collège échevinal fait combler avec les détritus et immon dices de nos rues et marchés, la par tie restante du fossé dit A'ateringue. Cette pièce d'eau qui avait en 1854 une superficie de 1 h. 53 a. 58 c., réduite aujourd'hui par suite d'em prises, un hectare, si nous ne nous trompons, est située au côté ouest de notre nouveau canal, deux cents mètres de la blanchisserie de M. Ver- schoore et proximité d'une écluse. Il n'y aurait qu'à enlever les joncs et les autres plantes aquatiques qui y croissent pour en faire un réservoir pouvant enmagasiner un volume d'eau considérable, étant alimenté en hiver par le ruisseau de décharge de l'étang de Dickebusch. Par sa situation avantageuse et longeant la berge du canal, cette partie de l'ancien fossé dit Waterin- gue conviendrait parfaitement, il nous semble, pour y établir une fa brique ou usine si, comme on l'es père, l'industrie s'implante et se dé veloppe ici, tôt au tard, ou pour ser vir alimenter en cas de besoin l'écluse. Si parmi nos conseillers commu naux, il y en a qui s'intéressent l'avenir de notre industrie, nous les engageons a aller visiter l'état des lieux en question. Ils y verront nos charretiers et nos boueurs l'œuvre pour combler le fossé et pourront constater avec nous cet acte de mau vaise administration. Partout ailleurs on serait heureux de posséder et d'utiliser un réservoir d'eau pareil. Là, où l'industrie est prospère, on en creuse grands frais. Ici on les supprime comme inutiles. Voilà comment notre Collège éche vinal, composé d'étrangers, gère et comprend les intérêts de notre cité. Par arrêté royal en date du 7 courant notre représentant M. Nolf, a été nom mé Chevalier de l'Ordre de Léopold. Nous présentons M. Nolf nos res pectueuses et vives félicitations. Sous l'administration libérale toute demande de concession d'eau de la ville, l'usage de l'industrie fut ac cordée gratuitement. Notre Conseil communal clérical, composé aujourd'hui de marguilliers, ne l'entend point ainsi. Dans sa séance du 3 Avril dernier, il a approuvé, l'unanimité, une con vention en vertu de laquelle il accorde M. Verschoore, l'autorisation de se fournir de l'eau des étangs de Dic kebusch et de Zillebeke dont il a be soin pour sa blanchisserie, mais condition d'établir ses frais la cana lisation nécessaire cette fin et qu'il paie en outre la ville une redevance annuelle de 1,500 francs. Cette taxe constitue un précédent regrettable et est de nature com promettre l'introduction de l'industrie Ypres dont sa population ouvrière a cependant tant besoin. M. Boone, brasseur, a approuvé ce contrat bien qu'il soit le seul mem bre du Conseil qui use de l'eau industrielle. Dans la séance du 16 Avril, la convention déjà adoptée a fait l'objet d'un nouvel examen au Conseil de régence qui l'a votée définitivement. Cette fois, M. Boone s'est abstenu en déclarant qu'il voit une menace pour l'industrie dans la taxe imposée pour la première fois. Tous les autres conseillers ont été assez veules pour ne pas oser protes ter contre ce nouvel impôt dont notre Conseil frappera, il n'en faut pas douter, tous les autres consomma teurs d'eau industrielle. M. le notaire DHuvettere trouve que cela ne serait que juste. D'autre part, le Journalorgane de nos maîtres, dans un article inspiré par notre maïeur, que sa manière de gérer la ville, oblige de créer de nouvelles ressources communales,

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 2