Chronique de la ville.
Grand STOCK
Chiff res exacts.
Leurs aveux.
Une interview
de M. l'abbé Lemire.
Rectification des chiffres
de 1'éleclion de Bruxelles
Après la fraude,
l'impudence.
Contents et pas contents.
SANATORIUM Ls!f„7"s"r"MeM!
Tournez-vous donc.
A l'Exposition.
GEORGES LAPIERE,
démolition d'une partie des remparts de la
▼ille d'Ypres. par suite de la convention
passée avec l'administration communale en
vue de la construction de la nouvelle caserne
de gendarmerie de cette ville.
J'ai l'honneur de vous faire savoir que
les aménagements projetés ne comportent
que la disparition d'une faible partie du bas
tion situé l'Ouest de l'Esplanade.
De l'avis d'un expert en la matière, il n'y
a pas lieu de regretter, au point de vue
artistique, la disparition de cette partie des
remparts qai n'a d'ailleurs aucun cachet
architectural les quelques arbres qui la
couronnent, ne constituant qu'une rangée,
se silhouettant sur le ciel et paraissant très
maigres.
La partie la plus importante du bastion
et ses vertes frondaisons seront conservées.
A la suite d'un nouvel examen de la
question, l'administration communale d'Y
pres se déclare entièrement satisfaite du
projet d'aménagement tel qu'il est conçu et
ne trouve y apporter aucune modification
qui soit de nature augmenter la beauté du
cadre après l'exécution des travaux.
Dans ces conditions, vous estimerez sans
doute qu'il n'y a pas lieu de modifier les
dispositions prévues.
Agréez, Monsieur le Représentant, l'as
surance de ma considération distinguée.
Le Ministre de la Guerre,
(s.) HELLEBAUT.
I
En 1908, les listes cléricales ont ob
tenu dans les provinces qui ont réélu
alors leurs députés 517,681 voix. Le
22 Mai, les cléricaux en ont réuni
676,939, soit ensemble 1,194,620 voix.
En 1908, les listes libérales ont eu
236,503 voix, les listes du cartel
Tournai, Soignies et Huy 135,885,
les listes socialistes 271,870 et les dé
mocrates chrétiens - Alost, Termonde
et Liège 24,386 voix.
A l'élection dernière, les libéraux
ont eu Anvers, Turnhout, Bruxelles
et dans la Flandre occidentale 229,653
voix les listes du cartel Louvain,
Nivelles, Malines, Courtrai, le Luxem
bourg et la province de Namur
243,054 voix les socialistes Anvers
et Bruxelles 85,326 voix les démo
crates chrétiens Courtrai, Roulers
et Bruxelles 10,352 voix.
Donc pour l'ensemble des deux élec
tions
Libéraux 466,i 66
Cartel 378,939
Socialistes 357,196
Démocrates-chrétiens 34,738
Soit ensemble 1,237,039
En négligeant les démocrates chré
tiens qui ne sont pas de vrais anticlé
ricaux, il reste 1,202,301 voix de gau
che contre 194,624 voix ministérielles.
La majorité parlementaire des cléri
caux est donc fausse et fictive.
Deux aveux des organes du gouver
nement
Et d'abord, on reconnaît que, mathé
matiquement, les catholiques n'au
raient dû enlever le 22 Mai, que 47 siè
ges, au lieu de 49, tandis que l'opposi
tion eût dû s'en adjuger 38 au lieu de
36, ce qui eût réduit la majorité cléri
cale 2 voix.
D'autre part, déplorant les récrimi
nations de M. Woeste contre les indé
pendants, le XX' Siècle constate que,
sans M. Théodor, les catholiques per
daient un siège Bruxelles...
Catholiques et indépendants, 129,152
au lieu de 120,870 en 1906, soit une
majoration de 8,282 voix.
Libéraux, 99,634 au lieu de 89,179
en 1906, soit une majoration de 10,455
voix.
Socialistes, 68,604 au lieu de 57,720
en 1900, soit une majoration de 10,884
voix.
Le gain des libéraux est ainsi plus
conforme la progression normale
qu'ils font dans le corps électoral et
répond plus exactement aux prévisions
des propagandistes.
Le Journal d'Ypres grand éplucheur
de chiffres et disséqueur de statisti
ques, daignera-t-il faire connaître ses
lecteurs les chilfres définitifs du scru
tin de Bruxelles
Le Temps publie une interview de 2
colonnes de M. l'abbé Lemire. Nous
en détachons les passages suivants
J'ai télégraphié la questure de me
donner s'il est possible la place qu 'occu
pait M. Paul Bertrand, qui ne s'est pas
représenté, et qui siégeait parmi les
républicains de gauche.
Ceci m'apparait comme un acte de
pure loyauté envers les républicains
qui m'ont élu. Par habitude je restais
sur ces bancs de droite oùj'étais un peu
une exception où, j'apparaissais com
me une anomalie. Mais mes majorités
étaient composites, et la droite pou
vait revendiquer sa part. Maintenant
la question est tranchée. Mes électeurs
sont bien tous républicains, républi
cains catholiques ou républicains tout
court. Je ne puis pas ne pas prendre
position, et si ce choix d'une place
n'est qu'un geste du moins est-il sym
bolique. C'est pour quoi je m'y suis
résolu.
On ne manquera pas de dire que
vous désertez votre devoir de prêtre
Pas le moins du monde Je suis
tout disposéet le corps électoral,
sans distinction de catégories, m'a
donné son approbation revendi
quer les deux choses que le cardinal
de Lyon a indiquées comme essentiel
les pour les catholiques le droit pour
l'Eglise de s'organiser selon sa con
stitution, le droit pour les pères de fa
mille de contrôler l'instruction donnée
leurs enfants. D'ailleurs j'ai bien pré
cisé que ce contrôle n'a rien de bles
sant en soi, et j'ai défendu les institu
teurs contre les attaques imméritées et
contre les soupçons injustifiés dont ils
sont souvent l'objet, n'ayant pasbesoin
de réclamer pour eux le respect dont
tous ou presque tous jouissent dans
ma circonscription.
M. Lemire tient encore nous signa
ler la force du courant démocratique
qui a traversé la région, l'occasion
de son élection. Puis, nous montrant
une dépèche que lui adressait, le 9
mai un de ses amis, prêtre et profes
seur distingué Chaleureuses félici
tations pour triomphe sur réaction et
cléricalisme coalisés.
Voilà bien, scande-t-il, le sens
précis que le peuple, bourgeois, pay
sans, ouvriers, a donné ma candida
ture.
j,ooo voï.x de plus aux libéraux.
A la suite de démarches tentées par
les délégaés des Associations anticléri
cales de Bruxelles, des vérifications
ont été faites dans la supputation des
voix au scrutin du 22 Mai dans la capi
tale.
Il résulte d'une mise au point défini
tive que l'on avait erronément porté
6,86(3 voix au compte des libéraux,
dans le canton de Schaerbeek, alors
qu'ils en ont obtenu, en réalité, 9,86(3,
soit une différence de 3,000 voix.
Ces 3,000 voix doivent être ajoutées
au chifîre global dessuffrages libéraux,
tel qu'il fut proclamé le 23 Mai dernier,
et il en résulte que les libéraux passent
de 96,000 99,000.
Le classement des partis doit donc
ainsi être fait
Que nos cléricaux, déçus dansleurs
manœuvres, trompés dans leurs cal
culs, trahis dans leurs espoirs, forcés
de reconnaître et d'avouer qu'ils ont
été battus autour du 3e siège, cher
chent se consoler de leur défaite
et se reprennent espérer une revan
che pour les élections de... 1914, il
n'y a là rien que de naturel et d'hu
main.
Qu'ils s'efforcent, en outre, d'a
moindrir, l'aide de captieux raison
nements mêlés d'incohérences, la vic
toire des libéraux, passe encore...
Mais que, pour avilir cette victoire,
ils aient recours au mensonge, la
diffamation et l'outrage, voilà qui
dépasse toute mesure, et accuse un
état d'âme qui ressemble une aveu
gle rage.
A entendre le pieux Journal, dans
un article vomi au bas d'une de ses
colonnes, M. Nolf serait l'élu de la
fraude et de la corruption corrup
tion perpétrée, avec l'or des loges, sur
jooo électeurs achetés beaux deniers
Il faut vraiment avoir perdu toute
pudeur et prendre les lecteurs du
Journal pour des idiots, pour oser
expectorer des insanités, des inepties
pareilles
Il fallait s'attendre cela d'ailleurs;
cela était fatal, l'une malhonnêteté
entraînant l'autre. Après tous les
faits et gestes connus de nos cléri
caux (1), il leur manquait d'ajouter
l'impudence et l'effronterie leurs
agissements, en imputant, aux libé
raux et leurs élus, les fourberies
dont eux-mêmes, et eux seuls, se sont
rendus coupables le trafic des votes
avec les électeurs besogneux (comp
tante betalingen), et la pression mo
rale sur les faibles et les timorés, sans
compter tout le reste. Aujourd'hui
cela y est, et les cléricaux ont ainsi
épuisé toutes les infamies.
Qu'ils se consolent après cela, s'ils
le peuvent 1
Qu'ils espèrent, déplus, en l'avenir,
en faisant dorénavant, (oh trahison
de mots de la démocratie saine, et
loyale, comme dit le Journal en un
autre article laissant ainsi sous-en
tendre que, jusqu'ores, ils n'ont fait
qu'une démocratie de mauvais aloi,
ne s'occupant du peuple que pour
l'exploiter et acheter ses suffrages en
temps d'élection
Mais pour s'intéresser la classe
ouvrière, autrement que dans un but
égoïste, il faut l'aimer et préten
dront-ils le porter en leur cœur, ceux
qui, dédaignant même leur milieu na
tal bourgeois, cherchent y échapper
en se réfugiant dans la noblesse Et
les autres, ceux qui traitent de ra
caille ivre des centaines d'ouvriers
qui suivent une vaillante musique
par des rues bordées de curieux sym
pathiques, ces mêmes ouvriers dont
ils recherchent par tous moyens,
quand ils espèrent réussir, la faveur
et les votes en temps de comices
Non, n'est-ce pas Ces gens n'ai
ment le peuple qu'à la façon dont le
Renard affectait d'aimer le Corbeau
pour mieux le leurrer.
Visitez dans la Section belge d'Ali
mentation (Grand Palais), le Stand de
la société en nom collectif ADOLPHE
DELHAIZE CL (Voir annonce plus
loin).
Le Journal avoue que le résultat
des élections du 22 n'a pas répondu
l'attente des cléricaux, et cependant,
s'empresse-t-il d'ajouter son parti
n'a pas subi d'échec
Comprenne qui pourra.
De tous temps, une déception a, ce
semble, constitué un échec. Après
cela, quand on est trompé comme
lui dans les grands prix, on peut
un instant en perdre la boule.
Et puis, voyez donc
Le parti libéral, encore qu'il ait
gagné 1817 voix de plus que le parti
clérical, n'a tout de même pas réuni
le 1/3 des suffrages
Ah ceciestvrai, les chiffres étant
les chiffres, comme dit le Journal sur
un ton mélancolique, presque pleu
rard.
Non, les libéraux n'ont pas atteint
le 1/3 des suffrages mais ils ont
quand même dépassé le quorum de
3,748 voix
Et puis, songeons aux conditions
de la lutte.
D'un côté les cléricaux, avec,
leur aide, tous les membres du clergé;
fl) Quand nous parlons de cléricaux tri-
poteurs d'élections, il va de soi que nous
n'entendons pas englober tout le parti dans
nos accusations. Il y a dans ce parti, nous
ne feignons de le reconnaître, beaucoup
d'honnêtes gens qui ne peuvent rien des
agissements que se permettent les politiciens,
les meneurs et les ambitieux de leur bord.
(N. d. 1. R.)
toutes les congrégations toutes les
administrations communales, deux
exceptées; toutes les administrations
de bienfaisance quantité de mutua
lités campagnardes toutes les cor
ruptions par l'argent, les faveurs et
les promesses et, brochant sur le
tout, le coup d'épaule du ministre
Helleputte la veille des élections, et
le faux manifeste aux socialistes
répandu la nuit.
D'un autre côté, en regard de tou
tes ces forces et de tous ces moyens
d'action M. Nolf et ses .amis luttant
par les seuls moyens de la persuasion
sur le terrain des principes, sans
emploi d'autre argent que celui né
cessaire la propagande par la voie
de la presse, argent fourni par des
libéraux du terroir.
Que l'on compare ensuite, et que
l'on dise si les 13,245 voix ainsi ob
tenues ne valent autrement que les
28,508, pour les 4/5 carottées des
électeurs contraints ou dupés
Ah oui il reste vrai que, sans les
appuis et moyens indiqués plus haut,
nos adversaires n'auraient pas re
cueilli 5,000 voix en faveur de leur
liste
Maladie de poitrine. Pension 10
12 francs.
Ascenseur. Chauffage central.
Eclairage électrique.
Rapportant l'odieux et stupide
sacrilège commis a Anderlecht, pour
le mettre au compte des libéraux,
cela va sans dire, le Journal fait
observer qu'ici tout a bien marché,
et que, cette fois, on (les libéraux,
bien entendu) n'a pas renouvelé les
insultes publiques la Mère de Dieu.
Il ne nous souvient guère d'insul
tes publiques qui auraient pu, en
notre ville, être adressées la Mère
de Dieu, insultes qui, en tout cas,
n'auraient été que le fait de voyous
ivres.
Mais ce que nous savons, c'est
que la Vierge a été, deux fois en nos
murs, l'objet de grossières plaisante
ries de la part dedeux de nos
cléricaux.
Au premier en date, un instituteur
primaire, il a été, comme cela a été
dit déjà, infligé une peine disciplinaire
par l'administration libérale d'alors,
dont quelques membres demandaient
même la révocation du persiffleur.
Le second, se trouvant dans un
cabaret, a été invité se taire par
des consommateurs présents, des
libéraux encore, indignés des intem
pérances de son langage impie.
Tous deux doivent s'en être rude
ment mordu les doigts depuis.
Nos rappels prouvent qu'il ne faut
jamais parler de corde dans la mai
son du pendu.
Ajoutons que, sous la feinte et
hypocrite satisfaction que tout a bien
marché ici, se devine aisément, chez
les pieux rédacteurs du Journal, le
regret qu'un bon scandale ne soit
venu leur fournir prétexte pour
ajouter encore une réclame enfiellée
toutes les autres
Oh les Pharisiens
Lundi dernier M. le Ministre de l'In
dustrie et du Travail a procédé l'ou
verture officielle du groupe XV. Un de
nos concitoyens, M. Modeste Vanneste-
Kerkhof, qui expose dans la section
maroquinerie et articles de voyage, a
été vivement complimenté par M. le
Ministre au sujet de différentes nou
veautés fabriquées et exposées par le
dit M. Vanneste.
»le cheminées en marbre,
des prix très avantageux.
MARBRIER
50, rue des Chiens, YPRES.