Chronique de la ville. \ohe Sliiiul fantôme. DISCOURS DE M. MECHELYNCK. l, i jx'rsisfM'iccdu Journal (huis sa mauvaise toi. Le vainqueur de la coupe d'Edouard VIL Suicide d'un vieillard Ypres. SANATORIUM "rs"''Meuse Cour d'appel de Garni. orientale, nous avons obtenu un résul tat splendide grâce ce travail. Répandons aussi la presse, allons* prendre la parole, partout la cam pagne. Nous avons passé par les mau vaises années du libéralisme. Ouel- ques-uns nous encourageaient tou jours. Je citerai le père de mon ami Maurice Lippens, M. Hîppolyte Lip- pens. Le drapeau libéral, depuis lors, s'est rapproché de la citadelle. Nous l'y planterons bientôt. Nous assure rons la liberté. Nous préparerons de superbes destinées notre pays. Je bois au libéralisme régénéré. (Applau dissements prolongés). qui s'en vont brûler des cierges la Madone pour qu'elle favorise les attentats qu'ils projettent, ou pour témoigner leur reconnaissance au sujet du succès de ceux qu'ils ont perpétrés. C'est ce que les gens du peuple, dans leur langage imagé, appellent Onzen Heer een vlassen baard aan- doen Et, encore une fois, le vrai scan dale est là cieuse qui entraine une r partition inégale des sièges et du vote plural qui favorise la fraude et assure la prédo minance des campagnes sur les villes. On a supputé les forces des partis d'après les résultats de ln08 et de 1910. D'après les uns il y aurait une majorité anticléricale, d'après les autres une infime majorité cléricale. Ce qu'on peut affirmer en tout cas et coup sur c'est qu'il n'y a pas de ma jorité cléricale dans le pays, c'est que les forces des partis se contrebalan cent, et que, par conséquent, la moitié du pays gouverne et opprime l'autre. C'est dans ces conditions qu'on a vu apparaître l'idée audacieuse d'un atten tat qui aurait pour effet en 1912, l'oc casion de l'augmentation du nombre des députés, de donner artificiellement la majorité actuelle un surcroit de forces. Il s'agirait de faire procéder des élections suivant le régime majori taire dans certains arrondissements où, grâce la majorité absolue, le parti clérical serait assuré de conquérir un siège que l'application de la propor tionnelle donnerait l'opposition. Ce serait un coup d'Etat. Le jour où on le tenterait, une partie décisive se nouerait. La gauche ferait uu etl'ort désespéré. Si nous voulons que cela ne soit pas, cela ne sera point. (Non Non J'ai la conviction qu'une solution juste, loyale, honnête s'imposera com me le dénouement naturel et logique de la situation, c'est la consultation solennelle du pays La solution, c'est la dissolution. (Longs applaudissements). Préparons nous dès aujourd'hui aux élections générales de 1912. Organi sons-nous et réorganisons-nous. Pour suivons notre propagande dans les campagnes et ne négligeons pas les villes où trop souvent les intérêts maté riels effacent les préoccupations mora les et politiques. Entretenons partout l'idée libre comme un feu sacré. Je bois au libéralisme et la libéra tion. (Ovation) Nous voulons surtout retenir cette parole de M. Thooris, qu'il faut immé diatement reprendre la bataille. Nous n'avons pas besoin de repos, le repos est ailleurs. Nous devons d'abord abat tre le cléricalisme. On nous dit que nous sommes égalité avec les cléri caux. Avant la R. P. nous étions exclus du parlement. Mais depuis que les minorités sont représentées, nous voyons que les cléricaux sontrestés86, tandis que les socialistes qui avaient 33 députés en ont maintenant 36, tan dis que les libéraux qui étaient 33 sont maintenant 44. Et les nouveaux sièges qu'on nous annonce, c'est nous qui les gagnerons en grande majorité. Un double travail est faire. Les mandataires ont faire valoir les griefs des libéraux contre les cléricaux dans la dernière campagne cléricale. Nous saurons démasquer nos adversaires et montrer que nous avons joué avec des dés pipés. Comment se fait-il que des erreurs se commettent et que c'est toujours notre détriment. A Bruxelles, on nous a enlevé 3.000 voix. A Turnhout, c'est plus de 1.400 voix. Il faudra que nous ayons des explications. Il ne suflitdonc pas que le clergé aille répandre la ter reur dans nos campagnes. Mais dès la rentrée des chambres, nous engagerons aussi la discussion de la loi assurant l'unification des lois électorales. Nous devons obliger la majorité discuter tout d'abord cette loi de loyauté et d'équité. Nous rappel lerons certains cléricaux les engage ments qu'ils ont contracté. Et si on ne nous fait pas justice, nous pourrons bien obtenir dans les grandes villes le cartel qui chassera lés cléricaux des hôtels de ville. Nous poursuivrons le travail parle mentaire pour obtenir la dissolution de 1912. Nous réclamerons l'application la plus régulière et la plus juste des lois. Et si on veut escroquer le pouvoir, eh bien, non, cela ne sera pas. (Ap plaudissements). Pour cela vous devez nous soutenir. Il faut que nos paroles aient de 1 écho dans le pays. Ne négligez pas la revi sion des listes électorales. Nous subis sons un déchet considérable de voix parce que ce travail ardu et fastidieux ne se fait pas. La jeune garde va s'y mettre, me dit-on, je vous en félicite (Applaudissements). Dates la Flandre r~ rmui Semblable au chien de l'Evangile, le Journal est retourné ses mensonges, (i) Au risque de laisser s'accréditer son dire, dire répété dans le n° du 18 courant, et consistant en ce que, le soir des élections, 22 Mai, le triom phe de M. Nolf a été, au local de l'Association libérale, salué par un dérisoire Ave Maria nous devons reproduire le démenti formel que nous y avons déjà opposé. Il est faux, absolument faux, que cela ait eu lieu. Nous, aussi, nous nous sommes minutieusement enquis près de main tes personnes des plus honorables parmi l'assistance, et aucune n'a en tendu ce que des reporters du Jour nal prétendent avoir ouï. Ces der niers ne peuvent être que des fumistes de mauvaise foi, les mêmes, sans doute,qui furent témoins et narrateurs de l'affreux accident de la rue au Beurre. Ainsi que nous l'avons noté déjà, le local de l'Association était, au moment dont s'agit, non fermé au Public, comme l'a dit le Journal (ce qui prouve déjà que ses mystifica teurs ont parlé au hasard), mais ouvert tout le monde de telle façon, que si quelque drôle, plus ou moins émêché, se fut même permis l'incon venante parodie en question, la chose ne saurait être imputée grief l'Association... Parce qu'un forcené pénètre dans une église, et s'y livre des gestes et des propos grossiers, ainsi que celaarrivedetempsà autre, dira-t-on que les prêtres et les fidèles y rassemblés sont responsables du scandale Mais de scandale, nous le répétons, il n'y en a pas eu Les articles du Journal sont donc, nous le répétons aussi, purement mensongers et tendancieux. Une preuve, de plus, de ce parti pris de dénigrement quand même la rédaction du Journal, se rencontre encore dans l'article dont nous nous occupons. On y lit que nous leur (auxpatrons du Journal) avons reproché de croi re en Dieu et de Le remercier de la protection dont II continue recouvrir (sic) la Belgique Où diable a-t-on pris cela Il n'en est pas un traitre mot dans notre précédent article, et le préten du reproche eut été simplement idiot. Ce que nous avons dit est ceci c'est que, en organisant, dans les églises, des actions de grâces pour remercier Dieu et ses Saints de succès électoraux obtenus par la fraude et la corruption, on se livrait une indigne comédie un manque de respect et une irrévérence vis-à- vis de la Divinité. Cette opinion, nous la maintenons, et il n'est pas un esprit droit et sin cère qui ne la partage. Remercier Dieu de la façon et dans les conditions énoncées, c'est agir l'instar de ces brigands calabrais (i) L'Evangile, que le Journal ignore peut- être. ne gaze pas ses mots et sait, a l'occa sion, en choi-ir de durs. Propo- d'écurie, dirait sans doute ce délicat polémiste. (N. d. 1. R.) Nous voici en pleine période spor tive. Les grandes randonnées cyclis tes alternent avec les brillants con cours hippiques. Les fervents du fusil, leur tour, se mettent en cam pagne pour conquérir des palmes dans les superbes joutes nationales et internationales qui s'offrent de toutes parts... sauf Ypres. 11 est naturel, qu'à ce moment, on nous assaille de l'éternelle question oit en est le Stand d'Ypres Disons que chez d'aucuns, les amis du Bourgmestre, la question se pose sur le ton du persifflage accompagné du sourire sceptique. A ceux-ci, nous répondons bons fieux, c'est chose faite, les plans sont approuvés, le cahier des charges est l'impression, on entamera les tra vaux, car... nous avons la parole du Bourgmestre et la parole de notre Bourgmestre... c'est sacré Aux partisans du sport patriotique du tir, ceux qui nous posent la ques tion avec l'espoir que nous pourrons leur donner une lueur d'espérance de voir notre vœu a tous réalisé bientôt, nous devons malheureusement, répon dre que notre légendaire Stand reste toujours l'état de fantôme. Oui, les plans sont approuvés, par les dépar tements de la Guerre et de l'Intérieur les subsides de 1/3 d'une part, de 1/6 de l'autre sont acquis de droit le terrain est estimé et il est tenu compte de sa valeur dans la contribu tion de la ville le crédit de 30.000 francs a été voté, deux reprises déjà, par le Conseil communal la saison, au surplus, est excellente pour entamer les travaux. Qu'attend-t-on Nous l'ignorons. Est-ce de l'apathie Est-ce du mauvais vouloir de la part de nos maîtres Serait-ce peut-être l'un et l'autre Chi lo sa Ce que nous pouvons annoncer toutefois aux tireurs, c'est que le département de l'Intérieur vient d'in former les chefs de corps delà Garde- civique que les prix annuels du Gou vernement ne seront plus délivrés pour le tir réduit, mais uniquement pour le tir grande distance. Faute de Stand il n'y aura plus dé sormais de concours Ypres pour les prix du Gouvernement Tireurs Yprois, un triple ban notre cher Bourgmestre Comme hommage reconnaissant offrez-lui le discours prononcé par le maire de Roubaix l'inauguration du majestueux Stand de cette ville. Notre Premier y puisera une utile leçon d'énergie et de patriotisme. Visitez dans la Section belge d'Ali mentation (Grand Palaisle Stand de la société en nom collectif ADOLPHE DELHAIZE Cie. (Voir annonce plus loin). M. Ripet, lieutenant-instructeur l'Ecole d'Equitation, Vainqueur de la Coupe d'Edouard VII, a été reçu Lundi dernier, par le corps d'officiers de l'Ecole d'Equitation. L'autorité militaire ne désirant don ner aucun caractère officiel cette ré ception, elle n'en a eu que plus de charme dans sa stricte intimité. if. et MM Ripet ont été chaleureuse ment complimentés par le lieutenant De Houst, leur descente du train, et une superbe gerbe de fleurs a été re mise M" Ripet. Devant la gare une foule compacte témoignait sa sympathie au vainqueur. M. le Lieutenant-colonel, adjoint d'état-major, Hagemans, commandant l'Ecole d'Equitation, attendait dans la grandesalle du mess le retour du cham- pion d'Angleterre. M. Hagemans, en termes choisis félicita le vainqueur et lui exprima toute son admiration d'avoir porté l'étranger, d'une façon si bril lante, le bon renom des officiers belges. M. Ripet remercia vivement son chef pour ses paroles éloquentes et pour l'entrée triomphale qui lui avait été ménagée. Les coupes de Champagne circulè rent. On but la Belgique. Les cris de Vive le Roi I Vive l'Ecole Vive le Co lonel retentirent et les conversations prirent un vif entrain. Le succès de M. de Blommaert, lieu tenant en stage l'Ecole d'Equitation, remporté au Military International et la victoire de M. Ripet, démontrent d'une façon péremptoire, toute la va leur de notre Ecole d'Equitation. (1) Nous adressons aux deux vainqueurs nos plus vives félicitations. Jeudi matin, vers 8 1/2 h., des personnes aperçurent un corps flottant la surface des eaux du Majoor, entre la Porte de Lille et la Porte du Temple. Le cadavre, ayant été retiré, fut identifié par la police. C'est celui du sieur Charles Soenen, âgé d'envi ron 75 ans. Soenen, ayant perdu sa femme il y a environ un an, avait été placé dans un hospice de vieillards en notre ville, mais ne pouvant s'y habituer, il était parti dès le lendemain, pour la France, chez l'un de ses fils. De temps autre on le voyait, qui rôdait dans les rues d'Ypres, où il était re venu depuis quinze jours. Sans aucun doute, c'est la misère qui aura poussé le malheureux cet acte déses péré. Le décès ayant été constaté par M. le docteur Van Robaeys, le corps a été trans porté la morgue. Malad le île poitrine. Pension 10 12 francs. Ascenseur. Chauffage central. Eclairage électrique. LeMadiiiiuiNli'ateui'Mdu bureau de bieiil'abaiicc de Poperiagite. Mardi matin est revenue devant la troisième chambre de la cour d'appel, l'alï'aire charge des administrateurs du bureau de bienfaisance de Pope- ringhe, prévenus d'avoir pris un intérêt personnel dans la gestion qui leur était confiée sur la base de l'article 245 du code pénal. MM Rodolphe De Saegher, au début: de l'audience, a développé des con clusions tendant ce que les témoins entendus en première instance, en de hors de l'intervention de la partie civi le, soient entendus nouveau devant la juridiction d'appel. Il fait remarquer que l'arrêt de la cour du 4 Mai 1910 a mis néant le jugement dont appel, lequel avait refu sé de donner acte de la constitution de la partie civile, et de la recevoir. Dès lors, il faut que la partie civile soit remise en pleinejouissancede tous ses droits. L'un de ces droits est de faire procé der contradictoirement l'audition des témoins. Par l'audition de ces témoins et les questions qui leur seront posées, elle entend démontrer l'évidence le bien fondé de sa constitution, et justifier le: préjudice dont elle se plaint. (1) Dans la séance du Conseil communal du 18 Juin dernier, nos maîtres avaient dé cidé de participer la réception de M. Ripet. Or, comme M. de Blommaert avait droit aux mêmes honneurs, notre édilité avait commis la gaffe de ne pas s'associer la réception de M. de Blommaert. Il paraît que c'est pour, ce motif qu'on a décide en haut lieu, de décliner l'offre de nos maîtres joignez cela les rapports ten dus entre l'école et notre édilité, qui n'a raté aucuneoccasion pour froisser l'autorité mili taire. Ce sont ces mêmes Messieurs qui, lors du concours d'Avesnes, où l'harmonie des Anciens Pompiers remporta tous les pre miers prix, avaient poussé leur sectarisme jusqu'au point d'ignorer ce beau triomphe. Pas la moindre réception ne fut faite en l'honneur des vainqueurs Cette conduite fut hautement blâmée par la généralité de nos concitoyens. (N. d. 1. R-i

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 2