AVIS
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Dimanche, 17 Juillet 1910.
70e année. 29.
PRIX de L'abonnement:
pour la. ville Par an -4: francs.
pr la province Par an 4 fr. 50
p' létranser Par an 0 fr. 0O
On s'abnnne au bureau du journal, hue de Uixmude, 53, Ypbçs. Les annonces, les faits
divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et deux Flandres au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au
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téléphone 5230. Pour les annonces on traite forfait.
ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fri la ligne.
L<5 Sous'Comité.
Re vision
des lisles électorales.
Libéraux, vérifiez et réclamez
vos droits
Les collèges échevinaux vont procé
der, du Ier Juillet au 31 Août prochain,
la revision des listes électorales poul
ies Chambres législatives, la province
et la commune.
Les nouvelles listes seront valables
du 1er Mai 1911 au 30 Avril 1912 inclu
sivement.
Comme il est possible, la suite
d'un événement politique toujours me
naçant, qu'une dissolulion des Cham
bres devienne inévitable, les citoyens
de tout le pays ont le plus grand intérêt
réclamer leur inscription, tandisqu'il
incombe aux organisations régionnales
de procéder, avec un soin méticuleux,
la revision des listes électorales.
Nous pouvons être appelés voter
pour les Chambres en 1911, ne l'ou
blions pas.
Que nos amis ne perdent pas de vue
non plus que des élections communa
les auront lieu, dans tout le pays, eri
1911. Or, comme il est infiniment pro
bable que l'unification triomphera en
Novembre prochain, il faut s'attendre
voir le corps électoral pour laChambre
appelé au scrutin. La suite d'une disso
lution générale des conseils communaux.
Ces circonstances spéciales et par
ticulièrement importantes, font un de
voir, tous les libéraux de vérifier,
cette fois, avec un redoublement de
vigilance, les listes électorales.
Nos amis sont donc invités produi
re, avant le premier Juillet, les titres de
ceux qui, n'étant pas inscrits sur les
listes entrées en vigueur le 1" Mai
écoulé ou n'y figurant que pour un
nombre insuffisant de votes, ont droit
l'électoral ou des votes supplémen
taires.
Les administrations communales
sont tenues de délivrer récépissé des
titres qui seront remis l'appui des
réclamations. Que l'on commence par
tout, dès présent, la revision métho
dique des bstes électorales.
l\os Souverains Paris.
Le Roi Albert et la Reine Elisabeth
sont partis Mardi pour Paris où ils
avaient été- invités passer quelques
jours par le Président de la Républi
que. Ils sont arrivés 4 heures la
gare du Bois de Boulogne où les atten
daient M. et Mm° Fallières, entourés des
personnages de ieur suite.
Sur la place de la gare, le 119° régi
ment d'infanterie de ligne rend les
honneurs. Passant devant les états-
majors du gouvernement militaire de
Paris, du commandant de la place, le
cortège s'engage dans l'avenue du Bois
de Boulogne, pour arriver place de
l'Etoile.
La foule applaudit avec enthousias
me.
De la gare de la Porte Dauphine jus
qu'au palais du ministère des Affaires
étrangères, devenu Palais-Royal, sur
tout ie parcours suivi par le cortège,
gauche comme droite, une foule
compacte se presse derrière la haie de
soldats. Elle acclame le roi et le prési
dent, ses vivats redoublent au passage
de la reine, qui salue avec grâce.
Aussitôt installé dans ses apparte
ments, le roi Albert a reçu le corps
diplomatique.
Un grand diner de gala a eu lieu 8
heures l'Elysée dans lu grande salle
des fêtes luxueusement décorée.
Le Roi et le Président de la Républi
que sont assis côte côte la partie
supérieure de la table.
La Reine qui était la droite du Pré
sident, avait sa droite M. Dubost,
président du Sénat, M"'° Loubet, et M.
Rriand, président du Conseil. Mme Fal
lières qui était la gauche du Roi avait
sa gauche M. Henri Brisson, prési
dent de la Chambre des députés, Mm°
Dubost et M. Loubet.
Au dessert, M. Fallières a porté la
santé du Roi et de la Reine
Le Roi a répondu par un très beau
discours que nous tenons reproduire
intégralement
Ces toasts écoutés debout par les
convives ont été salués par la Braban
çonne et la Marseillaise.
Après le diner, le Roi s'est longue
ment entrenuavec les principaux hom
mes politiques présents.
11 était minuit 45 quand les souve
rains se sont retirés.
Banquet des Chambres
de Commerce.
A l'occasion du Congrès international
des Chambres de Commerce Londres
et du vingtième anniversaire de la fon
dation de la Chambre de Commerce
belge Paris, la Chambre de Commer
ce de Bruxelles (Union Syndicale) et
la fédération des associations commer
ciales de Belgique ont offert, Lundi
soir, un superbe banquet dans la salle
de la Grande Harmonie réunissant l'éli
te de notre commerce et de notre in
dustrie.
Près de trois cents convives, parmi
lesquels l'on remarque un certain
nombre de charmantes dames étran
gères, se trouvaient réunis sous la
présidence de M. le sénateur Deiannov,
président de la Chambre de Commerce
de Bruxelles.
De nombreux discours furent pro
noncés. Nous regrettons de ne pouvoir
les reproduire mais nous estimons
qu'il y a lieu de mentionner spéciale
ment le discours admirablement pro
noncé par notre distingué président de
la Chambre de Commerce de Bi uxel-
les qui après le toast très applaudi au
Roi et la Reine, porte la santé des
étrangers présents lesquels appartien
nent, dit-il, aux douze nations suivan
tes Allemagne, Angleterre, Autriche-
Hongrie, Brésil, Bulgarie, Etats-Unis
d'Amérique, France, Grèce, Hollande,
Italie, Russie et Suède. Il croit répon
dre aux sentiments intimes de nos
amis étrangers, ajoute-t-il, en buvant
aux chefs d'Etat représentant diverses
nationalités, que ces chefs d'Etat soient
reine, roi, empereur ou président de
république (Vifs applaudissements).
Après ces deux allocutions, M. De-
lannoy remercie avec beaucoup d'à-
propos le Ministre de l'Industrie et du
Travail M. Capelle, représentant le
ministre du Commerce M. le Gouver
neur Beco M. Steens, représentant la
ville de Bruxelles M. Storms, repré
sentant le Commissariat général du
gouvernement MM. le baron Janssen,
Dupret, Nerinckx, Lepreux et Vander-
straeten Solvay, représentant le Comité
exécutif de l'Exposition M. le Direc
teur-général comte Adrien Vander
Burcht et MM. Acker, Masion, Hamaide
et de Lhoneux, représentant les grands
chefs de service de notre admirable
Worlds fair.
Cette tâche difficile se fit avec un tact
parfait et chacun reçut l'hommage qui
lui était dù.
Inutile de dire que les acclamations
saluèrent les paroles de notre sympa
thique sénateur et président.
M. Delannoy, très en verve et très
sûr de lui-même, prononça alors un
remarquable discours plein de feu,
empreint d'une franchise de bon aloi
et qui souleva maintes reprises l'en
thousiasme de toute l'assemblée.
Voici un résumé de cette superbe
harangue', telle que nous l'avons re
cueillie au passage
Maintenant, Messieurs, que j'ai parlé
au nom des trois organismes représen
tés ici permettez-moi de vous entrete
nir quelques instants au nom de la
Chambre de Commerce de Bruxelles,
dont j'ai l'honneur d'être le président.
L'Union Syndicale qui existe depuis
35 ans n'a pas connu l'ombre d'une
défaillance sur le terrain économique
elle a toujours défendu et défend enco
re énergiquement le principe du libre
échange et de la liberté commerciale
(vifs applaudissements).
C'est vous dire combien nous regret
tons le pas en arrière que nous voyons
faire par de nombreux pays qui parais
sent devoir abandonner la politique
économique libérale pour entrer dans
la voie protectionniste.
Certes, ces pays cherchent battre
monnaie et ils croient pouvoir remplir
leurs caisses saignées blanc par l'ogre
militariste, en établissant une liscaiité
outrancière et des tarifs de prohibition.
Ils oublient qu'à force d'exagérer
cette politique réactionnaire ils risquent
d'aboutir la faillite (bravos prolon
gés.)
Je ne veux pas insister sur ce point,
mais ce que nous'demandons énergi
quement, c'est que notre gouverne
ment arrive conclure avec toutes les
nations amies des conventions doua
nières, de longue durée (acclamations.)
Ce vœu je le transmets au ministre
des affaires Etrangères par le canal de
l'honorable M. Capelle (Bravos).
Passant un autre point de vue, je
vais me permettre de causer quelques
instants avec les industriels de mon
pays devant l'honorable M. Hubert,
ministre de l'Industrie et du Travail.
Penser, Messieurs, qu'alors que tou
jours, il a existé un Ministère de la
Guerre, comme si les peuples étaient
destinés toujours s'entretuer, (Il y a
peine 25 ans que Ton a compris la né
cessité de créer des ministères du Tra
vail 1 Penser qu'il a fallu qu'un siècle
s'écoulât depuis la grande révolution
l'union fait la force.
/Paraissant ie i/imanche.
Vires acquirit ecndo.
S. A. la Princesse Cliai-le* do
Li^m», la lè(e d'un Comité d<>
liâmes, a décidé d'offrir un sou.
venir S. A. lî. la l*riueesse
Clémentine l'occasion «le son
mariage. Elle s'est atlressée aux
Gouverneurs «les Provinces, les
priait! «l«i former des sous-eomités
pour |M'i>|iager dans tout le pavs
celte idée si |>atrioti«|uc.
Les membres «I»' «*«dui d'Ypres,
désignés par ,11.1e ISaron lluzette,
se |U'«'senteront elic/ les habitants
«ta notre ville et «les eii%ir«»ns alin
«le reciM'illir Uuirs «Ions.
I.es noms «l«'s s«»us<*ri|>teurs se-
ront inscrits au Litre «l'Or qui
sera remis M. A. lî. eu même
t«>mps que le endeau. Vous espé
rons «|ii«; ces liantes trouveront
un généreux accueil auprès «l«-
notre populati«»n si attachée
notre Cauiilh* lîovalc.
Vos Majestés, a-t-il dit, ont pu se rendre
compte par l'accueil qui leur a été fait, de
la vive sympathie avec laquelle la France a
accueilli les débuts d'un règne qui s'ouvre
sous les brillants auspices de la grande fête
du Travail, laquelle la ville de Bruxelles
a convié le monde entier.
C'est avec un empressement dont le Gou
vernement de la République s'est vivement
réjoui que nos représentants les plus auto-
sisés de l'industrie, du commerce, ds la
science et des arts, ont tenu concourir
l'éclat de cette manifestation du génie hu
main dont s'enorgueillit juste titre votre
belle capitale.
La F rance n'ignore pas non plus le rôle
éminemment bienfaisant de Sa Majesté la
Reine Elisabeth, qui ajoute au prestige
d'une couronne qu'elle porte avec tant de
grâce, le rayonnement d'une bonté éclai
rée et agissante dont elle a trouvé dans un
précieux héritage de .famille un des plus
nobles exemples.
Je lève mon verre en l'honneur de Leurs
Majestés le Roi et la Reine des Belges je
bois leur bonheur et la prospérité de la
Belgique.
Les gracieuses paroles de bienvenue que
vous venez de nous adresser, Monsieur le
Président, les sentiments amicaux dont
vous avez bien voulu nous donner l'assu
rance, nous touchent profondément, la Rei
ne et moi, et augmentent encore la gratitu
de que nous laissera une réception si cor
diale.
Nous sommes d'autant plus heureux de
rendre visite au premier magistrat de la
République, que notre présence dans l'in
comparable capitale de la France nous pro
cure l'occasion désiréed'apporter la nation
française, dès le début de notre règne, un
nouveau témoignage de l'inaltérable amitié
du peuple belge. Cette amitié a de lointai-
n origines ii est, en effet, un souvenir
qui reste toujours vivant en notre pays
celui de l'appui décisif que la France lui a
prêté dans les premiers temps de son exis
tence indépendante.
La reconnaissance que nous en conservons
s'est accrue et fortifiée de toutes les preuves
d'une amitié, que, depuis cette époque,
votre grande nation s'est plue nous don
ner.
L'amitié de la France s'est même étendue
la nouvelle Belgique africaine. Le peuple
belge se réjouit des rapports de bon voisina
ge qu'il retrouve sous les tropiques, comme
aussi de la sympathie qu'a rencontrée ici
l'annexion du Congo.
Le peuple belge a d'autres motifs d'aimer
son puissant voisin du Sud. A côté d'échan
ges cordiaux les deux pays ont des échanges
continuels d'idées côté du trafic matériel,
ils ont comme trait d'union des affinités
d'un ordre supérieur, et un véritable com
merce intellectuel nous attire vers la géné
reuse nation dont l'influence féconde s'est
fait sentir depuis des siècles sur l'humanité
entière.
Nos penseurs, nos artistes, nos écrivains
de langue française, si attachés qu'ils soient
au caractère de leur race, n'ignorent pas ce
qu'ils doivent la France, la clarté de son
génie, la perfection de son goût, son
souci d'art qui embellit chacune de ses pro
ductions.
Je suis persuadé d'être l'interprète de mes
compatriotes en exprimant le vœu que les
relations entre les deux peuples se dévelop-
•poiii de plus en plus sous mou règne et res
tent toujours empreintes de la même con
fiance et de la même cordialité.
Je m'y emploierai de mon mieux, comme
le faisait mon prédécesseur, si sensible aux
charmes de ce beau pays, si rempli d'admi
ration pour la splendeur de sa capitale et de
sympathie pour ses habitants.
Je lève mon verre en l'honneur du prési
dent de la République et le prie de me per
mettre d'associer le nom de Mme Faillières
aux souhaits chaleureux que je forme pour
son bonheur, ainsi que pour la prospérité
de la France.