Chronique de la ville. Grand STOCK Rencontré un honorable député libé ral. Décidément, la rentrée sera mar quée par un grand débat politique sur les raisons du débarquement de MM. Delbeke et Descamps-David, et le re maniement ministériel Le gouvernement ne pourra s'y opposer, c'est la tradition. Il aura plu tôt s'expliquer, ce qui ne manquera pas de lui apporter quelque embarras. On suppose que l'interpellation Masson-Buisset, sur le refus d'agréer les écoles normales du Hainaut, sera jointe cette discussion sensationnelle, puisqu'elle ressort de la politique gé nérale du cabinet. Elle nous diua ce qu'il faut penser de la politique de M. Schollaert. D'a près les uns, elle sera l'instruction publique plus sectaire encore que celle de M. Descamps, d'après d'autres, elle tenterait au contraire de se faire moins agressive. On ne croit pas cette der nière supposition. Pour qu'elle se con firme, il faudrait que M. Schollaert s'empresse d'accorder l'agréation aux écoles normales provinciales du Hai naut. Or, il n'en est pas question, M. Scliollaert a mis sa main dans la main de M. Woeste ce n'est pas pour jouer le rôle d'un modéré. Au contraire. Le grand débat parlementaire de la rentrée promet donc d'être aussi inté ressant qu'instructif, et montrera l'en tente des partis d'opposition décidés emporter d'assaut la citadelle cléri cale Le remaniement ministériel. Le Moniteur de Mercredi matin pu blie les arrêtés royaux suivants. M. Franz Schollaert, ministre des sciences et des arts, est déchargé, sa demande de ses fonctions de ministre de l'intérieur ad intérim M. Georges Helleputte, notre minis tre de l'agriculture et des travaux pu blics, est déchargé, sa demande, de ses fonctions de ministre des chemins de fer, postes et télégraphes, ad inté rim M. P. Berryer, sénateur, est nommé notre ministre de l'intérieur. M. Ch. de Broqueville, membre delà Chambre des représentants, est nom mé notre ministre des chemins de ter, postes et télégraphes. L'épargne atteinte. De l Etoile Belge La Caisse d'épargne a été fondée sous le gouvernement libéral, par la loi du 16 Mars 1865 les fonds déposés rap portaient un intérêt de 3 p. c. et don naient, en outre, droit tous les cinq ans une part des bénéfices réalisés par la Caisse d'épargne, ce qui augmentait le revenu des déposants. Sous le gouvernement clérical, di vers arrêtés ont suocessivement réduit de 5,000 3,000 et enfin 2,000 fr. les dépôts qui rapportent 3 p. c. et ont droit la répartition au delà de 2000 fr. les dépôts ne rapportent plus que 2 p. c. et par suite, ceux qui ont fait des dépôts, s'ils veulent obtenir un intérêt supérieur, doivent convertir leur dé pôt en rente 3 p. c. sur l'Etat; en ce cas, il leur est délivré un carnet de rente. Pourquoi cette mesure qui oblige les déposants acquérir de la rente d'Etat? La dette publique était en 1881 de fr. 1,768,022,019 elleestaujourd'hui defr. 3,<>85,000,000 plus les bons du Trésor fr. 121,000,000 soit en totalité fr. 3,800,000,000 Cela provient- de ce que le gouverne ment n'a cessé de faire des emprunts, dont une grande partie a été consacrée des dépenses inutiles et des tra vaux somptuaires. C'est aiusi, titre d'exemple, qu'il a été dépensé dix millions en pure perte pour supprimer les distilleries agrico les. Le gouvernement, pour placer les titres des emprunts, a recours la Caisse d'épargne et notamment l'obli gation de convertir en carnets de rente les carnets de dépôts dépassant 2000 fr. Quel a été le résultat de cet accrois sement énorme de la dette publique Il a eu pour conséquence de faire baisser la valeur des titres de rente dont le marché est encombré il en est résulté une perte considérable pour la Caisse d'épargne et pour les porteurs de rente, qui provient de ceci La rente 3 p. c. qui était au pair et rapportait 3 fr. est descendue au-des sous du chiffre de 95 francs pour un titre de 100 fr. D'après le compte rendu officiel des opérations de la Caisse d'épargne, cel le-ci possédait en 3 p. c. En 1908 fr. 240,245,566,96 et, en outre, elle avait en dépôt du chef de carnets de rente fr. 473,142,600,00 en totalité fr. 713,388,166,96 Sur cette somme elle a perdu au moins 5 p. c., soit fr. 35,669,413,25. De son côté, chaque porteur de car net de rente a perdu 5 p. c. sur le montant de son carnet celui qui a un carnet de rente de 4,000 francs perd 5 p. c., soit 200 francs, ce qui l'intérêt de 3 p. c. représente peu près 2 1/2 années d'intérêts. N'est-il pas déplorable que ceux qui force de peine et de travail parvien nent ainsi réaliser un modeste pécule subissent, par suite de la mauvaise gestion de nos finances publiques, une perte de 5 p. c. sur le montant de leurs économies Pronostics d'amis. Le correspondant belge du Journal de Roubaix, qui est le secrétaire de ré daction du Journal de Bruxelles, écrit propos du replâtrage du cabinet L'impression générale est que le cabinet Schollaert remanié est une combinaison d'attente et qu'on se trou vera en présence d'une crise ministé rielle coinplèteavant la finde l'année .Votre commerce spécial. Le commerce spécial de la Belgique, pour les sept premiers mois des an nées 1910 et 1909, présente les chiffres comparatifs suivants Aux importations, en 1910, 2,247 millions 973,000 francs, contre francs 2,062,472,000 en 4909, 185,501,000, ou 9 p. c. Aux exportations, en 185,501,000, ou 9 p. c. Aux exportations, en 1910, 1.612 millions 474,000 francs, contre 1,467 605,000 francs en 1909, ce qui donne pour 1910, une augmentation de francs 144,869,000 ou 9.9 p. c. Les droits dédouané, perçus pendant les sept premiers mois de 1910, se sont élevés 39,605,924 francs, contre 34 millions 710,687 francs pour les sept premiers mois de 1909; l'augmentation pour 1910, est donc de 4,895,237 francs, ou 14.1 p. c. On écrit la Métropole d'Anvers Un journal de la capitale a annoncé, il y a quelques jours, que la ligne Courtrai-Bruges serait détournée de sa direction actuelle partir de Lophem. Au lieu de suivre la ligne droite de Lophem Bruges, elle se dirigerait vers Steenbrugge pour y rejoindre la nouvelle section de Bruxelles Osten- de et s'arrêter Scheepsdaele sans pas ser par la gare actuelle de Bruges. Des protestations se sont élevées dans les journaux locaux contre ce pro jet qui aura comme résultat le plus clair d'allonger le parcours de 2 3 kilomèt. et de majorer en conséquen ce le prix du voyage pour tous ceux qui, du centre de la West-Flandre, doi vent se rendre Bruges. L'administration intéressée, en dres sant ses plans, aurait-elle eu des mo tifs particuliers pour projeter cette modification coûteuse et apparemment mauvaise, au tracé actuel Victoire libérale Après Etaimbourg, les libéraux de Yezon viennent de faire passer leur candidat l'élection de Dimanche. M. Lahaize Cyrille passe avec une majo rité de 90 voix sur son concurrent clérical. M. Le Tellier. Voilà deux beaux succès dans le 'kpurnaisis eu quinze jours de temps. Race canine. Un arrêté ministériel porte Le port de la muselière est rendu obligatoire dans la province de la Flandre occidentale partir du len demain de la publication au Moniteur du présent arrêté. M. le gouverneur de la Flandre occi dentale est chargé de l'exécution du présent arrêté. Le houblon. En général, au pays d'Alost, le hou blon promet une bonne production, part quelques localités où la plante est attaquée par la vermine, mieux connue sous le nom de het zwart Ilenestainsi Erenbodegem,.Melder, Moorsel, Hekelgem et deux ou trois autres localités. Dans son ensemble, la moisson sera d'importance moyenne des prix très élevés se cotent présent la Bourse. La tenderie. La tenderie va s'ouvrir. Sera-t-il permis d'appeler, une fois de plus, l'attention du Parquet et de la Police sur MM. les tendeurs, qui, abusant d'une licence qu'on devrait suppri mer, prennent et massacrent surtout les oiseaux que la loi protège Attendra-t-on que nos campagnes soient totalement dépourvues de ceux qui en sont la protection et la poésie Un accident mortel. Jeudi matin, vers 11 heures, un pé nible accident s'est produit en notre ville, au quartier Zaalhof» Le nommé Delaire Emile, âgé de 32 ans, ouvrier-couvreur, habitant la rue Basse, travaillait sur le toit de la mai son Gheldof. A un moment donné, Delaire, transportant un bac de mor tier et marchant dans la gouttière, per dit l'équilibre et s'abattit sur les pavés de la rue. Il fut relevé, grièvement blessé il avait les deux avant-bras fracturés et une profonde blessure la tète. Il se plaignit aussi de fortes douleurs internes. Delaire fut transporté l'hôpital, où il a succombé vers 3 heures de l'après- midi. Te malheureux laisse une veuve et plusieurs enfants. TOP BHONNEN La meilleure des eaux de table. DÉPÔT: illoncarey-Oiena, Y pi es. Lu enfant l'eau. Jeudi midi, vers 2 heures, des en fants jouaient le long du fossé du bou levard extérieur Basse-Ville A un moment donné, le petit enfant Debrou- were, âgé de 18 mois, tomba l'eau. Aux cris de l'enfant, les parents accou rurent et purent retirer l'enfant, T'ac- cident n'aura heureusement pas de conséquences fâcheuses. Brasserie - L'YPROISE Les obsèques de M. Marcel Chabrier, homme de lettres, fils du compositeur célèbre, décédé Ypres, ont eu lieu Paris, Mercredi dernier, trois heu res de l'après-midi, au cimetière de Montparnasse de cheminées en tuarlire, des prix très avantageux. GEORGES LAPIERE, Warnêlon. Samedi soir, vers 4 heures, un in cendie a éclaté dans la demeure de M. Henri Lemahieu, ouvrier "Warnêton, hameau S'Ivon Le feu prit immé diatement une telle extension, qu'il n'y avait plus songer le combattre. Trois maisons attenantes occupées par les ménages Henri Leterme, Isidore Desramault et Emile Verbout flambè rent peu après et les quatre habitations ne formèrent qu'un immense brasier. Tous les mobiliers furent détruits. Celui de Lemahieu seul était assuré pour une somme d'environ 4,000 fr. Les trois autres sinistrés sont complè tement ruinés. La gendarmerie de Warnêton fait une minutieuse enquête au sujet de ce sinistre, dont la cause est restée inconnue jusque mainte nant. YVervicq. Les briques étrangères. Il y a quelques jours a eu lieu une adjudication des travaux de pavement dans une école de Wervicq (Flandre occidentale). A cette occasion l'admi nistration communale a jugé bon de mettre dans le cahier des charges que les briques nécessaires devraient pro venir de Deulémont (France). Les briques belges de Nieuport, de Boom, etc., ne valent donc plus rien Nous allons bien. M. Jules-César Franchomme, Com mandant des Pompiers est décédé dans la nuit du 8 Septembre dernier. DISTILLERIE DE ROUBAIX. H eughebaert-Swekels BRUXELLES. Chambres pour Voyageurs. Wytschaete. lu terri Me «Iraine. Un terrible drame du braconnage s'est déroulé dans la nuit de Jeudi Vendredi sur les confins des territoires de Wytschaete et Voorrnezeele, une vingtaine de mètres de la fermette du sieur Leplat. Le garde-chasse Everaet Henri, ayant perçu un coup de fusil et soupçonnant avoir faire des chasseurs au bac, s'était réfugié derrière une haie il était accompagné de son fils Evariste, âgé d'environ 22 ans. Vers 11 1/2 heures, ils aperçurent tout coup un bac lumière, venant dans leur direction. Lès braconniers, au nombre de deux, étaient arrivés une centaine de mètres des Everaet, lorsque les rayons de la lumière trahi rent la présence de ces derniers. Les braconniers prirent aussitôt la fuite, poursuivis par les Everaet. Le fils Evariste, avait une forte avance sur son père, rejoignit bientôt le porteur du bac et l'empoigna, tout en appelant son père. C'est alors que le second bracon nier revint sur ses pas et appuyant son fusil sur la poitrine du fils Eve raet, lâcha la détente. Les braconniers s'enfuirent ensemble, non sans avoir tiré deux autres coups de fusil en l'air. Everaet Henri, accouru auprès de son fils, trouva celui-ci baignant dans son sang. Le malheureux avait reçu la charge en pleine poitrine et avait été percé de part en part. Il pous sait des cris atroces et ne cessait de supplier son père, de l'achever, pour mettre fin ses tortures. Everaet courut réveiller le fermier Leplat et tous deux transportèrent le blessé dans la ferme et Détendirent dans la cuisine. C'est alors seulement, que l'on put se rendre compte de la gravité de l'état d Evariste. Perdant son sang flots, par une affreuse bles sure béante, mettant les viscères nu, il ne cessa de se rouler terre, se tor dant dans d'horribles souffrances. Au bout d'une demi-heure, il expira après une terrible agonie. On était allé chercher un prêtre, au village d'Holle- beke, le plus rapproché, mais il arriva trop tard. M. le docteur Van Eegroo de Wytschaete, mandé également la hâte, ne put que constater la mort. Le droit de licence n'est pas autre chose qu'une loi d'impôt taxant abusivement les cabare- tiers. Il n'a produit aucun effet au point de vue anti-alcoolique. Il y a aujourd'hui 20,500 caba rets de plus qu'en 1889. - ~r rue «le la ltou«-lie, UN. Bière spéciale et bière bock en bouteilles. Remise domicile par 6, 12 et 24 bouteilles. MARBRIER 50, rue des Chiens, YPRES. Quatre maisons incendiées. 79-81Boulevard du Hainaut, Coin de la Place Anneessens) Téléphone 90N0.

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 2