Chronique de la ville. «n situation de teuir leurs magasins ouverts. Notre petite bourgeoisie commer çante et industrielle a tenu cœur de prouver, qu'en matière économique, elle n'est pas du tout aussi apathique qu'on n'a cet-é de le prétendre jus qu'ici, puisqu'elle -'est réunie en deux congrès. Nous ne pouvons que féliciter la petite bourgeoisie de l'activité dont elle fait preuve et exprimer l'espoir qu'elle persévère dans cette voie. C'est en se groupant, en discutant ensemble leurs intérêts généraux et spéciaux que les petits bourgeois commerçants et industriels réussiront, d'une part, faire cesser les abus dont ils sont vic times d'autre part, obtenir de la Législature des lois sagement protec trices. Nous publions ci-après les paroles prononcées par le Ministre l'ouver ture de ce Congrès S'il est exact, dans une certaine mesure, que les ouviiers donnent aux commerçants l'exemple de l'es- prit d'association et de groupement, il ne faut pas oublier que le petit commerce a senti la nécessité de se grouper bien plus tard que la classe ouvrière. Aujourd'hui les groupe- ments petits bourgeois existent et il faut en attendre les meilleurs fruits. Pour ma part, j'applaudis de tout cœur au succès qu obtiennent les groupements des petits commer- çants, d'autant plus que le petit com- merce n'est pas une forme surannée appelée disparaître. Le petit com- merce a, sur les coopératives, l'im- mense mérite d'inspirer plus de contiance aux clients. Au point de vue social, la classe des commerçants est indispensable, parce qu'ils sont réellement indé- pendants. Et, cet égard, elle conti- nue constituer une classe essen- bellement souple, ouvrant ses rangs tous sans distinction. l es receltes des chemins de fer. Durant le mois de Mai dernier nous apprend une statistique officielle qui vient d'être dressée, les chemins de fer belges ont transporté 15,129,308 voya geurs, soit 642,594 voyageurs en plus que pour la période correspondante de 1909. Ces voyageurs ont apporté l'Etat et aux sociétés concessionnaires fr. 8,595,671-47 les bagages transportés durant ce même mois de Mai sont éva lués la somme de 225.939 fr. 13 si, ces sommes, on ajoute le prix du transport des autres marchandises, on arrive un total général de recettes se montant 24,369,998 fr. 80 soit fr. 1 360,579 19 de plus qu'en 1909. Si l'on retranche la part des conces sionnaires, on constate que le montant de la recette nette au profit du Trésor a été de 23 millions 833,866 fr. 41, soit 1,331,416 fr. 67 de plus qu'en 1909. Les recettes brutes pour les cinq premiers mois de l'année ont été de 116,623,068 fr. 30 c'est-à-dire 9,255,852 fr. 86 de plus que pour les cinq pre miers mois de l'année dernière sur cette somme globale, 114,128,710 fr. ont été encaissés par l'Etat Belge qui a fait ainsi une recette supérieure de '3,020,846 fr. 53 celle de 1909. Le groupage. Ainsi que nous l'avions prévu, l'ex traordinaire modification de tarif par laquelle l'administration prétend en traver le groupage des expéditions par chemin de fer, a provoqué la plus grande émotion chez nos commission naires-expéditeurs et nos courtiers maritimes. L'impression générale est que l'administration ne s'est pas rendu compte des conséquences désastreuses que cette mesure pouvait avoir pour le commerce et pour le chemin de fer lui- même et qu'elle sera pour ainsi dire impossible appliquer. Dans le public, on ne se rend pas bien compte de l'importance de cette décision. Nous allons l'expliquer en quelques mots. EU» grande comme en petite vitesse, actuellement, une expédition compo sée de plusieurs colis est taxée d'après le poids global de l'expédition. A l'ave nir, quand celte expédition sera effec tuée par l'entremise d'un commission naire-expéditeur ou de toutautre inter médiaire de transports en Belgique, chaque colis, emballé ou non, sera taxé isolément. Il sera même taxé iso lément si des petits colis sont réunis sous un même emballage pour former rin gros colis. L'administration ouvrira ainsi un colis de 50 kg. pour s'assurer s'il n'est pas formé, par exemple, de 10 colis de 5 kg. Il en résulte donc Pour la grande vitesse, que chaque colis d'une expédition payera la taxe des colis isolés comme si chaque colis faisait l'objet d'une expédition séparée. Pour la petite vitesse, que chaque colis d'une expédition payera pour 400 kg. moins que la taxe de grande vitesse, par colis, ne soit plus avanta geuse. La différence est fort sensible. Une expédition de 100 kg. de Liège Anvers, en grande vitesse, coûte, chiffre rond, 3 fr. 00. En supposant que cette expé dition soit composée de 4 colis de 4 kg. 3 de 7 kg. 1 de 9 kg. 2 de 11 kg. 1 de 12 kg. et 4 de 20 kg. elle payera l'ave nir 7 fr. 20 c. Une expédition de 1,000 kg. de verre vitre de Gharleroi Anvers coûte, rendue en gare en petite vitesse, 12 fr. 30. Les caissss de verre vitre pèsent en moyenne 50 kg. Les 20 caisses, taxées séparément, coûteront 20 fr. On voit quelle est l'importance des surtaxes qui vont frapper entre autres les expéditions adressées de l'intérieur du paysà tous nos courtiers maritimes, qui sont des intermédiaires de trans port, et réciproquement. On se demande comment l'adminis tration a pu concevoir, naïvement, l'idée qu'elle pouvaitse passer «d'inter médiaires de transport Comment des expéditions d'importation ou d'expor tation maritime seraient-elles effec tuées autrement que par un intermé diaire Le courtier, la compagnie maritime elle-même est un intermé diaire. Ce n'est ni l'expéditeur ni le destinataire. Après avoir soumis un régime spécial les citoyens d'une pro fession déterminée, l'administration va-t-elle établir une différence entre les membres mêmes de cette prolession pour que les .expéditeurs d'Anvers ne soient pas atteints par la nouvelle mo dification Et nous n'avons parlé que des expé ditions partielles. Que fera-t-on poul ies expéditions par wagon La tnodi- tication introduite dans le tarif est telle que les doutes les plus sérieux existent cet égard. D'après l'article 3 du livret, les en vois effectués par l'entremise d'un commissionnaire ou d'un intermédiai re quelconque seront exclus du béné fice des taxes par expédition et devront toujoursétre taxés par colis, quel qu'en soit le poids. C'est formel. Mais l'article 37, relatif l'applica tion des taxes, et prévoyant la taxe au wagon pour les classes autres que la première, et les tarifs spéciaux, n'est pas modifié. L'article 35 ne l'est pas non plus. On pourrait donc toujours, même si l'on était commissionnaire, se réserver l'emploi d'un wagon en payant pour 5,000 kg. C'est cela qui serait curieux. La taxe d'un wagon première classe, 5,000 kg., d'Anvers Bruxelles est, en chiffres ronds, de 60 fr. Pour 120 colis de 5 kg. on paierait aussi 60 fr. et, pour ces 480 kg., mettons500 kg., on pour rait faire la farce l'administration de se réserver un waggon. Voilà un véhi cule qui serait bien utilisé. Nous n'y comprenous rien, nous disait un de nos courtiers maritimes. L'administration se proposait un but, fort probablement, mais ce but ne pou vait être atteint qu'en mettant hors la loi tous les intermédiaires de trans port sans aucune distinction, ce qui fait qu'elle a considérablement dépas sé ce but et elle ne se doute pas des perturbations qu'elle va apporter dans l'industrie des transports en général et les opérations du port d'Anvers en particulier. Qui va payer les surtaxes C'est évidemment le public c'est le commer ce c'est l'industrie. L'administration ignore que pour quantité de trafics courants nous faisons des forfaits. Nous offrons les mêmes prix pour les gros et les petits transports, pour le gros et le petit commerce. Ces forfaits sont basés sur la proportion des char ges complètes et des expéditions par tielles ils facilitent énormément les affaires et ils ont pour avantage de met tre les débutants au point de vue trans port sur le même pied que les maisons assises. Celui qui débute modestement par de petites expéditions, ne paye pas plus cher que le gros client cela l'en courage. Nous allons être obligés de relever ces forfaits et le relèvement va peser sur l'ensemble de la clientèle. Ce ne sera pas notre faute, c'est l'administra tion qui nous y oblige. On protestera évidemment, et d'autant plus que la mesure n'étant pas étendue au service international, quantité d'importateurs et d'exportateurs belges vont se trouver dans une situation d'infériorité vis-à- vis de leurs concurrents étrangers. Et que comptez-vous faire Nous allons naturellement protes ter énergiquement et faire valoir nos droits. Nous allons faire agir les cham bres de commerce, les unions syndi cales nous saisirons le Parlement de la question. Nous ferons ressortir que la décision de l'administration est non seulement arbitraire, mais illégale, qu'elle viole l'article 6 de la Constitu tion, qu'elle est en contradiction avec l'esprit et le texte de la loi du 25 Août 1891,que l'on ne peut, ni pratiquement ni logiquement, relever les tarifs pour une catégorie de citoyens sous prétexte qu'ils exercent une profession quel conque. Et si vous n'aboutissiez pas C'est improbable. Nous avons le bon droit pournous. Sachez, d'ailleurs, qu'il est tout fait impossible l'admi nistration de faire ce que nous faisons et de nous remplacer vis-à-vis du pu blic. Sous ce rapport elle se fait des illusions extraordinaires et c'est elle qui déchanterait si elle devait mettre cette mesure exécution. L'adminis tration a-t-elle seulement songé aux conséquences de son acte Elle se verra indubitablement forcée soit volontairement ou judiciairement, avec allocation de dommages-intérêts, de rapporter la partie de l'arrêté mi nistériel établissant une différence en tre les intermédiaires de transport et les autres citoyens belges. Qu'en res- tera-t-il La réduction de tarif faite sur les colis de 1 3 kilos et sur ceux de 5 6 kilos, qu'elle semble vouloir ac corder titre de compensation au pu blic qui ne pourra plus profiter des avantages oti'erts par les intermédiai res de transport de certaines villes et (fui pour les 99/100, n'est pas le mê me que celui qui sera atteint par la modification en question, car la réduction du tarif du chemin de fer doit s'entendre de toute localité pour toute localité. Or, il s'échange en Bel gique journellement en moyenne de 50 75.000 colis de 1 3 kilos et 10 13,000 de 5 6 kilos, ce qui fera pour le chemin de fer une dimunution de recette de 4 5 millions par an. C'est là le résultat le plus clair que l'admini stration aura obtenu Le nouvel indicateur. Le nouvel indicateur des chemins de fer vient de paraître. Il est valable du ier Octobre au 30 Avril 1911 et ne nous apporte aucune des améliora tions tant vantées avant la reprise des lignes de la Flandre par l'Etat. Par contre le seul train qui au départ d'Ypres donnait une corres pondance directe sur Bruxelles, sans arrêt Courtrai, est supprimé. En effet partir du ir Octobre le train de 11 h. 36 ne roulera plus. Somme toute qu'avons-nous gagné la reprise. Rien, absolument rien. Nous payons plus qu'avant et nous sommes plus mal desservis, des arrêts beaucoup plus nombreux, et un maté riel moins confortable que précédem ment. Qu'importent du reste nos minis tres cléricaux les plaintes des Yprois. Quand ils viennent Ypres pour faire le boniment électoral et des quanti tés de promesses, ils ont soin de ne pas user de nos détestables chemins de fer ces messieurs se paient des autos. En attendant constatons le superbe dédain avec lequel le gouvernement clérical traite nos députés et nos édiles. SANATORIUM Enseignement. Concours général de l'Enseigne ment moyen de degré inférieur, pour filles, en 1910. Le Moniteur du 25 Septembre écoulé renseigne que, sur 300 con currentes de la catégorie A, Made moiselle Julia Laheyne, fille de M. l'avocat Laheyne de notre ville, sortie de l'Ecole moyenne de l'Etat Tournai, a obtenu le 2me prix, avec un seul point de moins que les pre mières. Ce beau succès ne fait pas seule ment honneur l'élève qui l'a rem porté, mais, aussi, notre Ecole payante de jeunes filles où M1!e La heyne a fait ses premières études, et d'où elle est sortie, il y a deux ans, en remportant tous les premiers prix, et la médaille d'honneur en sus, prix et médaille également obtenus Tournai. Nos vives félicitations la lau réate et a ses honorables parents. Brasserie L'YPROISE Théâtre d'Ypres. M. Castelain interprétera le rôle si complet du père Le Goëz qu'il person- nilie, dit-on, de magistrale façon. Cette belle soirée commencera par Tête de Vierge, trois actes, d'une intensité extraordinaire, dus la plu me vigoureuse de Bernheim, suivis d'une séance de spiritisme, prestidigi- vision, exécutée par la Japonaise O'Kitaprésentée par Madame Jehul de Retz. En résumé une représentation où tout le monde trouvera son plaisir et qui s'adresse aux amateurs d'art, de littérature, ceux que le spiritisme et la prestidigitation intéressent et sur tout ceux qui recherchent l'émotion et le rire. Au Vélodrome Yprois. Journée du 25 Septembre. I. Course pour débutants Primes 1°, Vincent 2®, Vincent 3e, Bruneel. Arrivée 1. Vincent 2. Bruneel 3. Acke 4. Vervaeke 5. Dubois 6. Vanlerberghe. Primes 1°, Acke 2% Vincent 3% Acke. Arrivée: 1. Vincent; 2. Acke; 3. Bruneel 4. Dubois. IL Course pour stayers Tichon- Luycken-Somers. LustinJ. Maladie «le poitrine. Pension 10 12 francs. Ascenseur. Chauffage central. Eclairage électrique rue «le la lloii«*lie, VK. Bière spéciale et bière bock en bouteilles. Remise domicile par 6, 12 et 24 bouteilles. Le Lundi 3 Octobre, M. Castelain entouré d'une troupe d'artistes triés sur le volet donnera Le Flibustier, l'œuvre célèbre de Jean Richepin. Chacun sait que les magnifiques pages de ces trois superbes actes sont une des gloires de ia Comédie-Française. 1° manche 10 km. avec primes. 2° manche 10 km. avec primes. Classement: 1. Vincent; 2. Acke et Bruneel. Ie manche 20 km. (60 tours). Tichon, qui a un beau départ, se maintient merveilleusement et fait preuve, dès le début, d'une supériorité incontestable. En un style admirable, formant bloc avec un entraîneur doué de sang-froid et d'expérience, il n'au ra, durant les cent kilomètres par courir, ni défaillance, ni décollage. On eût pu s'attendre, un instant, une lutte chaude entre Tichon qui a plus de vitesse et Luycken qui a plus de fond. Mais le jeu du premier, qui con siste accélérer son allure, force le second, peine d'être doublé, pren dre un train auquel il ne peut long temps résister. De là lâcher son chauffeur, il n'y a qu'un pas. C'est un

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 2