d'Extension
Universitaire
Journal de F Alliance libérale cFYpres et ae l'Arrondissement.
CERCLE D'ÉTUDES
Dimanche, 6 Novembre 1910.
70e année. 45.
Vires acquirit eii.ndu.
PRIX DE L'A BONI ME VIE.S r
poor la ville Par an 4 franc-?,
p' la province Par an 4 fr 50
p' létranger Par an 6 fr. 0O
ANNONCES
ET
Y P R ES
Cours commun
plusieurs facultés.
CIVILISATION FRANÇAISE
Evolution politique,
économique et sociale
par M. L. LECLÈRE,
professeur la Faculté de
Philosophie et Lettres.
par M. G. DWELSHAUWERS.
par M. J. GHAVANNE.
Pasteur et son œuvre.
par M. .1. BORD ET.
par M. L. LECLÈRE.
par M. R. PETRUGCI.
par M. G. DWELSHAUWERS.
Notre programme.
Le programme du parti libéral, en
dehors des réformes que chacun con
naît, s'attache la réalisation des desi
derata de tous les citoyens. Il n'y a
pas qu'une classe dans la société il
faut être juste pour toutes. Toutes ont
formulé des vœux le parti libéral les
a écoutés et, s'il arrive ail pouvoir, ne
manquera pas de donner satisfaction
tous les intérêts. Dans sa dernière réu
nion, la gauche l'a proclamé aux ap
plaudissements du pays.
Depuis quantité d'années les pen
sions civiles n'ont plus été relevées,
alors que les conditions de la vie ont
bien changé. Tout s'est modifié leur
taux est resté le même. Les fonction
naires se plaignent avec raison il faut
qu'ils obtiennent le redressement de
leur grief.
Les pensions militaires, actuelle
ment, n'égalent même pas les pensions
civiles. Le général Hellebaut a reconnu
lui-même qu'elles ne répondaient pas
aux exigences de l'existence. Cepen
dant, le gouvernement catholique s'est
bien gardé de les relever.
A-t-il augmenté les pensions de vieil
lesse pour les ouvriers Elles sont
toujours au taux dérisoire de 65 fr
alors que depuis longtemps un projet
libéral sur les retraites ouvrières porte
un franc par jour la pension des
vieux prolétaires.
M. Hubert a bien déposé un projet il
y a beau temps, mais il ne concerne
que les mineurs. Projet totalement in
suffisant.
Le statut des employés ne doit-il pas
être réformé Ne faut-il pas songer la
petite bourgeoisie Et la loi sur les
baux ruraux ne doit-elle pas être réfor
mée afin d'accorder une protection
plus efficace aux petits cultivateurs
Les libéraux entendent s'occuper
des intérêts de tous, défendre ceux
des fonctionnaires civils, mettre fin
l'injustice qui pèse sur les pensionnés
militaires, résoudre le grand problème
des retraites ouvrières dans l'esprit le
plus large, penser aux employés aussi
dignes d'intérêt que les ouvriers, viser
sauvegarder le petit commerce et la
petite bourgeoisie dans la lutte qu'ils
soutiennent, et permettre aux fermiers
de vivre avec plus de sécurité.
Le gouvernement de la nation doit
être avant tout paternel et considérer
le pays comme une grande famille dont
chaque membre a le droit d'être écou
té. Il le sera quand les couleurs bleues
auront triomphé.
La bataille.
Il résulte, d'interviews publiés par
plusieurs confrères, que les députés
de l'opposition sont fermement décidés
mener contre le gouvernement une
guerre sans merci.
Allons tant mieux
Gomposer encore avec le ministère
clérical et sa majorité, ce serait, en
quelque sorte, accepter d'avance les
mauvais coups qu'ils méditent contre
l'enseignement national et la liberté de
conscience.
Il faut, dès la rentrée, proclamer
que ce gouvernement usurpe le pou
voir qu'il a su garder par une pression
scandaleuse dont on n'avait point, jus
qu'à présent, connu la pareille au cours
de notre histoire politique.
Il ne représente qu'une minorité
électorale, malgré le régime plural
actuel, qui se prête admirablement
la falsification des listes dans les peti
tes communes llamandes où tout con
trôle des partis anticléricaux est impos
sible. Les chiffres des derniers scru
tins sont incontestables ils prouvent
que l'opposition a plus de voix dans le
pays que les cléricaux, lesquels n'en
disposent pas moins d'une majorité
parlementaire de six voix.
Une telle situation est intolérable.
Nos adversaires essaient de la justifier
en disant que c'est la conséquence
du jeu de la R. P. Gette défense est pi
toyable. Rien ne peut légitimer, en
effet, ce fait brutal en Belgique, c'est
la minorité du pays qui impose ses
ordres la majorité, qu'elle froisse
dans ses aspirations et qu'elle heurte
dans ses sentiments. Cette situation est
révolutionnaire au sens littéral de ce
mot. Elle est contraire la lettre et
l'esprit de nos institutions politiques.
Elle ne pourrait se maintenir long
temps sans provoquer des troubles
extrêmement graves, dont la responsa
bilité retomberait sur ceux qui l'ont
créée.
Si la R. P. produit des résultats aussi
paradoxaux que celui de donner au
plus petit nombre la domination sur le
plus grand nombre, c'est, non pas une
raison pour s'incliner devant ses arrêts
mais bien une raison pour la modifier
puisqu'elle est mal appliquée et qu'elle
bouleverse le principe même de la
souveraineté populaire.
L'opposition, émanation de la majo- j
rite des citoyens, manquerait ses
devoirs envers celle-ci en acceptant
la spoliation dont elle est victime.
Ufie seule solution honnête est possi
ble la dissolution. Le pays tout entier
doit être consulté afin qu'il déclare
nettement ses intentions et qu'il for
mule sa volonté avec précision.
En Angleterre, où la tradition parle
mentaire est strictement respectée, le
gouvernement libéral se prépare con
sulter une seconde fois le corps élec
toral, les élections ordinaires de cette
année ne lui ayant fourni qu'une majo
rité affaiblie, bien que le nombre de
sulfrages qu'il a recueillis soit de beau
coup supérieur celui des conserva
teurs.
Chez nous, où le nombre des sulfra
ges cléricaux est inférieur celui des
sulfrages anticléricaux, la mesure que
compte prendre le gouvernement libé
ral anglais n'est pas, comme là-bas,
simplement désirable elle s'impose
absolument.
Si le gouvernement refuse d'y recou
rir, et nous connaissons trop com
ment les cléricaux comprennent l'hon
nêteté politique pour nous faire la
moindre illusion àcet égard, il assu
mera par là les responsabilités de son
attitude. Il sera moralement discrédité
aux yeux de l'opinion. Il représentera
un gouvernement usurpateur de la sou
veraineté nationale. Il ne pourra plus
compter sur l'aide et la collaboration
dés partis de gauche l'on ne discute
ni l'on ne collabore avec des voleurs
on leur fait rendre gorge. Et si ce mi
nistère a le cynisme ou la folie de pro
poser des projets condamnés par le
sentiment public, le devoir, non seule
ment de l'opposition parlementaire
mais du pays tout entier, est de faire
entendre sa protestation révoltée, et
d'en appeler celui dont le rôle est de
veiller la sauvegarde de la Constitu
tion.
La session qui commence sera fatale
l'oppression réactionnaire, qui en
sortira vaincue ou définitivement im
puissante et discréditée.
La ivtiiiée des Chambres.
On a commencé au Palais de là Na
tion les travaux d'appropriation en vue
de l'ouverture solennelle de la session
législative. Gomme nous l'avons déjà
dit, la séance inaugurale sera présidée
par M. Léger, sénateur.
On sait que la composition de la
Chambre des représentants n'a subi
que peu de modification par suite de la
dernière consultation du pays.
Les nouveaux venus sont sur les
bancs socialistes, M. Bologne(Namur)
sur les bancs libéraux, M. May (Nivel
les) droite, MM. Théodor et De Bue
(Bruxelles), M. Moyerson (Alost), M.
d'Huart (Dinaut - Philippeville), MM.
de Kerchove d'Exaerde et Van Gauwe-
laert (Anvers), M. Maes (Ostende).
Au Palais de la Nation, la Reine, qui
arrivera quelquesinstants avant le Roi,
sera reçue par une délégation de qua
tre députés et de deux sénateurs. La
délégation chargée de se rendre au
devant du souverain sera composée de
douze représentantsetdesixsénateurs.
Immédiatement après la lecture du dis
cours du trône, les deux Chambres se
réuniront dans leurs locaux respectifs.
Dès le lendemain commencera la
vérification des pouvoirs.
Il y aura un débat propos de l'élec
tion "de Nivelles et un autre propos
de l'élection d'Anvers. L'invalidation
de cette dernière est demandée par les
Neringdoeuers pour le motif que le
bureau principal a écarté la liste de
MM. Berckmans et consorts parce
qu'elle était présentée par des parrains
n'étant pas tous électeurs dans les can
tons d'Anvers, sans qu'à la liste de
présentation ait été jomte la preuve
que les autres parrains étaient élec
teurs généraux dans d'autres cantons
de l'arrondissement.
Quant la discussion de l'adresse en
réponse au discours royal, elle sera
longue et orageuse.
Les socialistes la
uenirée des Chambres.
Les membres du groupe socialiste
se sont réunis la Chambre, Mercredi
matin, sous la présidence de M. Fur-
némont.
Ils ont décidé que la manifestation
qui se rendra Mardi aux Chambres
pour y acclamer les élus dû parti par
tira midi de la Maison du Peuple et
ira jusqu'à la zone neutre pour se dis
loquer Parvis Sainte-Gudule. En ce qui
concerne la séance, l'attitude des élus
dépendra Mes événements, mais elle
restera digne.
L'assemblée s'est également occu
pée de l'organisation du travail du
groupe parlementaire. Le groupe a dé
cidé de nommer un bureau de trois
membres chargé de préparer ses déli
bérations. Il tiendra cet effet une
séa'bce mensuelle, le dernier Mercredi
du mois, en vue de préparer la beso
gne législative. Les députés socialistes
inscrits dans la discussion des bud
gets seront convoqués cette lin.
Des démarches vont être faites par
le groupe socialiste auprès des autres
groupes de la Chambre et du bureau
pour rechercher les moyens d'abréger
les discussions.
Le groupe préconise également l'in
stitution de commissions au lieu des
sections centrales, ainsi que cela existe
au Sénat.
Lu Droite
Du Journal de Mons
Il résulte de la réunion des délégués
de la Fédération des Cercles catholi
ques que la droite décidera dans une
prochaine réunion de la question de
l'unification.
M. Woestea précisé l'ordre du jour
déposé. Il signifie, a-t-il dit, que l'on
s'en rapporte la sagesse du gouver
nement et de la droite, mais que si la
majorité est d'avis d'ajourner la que
relle, les Associations catholiques se
rallieront toutes ces décisions.
Au pas, la prussienne
C'est donc la droite de décider, en
dehors de la Chambre, s'il faut unifier
ou non. Et le pays M. Woeste ne s'en
préoccupe pas, comme il ne se soucie
guère, d'ailleurs, de ses adversaires
cléricaux.
Au début de la discussion, n'avàit-il
pas voulu tout simplement l'escamoter
sous prétexte que la question divisait
les catholiques
Du choc des idées jaillit la lumière.
Tel n'est pas l'avis de M. Woeste, il
n'accepte que les siennes et il ne com
prend l'union que par l'aplatissement
de ceux qui ne pensent pas comme lui.
La prochaine réunion de la droite
marquera donc l'étouffement, l'étran
glement d'une réforme que la droite
sacrifiera au désir de conserver les
députations permanentes de Namur et
du Luxembourg, le principal motif de
l'opposition de M. W'oeste.
M. Wauwermans a déclaré, approu
vé par l'assemblée, que lorsque la ma-
Le PROG
l'onioh pait la force.
le iPiÊnanehe.
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LA
DEPUIS 1870.
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Dimanche 13 Novembre,
Mathématiques et philosophie
Dimanche 20 Novembre,
Sciences physico-chimiques,
Dimanche 21 Novembre
Sciences biologiques
Dimanche 4 Décembre
Sciences historiques,
Dimanche 11 Décembre
Architecture, sculpture, peinture
Dimanche 18 Décembre
Littérature et musique,
éventuellement avec audition musicale,