Chronique de la ville.
Les Cercles Militaires.
Se souinellr e
ou se demeure.
SANATORIUM £lst,?»,'su''Meœ*
La manifestation
de Charleroi.
Moire Lcoie payante
de la rue S1 Jean.
Le Stand.
L'élection sénatoriale.
DISTILLERIE DE ROUBAIX.
H eug hebaert-Swekels
79-81, Boulevard du Hainaut,
Au Vrélodrome Yprois.
Brasserie L'YPROISE
Société
des Anciens Pompiers.
j&rité se sera prononcée, quelle que
soit sa décision, celle-ci deviendra le
programme de tout le parti catholique.
Pas plus difficile que cela Et l'on
verra les membres de la section cen
trale des loi> électorales, les hommes
qui, pendant plus d'un au, ont élaboré
le projet actuel soumis la législature,
déchirer leur rapport, mentir leurs
déclarations, mettre sous le pied les
principes qu'ils se plaisent défendre.
Ce sera un triste spectacle, une re
traite peu honorable.
La droite, la demande de MM.
Sehollaert et Woeste, décrétera l'im
mobilisme.
Piétiner sur place en matière électo
rale, alors que tout évolue et que cha
que citoyen réclame plus d'équité et
d'égalité, est-ce réellement le moyen
de sauvegarder les intérêts électoraux
de la droite M. Woeste en est per
suadé. Il se trompe grossièrement et
tout libéral s'en réjouira. L'avenir dé
montrera que le pays n'est pas avec les
ankylosés. Il veut le progrès réfléchi,
si uiile tous.
Le général Hellebaut a été placé la
tête de l'armée, et l'on ne l'y a main
tenu que pour qu'il y exécute les or
dres du parti clérical. Cet ancien sol
dat devenu larbin du cléricalisme,
vient encore de se signaler la recon
naissance de ses maîtres.
On sait que ces messieurs ont entre
pris la cléricalisation de l'armée, com
me celle de l'enseignement et de la
magistrature. Les aumôniers, espions
du parti clérical, rétribués par l'Etat,
jouent leur rôle auprès des familles
des gradés l'avancement, la carrière
de nos officiers sont de plus en plus
subordonnés des mérites confession
nels. On introduit ainsi dans l'armée
l'esprit de brigue déloyale, l'hypocri
sie de conscience. Mais l'autorité des
patrons cléricaux s'affermit.
Quant aux soldats, vous pensez bien
qu'on s'en occupe aussi. Nos prêtres,
qui ont fait tant d'efforts, impuis
sants d'ailleurs, pour remplir nos
régiments de volontaires primes, se
sont avisés de la nécessité de s'empa
rer des soldats pour éti faire de bons
électeurs cléricaux.
Ils créèrent .donc les cercles mili
taires sortes de patronages où les
pioupious sont invités passer leurs
heures de liberté auprès d'un verre
plus ou moins gratuit selon les en
droits, en fumant du tabac de la taba
tière de M. le curé.
Ces cercles sont nettement politi
ques. Leur local est généralement
fourni par les groupes politiques de
l'endroit, leurs finances viennent de
sources politiques. Leurs directeurs
sont des militants cléricaux les con
férences, les ouvrages, les journaux
mis la disposition de ceux qui fré
quentent ces cercles, sont tous unifor
mément imprégnés de la même ten
dance cléricale.
En outre, ces officines deviennent
des centres de recommandations, de
pistonnage l'armée et dans les admi
nistrations, dont le but électoral n'est
aucunement niable.
Faut-il ajouter que ces cercles mili
taires sont d'admirables bureaux de
renseignements pour les militants clé
ricaux, où l'on manigance de vilains
tours aux officiers mécréants. On y
dresse les soldats au prosélytisme,
c'est une jeune garde cléricale intro
duite la caserne.
Un colonel de l'armée belge, M. De
Schepper, estimant que pareille œuvre
n'était pas encourager, a interdit,
tout récemment, aux soldats de son
régiment de fréquenter les locaux du
cercle militaire qu'un bouillant abbé
avait ouvert Hasselt.
Cette sage mesure, destinée proté
ger son régiment "contre l'inoculation
du virus politique dont on le menaçait,
a valu au colonel De Schepper une
boidée d'injures de la part de la presse
cléricale. Et M. Hellebaut, ministre
clérical obéissant, s'est empressé de
désavouer l'ordre du jour du colonel
De Schepper.
Nous n'en sommes nullement éton
nés. M. De Schepper agissait selon sa
conscience. M. Hellebaut suit la con
signe de ses patrons.
Exécuteur des basses œuvres cléri
cales il est et restera. Il n'a jamais fait
autre chose et depuis qu'il est ministre,
il n'a jamais eu du soldat que le nom.
MM. Neven et Peten lui demande
ront raison de son injustifiable désa
veu. Ce jour-là le guerrier de bureau
n'en mènera large.
M. Ernest Goffin, député suppléant
de Bruxelles, élu comme indépendant
sur la liste cléricale, publie dans son
journal un article qui mérite l'atten
tion.
S'occupant de la prochaine rentrée
parlementaire, il constate qu'il y a
deux réformes que la gauche récla
mera avec la plus grande énergie
l'unification de la législation électorale
sur la base des conditions requises
pour l'électorat la Chambre, et l'in
struction obligatoire. Le chef du cabinet
est, dit-on, aussi irréductiblement hos
tile l'une qu'à l'autre de ces deux
réformes or, l'opposition étant una
nime sur ces points, et une fraction
importante du parti catholique y étant
favorable, M. Goffin estime que ce fait
est décisif et doit irrésistiblement ou
vrir les yeux tous ceux pour qui gou
verner c'est prévoir. Il demande: «Est-il
possible, dans un pays constitutionnel
et parlementaire, de gouverner long
temps contre la volonté certaine du
peuple Hors le cas de discipline mi
nistérielle, il y a une majorité certaine
également dans les deux Chambres
pour les deux réformes, tout le moins
pour l'extension de la représentation
proportionnelle, dans son intégrité, aux
élections communales et provinciales
et pour l'instruction obligatoire
Evidemment, ce qu'écrit M. Goffin
n'est pas nouveau, mais d'être écrit par
M. Goffin cela revêt une importance
particulière. -
Le raisonnement du leader indépen
dant peut être comparé des tenailles
entre les branches desquelles M. Sehol
laert doit être infailliblement écrasé.
La majorité du peuple belge, dit
M. Goffin, réclame l'unification des lois
électorales et l'instruction obligatoire.
Dans un pays constitutionnel et
parlementaire, il n'est pas possible de
gouverner contre la volonté certaine du
peuple
Conclusion, le cabinet Sehollaert doit
immédiatement se mettre l'œuvre
pour réaliser ces deux réformes.
Mais, obéissant aux ordres de M.
Woeste, qui est sur ce point irréducti
ble, M. Sehollaert repousse avec une
égale obstination l'unificationélectorale
et l'instruction obligatoire.
Dès lors il ne peut pas gouverner,
dès lors il faut qu'il s'en aille...
Et la solution, c'est, comme nous
l'avons déjà dit et répété, la dissolu
tion.
Obtenir la dissolution, c'est le but
précis et bien défini auquel devraient
tendre tous les anticléricaux, c'est le
leitmotiv qui devrait inspirer toute leur
propagande puisque c'est le seul re
mède efficace et légal la situation
troublée et révolutionnaire dans la
quelle se débat le pays.
Maladie de poitrine. Pension 10
12 francs.
Ascenseur. Chauffage central.
Eclairage électrique.
La manifestation qui aura lieu Di
manche 6 Novembre, Charleroi, pour
protester contre la non-agréation des
écoles normales provinciales, prend
des proportions considérables. Toutes
les sociétés anticléricales du pays y
sont conviées et les adhésions arrivent
nombreuses de toutes les régions. Les
cercles qui n'auraient pas reçu d'invi
tation, sont priés de considérer le pré
sent appel comme én tenant lieu.
M. Buis, président de la ligue de
l'Enseignement, aura la présidence du
meeting. L'excellent orateur libéral,
M. Masson, député de Mons, parlera
au nom du groupement libéral de la
Chambre. M. Vandervelde représente
ra l'élément socialiste.
A la veille de la rentrée des Cham
bres, cette grandiose manifestation
aura une importance considérable.
Tous Charleroi, le 6 Novembre
Dans notre numéro du 23 Octobre
dernier, nous nous sommes fait l'écho
des griefs, on ne peut plus justifiés,
des nombreux parents, qui 1 se plai
gnent amèrement de la désorganisa
tion de l'enseignement, dans l'éta
blissement en question, désorganisa
tion provoquée par l'insuffisance du
personnel enseignant, en présence
de l'augmentation considérable de
la population scolaire.
La situation ne tend pas s'amé
liorer, bien au contraire, et l'autorité
communale n'a, jusqu'à présent, pris
la moindre mesure pour remédier au
regrettable état des choses, que nous
avons signalé au public Yprois. Le
Journal lui-même, toujours si leste
la réplique, ne trouve pas un mot
redire nos justes récriminations,
que nous ne pouvons que réitérer et
maintenir.
Quand on veut tuer son chien, on
dit qu'il est enragé
C'est ce qui arrive de notre mal
heureux Stand de tir.
Réclamé depuis 20 ans par les
chefs de la garde-civique et de l'ar
mée par les sociétés de tir par
les multiples requêtes couvertes de
centaines de signatures par l'una
nimité de la presse locale on aurait
pu croire que notre ville finirait par
posséder son Stand communal, com
me toute autre ville de la Flandre.
Mais non, l'établissement d'un
Stand est une œuvre militaire, mo
deste, utile et patriotique... tout cela
ne plaît pas notre Premier.
Un sien ami et confident nous di
sait, il y a quelque dix ans vous
pouvez m'en croire, cher ami, Ypres
n'aura jamais son Stand i
La prédiction se réalise, le confi
dent connaissait son homme
Les projets sont élaborés et ap
prouvés en haut lieu un large sub
side gouvernementalestacquis, 50 °/0
au bas mot par deux fois l'inscrip
tion du crédit a été votée au budget
communal des circulaires ministé
rielles pressantes ont rappelé le
Bourgmestre ses devoirs enfin les
promesses sacrées du Bourgmestre,
vingtfois renouvelées grands éclats
de voix, résonnent encore toutes
les oreilles.
Mince que tout cela, M. Colaert est
bien décidé ne pas broncher.
Alors qu'il semblait un instant acculé,
il vientd'ouvrir son saca malices pour
en retirer la stupéfiante nouvelle que
voici le terrain, choisi depuis 40
ans par toutes les autorités compé
tentes pour l'établissement du Stand,
serait enclavé Dès lors, tout est
arrêté et on mettra l'étude la
question d'accès
N'est-ce pas le cas de s'écrier
quand on veut tuer son chien, on dit
qu'il est enragé
Nous reproduisons titre pure
ment documentaire, l'articulet ci-
après, qui a paru dans le Journal de
Roubaix du Mardi Ier Novembre der
nier et qui est emprunté un mani
feste clérical, que notre confrère
français aura ramassé dans quelque
bac ordures.
ÉCHOS ÉLECTORAUX.
Un manifeste socialiste distribué
dans les arrondissements de Courtrai
et d'Ypres annonce aux électeurs que
le citoyen Emile Delannoy, sénateur
provincial socialiste du Brabant, las de
la capitale est rentré Warnèton, sa
commune natale. Le pamphlet affirme
en même temps que le parti socialiste
flamand a décidé de rattacher M. le
sénateur démissionnaire Delannoy la
Flandre et sa politique socialiste, et
qu'un jour il le renverra au Sénat pour
y remplacer en qualité de sénateur de
Courtrai-Ypres, le titulaire actuel, le
doctrinaire M. De Ridder, de Kerkhove.
Ce factum électoral a fait quelque
sensation dans tous les milieux politi
ques des contrées intéressées.
Inutile de dire que cette informa
tion mensongère est inventée de
toutes pièces. Elle sort d'une of
ficine cléricale warnêtonnoise de
bas étage, bien connue pour les
faux, qu'elle fabrique la veille de
chaque élection, toujours sous le
couvert soi-disant du parti socialiste.
Nous ne nous serions pas occupés
de ce factum, qui fait songer l'af
faire Lambot et Leclercq, si le Jour
nal de Roubaix n'avait cru devoir
lui donner son patronage.
(Coin de la Place Anneessens)
Téléphone 9080.
BRUXELLES.
Chambres pour Voyageurs.
La dernière réunion de la saison
avait attiré, Dimanche dernier, une
foule considérable. Cyrille Van Hou-
waert, le roi de la route, était aux
prises avec Vandenberghe, un cou
reur également réputé..
Dansle match Van Houwaert-Van-
denberghe, les deux manches ont été
gagnées par Van Houwaert.
Dans la course de primes, elles
ont été gagnées par Buysse (4), Van-
lerberghe (11), Vandaele(i), D'haen
(2), Coussement (2
Finale 1. Léon Buysse 2. Wil-
mots 3. Vanlerberghe 4. Vandaele
5. Deleu 6. D'haen 7. Coussement.
Nous espérons que l'année pro
chaine, le temps aidant, les réunions
du Vélodrome Yprois seront plus
suivies et constitueront une des at
tractions les plus goûtées des ama
teurs de sports.
Il y a tout lieu de remercier le
comité du Vélodrome des efforts
qu'il s'est donnés pour rendre les
fêtes aussi intéressantes que possible
et nous émettons l'espoir qu'en 1911,
ces efforts seront couronnés d'un
plein succès.
rue (le lu ISoiielie, '£H.
Bière spéciale et bière bock en bouteilles.
Remise domicile
par 6, 12 et 24 bouteilles.
Le premier concert de la saison
d'hiver s'est donné Dimanche der
nier et a obtenu un franc succès.
La grande et belle salle des An
ciens Pompiers était bondée.
L'harmonie de la société a brillam
ment exécuté les différents numéros
inscrits au programme. Exécution
impeccable en tous points.
La seconde partie nous a donné
l'occasion d'applaudir la symphonie,
qui s'est acquitté avec honneur de sa
tâche ingrate.
Le sympathique et infatigable chef,
M. Henri Moerman, qui dirige avec
talent l'harmonie et la symphonie, a
droit aux plus vives félicitations.
Le chanteur de genre, M. Vanoute,
par la variété de ses chansonnettes a
recueilli une ample moisson de bra
vos. Il a fait rire aux larmes.
Enfin, une partie de danse, pleine
d'entrain et de gaieté, a tt rminé cette
charmante fête.
Les obligations portant les nos 60,
78 et (68 sont sorties au tirage et
peuvent être présentés au payement
partir de ce jour.