d'Extension Universitaire Journal de Y Alliance libérale d'Ypres et de rédri ondissement. La rentrée des Chambres. Dimanche, 13 \ovembre 1910. 70< annee. 46. Vires acquirit eodo. PRIX DE L'ABONNEMENT: pour la ville: Par an -4 franc-v pr la province Par an -4 fr 50 pr lÉTRANGER Par an 0 fr. 60 ANNONCES Annonces: 15 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. SVis Les personnes qui pren dront un abonnement au PROGRÈS D'Y PRES pour l'année 1911, le recevront gratuitement partir de ce jour, jusqu'au 1r Janvier prochain. CEKOEE D'ÉTUDES ET Y P R ES. CIVILISATION FRANÇAISE Mathématiques et philosophie par M. G. DWELSHAUWERS. ^si«sî®S8Km«s»» Les tribunes publiques sont absolu ment combles dans la tribune diplo matique, se sont placés les représen tants des puissances, dont les costumes attirent toujours la curiosité par leur couleur ou leur originalité. Mais on annonce la Reine. Sa Majesté monte sur le trône, vêtue de gris-perle et portant un gros bouquet de tleurs... Elle donne la main ses enfants. Gris Vive la Reine Vous n'avez rien dire ici Les cris couvrent sa voix Vive la Reine De nouveau, les cris de Vive la Reine sont poussés.... Sa voix est couverte par les cris loyalistes. La Reine, immobile sur son trône, reste impassible ses côtés se sont assis les petits princes... On entend M. VanderuelcLe crier aux députés de droite Si nous jugeons utile de manifes ter, nous manifesterons Dans une tribune, un spectateur dit des mots qui échappent. Le groupe socialiste, debout, crie A la porte la porte 1 Au milieu du bruit, qui est très grand, la Reine et la comtesse de Flan dre, entourées des personnalités de la Cour, causent avec les jeunes princes.. Ceux-ci paraissent s'amuser et la Reine est obligée de leur donner quelques explications, et les enfants se trémous sent sur leurs sièges. Mais le calme se rétablit un calme relatif. Sur les bancs socialistes, on remarque une certaine nervosité. On annonce Le Roi L'assemblée crie Vive le Roi de façon continue et répétée. .1/. Hubin et d'autres députés socia listes jettent de nombreux papiers, qui retombent en pluie sur l'assemblée.. Les cris de Vive le Roi se multi plient, continuent. Les députés socialistes, debout, en cueur, crient Dissolution Dissolu tion Le Roi s'est assis. La manifestation perdure Dissolu tion Dissolution Ce mot est lancé par les socialistes, sans cesse. Pendant plusieurs minutes, ce cri continue malgré les protesta tions. Et finalement M. Vandervelde crie Nous réclamons le suffrage univer sel. Nous ne manifestons pas contre le Roi, mais contre vous. Les incidents ont duré pendant plus de cinq minutes et furent des plus émouvants. Mais la manifestation cesse, et Je Roi lit son discours. Discours du Roi. Il y a bientôt un an, la Belgique per dait un Grand Souverain. Le but con stant du Roi Léopold II fut de rendre son pays plus prospère et plus beau, d'accroître le bien-être des Belges, d'ouvrir ses compatriotes des hori zons plus vastes, de leur donner une mission civilisatrice spéciale et de leur assurer de nouveaux marchés par la conquête pacidque d'une immense, et riche colonie. La Nation ressentit profondément le coup qui la frappait. Des marques gé nérales de sympathie prouvèrent coin- bien forts et indissolubles sont les liens qui unissent le peuple belgeàlaDynastie. Ces mêmes sentiments se manifestè rent une nouvelle fois au moment où, appelé prendre possession du Trône, Je vins au milieu de vous, prêter le serment constitutionnel. Et depuis, eu toutes circonstances, ils se sont affir més avec éclat. Je tiens souligner ces faits et vous dire combien ils Me réjouissent et M'encouragent travailler avec vous de toutes nos forces au bonheur de la Patrie. (Applaudissements) Les visites que la Reine et Moi avons été amenés faire aux Souverains et Chefs d'Etat voisins la suite de Notre avènement, l'accueil chaleureux réser vé par le Peuple belge Leurs Majestés l'Empereur et l'Impératrice d'Alle magne, Nous ont permis de constater combien cordiales sont les relations entre les autres nations et la Belgique. Les accords récents conclus avec l'Allemagne, l'Angleterre et la France, fixant si heureusement les limites des colonies en Afrique, témoignent encore de nos excellents rapports avec ces puissances. L'une de ces conventions est soumise votre examen et votre approbation, les autres le seront pro chainement. Enfin la participation si brillante de toutes les Nations l'Exposition uni verselle de Bruxelles, le concours des artistes, des savants, des indus triels, des commerçants, des agricul teurs de tous les Pays du Monde, la multitude des congrès internationaux l'admirable leçon d'énergie donnée par les Nations qui en même temps que nous furent victimes d'un lamentable dèsastrâ, toutes ces manifestations ont" mis en relief, une fois de plus, l'estime que nous porte l'étranger. Elles contri bueront améliorer encore nos excel lents rapports et étendre nos relations extérieures. Je vous le disais il y a moins d'un an: Seules les forces intellectuelles et morales d'une Nation fécondent sa prospérité Il faut s'attacher accroître et dé velopper ces forces tous les degrés de l'enseignement littéraire, artistique, scientifique, supérieur, moyen, pri maire, professionnel, et dans cette tâche immense tous les concours sé rieux doivent être acceptés, soutenus et encouragés. Pour élever le niveau de l'éducation nationale, source fécon de de productivité, le Pays ne doit re culer devant aucun sacrifice (Très bien!) Le moment est venu d'accorder la personnification civile aux deux uni versités libres qui, depuis plus de trois quarts de siècle, ont donné la preuve de leur valeur et de leur vitalité. Nou velle approbation sur de nombreux bancs.) L'exposition de fart au XVIIe siècle a remis en lumière les œuvres admi rables des maîtres belges de cette époque. Soucieuse de maintenir ces glorieuses traditions, la Nation conti nuera accorder ses encouragements nos artistes. Elle favorisera aussi le culte des belles-lettres, de plus eu plus en hon neur dans le pays, quelle que soit la langue nationale employée par nos écrivains. Qu'il Me soit permis de faire un appel au sentiment national, l'es prit de concorde et d'entente de tous les citoyens Que par le respect réci proque des droits de chacun nous trou vions le moyen de prévenir de fâcheu ses oppositions de langues ou de races, et quand nous aurons intervenir dans la question des langues, faisons-le avec modération, sans passion et sans idées préconçues. (Très bien Très bien). C'est par un enseignement profes sionnel fortement organisé qu'il sera possible d'armer mieux dans la lutte pour la vie notre population ouvrière, si laborieuse et si digue d'intérêt, et que l'on viendra efficacement en aide cette catégorie courageuse de citoyens qui forme le trait d'union entre les tra vailleurs manuels et la bourgeoisie et dans laquelle se recrutent les artisans d'élite, les employés, les petits com merçants; Les progrès réalisés dans l'enseigne ment primaire sont marquants. Il faut s'engager avec plus d'énergie encore dans la voie poursuivie, répandre de plus en plus l'instruction. Des mesures appropriées seront prises pour assurer une fréquentation scolaire plus régu lière, plus assidue, plus longue, tout en évitant la surpopulation des classes pour élever l'âge où l'atelier et l'usine seront accessibles l'enfant, mais enne perdant pas de vue que l'enfant doit, sous peine de prendie des habitudes qui pourraient lui être nuisibles dans la suite, passer de l'école l'atelier. Enfin, messieurs, vous aurez perfec tionner l'enseignement des enfants anormaux, faciliter encore aux adul tes leur développement intellectuel, multiplier les bibliothèques et les mu sées populaires, établir des relations plus étroites entre les divers degrés d'enseignement général et spécial. C'est au père de famille qu'appartient le droit de veiller l'éducation et l'instruction de son enfant, de choisir librement et en pleine indépendance l'école laquelle il le confiera. Mon gouvernement vous proposera des me sures pour garantir efficacement l'exer cice de ce droit imprescriptible. Très bien droite). Le sort des humbles doit demeurer l'objet de notre constante sollicitude. La revision de certaines dispositions relatives la bienfaisance publique s'impose. Il est nécessaire aussi de faciliter encore, par de puissants en couragements, la construction de loge ments salubreset hygiéniques. Doivent être complétées, la loi sur les pensions de vieillesse, la loi sur les unions pro fessionnelles. Vous serez appelés voter la loi sur les mines. Le projet de loi sur la pension des ouvriers mineurs est soumis vos délibérations, il en est de même des projets sur la protection de l'enfance et sur les Conseils de l'industrie et du Travail. Enfin il y aura lieu pour mon gouvernement de régle menter le travail domicile. Ainsi se complète graduellement le Gode du travail. Les grands travaux publics seront poursuivis avec activité, ceux surtout qui ont pour but l'amélioration et le développement de notre outillage éco nomique, l'achèvement de notre grand port d'Anvers, l'extension de la voirie en vue d'aider la prospérité de l'agri culture, du commerceetde l'industrie. Des projets vous seront soumis sur l'hygiène publique et sur la police du commerce. Vous aurez examiner les projets de loi sur les sociétés, sur la police ju diciaire et sur la police rurale. La nouvelle loi de milice, dont le parlement vient de doter l'armée, forti fie la défense nationale, diminue les charges personnelles et consacre plus de justice dans la répartition du devoir militaire, aussi a-t-elle reçu le meilleur accueil dans le pays. Vous êtes saisis d'un projet de loi portant revision des pensions des mili taires en dessous du grade d'officier. Un projet analogue ayant trait aux pen sions des officiers ne tardera pas vous être soumis. Je constate avec une vive satisfaction que la lutte entreprise par Mon gouver nement contre l'alcoolisme a déjà pro duit des résultats qui méritent d'être mis en lumière la consommation de l'alcool, qui pendant la période 1890- 1895 s'élevait en moyenne 10 litres 03 par habitant, est tombée en 1900 5 litres 50. D'autre part, le nombre des débits de boissons de toutes catégories, qui ne cessait d'augmenter d'année en année, a commencé depuis 1889 di minuer d'abord proportionnellement la population, depuis 1909 il est même en décroissance absolue. Vous êtes saisis d'un projet de loi sur le droit de licence et sur les condi tions d'hygiène des débits de boissons, son adoption ne pourra qu'accentuer encore la régression dans la consom mation des boissons nuisibles. En constantéquilibredepuisun quart de siècle, la situation financière du pays demeure excellente. Il est nécessaire néanmoins de' continuer mettre une sage modération dans la progression annuelle des dépenses et de faire en sorte que celles-ci aient toujours un caractère d'utilité certaine. Les nombreux décrets et arrêtés re latifs la réorganisation de notre colo nie, qui ont paru au cours de la dernière session, témoignent de l'effort considé rable réalisé par Mon gouvernement pour assurer le développement normal de nos possessions africaines, le pro grès du commerce et le bien-être des populations indigènes. Cette œuvre sera poursuivie avec la même vigueur fr t fl S 'il' 1 l'union fait la force. Paraissant le Pimanche On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 54, Vpres. Les annonces, les laits divers et les réclames sout reçus pour rarrondissemant d'Yores et s deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Fini 1res, Aifre^-jr exclusivement au Comptoir de Publicité JACljUiSS Tdt333 Vil), 14, Place de Brouekère, Bruxelles, téléphone 5230. Pour les annonces on traite firfait. MM ««-3 LA DEPUIS 1870. Dimanche 13 Novembre, a 15 heures, M. Leger, sénateur, doyen d'âge, préside. Le bureau provisoire tire au sort les noms des délégués qui se ren dront la rencontre du Roi et l'intro duiront la Chambre. M. Hubin se lève et crie aux specta teurs des tribunes M. Hubin crie Le règlement M. Hubin crie encore Règlement Règlement M. Hubin crie A la porte le pro vocateur M. Vandervelde crie Vive le suf frage universel et Dissolution M. Hubin Vous êtes une majorité de fraudeurs M. Destrée. Nous n'en voulons pas au Roi mais la fraude M. Vandervelde s'adresse au Roi Nous n'en voulons pas au Roi Messieurs,

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 1