Agents agricoles.
Hachette - Lebègue
Grand STOCK
GEORGES LA PI ERE,
État-Civil d'Ypres.
La restauration
de nos monuments publics.
POLLRLXGHE.
(11e m-i-CMlatioii.
Plusieurs journaux ont parlé longue
ment de l'affaire de fraude de vins, dé
couverte Charieroi. Certains de ces
journaux s'aventurèrent même jusqu'à
annoncer l'arrestation imminente d'un
complice Ypres, et on alla jusqu'à
soupçonner des personnes honorables
de la ville, comme étant mêlées cette
grave affaire.
Maintenant on est édifié sur l'idendité
du complice en question ce n'est pas
un habitant d'Ypres, mais un nommé
Decorte Emile, ancien facteur de pos
tes, réputé comme fraudeur invétéré
et qui, bien souvent, a eu maille par
tir avec la Justice, du chef d'affaires
analogues.
Decorte exerce actuellement la pro
fession de cabaretier et de marchand
de porcs, Poperinghe.
Jeudi matin, vers 6 1/2 heures, des
douaniers de la localité, assistés du
contrôleur de Rousbrugge-Haringue,
ont procédé son arrestation en son
domicile. Les douaniers saisirent les
papiers de Decorte. Le faisant fonc
tions Receveur de Poperinghe se mit
les examiner devant le prisonnier. Au
moment où le fonctionnaire parcou
rait une pièce de la plus haute impor
tance, Decorte s'empara vivement du
document, le mit lestement en bouche
et l'avala, au grand ahurissement des
assistants.
Decorte a été remis entre les mains
de la gendarmerie, qui l'a conduit la
prison d'Ypres.
des prix très avantageux.
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ner entière satisfaction
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pianos neufs, ayant fait une location,
avec un rabaisconsidérable. Garantie
dix ans MAISON B. VAN HYFTE,
Gand, 32, rue basse des Champs.
(Nederkouter 32), près du palais de
Justice.
Le beurre
du syndicat chrétien.
Un scandale appelé faire pas mal
de tapage en Flandre, est l'incident qui
vient de se produire au march de
Saint-Nicolas et que la presse pieuse a
soigneusement passé sous silence.
Il s'agit de la saisie, par l'inspecteur
des denrées alimentaires, d'un impor
tant envoi de beurre falsifié, prove
nant... d'une laiterie modèle des Flan
dres, dirigée par une personnalité bien
connue dans le monde clérical haut
huppé.
Jamais jusqu'ici les agents du fisc ne
s'étaient avisés d'analyser les produits
dont la provenance sacro-sainte consti
tuait leurs yeux une garantie de pu
reté suffisante, et il a fallu l'arrivée d'un
vieux rat d'inspecteur, auquel cette
graisse embeurrée ne disait rien qui
vaille pour mettre la justice en mouve
ment.
Ce n'est d'ailleurs qu'à la suite de
deux expertises successives que Thé-
misa été prévenue; car l'inspecteur des
denrées, par surcroit de scrupule,
avait jugé insuffisant l'examen d'un
seul envoi et il a cru prudent d'atten
dre l'arrivée d'une nouvelle expédition,
avant d'aviser de la fraude les par
quets de Gand et de Bruges qui, ac
tuellement, s'occupent d'éclaircir cette
affaire.
On demande agent de la
campagne pour vendre aux fer
miers semences, avoines, pommes
de terre, trèfle et betteraves, sélec
tionnées dans nos exploitations en
Suède. Fortes commissions. Ecrire
de suite au Comptoir Agricole Les
Sélectionneurs Suédois Réunis
Bruxelles (Bourse).
Wullus, Roger, rue Longue de Thou-
rout. Santy, Ferdinand, Vieux Mar
ché au Bois. Deleu, Cyrille, chaus
sée de Zonnebeke. - Wauiter, Edgard,
rue de la Grapaudière. Clarisse,
Jeanne, rue des Plats. Baratto, Mau
rice, rue G. de Stuers. Poreye, Mar
the, rue langue de Thourout. Pau-
wels, Honoré, Hoornwerk. Derous,
Maurice, rue Basse.
Melsens, Antoine, colporteur, veuf
de Delobelle, Marie, Ypres, et Titeca,
Hélène, colporteuse, Poperinghe.
Baert, Cyrille, terrassier, et Verhaege,
Marie, ouvrière, tous deux Ypres.
Beirnaert, Marie, 73 ans, sans pro
fession, veuve de Cartrv Lambert, rue
du lombard. Vandenbussclie, Hélè
ne, 3 semaines, rue S' Christophe.
Piamon, Lucie, 57 ans, sans profes
sion, célibataire, rue de Dixmude.
Gouwy, Pauline, 76 ans, dentellière,
épouse de Pertrv, Arnaud, rue Carton.
Tinaut, Ferdinande, 90 ans, sans
profession, veuve de Moniot, Jean,
chaussée de Poperinghe. Lozie, Ma
rie, 52 ans, sans profession, épouse de
Tavenir, Julien, chaussée de Pope
ringhe.
b'ALM?îNAeH
1911.
En vente au bureau du journal
Prix fr. I-îiO
Un de nos collaborateurslors de la
visite, Y près, du congrès de l'Art pu
blic, a émis quelques critiques vis-à-vis
des restaurations des admirables monu
ments des Halles et du Beffroi.
M. le bourgmestre Colaert s'en est ému
et nous adresse les observations suivantes
que nous reproduisons volontiers et avec
intérêt. Nous sommes, en effet, très heu
reux de constater quel souci de respecter
les créations du passé et de faire revivre
les détails disparus a présidé la restau
ration des joyaux communaux de la
ville d'Ypres.
Et il serait souhaiter de voir nos ma
gistrats communaux s'inspirer de l'ex
emple de M. Colaert et de ses collabora
teurs et rechercher avec un tel soin dans
les documents historiques les éléments
nécessaires la reconstitution de nos glo
rieux monuments.
A Monsieur le rédacteur de Indépen
dance belge.
Monsieur le Rédacteur,
Dans votre n° du 14 Octobre, propos de
la réunion Ypres du congrès de l'Art pu
blic, vous avez bien voulu vous occuper de
la restauration de nos monuments.
Je vous en remercie bien sincèrement,
convaincu qu'un article de votre journai doit
contribuer faire connaître davantage notre
ville, que vous dénommez si justement la
belle cité west-flamande
Votre critique a même poussé l'impartia
lité jusqu'à rendre hommage la sollicitude
de la municipalité pour notre antique ar
chitecture. Je vous en remercie aussi, au
nom de cette municipalité.
Mais vous avez cru devoir noter les vives
critiques émises par les excursionnistes, au
sujet de la restauration des Halles et du
Beffroi, laquelle on procède pour le mo
ment. Vous dites que les vastes écussons
brillants polychromés et dorés, qui se dé
coupent sur le versant tout nouvellement
ardoisé du toit, ont semblé produire un
déplorable effet sur la plupart des artistes
participant au voyage.
Vous allez plus loin, et vous écrivez que
vous avez été profondément attristé par la
manière dont on restaure.
Et, croyant de bonne foi la dévastation
du monument, vous vous écriez C'est là
du pur vandalismedont on doit faire re
monter la cause au manque de contrôle sur
les architectes trop fantaisistes chargés de
cette restauration abusive.
Passant des Halles au cloître Saint Mar
tin, vous dites qu'on a été moins sévère
pour le projet de restauration de ce cloitre,
au sujet duquel il y a également maintes
réserves faire, car des parties si pittores
ques vont être gâtées.
Enfin, vous prétendez que la teconstruc-
tion du portail de la cathédrale a été par
certains sévèrement jugée.
C'est une chose complètement neuve, on
n'a pas gardé une seule des pierres primi
tives.
Commençons, si vous le voulez bien, par
la restauration des Halles. Vous croyez, de
très bonne foi, que plus de six siècles
avaient peine émoussé le relief de ces
pienes saillantes... Détrompez-vous au
cune des pierres enlevées n'existait avant
1850! C'est de cette époque que date la pré
cédente restauration de nos Halles. On a
restauré alors le monument tout entier. On
l'a restauré en remplaçant les pierres de
tous les ornements par des pierresd'Avesnes
qui ont résisté peine pendant vingt ans,
aux intempéries de l'air. On croyait alors
et cela excuse nos prédécesseurs que
la nouvelle pierre durcirait l'air. C'est mal
heureusement lç contraire qui est arrivé.
Imaginez-vous, Monsieur le Rédacteur, que
les pierres anciennes, meneaux, tympans,
etc., ont été vendus publiquement après
leur enlèvement Plusieurs châtelains en
ont acheté, et les ont placés dans leurs châ
teaux. C'étaient des grès beaucoup mieux
conservés que les pierres tendres que nous
avons été obligé d'enlever par mesure de
sécurité publique. Nous avons pu racheter
récemment deux fenêtres complètes elles
ont servi de modèles pour la restauration
actuelle, et nous comptons les replacer dans
le Beffroi qui, quoique vous disiez, n'est
pas encore restauré.
J'affirme et je ne serai contredit par
aucun Yprois - que nous n'avons rempla
cé aucune pierre quelconque datant de plus
de soixante ans
Vous avez donc tort quand vous dites
que la cause du vandalisme commis est
due au viatique de contrôle sur les archi
tectes. Le vandale, ce serait moi-même, car
je surveille tout ce qui est proposé et exécuté
par notre distingué ingénieur-architecte,
M. Coomans et, je le repète, aucune an
cienne pierre n'a été remplacée.
Vous parlez avec enthousiasme des lé
gères et gracieuses arcatures aveugles or
nant si délicatement la partie supérieure
des façades principales et des façades
de la cour. On ne remplace pas seulement
tous les cordons de briques mol urées qui
les constituent, mais encore, et ceci est im
pardonnable, les curieux tnodillons de
pierre blanche servant de supports aux re
tombées je s arcs.
Quelle fâcheuse erreur Dans la façade
principale, il n'y avait pas une seule bri
que les créneaux, colonnettes et modillons
avaient été tous placés de 1850 a 1855, et
étaient tous, sans exception, faits en pier
res d'Avesnes.
Quant la façade intérieure, il avait exis
té jusqu'au commencement du XVIIe siècle,
un crenalage en briques, ou ce que vous
appelez des arcatures aveugles.
Il n'existait plus, depuis lors, que la plu
part des supports ou colonnettes, mais plus
aucun modillon. Nous avons rétabli les
créneaux en briques, ajouté les supports et
les modillons qui manquaient, sans enlever
une seule pierre. Les motifs ont tous été
exécutés d'après les modèles existant dans
une autre partie du monument.
Quel malheur, Monsieur le Rédacteur
que votre reporter ne m'ait pas consulté
Je lui aurais montré tout cela du doigt et
je suis convaincu qu'il se serait incliné,
comme tous ceux qui ont bien voulu me de
mander des explications.
Quant aux blasons, là il y a eu de rares
critiques mais ces critiques sont-elles fon
dées Ici, tout d'abord, un peu d'histoire. 1
Je parle d'après Alphonse Vanden Peere-
boom, l'auteur des Ypriana, qui invoque
les comptes anciens de la ville. Les toits des
Halles étaient faits primitivement en tuiles
plates rouges. Mais, après un siècle d'exis
tence, les toits s'effondraient ou menaçaient
de s'effondrer, sous le poids de ces tuiles.
Dans les années 1377 et 1393, on remplaça
l'ancienne toiture en tuiles par une toiture
en ardoises. Mais nos magistrats et leurs
bourgeois, habitués voir sur leur Halle
des tuiles rouges, teintes chaudes, trou
vèrent sans doute que ces ardoises, d'un
bleu foncé, donnaient au monument un as-
peGt monotone et sombre. Ils firent donc
peindre sur cette toiture comme sur celle
du Beffroi de grands blasons. (Vanden
Peereboom, les Halles d'Ypres).
Le beffroi était déjà oré et polychro-
mé, comme ceux de Bruges, Tournai et Va-
lenciennes, qui servirent de modèles pour
la décoration. Il y avait au moins, d'après
les comptes de l'époque, deux grands bla
sons sur chaque versant des toits.
Nous voilà donc d'accord avec l'histoire,
et, je puis l'affirmer, avec les archéologues,
notamment avec les membres de la com
mission des monuments. On m'a objecté
que tout cela ne compte pas. Le bâtiment,
dit-on, date de la première époque ogivale
il fallait lui conserver son caractère sévère
de l'époque. J'en tomberais d'accord avec
certains esthètes, si l'on avait rétabli les
tuiles rouges, qui lui donnaient moins de
sévérité.
La question a été examinée et presque
résolue en ce sens mais, entre les joints
des tuiles plates, l'air et l'humidité pénè
trent facilement et ces tuiles, placées com
me autrefois sur des lattes en bois, auraient
eu le sort des tuiles primitives et auraient
été nuisibles aux peintures murales qui da
tent des années 1870 et 1880, et que les con
gressistes ont admirées, surtout celles de
Delbeke.
On a donc rétabli les toits tels qu'ils
existaient vers 1380, en ardoises, et l'on a
commencé les orner de peintures et de do
rures. Car, remarquez-le bien, ce n'est
qu'un commencement. Il faut plus d'or et
de couleurs. Lesquels La question est
l'étude. Et il doit en être de même du Bef
froi. Le Beffroi privilégié n'était-il pas
alors, comme le dit Viollet-le-Duc, le siège
visible de la franchise de la commune Ne
devait-il pas pas réfléter en quelque sorte
la splendeur même de la ville indépendante?
(Dictionnaire, etc. Verbo Beffroi.)
Quant l'aspect sévère, croit-on, par ha
sard, que la façade actuelle répond exacte
ment celle qui existait au XIIIe siècle
Les premières statues ne datent que du
commencement du XVIe siècle. On en a
placé, depuis lors, dans toutes les fenêtres
aveugles. On croit aussi que ces statues
sont anciennes. Savez-vous quand on les y
a placées En 1854
Est-ce que le monument a perdu par là
quelque chose de son caractère Et,- s'il
est vrai qu'on n'a rien enlevé sa sévérité
par le placement de statues dans la façade,
pourquoi ne pourrait-on pas restituer aux
toits quelque chose de leur ancien éclat
Passons l'église Saint Martin. Le trans-
cept a été restauré, vers le milieu du XIXe
siècle, comme certaines autres parties du
monument. Malheureuse restauration, exé
cutée aussi en pierres d'Avesnes, tendres,
gélises et qui se sont toutes effritées On a
commis alors un autre acte de vandalisme,
en donnant un pendant au portail latéral.
Comme s'il fallait ce pendant qui n'avait
pas existé antérieurement. Histoire d'imi
ter la cathédrale de Cologne, alors fort ap
préciée.
En construisant ce faux portail, on
avait caché la plus belle partie du chœur.
Nous avons enlevé ce postiche, remplacé
les pierres tombées, rétabli celles de la
belle rosace polygonale qui s'effondraient,
et, nous guidant d'après des documents an
ciens et les souvenirs de vieux concitoyens,
rétabli tout ce qui existait avant 1860.
Et le cloitre Votre reporter et les excur
sionnistes de l'Art public ont été moins sé
vères, dites-vous. Tous ceux que j'ai eu
l'honneur d'y conduire ont admire, sans
réserves, les plans de la restauration dus
également M. J. Coomans. Vous dites
que des parties si pittoresques vont être
gâtées. Ici, Monsieur le Rédacteur, j'ai le
droit de demander votre reporter un mot
d'explication. Puisque la restauration n'est
pas commencée, il devait nous aider de ses
conseils, et nous dire quelles sont les par
ties qu'on gâtera. Je suis ici pour l'en
tendre et, au besoin, tenir compte de ses
observations. Toutes les parties du monu
ment sont respectées, et, comme je l'ai dit
dans un rapport, le maintien des différents
styles qu'on y rencontre fera en sorte que
le monument dira lui-même son histoire.
Je me tiens la disposition de votre re
porter et de tous ceux qui s'intéressent
notre cité artistique. S'ils veulent bien nous
faire une nouvelle visite, ils seront reçus
aussi chaleureusement que l'ont été les
membres du congrès. Je me flatte de croire
qu'après avoir entendu ceux qui ont étudié
1.0s monuments dans tous leurs détails, de
puis de longues années, on sera unanime
pour rendre un nouvel hommage notre
sollicitude pour notre patrimoine artisti
que.
Agréez, je vous prie, Monsieur le Rédac
teur, l'expression de mes sentiments distin
gués.
Le Bourgmestre d'Ypres,
R. COLAERT.
Ypres, le 22 Octobre 1910.
de cheminées en marbre,
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50, rue des Chiens, YPRES.
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former sa nombreuse clientèle qu'il ne
pourra plus se rendre PROVISOIRE
MENT Ypres pour y être consulté et
qu'il n'y sera remplacé par personne. Les
clients qui auraient cependant le désir de
consulter MMeier sont priés de se ren
dre sa maison Courtrai, coin de la
rue de Mouscronn" 2, maison porte
cochère, près de la prison.
En prévenant M. Meier quelques jours
l'avance, les personnes qui se rendent
chez lui Courtrai le matin, pourront
repartir l'après-midi, avec leurs dents
artificielles.
Déclarations du 11 au 18 Novembre 1910.
Naissances
Mariages
Décès
VIENT DE PARAITRE:
Ypres. Impr. E. LAMBIN-MATHÊE
rue de Dixmude, 53.