w Chronique de la ville. Réunion du conseil général du Parti ouvrier. Réunion <le la gauche libérale. \l. Delannoy. Les élections anglaises. Les administrateurs du bien des pauvres. A propos du Stand. Libérale Wacht. Audition llendelsshon. Chez ;Jj les Anciens Pompiers. elle a passé d'abord en revue les divers projets de loi sur lesquels rapport a été déposé sur le bureau de la Chambre. L'ordi e de priorité accorder ces divers projets n'a pas été arrêté défi nitivement. Les membres de la droite ont exami né le projet de modification au règle ment tendant siéger le Mardi après- midi de 2 6 heures pour les interpel lations le Mercredi et le Jeudi de 10 h. midi et de 2 0 heures. Le gouvernement a déclaré ne pas être partisan de cette proposition. Le conseil général du Parti ouvrier s'est réuni Mercredi. Il a examiné la situation politique et après un assez long débat, il a voté l'ordre du jour suivant Conformément la résolution du Congrès des 26 et 27 Juin dernier, il y a lieu de montrer d'abord que le gou vernement n'a ni majorité réelle ni légale dans le pays, et de poursuivre avec énergie la conquête des réformes sociales en suspens devant le Parle ment, et sur lesquelles il y a lieu d'obliger, avec plus d'énergie que ja mais, les partis réactionnaires se prononcer, et compte sur la vigilance et l'assiduité de ses mandataires au Parlement, pour en poursuivre énergi- quement l'exécution, avec le concours de toute la classe ouvrière organisée Le Conseil décide également de por ter l'ordre du jour de la séance de janvier 1911l'organisation d'une gran de manifestation nationale en faveur dusullrage universel. La gauche libéralede la Chambre s'est réunie Jeudi matin sous la présidence de M. Janson. Elle a procédé la réélection de son bureau qui a été constitué com me suit MM. Neujean et Janson, prési dents Hymans et Lemonnier, secrétai res Jouiez, wtiipper in Lorand, Franck, Masson, Mechelynck, Huys- mans et Persoons, membres. La gauche s'est occupée ensuite de l'organisation du travail parlementaire. Dans le but d'activer les travaux delà Chambre, et pour faciliter la présence des députés de province, la gauche li bérale s'est déclarée favorable au projet de M MJourez et consorts tendant fi xer les séances aux jours suivants Le mardi de 2 5 h., le mercredi et le jeudi, le matin de 10 h. midi, et de 2 5 heures. Elle a décidé de faire réimprimer la déclaration des gauches et la déclara tion complémentaire de 1906. Elle s'est ensuite occupée du budget du Congo et des votes émettre la se maine prochaine. Les élections pour la présidence de l'Union du Crédit, ont eu lieu Bruxel les le 12 courant. Il y avait 2,843 votants. M. Delannoy a recueilli, au premier tour, 1,991 voix. Les autres candidats ont obtenu res pectivement 205, 176 et ii8 voix. La nouvelle de l'élection de M. De lannoy a été accueillie par une ovation enthousiaste. M. Delannoy, qui est âgé de 55 ans, est sénateur provincial du Brabant de puis Juin 1900. Négociant et importateur de tabac, il fut président du tribunal de commerce, vice-président, puis président de l'U nion syndicale, président du Conseil d'arbitrage de la Société générale des Voyageurs. Il occupa également la vice-présiden ce de l'Association libérale de l'arron dissement de Bruxelles et fut président de l'Association communale et canto nale. Il siégea au Conseil communal de Bruxelles de 1890 1895. Esprit éclairé et démocratique, M. Delannoy se recommandait surtout aux suffrages des négociants bruxellois par la netteté de ses vues et par le pro gramme économique dont il avait fait, ces dernières années, adopter une par tie. B avait du reste rempli déjà le man dat d'administrateur de l'£7>uon du Cré dit. On peut être certain que sous son habile direction, le vieil établissement de crédit bruxellois prospérera. Toutes nos félicitations au nouveau président. A mesure qu'avancent les élections anglaises, le mouvement gauche s'ac centue et l'impression se confirme que la majorité du pays est nettement hos tile aux prétentions des Lords. Mercre di matin, douzième journée électorale, la situation s'affirme comme suit 536 résultats sont connus sur 670. De ces 536 sièges pourvus, 240 reviennentaux unionistes 193 aux libéraux 59 aux nationalistes irlandais 36 aux travail listes, et 8 aux irlandais o'briennistes, ce qui donne un bloc de 288 ministé riels contre 240 conservateurs, les 8 Irlandais o'briennistes pouvant être considérés comme indépendants La majorité ministérielle est donc, dès- présent, de 48 voix et l'on n'est qu'aux deux tiers de l'épreuve. Nonseulement les conservateurs n'ont pas entamé la majorité, mais ils sont en recul. En ell'et, ils ont enlevé 21 sièges aux gau ches, mais les libéraux leur en ont enlevé 18 et les travaillistes 4, ce qui fait 22 sièges perdus pour les unio nistes et un gain net de 1 siège poul ies partisans du gouvernement. 11 y a donc toutes chances maintenant pour que le cabinet Asquith se présente renforcé devant le Parlement. Le nom bre de voix obtenu jusqu'ici par cha que parti est intéressant examiner de près. Dans les 536 élections qui ont eu lieu, les conservateurs-unionistes ont obtenu 1,662,852 voix; les libéraux, 1,506,251 les travaillistes, 275,731 les socialistes proprement dits, 6,606 les nationalistes irlandais, 32,712, et les Irlandais indépendants. 15,987. La masse des voix ministérielles les 15,987 voix des Irlandais indépendants non comptées atteint donc le total de 1.821,304, soit 158,452 voix de plus pour les ministériels que pour les op positions, et encore est-il noter que les libéraux ont particulièrement souf fert de l'abstention des électeurs dans les grands centres qui a été la caracté ristique de cette épreuve électorale. Jeudi, minuit 30 m., sont élus 253 libéraux 261 unionistes 40 tra vaillistes 67 redmondistes 8 o'brien nistes, donnant une majorité de 99 voix contre le veto des lords. Il y a une vingtaine d'années, un matador du clan clérical, allait sonner toutes les portes, quelques jours avant les élections communales, di sant que, sous l'administration libé rale, le bien du pauvre était mal géré. Il se faisait fort, si les cléricaux arrivaient au pouvoir, de veiller ce que les malheureux fussent mieux secourus et promettait, «urbi etorbi», de mettre un frein cette flagrante injustice. Depuis environ quatre lustres, nous vivons sous le régime clérical toutes les administrations publiques sont tombées entre les mains de ceux qui allaient tout transformer en faisant régner plus de justice et moins de partialité. Et que voyons-nous Ce même personnage, devenu un des chefs du Bureau de Bienfaisance, qui promettait le pactole, traite les malheureux qui ne sont pas en odeur de sainteté auprès de nos maîtres, d'une façon toute draconienne. Non seulement, il leur accorde un secours dérisoire, mais pousse l'ou trecuidance jusqu'à réduire la por tion congrue les nécessiteux se trou vant dans l'impossibilité de faire le moindre travail. Voilà l'ère de la justice et de l'éga lité Il y a plus. Les administrations charitables sont tenues, d'après la loi, de recou rir l'adjudication publique pour tout ce qui concerne les fournitures nécessaires aux dites administrations. Malgré les instances faites par M. le Ministre de la Justice, le Bureau de Bienfaisance de céans fait la sourde oreille et s'obstine ne vou loir se conformer la loi seule fin de pouvoir favoriser les amis politi ques. Et dire que parmi les membres de cette administration hospitalière, il y a des magistrats qui sont sensés devoir connaître les prescriptions de la loi. Mais ces Messieurs s'en fichent comme d'une guigne. Il faut absolument que ce scandale prenne fin Déférant la demande du corres pondant Yprois du Journal de Rou- batx, nous faisons volontiers observer que l'article reproduit dans le Pro grès du 11 Décembre dernier, sous la rubrique Chronique de la ville se rapporte au Stand de Courtrai et non celui d'Ypres, comme nos lec teurs auraient pu le croire. Quelle désillusion pour nos conci toyens A la dernière séance du Conseil communal, M. le Bourgmestre a donné lecture d'une lettre de Mon sieur le Ministre de l'Intérieur infor mant l'Administration communale d'Ypres que le projet de Stand, dres sé par M. le Major Lemouche, est approuvé, que l'intervention du dé partement de l'Intérieur est acquise pour le 1/3 de la dépense totale et que celle du Ministère de la Guerre, de 1/6, est assurée, sauf notification officielle. Le Ministre invite, par conséquent, l'Administration communale d'Ypres ne plus tarder la mise en adjudi cation des travaux, de façon que le Stand puisse être mis, dès le prin temps prochain, la disposition de la Garde civique et de l'Armée. Les travaux et le terrain sont éva lués 125,500 francs. L'intervention du Gouvernement est de 1/3 -F 1/6 ou 62,750 francs. Le terrain est estimé 37,725 francs. L'intervention pécuniaire de la Ville est donc de 25,025 francs. Une disposition très heureuse du projeteonsiste en l'utilisation du che min de halage du canal jusqu'à hau teur du Stand et la traversée du canal en barque. C'est tout ce qu'il faut comme accès. Après lecture de la lettre ministé rielle, M. Colaert a déclaré que son désir a toujours été et reste encore, tout aussi ardent que celui du Ministre, de voir le Stand promptement éta bli. S'il y a eu des retards, c'est pour des raisons indépendantes de sa vo lonté. Bien volontiers nous en prenons acte. Mais certes M. le Bourgmestre rendrait ses excellentes dispositions plus palpables, s'il voulait renoncer, momentanément, aux grandes com plications qu'il a fait entrevoir c'est-à-dire l'empierrement du che min détourné du Paddegat la création d'un chemin d'accès travers une pâture exproprier la demande d'intervention du Gouver nement dans ces acquisitions et tra vaux. Tout cela est pétri de bonnes in tentions mais flaire de beaux jours d'études,denégociationset de retards. Tenez, l'attitude de M. Colaert nous rappelle l'histoire du meunier avare qui diminuait, chaque jour, la ration de son âne. La pauvre bête en mou rut. Le meunier fut inconsolable de voir périr sa bête au moment précis où elle semblait s'habituer ne man ger presque plus rien. De grâce, Monsieur le Bourgmes tre, force de vouloir réduire la ra tion fournir par la Ville, craignez défaire périr le pauvre Stand dans les sentiers tortueux du Paddegat. Répondez une bonne fois aux vœux des Ministres et de vos concitoyens en mettant aussitôt les travaux en adjudication. Moyennant 25,000 francs, c'est-à- dire 5,000 francs en-dessous de vos prévisions et en dessous des crédits votés par le Conseil, la Ville possédera un établissement, estimé 125,500 francs. La Ville n'a pas le droit de dédai gner pareille opération. Notre puissante société ouvrière se réunissait Dimanche dernier en sa seconde séance d'hiver, pour procé der au renouvellement partiel de son comité, et entendre une belle confé rence de M. Nolf, notre député, sur les questions politiques, en ce mo ment l'ordre du jour dans notre pays. L'orateur a obtenu un très vif succès et a été chaudement félicité au nom du comité par M. Masschelein, le vice-président de la société. Puis l'assemblée a réélu les membres sor tants du Comité, l'unanimité. Dimanche 25 courant la Libérale Wacht offrira ses membres, comme tous les ans, du reste,sa fête de Noël, qui cette année promet d'être parti culièrement brillante. Une ample dis tribution de jouets sera faite aux enfants des sociétaires. Enfin des conférences politiques sont dès maintenant annoncées pour Janvier et Février. Nous nous réjouissons de constater l'activité de notre Libérale Wacht et nous y applaudissons. M. Albert Van Egroo et ses jeunes instrumentistes ont obtenu, Diman che dernier, le plus franc succès. C'est devant une salle comble que nos artistes Yprois se sont fait en tendre. Tous les morceaux du programme ont été exécutés la perfection, aussi les applaudissements du public n'ont pas fait défaut. Nous félicitons vivement M.Albert Van Egroo ainsi que tous ceux qui ont contribué cette belle audition. Nous émettons l'espoir que le Cercle Symphor.ique ne se reposera pas sur ses lauriers et qu'en 1911, nous au rons le plaisir d'aller applaudir de nouveau cette phalange d'artistes. Nous avons assisté, Dimanche der nier, un magnifique concert orga nisé par la Société des Anciens Pom piers. Un public très nombreux parmi lequel nous avons remarqué les som mités du parti libéral assistait la fête. Comme toujours nos vaillants mu siciens dirigés par leur talentueux chef M. Henri Moerrnan se sont acquittés de leur tâche la perfec tion. Les quatre morceaux figurant au programme ont été exécutés de maîtresse façon et ont été vivement applaudis. Entre la première et la deuxième partie du concert, M. le Commandant Brunfaut a procédé la remise des diplômes aux anciens pompiers pour leur trente années de loyaux servi ces. A la deuxième partie du program me, M'le A. Linden et M Brassine se sont particulièrement distingués. Ils ont chanté la perfection et le pu blic n'a pas ménagé ses applaudisse ments. Une mention toute spéciale au jeune Daniel Jolyt pour son air varié pour clarinette. Ce jeune homme joue avec méthode, il a de très bon nes dispositions et deviendra un ex cellent instrumentiste. Bref, fête des mieux réussie qui s'est terminée par une partie de

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 2