Chronique de la ville. SANATORiuiYI 7* V I Répétition- Concert WERVICQ. M le mini stre ne voudrait-il pas nou s faire connaître les mesures qu'il comp te prendre pour faire respecter la loi De nouveaux renseignements ont été demandés. Par 81 voix contre 57 et 10 absten tions, la Chambre a voté la question préalable opposée l'ordre du jour de M. Vandervelde, concernant les déroga tions accordées aux charbonnages. Et Droite contre Gauche, elle a adopté une proposition des questeurs, prolon geant les vacances de Noël jusqu'au 24 Janvier. Et l'on a repris le débat sur le budget des Voies et Moyens. Il serait dangereux de rien modifier aux impôts et aux contributions gar dons-les tels qu'ils existent, tel a été le raisonnement de M. IFoeste, «'attaquant au rapport de M. Levie. Ne partageant pas cet avis, M. Carton de Wiarta réclamé, au contraire, des modifications aux impôts existants, et il a préconisé un impôt sur les céliba taires, les gouvernantes et les précep teurs. Les lenteurs de la péréquation ca dastrale sont dues au ministrérequiest donc responsable de la situation fiscale actuelle, a déclaré M. Buylen se plai gnant des taxes qui frappent injuste ment les cultivateurs et méconnaissent tant d'intérêts équitables. La question des patentes, après un petit discours de M. Liebaert, répon dant surtout aux observations de M. Carton de Wiart, a été examinée par MM. Troclet, Persoons, Verheyen, Me- chelynck et Monville, qui ont vivement critiqué le régime en vigueur. Passant en revue notre système fis cal, M. Paul Janson en a fait le procès, montrant que beaucoup de droits qui devraient être perçus, ne le sont pas. Pourquoi Parce qu'on ne veut pas at teindre la fortune mobilière des corpo rations religieuses. Aussi, que de mil lions échappent aux impôts c'est le secretde la rapide fort une des couvents. MM. Liebaert et Woeste ont protesté, et il/. Woeste a accusé M. Janson de vou loir empêcher les congrégations reli gieuses de subsister. Elles pourraient vivre sans frauder, a répondu M. Hector Denis. La discussion générale étant close, on a abordé les articles, et M. Ozeray a de mandé que l'on transforme certains droits spécifiques endroits advalorem. M. Liebaert avisera. La diminution de l'impôt sur le sucre de 20 15 francs a été réclamée par M. Wauters, dans un discours développé, où il a traité longuement de l'industrie sucrière. Après une réponse négative de M. Liebaert, le débat a pris tin. lois électorales. Nous allons donc vo ter sur cette question. 131 membres prennent part au vote. La proposition de priorité pour la réforme électorale est repoussée par 67 voix contre 64. MM. Mabille et Levie ont voté non de même que M. Wauwermans. M. Théodoravoté oui avec la gauche. Etaient absents MM. Anseele, Ber trand, Bologne, Debunne, Léonard, Lampens, tlorlaitet Hubin,socialistes; Cocq, Capelle, Delvaux, Franck,Giroul, Mullendorf, Neuiean, Peten et Vande- walle, libéraux ef M. Daens. Beaucoup de membres avaient pairé droite et gauche. Standiana Après quelque trente années d'attente, voilà donc né adminis- Stand que Voilà ce que le 'Journal d'Ypres écrit, en nous sommant de retracter toutes nos attaques injustes et toutes nos fausses accusations l'adresse de M. Colaert, qui a usé de toute son influence, auprès du pouvoir supé- rieur, pour rendre possible la créa- tion du Stand Nous qui songions déposer la plume et attendre que le Stand sorte, enfin, de l'administraif et sur tout... de terre pour nous joindre alors M. Begerem et tirer avec lui une salve d'honneur M Colaert, nous voilà sommés de faire couler encore des flots d'encre Eh bien nous ne retirons rien de tout cela et nous sommes convaincus que le rédacteur du Journal partage notre opinion ce sujet, mais nous savons que son rôle d'encenseur atti tré l'empêche de dire le fond de son cœur. Avec du patriotisme et dix cen times, on peut obtenir un verre de bière dit le Journal, mais pas précisément un Stand de 125,000fr. D'accord, mais puisque moyen nant 25,000 francs on peut obtenir un Stand de 125,000 francs, il est peu patriotique d'en priver la Ville pendant 20 ans. Et maintenant, avec notre patience toute Yproise, exercée depuis 20 ans, attendons les événements. ist a I. Société des Anciens Pompiers. Jeudi 29 Décembre courant 8 1/2 heures, Soirée-Tabagie et Assemblée générale annuelle. Au programme divers morceaux pour harmonie, chansonnettes comi ques et symphonie. A l'occasion du réveillon une RE DOUTEse donnera'le Samedi 31 Dé cembre, 9 lj2 heures du soir. >1 omsieur le lîoti rg- niesiti-e de la ville "cl®Y~- pi*efî» recevra, le jour de l'an, de 11 heures midi. Francs Arbalétriers. Moyen total Dewaockel J. Garde civique. Aux Cartons Dethoor B'. Froidure R. Pintelon M. 5 20 15 20 25 5 20 15 15 25 15 15 15 20 15 Masschelein A. 20 15 25 10 10 Ommeslagh R. 5 10 Hamendt 15 15 Burgho A. 10 25 15 20 25 15 10 20 10 15 15 85 80 80 80 75 75 75 POPER1NGHE. Philharmonie. 1. Marche militaire. E. Van Elslande. 2. Ouverture de La Meunière J. Roosenboom. 3. Divertissement Offenbachiana. E. Van Elslande. 4. Die Husaren kommen. Reiterstùckchen. Eilenberg. 5. L'Africaine de Meyerbeer. Transcription de Van Elslande. 6. Valse triste (Tzigane). R. Berger. 7. Matin, Midi et Soir Vienne, Ouverture. von Suppé. 8. Koningin Elisabeth, Allegro militaire. Van Elslande. Noël la Philharmonie. La fête de Noël promet d'être encore plus brillante cette année-ci que ses devancierès. Ii parait que la scène re présentera cette fois une chaumière dans un bois, tout cela paré, décoré et éclairé avec grand luxe. Le sera un en chantement. Grâce aux largesses de nos Présidents, M. E. Valcke et son aimable famille en tète, nos enfants libéraux recevront quantité de jouets et de friandises. Que ces charitables personnes reçoi vent ici toute notre gratitude. Brasserie L'YPROISE rue «le la lioiirlie, 2H. NÉCROLOGIE. Jeudi 22 Décembre 1910 eut lieu, sous un immense concours de monde, le service funèbre de M. le docteur Daniel MAES, décédé la fleur de l'âge, après une courte maladie. Impossible de se faire une idée de la popularité du docteur Maes. Toutes les sociétés libérales de la ville s'étaient fait un devoir d'y assis ter. Citons également une délégation avec couronne de la Société Mutualiste du Parti Ouvrier De Werkman dont le défunt était le médecin. Sept couronnes, portées par les pu pilles de la Société de Gymnastique La Libre Wervicquoise furent offer tes par la famille, les sociétés et les amis. Celle de toutes les sociétés libérales de la ville, portant comme inscription Souvenirs affectueux des sociétés libérales de Wervicq attirait surtout l'attention. Devant la mortuaire, le docteur Dhondt, de Wervicq, a prononcé le discours suivant Au nom de la confraternité qui par-dessus les divergences d'opinions, par dessus les conflits d'intérêt unit les membres du corps médical comme le sang unit, malgré tout, les membres d'une même famille, permettez- L'enterrement ayant lieu Dixmude, sa ville natale, dans le caveau de fa mille, le cortège se rendit la gare où M. Paul Gastelein, au nom de toutes les sociétés libérales de la ville, a dit, notre regretté camarade, un dernier adieu. Réponse du ministre. Séance du 21 Décembre 1910. M. Debunne a protesté trop de pro jets attendent pour que la Chambre s'accorde des vacances aussi longues De son côté, M. Royer a insisté pour que le budget du Congo soit voté, coûte que coûte, avant les vacances. Séance de Vendredi 23 Décembre. La Réforme électorale. M. Troclet demande que la réforme électorale soit discutée après la loi sur la pension des houilleurs et en même temps que la loi limitant les heures de travail. M. Persoons insiste en faveur de la question électorale. M. Feron voudrait que la seconde place fut réservée la question électo rale, après la question des pensions ouvrières. Il faut que les prochaines élections se fassent sous le nouveau régime. C'est la quatrième fois que cette question revient devant nous. II va, droite, des signatairesde la pro position ne vont-ils pas se joindre nous Ou bien sont-ils ici, pieds et poings liés Je fais appel votre esprit de justice et aussi votre prudence, car le cartel vous attend Applaudis sements gauche.) M. Théodor. J'attends l'avis du gouvernement sur la question électo rale. Il semble se renfermer dans un silence qui doit être interprété comme hostile cette réforme, pour laquelle j'ai pris des engagements. J'espère, moi aussi, que les prochaines élections se feront avec plus de justice sous le régime de la R. P. intégrale. (Très bien gauche M. le Président. La gauche veut donner la préférence l'unification des trativevient ce Stand quice Attaques injustes, fausses accusa tions, rappel la loyauté Que de grands mots, mon Dieu qui font sourire tous les Yprois et surtout le perfide rédacteur lui-même et tout cela parce que nous avons dit et répété comme le Journal qu'il nous semblait long d'attendre 30 ans pour voir naître administrativemenl un établissement que toute ville de garnison possède parce que nous avons dit et répété que la grande influence de M. Colaert a produit, en l'occurrence, ses effets avec une lenteur excessive et que les résultats n'en sont point, pour cela, plus bril lants qu'ailleurs parce que nous avons dit et répété que c'était un manque de loyauté de la part de l'administration actuelle de fermer le Stand existant, nous en promettant un autre, et d'attendre vingt ans de nous le donner. M nladie (le poitrine. Pension 10 12 francs. Ascenseur. Chauffage central. Eclairage électrique. Tir du 22 Décembre. Blason ordinaire Haut total Pintelon F. Tir du 15 Décembre 1910. Vendredi 30 Décembre 1910. PROGRAMME Bière spéciale et bière bock en bouteilles. Remise domicile par 6, 12 et 24 bouteilles. Discours de M. le docteur Dhondt. Messieurs, moi de rendre hommage et de dire adieu au confrère que la mort a ravi si prématurément et d'une façon quasi foudroyante. Le docteur Maes appartenait cette cate- gorie de personnes, qu'on appelle enfants de leurs œuvres qui n'héritent pas mais emportent de haute lutte leur place au soleil, qui ne doivent rien la protection comme ils ne doivent rien l'intrigue, qui montent lestement l'échelle sociale, qui ne recher chent pas les honneurs mais ont de la peine les éviter, qui forcent le respect et imposent l'estime par le seul éclat de leurs mérites personnels. Issu d'une honorable famille, il fit de bril lantes études, fut proclamé docteur avec grande distinction, obtint une bourse de voyages au concours universitaire. Il en pro fita pour se perfectionner dans la pratique médicale et se spécialiser dans les affections nerveuses. Au retour de son voyage il pré senta un mémoire sur l'épilepsie, qui retint un instant l'attention de l'Académie Royale de Médecine et valut son auteur une flat teuse récompense. Il s'installa Wervicq, déploya au service de ses malades, beaucoup de science, beau coup de dévouement et une inlassable acti vité. A l'occasion il se plaisait pratiqu&r l'art pour l'art et volontiers donnait des soins aux indigents par amour pour la science et pour le plaisir de faire du bien. Il se créa rapidement une situation digne d'envie et s'attacha de nombreuses et profondes sym pathies. Mais la vie du médecin de campagne n'est pas une sinécure. Ici ce sont les forces physiques qui sont mises contribution pour franchir les distances, pour soutenir des veillées, là, c'est le cœur qui s'émeut au spectacle de terribles agonies, qui gémit sous le poids des responsabilités impossibles partager ailleurs c'est l'esprit qui doit résoudre instantanément sans pouvoir pren dre conseil, un problème redoutable qui met en jeu la vie humaine. C'est une activité fébrile, une dépense de force, vives de jour et de nuit et ce n'est pas tout il faut encore suivre le progrès. Le docteur Maes n'était pas de ceux qui, fatigués de suivre la marche rapide de la médecine, s'arrêtent haletants au bord du chemin, se laissent devancer par leurs con frères en se retournant pour ne plus regar der qu'en arrière, retenir et prôner les en seignements du passé. 11 fit face la fois toutes ces obligations, tous ces appels d'énergie, fort de son cou rage, fort de sa jeunesse, se refusant lui- même les ménagements qu'il imposait ses clients. La maladie le suiprit et le terrassa brus quement comme si la mort avait voulu se venger, comme si la mort avait voulu en finir au plus tôt, avec ce jeune mais redou table jouteur oui tant de fois lui barra la route, qui tant de fois la fit battre en re traite, grâce sa science, grâce sa perspi cacité, grâce sa vigilance. L'affection tout d'abord parut anodine et le malade ne s'en inquiéta guère, ne cessa de se dépenser au service des autres, affron tant les fatigues, bravant les intempéries. La maladie en profita pour prendre pied, envahir sournoisement l'organisme et livrer un irrésistible assaut, sur plusieurs points la fois. L'on entendit se répandre en ville, successivement et àquelques heuresd'inter- valle Monsieur Maes est malade, Mon sieur Maes se meurt, M. Maes est mort. On pouvait ajouter mort sur la brèche, mort au champ d'honneur. Se sentant mourir, il dit: «Je suis perdu pauvre femme... pauvres petits enfants... Ma mère se rend-elle compte... L'ac cent de sa voix, l'expression de son regard autant que ses paroles vous allaient droit au cœur et trahissaient les belles qualités du fils, de l'époux et du père. C'est avec émotion que je salue une der nière fois cette dépouille mortelle, que je présente la famille mes sympathiques con doléances, particulièrement la jeune veuve qui fut admirable de courage et d'énergie, qui refoula ses larmes, cacha ses tortures morales pour soutenir son mari dans sa lutte suprême. Que le Ciel lui vienne en aide et lui ménage dans ses enfants d'abondantes et douces consolations Adieu, mon cher confrère, adieu Discours de M. Paul Casielein Messieurs, Qu'il me soit permis, au nom de toutes les sociétés libérales de la ville, de payer un juste tribut de reconnaissance, de dire un dernier adieu celui qui fut un de nos membres les plus dévoués Né Dixmude, le 20 Mai 1878, notre ami Maes vint s'installer comme docteur en médecine Wervicq, le 31 Octobre 1904. après avoir fait d'excellentes études l'Uni versité de l'Etat Gand, d'où il sortit le 21 Juillet 1904 avec la plus grande distinction. Il compléta ses études Paris, Amster dam, Cologne et Lille. En 1907. il obtint le prix de l'Académie de Médecine pour son ouvrage sur les maladies épileptiques.

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Le Progrès (1841-1914) | 1910 | | pagina 2