Chronique de la ville.
Font appel également aux associations
et jeunes-gardes libérales et progressistes et
aux divers ivganismes qui ont pour mission
de défendre l'école publique, et les invitent
organiser un mouvement de protestation et
d<- résistance contre un projet sectaire et in
constitutionnel
Chargent leurs bureaux respectifs de
constituer un Comité d'action et de se met
tre en rapport avec le bureau de la Gauche
socialiste afin d'associer la lutte toutes les
forces anticléricales et démocratiques.
Les gauches socialistes.
De son côté, la Gauche socialiste
parlementaire et le Conseil général du
Parti ouvrier se sont réunis également
Mardi.
L'ordre du jour suivant a été voté
Considérant que le nouveau projet sco
laire du gouvernement venant s'ajouter aux
lois de 1884 et de 1895, institue pour l'en
seignement public une redoutable concur
rence, crée côté du budget des cultes, un
budget des couvents qui mettra 15 20 mil
lions par an la disposition de l'enseigne
ment congréganiste, et sous prétexte d'as
surer la liberté des pères de famille, les livre,
pour ce qui concerne le choix de l'école,
toutes les influences cléricales et capitalis
tes.
Considérant que ce projet émane d'un
gouvernement qui ne dispose que d'une in
fime majorité du corps électoral
Demande la disjonction des dispositions
du projet, relatives la réglementation du
travail infantile et qui se rattache non la
législation scolaire, mais la législation so
ciale
«Réclame l'ajournement du projet jusqu'a
près une consultation génèraledu pays et dé
cide, si le gouvernement passeoutre, d'oppo
ser au projet scolaire une inflexible résistan
ce.
Les mandataires la Chambre ont
reçu mission d'organiser une résis
tance énergique au projet Schollaert
d'autre part, les Fédérations d'arron
dissement sont priées d'organiser par-
toutdesmeetings et des manifestations.
Enfin, il a été décidé que la manifes
tation du 15 Août, en faveur du S. U.
viserait également la loi scolaire.
Impuissance.
Le gouvernement a subi Mardi deux
échecs. Et il est une fois de plus dé
montré que l'exercice normal du pou
voir lui devient peu près impossible;
qu'en tous cas, dans la situation pré
sente des partis la Chambre, il ne dis
pose plus d'aucune autorité, il ne peut
vivre qu'à la condition de ne rien faire.
Il s'est produit d'abord Mardi ceci
d'extraordinaire la Chambre a voté
une motion s'adressaut une nation
étrangère, touchant donc la politique
internationale, malgré le gouverne
ment.
Dans un autre pays, un gouverne
ment n'accepterait pas une pareille
situation et s'en irait. Le nôtre n'en fera
rien. Il dira que la Droite n'était pas en
nombre il préjugera du vote des ab
sents. Et ainsi il dira que les votes du
Parlement n'ont plus de signification.
Et c'est la négation du régime parle
mentaire.
Un second vote a atteint le gouver
nement aussi cruellement. Il vient de
déposer un projet de loi essentiel, au
quel il attache une importance consi
dérable. Ce projet concerne l'une des
questions pour lesquelles le pays se
passionne le plus. Les ministres veulent
qu'il soit examiné tout de suite. Et par
un vote la Chambre dit sa volonté de
n'aborder l'examen en sections que
dans un mois.
On trouverait difficilement, dans
l'histoire parlementaire de l'Europe,
l'exemple d'un gouvernement gardant
le pouvoir après un vote delà Chambre
l'atteignant aussi directement. Encore
une fois, le nôtre dira que tous ses amis
n'étaient pas présents. Et le jeu régu
lier des institutions parlementaires
sera troublé. 11 sera admis que les
votes du Parlement ne comptent que
lorsque tous les membres de la Droite
sont leurs bancs.
Et tout cela démontre, plus nette
ment que jamais, que l'obstination des
cléricaux garder le pouvoir avec une
majorité infime et sans autorité, nous
conduit au gâchis et l'impuissance, et
qu'il est inadmissible que, dans ces
conditions, on tente d'imposer une
réforme engageant profondément des
principes, une réforme laquelle la
minorité tout entière est hostile.
Avec plus en plus d'évidence, la dis
solution apparaît comme la seule issue
loyale de cette situation, comme la
seule conforme aux principes consti
tutionnels.
Les absents.
La plupart des députés cléricaux de
la Flandre Occidentale n'ont pas assisté
la séance de Mardi de la Chambre.
Ils ont reçu une admonestation sé
vère de Mgr Waffelaert qui leur a im
posé une pénitence spéciale, parceque,
par leur faute, la Chambre Belge a pu
exprimer des félicitations l'Italie
unifiée.
Voici les noms des coupables
MM. Visart, Strubbe etStandaert, de
Bruges.
MM. Hamman,Pil etMaes,d'Ostende-
Furnes-Dixmude.
MM. Colaert et Van Merris, d'Ypres.
M. Gillès de Pélichy, de Roulers-
Thielt.
M. Revnaert, de Courtrai.
La Chambre.
Séance du Mercredi 15 Mars 1911.
Un ami de M. Eugène Robert ayant
fait part du décès de l'ancien représen
tant, sur la proposition du président,
la Chambre a décidé qu'une lettre de
condoléances serait adressée la fa
mille du défunt.
M. Cooreman a donné lecture égale
ment du texte d'un télégramme que le
président de la Chambre Italienne ve
nait de lui adresser en réponse aux fé
licitations de la Chambre belge.
Profondément touché des félicita-
tions votées notre adresse par la
Chambredes Représentants, je m'em-
presse de vous présenter, sûr inter-
prête des sentiments unanimes de
mes collègues, les hommages de la
reconnaissance du Parlement Italien,
ainsi que les expressions de notre
sympathie la plus vive pour la noble
Nation Belge.
(signé) Le président de la Chambre
Italienne Marcora.
Les membres de l'opposition ont
écouté debout la lecture de ce télé
gramme qu'ils ont acclamé ensuite.
Les ministres n'ont pas voulu s'as
socier cette manifestation de sym
pathie, et sont restés assis.
La séance a été consacrée la dis
cussion du projet de loi sur les pen
sions des mineurs.
Défendant ses amendements, M. Le-
vie a critiqué le projet ministériel, puis
il a montré la nécessité de maintenir
obligatoirement les caisses de prévoy
ance s'occupant de la répartition, il
s'est efforcé de prouver qu'elle coûtait
aussi chère dans le projet du ministre,
et il a répondu aux diverses objections
de M. Hubert.
En terminant, il a soutenu que la
pension d'un franc par jour 11e devait
être qu'un minimum, el il s'est retran
ché derrière l'autorité papale pour
mieux combattre la proposition minis
térielle.
Après avoir rendu hommage l'or
ganisation syndicale des mineurs, M.
Pépin a réclamé l'introduction dans la
loi du principe ae la pension en cas
d'invalidité. L'honorable député a fait
appel la générosité de la Nation pour
donner aux vieux mineurs une pension
convenable.
Puis, M. Mabille a produit des sta
tistiques l'appui de son système, sta
tistiques concernant les salaires des
mineurs, chiffres qui lui auront été
demandés par le ministre.
Echos parlementaires.
L'opinion de quelques membres
de l'opposition.
Nous avons pu recueillir, la hâte,
l'impression de quelques députés de
gçucheet d'extrême-gauche. Tous sont
unanimes déclarer qu'il faut pour
suivre la lutte outrance.
Quels moyens emploierez-vous
pour lutter contre le projet avons-nous
demandé M. Mechelynck.
La création d'un comité d'action,
ainsi que l'indique l'ordre du jour voté
Mardi matin la réunion des gauches
libérales, nous dit-il. Nous attendons
les résultats que donnera ce comité. Il
ne peut être question, dès présent,
de faire appel au Roi, ni de réclamer la
dissolution
Organisons une résistance achar
née il n'y a pas possibilité de discu
ter un projet de loi présenté par un
gouvernement qui n'a la Chambre
qu'une infime majorité et qui n'y repré
sente pas celle du pays.
Ce projet ne peut passer aucun
prix Nous le rejetterons en bloc.
Et l'honorable député de Gand ter
mine en se réjouissant de l'échec que
l'union des gauches a infligé Mardi
dernier au gouvernement.
C'est là une preu re de ce que peut
l'opposition dit-il.
M. Maurice Lemonnier est du même
avis que M. Mechelynck. il préconise
une résistance acharnée au projet sco
laire et établit, par des chiffres, tout
ce que le projet a de désastreux pour
la ville de Bruxelles.
Il y a actuellement 12,000 enfants
dans les écoles primaires communales
et 0,000 dans les écoles congréganistes.
Le bon scolaire vaut 30 francs, mais
la Ville doit intervenir dans ce bon
pour trois dixièmes, soit 10 fr. 80 par
bon. Il lui sera donc payé pour 12.000
élèves 30 10.80 25.20 x 12.000
302.400 fr.
Mais la ville devra payer aux écoles
congréganistes 10.80 0,000=- 04,800
fr. Elle recevra 302,400 fr. et paiera
04,800 il lui restera donc 237,000 fr.
Actuellement elle touche de l'Etat
240,000 fr. et, de la Province, 02,300
fr. soit 302,300 fr. Elle perdra donc
04.700 fr. par an.
Quant aux écoles congréganistes,
elles toucheront, rien que pour la ville
de Bruxelles, 30 0,000 210.000 fr.
Il serait intéressant, a déclaré M.
Maurice Lemonnier, de connaître les
statistiques des autres faubourgs. Qui
nous garantit que le chiffre de la popu
lation scolaire des écoles congréganis
tes n'augmentera pas encore lorsque
le bon scolaire fonctionnera
M. Vandervelde n'est pas moins dé
cidé la résistance. Mais, dit-il, je n'ai
rien ajouter ce que j'ai dit publique
ment.
Interviewé, M. le sénateur Wiener
disait notamment
Le chef de cabinet ne pouvait pas
prendre position comme M. Schollaert
l'a fait, en ce qui concerne des félicita
tions adresser une nation amie...
M. Schollaert n'avait d'autre position
prendre que celle d'un chef de gou
vernement qui devait s'associer, sans
plus, en réservant l'opinion des mem
bres d'une partie de la Chambre, la
motion de félicitations. En agissant
autrement, M. Schollaert a pris une
altitude qui est sévèrement commen
tée...
Quant au désarroi dans lequel la
Droite s'est trouvée, il fait l'objet des
plaisanteries ici ces troupes battues
n'inspirent, en etl'etque l'ironie.
Elc'est en vain quequelques «toques»
cléricales essayent de pallier l'effet en
disant, qui veut les entendre
Ce sont des votes purement acci
dentels...
On leur répond par la phrase célè
bre, qui n'est pas toujours vraie, mais
qui est vraie en la circonstance ac
tuelle
Ce sont les absents qui ont tort...
buables de notre antique cité auront
la bonne aubaine d'assister un con
cert public donné par ces vaillants
musiciens.
Nous manquerions notre tâche,
si nous ne mentionnions tout spécia
lement l'exécution parfaite de Y Adagio
du septette de Beethoven pour clarinette
par M. D. Jolyt et les chansonnettes
de M. A. Tnérap's, comique-grime
des concerts Lillois. L'un et l'autre
se sont vivement fait applaudir.
Bref, les membres de la société des
Anciens Pompiers ont passé une
agréable soirée et en conserveront le
meilleur souvenir.
La soirée-tabagie
aux Anciens Pompiers.
Jeudi dernier, le Comité de fêtes
des Anciens Pompiers nous a régalé
d'une soirée-tabagie qui a obtenu le
plus franc succès.
Il y avait une assistance nombreu
se pour entendre notre excellente
harmonie qui marche de progrès en
progrès. Nous trouvons superflu d'en
faire l'éloge sa réputation est suffi
samment connue et M. Henri Moer-
man, l'habile et talentueux directeur
de cette phalange artistique, nous en
voudrait de nous répéter sans cesse.
Nous exprimons un regret, c'est
que le sectarisme de nos maîtres em
pêche tous nos concitoyens d'entendre
et d'applaudir l'harmonie des Anciens
Pompiers. N'est-ce pas une criante
injustice que notre édilité accorde
annuellement un subside de 600 fr.
une musique de trente-sixième
ordre alors qu'elle exclue de ses fa
veurs une phalange qui s'est distin
guée, maintes reprises, dans les
concours où elle a remporté plusieurs
premiers prix
Mais consolons-nous, l'occasion se
présentera bien un jour où les contri
Société anonyme
du Vélodrome d'Ypres.
Année 1911
Le Conseil d'administration a l'hon*-
neur d'informer le public que les prix
d'entrée, abonnements et réclames
pour l'année 1911, sont fixés comme
suit
PRIX D'ENTRÉE
En dehors des jours de réunion 0-20
Les jours de réunion
Gradins 0-75
Virages 1-25
Tribunes 2-00
Réservées 2-50
ABONNEMENTS
Personnel 10-00
De famille 25-00
De coureur 5-00
Les abonnements personnel et de
famille donnent accès aux places ré
servées.
Les abonnements de coureur donnent
accès aux virages.
Il est accordé aux actionnaires, mem
bres fondateurs de la société,
et possédant encore leurs actions, une
réduction de 50 sut les abonnements.
Les demandes d'abonnements ac-
compaguéesdesportraits,serontreçues
chez le Directeur, M. R. Glinckemaille,
chaussée de Furnes.
Après chaque grande course, une
primeconsistant en une belle bicyclette,
sera tirée au sort entre toutes les per
sonnes présentes munies d'un ticket
d'entrée payant, y compris les abonne
ments.
En outre une belle bicyclette comme
prime sera tirée au sort la fin de
l'année, au jour fixer ultérieurement,
entre toutes les personnes munies
d'une entrée journalière 0-20 et les
abonnés.
La date du tirage pour cette dernière
bicyclette paraîtra dans tous les jour-
I naux de la ville.
Chaque ticket d'entrée journalière
0-20 donne droit un numéro pour la
prime fin d'année.
Les abonnemenis 5-00, 10-00 et
25-00 fr. donnent droit 50, 100 et 250
numéros pour la môme prime.
Les abonnements donnent droit
d'entrée gratuite aux fêtes du Football.
RÉCLAMES AU VÉLODROME.
Les personnes qui désirent faire
peindre une réclame au Vélodrome
(valable pour 3 ans), peuvent en faire
la demande aux prix suivants
Sur la balustrade l'intérieur de la
piste et l'extérieur des tribunes, 1 m.
courant 15 fr. 2 m. e. 27-50 fr. 3 m.
c. 37-50 fr. 4 m. c. 45-00 fr. 5 m. c.
50-00 fr.
Sur la balustrade l'extérieur du
promenoir, 1 m. c. 10-00 fr. 2 m. c.
18-00 fr. 3 m. c. 24-00 fr. 4 m. c.
28-00 fr. 5 m. c. 30-00 fr.
EXPLOITATION DES BUFFETS.
Le conseil d'administration porte
la connaissance des intéressés qu'il
recevra jusqu'au Dimanche 26 Mars
avant 11 heures du matin, au siège de
la société, Café Léopold Grand'-
Place, les soumissions cachetées pour
l'exploitation des buffets au vélodrome
pendant l'année 1911, les jours de réu
nion au nombre de 7 environ ainsi que
pour toutes les fêtes en dehors des
courses. Un concours hippique ainsi
qu'une grande fête militaire, organisée
par le personnel de l'Ecole d'Equita-
tion se donneront cette année les Jeudi
25 et Vendredi 26 Mai.