Dimanche, 25 Juin 1911. "71e année. 26.
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Le S. U
L'union de la droite.
II. VVoesle.
nygicnc, |ib|e et peu
La Chambre.
II IX I) K VK vi KNf r
p' la province Par an -4 ir. 50
p' létranger Par an 0 fr 60
On s'aI» mue iu bureau lu jauruil. rue ast Uixvim. ai, Ypues. Les anuonees. les fias
divers et les réel a m s sa a reçu s pur i't r»i l s«> n a I tire; et s La Fui 1res iu bureau
du Praires Pour la publieaé ei leurs t;s d:ix t'ai In,, s'ilesser exclusivement au
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ANNONCES:
Annonces 15 centimes la ligne.
Réclames 25 3
Annonces judiciaires 1 t'r. la ligne.
Le sulî'rage universel pur et simple,
vingt et un ans... Que va-t-il en adve
nir La Wallonie est bien ardente et la
Flandre bien fanatisée.
Le libéralisme modéré ne va-t-il pas
disparaître, broyé entre les deux extrê
mes, et ne faudrait-il pas user de mé
nagement
Ne faudrait-il pas s'en tenir au suffra
ge vingt-cinq ans et au second vote
pour le père de famille
Il est entendu, n'est-ce pas, que les
papas représentent dans la société
comme dans la famille, l'élément pon
dérateur.
Leur seconde voix serait donc un
frein la fureur du Ilot démocratique.
Je n'en sais rien je connais de vieux
pères des pêkes, diraient Wicheieer
et Fonson qui sont des anticléri
caux endiablés ils ont passé vingt-cinq
ans de cléricalisme et loin de retenir
messieurs leurs fils ils les pousseraient
plutôt en avant, si besoin était. Mais
besoin n'est pas.
Ce n'est, du reste, pas une raison
suffisante.
l a «iwoiido voiii au père dp famille
est surtout séduisante parce qu'elle en
gagerait peut-être notre clergé catho
lique renoncer au célibat, et le prêtre
serait accessible au progrès des idées,
étant plus directement mêlé aux néces
sités de l'existence profane.
Cependant,ces raisons,si bonnes qu'el
les soient ne paraissent pas décisives
nombre de nos amis et surtout ceux
qui combattent inlassablement la ridi
cule institution du vote multiple, sour
ce d'injustices et de fraudes.
Ces amis-là veulent franchir les éta
pes et aller du coup la solution sim
pliste.
Cela vaut-il la peine de polémiquer
et ne vaut-il pas mieux, du côté des
libéraux modérés, renoncer une pré
tention qui, en somme, ne touche pas
aux principes ni aux éléments vitaux
du parti
Allons, les heureux pères, déposez
votre second vote sur F autel de la
patrie comme on disait la grande
époque.
Les avancés auront voir s'ils
ne doivent pas vous rendre le sacrifice
moins amer en accordant une conces
sion sur l'âge d'admissibilité l'éleeto-
rat.
La question du S. U. est l'ordre du
jour et il est certain, qu'après les dé
clarations qui ont été faites par certains
de nos chefs, MM. Franck et Masson,
notamment, au cours de la dernière
campagne, le moment semble venu
pour le parti libéral d'examiner s'il
convient de maintenir ou d'abandonner
la formule adoptée par la déclaration
des gauches du 0 Avril 1900. Cette for
mule comportait: F La R. P. intégrale
dans toutes les communes du pays et
pour l'élection des conseils provin
ciaux 2' un suffrage tous les ci
toyens âgés de 25 ans et ayant un an
de résidence 3" un second* suffrage
tous les citoyens âgés de 35 ans rai
son de cette seule qualité sans autre
condition. Elle fut acceptée dans une
pensée d'union et en vue de reconsti
tuer l'unité du parti. Nous nous y som
mes ralliés par esprit de discipline.
fVpuis lors des notes divergentes se
sont fait entendre au sein de notre
parti, et la Chronique se demande au
jourd'hui, si en vue d'arriver une
entente il ne conviendrait pas de re
noncer au double vote du père de fa
mille sauf demander une concession
sur l'âge de l'électorat. Mais la Chroni
que, qui n'a jamais été enthousiaste de
la R. P., ne souffle mot de cette réfor
me qui ne fonctionne que d'une façon
imparfaite la commune etqui n'est pas
appliquée aux élections provinciales.
Nous estimons quant nous que l'âge
électoral ne doit pas être fixé en-dessous
de 25 ans et nous pensons d'autre part
que le S. U. et la R. P. doivent être
indissolublement unis. Pas de S. U
sans la R. P. qui est la meilleure, la
plus efficace des garanties contre les
emportements du S. U. Nous ajoutons
que la R. P. devrait, selon nous, être
appliquée par province, suivant la for
mule Vandewalle ou toute autre qui
tiendrait compte aux différents partis,
de leur force réelle et véritable, sans
morcellement d'excédents, ce qui per
mettrait chaque parti de lutter sous
son propre drapeau et rendrait tous
cartels inutiles.
Sous ces réserves, nous ne nous
refusons pas un nouvel examen de
la question nous estimons an con
traire qu'il y a intérêt pour les libéraux
marcher la bataille avec un pro
gramme commun.
La Dissolution.
Dans un précédent travail, nous
avons examiné, d'une façon tout objec
tive, en nous basant sur le tableau
officiel des résultats des élections légis
latives de 1908 et de 1910, tel qu'il a
été distribué la Chambre des Repré
sentants, quelle serait la répartition
probable des vingt sièges nouveaux
créer par suite de l'augmentation des
chiffres de la population.
Nous nous sommes placé dans l'hy
pothèse, où, depuis les dernières con
sultations électorales, l'opinion publi
que ne se serait pas modifiée en faveur
des partis d'opposition et sansescomp-
ter le mouvement considérable qui
s'est manifesté partout dans le pays
contre la majorité cléricale et son
odieux projet scolaire.
Nous avons été amené ainsi con
clure que des vingt sièges nouveaux,
douze au moins passeraient aux anti
cléricaux.
Or, le tableau o/ficiel, sur lequel nous
nous sommes basé, contient une er
reur de 1261 voix au détriment de la
liste du cartel Turnhout. Au lieu de
n'avoir obtenu que 9048 voix, cette
liste a recueilli exactement 10,309 suf
frages.
Il en résulte que le nouveau siège de
cet arrondissement est acquis l'op
position, et ce, avec un excédent de
488 voix.
D'autre part, sans tenir compte des
erreurs'qui ont été commises, en fa
veur des cléricaux, lors des opérations
électorales Thielt-Roulers et qui ont
été découvertes par M. MECHELYNCK,
après la validation des élections, il suffira
d'un déplacement de 16 voix pour as
surer le nouveau siège de cet arrondis
sement nos amis.
En outre, pour que l'opposition en
lève, non pas un, mais les deux sièges
nouveaux Anvers, le cartel libéral-
socialiste ne devra déplacer que 307
voix.
On peut donc en conclure que qua
torze sièges nouveaux survingtdoivent
être considérés comme acquis aux
anticléricaux.
Examinons maintenant la situation en
ce qui concerne les sièges anciens qui,
sans aucun doute, seront enlevés nos
adversaires dans certains arrondisse
ments ne profitant pas de l'augmenta
tion du nombre des députés.
A Tournai-Ath, un déplacement de
615 voix, en faveur de l'opposition,
assure celle-ci un élu en plus.
A Soiguies, le cartel obtient un troi
sième siège moyennant un déplace
ment de 842 voix".
Enfin Gand, pour enlever le dou
zième siège aux cléricaux, le cartel ne
devrai! réaliser qu'un déplacement de
2535 voix, ce qui n'est pas impossible.
On voudra bien reconnaître que
nous avons négligé plusieurs facteurs
importants, qu'il convient cependant
de ne pas passer sous silence.
A chaque élection la majorité cléri
cale diminue.
Les partis anticléricaux, jusqu'ici
divisés, sont intimement unis.
L'opinion publique qui était endor
mie s'est réveillée.
Dans ces conditions, nous sommes
•A!"> droit de dire La délivrance dépend
de notre énergie.
Ad. BUYL.
Voici d'après le compte-rendu ana
lytique l'incident significatif qui aéciaté
la fin de la séance de Mardi entre
MM. Woeste et De Lantsheere
Les renseignements que j'ai donnés
ne sont peut-être pas complets, parce
que j'ai été tenu une grande réserve
mais il n'en est pas moins vrai que les
faits que j'ai relatés sont parfaitement
exacts.
J'ai maintenant un mot a dire M.
Victor Delporte. (Ah ah l'extrême
gauche). Je le remercie des sentiments
qu'il m'a témoignés. C'est donc le jour
nal qui est en cause. Seulement, mon
collèguea ajoutéqu'il avait ditque mon
attitude avait mis le cabinet dans une
situation pénible. Cela est absolument
inexact par la raison que j'ai donnée
tout l'heure, savoir que la démis
sion du cabinet avait été transmise Sa
Majesté le Mercredi matin même.
L'honorable membre étant mieux
renseigné, j'espère qu'il voudra bien
rectifier dans la prochaine réunion de
Lundi de la Fédération boraine. (Hila
rité l'extrême gauche). Cela étant fait,
il est évident que toutes les apprécia
tions auxquelles on s'est livré vien
dront par là-même disparaître.
De même que nous nous sommes
associés naguère aux félicitations qui
ont salué laguérison de l'éminent par
lementaire et avocat, nous nous asso
cions aujourd'hui aux protestations
qui se sont élevées contre les injures
qui lui ont été adressées l'occasion
de son discours dans les débats au
sujet de la question scolaire.
L'honorable représentant d'Alost
n'a pas mérité ces excès d'indignité.
I I wri jpiqp moyen infail-
Coûteux d'assécher les murs des
appartements humides, etc. Bâtis
seurs, écrivez MM. J.-J. DevoS,
carrelages, Tournai.
£5*23 r fW* 'iica —7$
On reprend la discussion de la décla
ration du Gouvernement et M. Lemon-
nier insiste sur la nécessité de savoir
dans quelles conditions s'est ouverte la
crise. Il rappelle l'attitude de M. Woeste,
les articles d'un organe officieux, et
montre le différend qui subsiste
droite.
Il interroge ensuite le gouvernement
sur la loi scolaire, sa déclaration n'é
tant pas suffisamment explicite. Il faut
absolument que l'opposition sache
quoi s'en tenir.
Répondant l'appel que lui a fait M.
Vandervelde, MPierre Daens repro
che aux socialistes de revendiquer l'in
struction obligatoire neutre.
Il est interrompu par MU. Destrée,
Anseele, Pépin, etc.
A une assertion hasardée de l'orateur
qui parle en flamand M. Buxjl lui crie
Vous mentez Il est rappelé l'or
dre et s'explique. Il cite des phrasesdu
discours de M. Daens affirmant des
choses fausses sur ce qui se passe en
Flandre et il ajoute depuis que M.
Daens a été reçu au château de M.
Schollaert, il s'est soumis et obéit au
parti clérical pour faire contre l'oppo
sition une campagne odieuse. Qu'il con
tinue sa triste besogne ce sera bientôt
un renégat de plus MDaens riposte
en condamnant l'enseignement neutre.
MAnseele Votre attitude ne nous
étonne pas n'êtes vous pas au service
de ces gens-là L'orateur indique la
Droite et s'écrie Vous me parlez de
Van Langendonck mais il est exclu de
notre parti. Vous, vous recevez dans
pour la. ville Par an 4: !rarr%
l'union paît la force. i'araiMMffttt Dimatu'he. Vires acqlmrit eunds
La Chronique, sous la signature de
M. H. Frick, publie dans son numéro
du 21 juin 1911, les réllexions que voici
au sujet du S. U. pur et simple
Conclusion L'opposition compte
actuellement 80 représentants ce
chiffre il faut ajouter 14 des vingt siè
ges nouveaux plus un siège enlever
aux cléricaux Tournai-Ath et un
Soiguies, ce qui, en escomptant le gain
d'un siège réalisable par le cartel,
Gand, donne 97 sièges sur 186, soit une
majorité anticléricale de 8 voix.
M. Woeste. M. Schollaert a dit
que les renseignements que j'avais ap
portés la Chambre étaient en partie
inexacts et en partie incomplets. Or,
tous les renseignements que j'ai donnés
sont absolmnents exacts et ils me vien
nent d'une source qui ne pourrait pas
être récusée.
M. De Lantsheere. Je renouvelle le
démenti Vos renseignements ne sont
ni exacts ni complets.
M. Woeste. Je répète que tout ce
que j'ai déclaré la Chambre est ab
solument exact, notamment en ce qui
concerne la communication faite au
chef du cabinet que des consultations
avaient eu lieu.
M. De Lantsheere. C'est inexact
M. Woeste. C'est exact.
M. De Lantsheere. Je maintiens ma
dénégation.
M. Woeste. Et moi mon affirma
tion.
M. Janson. Voilà l'union indéfec
tible de la droite (Rires gauche).
M. Woeste. Je maintiens aussi que
la démission du cabinet était arrêtée le
Mardi et qu'elle a été remise au Roi le
Mercredi matin.
M. De Lantsheere. Je n'avais pas
l'intention de parler des choses dont
M. Woeste a cru devoir entretenir la
Chambre mais M. Schollaert s'étant
retiré, je crois devoir renouveler le
démenti formel qui lui a été infligé. Je
répète donc que ce que M. Woeste a
dit n'est ni exact ni complet, et mon
démenti moi ne sera pas démenti par
les membres du cabinet.
M. Vandervelde. Alors, il y a quel
qu'un qui ne dit pas la vérité Qui
est-ce
M. le Président. Cet incident est
clos. (Exclamations).
Séance du Mercredi 21 Juin 1911.