Chronique de la ville.
Chronique du littoral
Automobilistes.
la MOTOGARLINE
'enthousiasme. Elle soutient et pro-
onge l'admirable élan de résistance
qui a dressé tous les éléments ardents
et intelligents du pays contre la politi
que scolaire du gouvernement cléri
cal, qui a emporté le ministère, jeté le
désarroi chez l'ennemi, et ouvert les
chemins de la délivrance.
Elle crée un point de contact entre
les deux groupes de l'opposition. Elle
ne diminue ni notre indépendance ni
notre dignité.
Le parti libéral reste et restera le
parti libéral, c'est-à-dire, dans les
temps où nous sommes, un parti pour
suivant une sage, méthodique et cou
rageuse évolution, sans faiblesse com
me sans emballement, un parti de
réalisation, sachant distinguer l'utopi-
que du possible, ne s'elfrayant pas des
instincts et des aspirations de la dé
mocratie et destiné la guider dans
les voies pratiques et l'écarter des
aventures, faire l'éducation morale
et intellectuelle de la nation, lui don
ner la vraie notion de la liberté et de
la dignité de l'individu.
Pourquoi aurait-on peur C'est sur
la peur que spéculent les stratèges du
cléricalisme. Ils en vivent depuis long
temps. Ils annoncent l'anarchie, la ré
volution, la tyrannie du nombre.
Deux correctifs nous mettent l'abri
du danger des entraînements. C'est
d'abord le vote obligatoire qui assure
la participation aux alfaires de la na
tion des éléments les plus modérés,
ceux que trop souvent, en France, par
exemple, la lassitude, ou l'indifféren
ce, ou l'égoïsme éloigne du champ des
luttes électorales c'est surtout la re
présentation proportionnelle qui con
sacre et sauvegarde le droit la vie
de tous les partis, empêche leur écra
sement et peut constituer un frein si
puissant que le gouvernement de parti
lui-même deviendrait impossible.
Voilà les garanties qu'offrent nos in
stitutions.
Il en est d'autres que l'on découvre
dans la structure même de notre so
ciété politique, la juxtaposition de deux
éléments presque équivalents, le rural
et l'industriel, la combinaison de deux
races, et un commun bon sens, un
goût des solutions modérées, un atta
chement aux habitudes, aux mœurs,
aux traditions qui sont des facteurs
permanents de conservation sociale. 1
Nous avons tenu reproduire une
partie de cet exposé de M. Paul Ily-
inans qui met les choses au point.
Parmi les réponses recueillies par la
Revue de Belgique, il en est plusieurs
«lui ajoutent cet exposé des argu
ments intéressants, tel celui-ci, fourni
par M. Sain Wiener Sur les
2,243,792 votes que renseignent les
statistiques dressées par le ministère
de l'Intérieur, le nombre des votes
supplémentaires s'élève 900,000 en
viron. De ces 900,000 votes, 364,123
sont attribués aux électeurs proprié
taires, et 43,730 seulement aux capaci-
taires. La capacité obtient donc 5 p. c.
peine des votes supplémentairee, et
nous savons combien le vote plural,
dans de nombreuses localités, est ma
nipulé et trituré de façon servir
avant tout les intérêts d'un seul parti.
Sur quelques-unes de ces réponses
nous reviendrons.
-n, n T*
La liére aplileuse.
On sait que notre député libéral,
M. Nolf, s'est occupé la Chambre
des représentants de cette grave
maladie.
Nous publions ci-après une lettre
du Dr Doyen traitant cette question
qui intéressera nos lecteurs
l.;i lièvre aphteuMe e*t vaiiieue.
line lettre du docteur Doyen.
J'ai l'honneur de vous informer que
mes expériences sur le traitement de
la fièvre aphteuse sont terminées.
La solution phagogène que je pré
pare contre la fièvre aphteuse arrête
la maladie pendant la période d'incu
bation elle arrête aussi son évolution
dans les premiers jours de l'apparition
des lésions locales et prévient les com
plications secondaires.
Gomme il est facile de reconnaître la
période d'incubation en prenant sim
plement la température des animaux,
je puis affirruer que la fièvre aphteuse
est définitivement vaincue.
Le traitement est facile appliquer
et il est la portée de tous ceux qui
suivront rigoureusement mes instruc
tions.
Les résultats que vient de donner
ma méthode phagogène dans une ma
ladie si contagieuse et si ditfusible
sont une nouvelle confirmation des
succès obtenus depuis plusieurs an
nées chez l'homme par la mycolysine
buvable et injectable, chez là plupart
des animaux domestiques par la pan-
phagine.
La guérison de la fièvre aphteuse
continue aussi la réalisation, par ma
méthode, du rêve, en apparence chi
mérique, de la disparition presque
complète des maladies infectieuses
chez l'homme et chez les animaux do
mestiques.
J'estime que cette découverte est
d'une telle importance au point de vue
social, humanitaire et économique,
qu'il importe de la vulgariser dans le
plus bref délai.
Dans l'épidémie actuelle de fièvre
aphteuse, l'application de mon traite
ment va aboutir presque infaillible
ment la réforme des règlements de
police sanitaire, qui lèsent les intérêts
particuliers et qui n'ont jamais enrayé
la marche envahissante du fléau.
Veuillez agréer, monsieur le minis
tre, l'expression de mes sentiments
les plus distingués. Dr E. Doyen.
Distribution dos |>rix.
Une intéressante cérémonie a eu
lieu aux Halles Mercredi dernier
C'était la distribution des prix aux
élèves de notre école communale
gratuite de garçons.
Parmi les autorités qui présidaient
la solennité nous avons remarqué
MM. le Bourgmestre, l'avocat Sobry,
conseiller communal, le Directeur
de l'Ecole moyenne et le Commis
saire de police.
Dans l'enceinte réservée au public
on remarquait M. l'avocat Bossaert,
ancien échevin de l'Instruction publi
que, qui malgré son grand âge et ses
multiples occupations, honorechaque
année cette distribution de sa présen
ce et qui montre ainsi l'intérêt qu'il
porte la classe ouvrière et l'édu
cation des enfants du peuple côté
de lui M. A. Stoffel, président de la
Mutualité des Anciens élèves et
d'autres membres du Comité de cette
mutualité. Un grand nombre de pa
rents et un public choisi remplissaient
la salle.
Les élèves, rangés sur les bancs
de l'estrade étaient proprement ha
billés, d'un maintien irréprochable et
les riantes figures exprimaient toute
la joie dont débordaient les jeunes
cœurs.
L'excellente harmonie communale
dirigée par son habile chef, M. Wit-
tebroodt a exécuté plusieurs mor
ceaux d'harmonie qui ont jeté le plus
vif éclat sur cette touchante cérémo
nie.
Les élèves, sous la direction de M.
Tieberghien, directeur de l'école, ont
chanté 't Is Feest et Patrie Radieuse,
deux chœurs d'une haute portée mu
sicale peut êtretiopdifficilespour de
si jeunes gamins, mais qui cependant,
ont été fort bien exécutés et bien
goûtés. M. Tieberghien a montré une
fois de plus que les élèves de l'école
primaire aussi peuvent parvenir
chanter d'une manière irréprochable
les chœurs les plus difficiles. Nos
meilleures félicitations cet excellent
musicien.
Les élèves qui ont reçu leurs ré
compenses, vêtements confectionnés,
livres et inscriptions sur la caisse de
retraite, étaient nombreux dans tou
tes les classes, tous se sont présentés
de la manière la plus convenable et
ont défilé crânement.
Le grand nombre de points obtenus
et le maintien des élèves prouvent
qu'à cette école nos enfants sont for
més de bonne heure la généreuse
émulation du devoir, au respect de
tous les droits et l'ambition de tous
les rangs noblement gardés L'édu
cation physique, intellectuelle et mo
rale y marchent de pair.
Hommage MM. les directeur et
instituteurs de cet excellent établis
sement qui font preuve de tant de
zèle et de dévouement. Toujours
fidèles aux devoirs que leurs ingrates
fonctions leur imposent, ils doivent
se sentir fiers de répondre avec au
tant de succès aux vœux de ceux qui
leur confient leurs enfants.
Toutes nos félicitations ces pion
niers infatigables de la civilisation et
du progrès.
Si vous voulez éviter des pannes de
moteur, n'employez pas du naphte
lourd, mais demandez
N'encrasse pas le moteur et ne donne
pas de ratées même dans les très fortes
montées, garantie pure et d'un grand
rendement.
American Petroleum Cy
Quai, 7. YPRES. Téléphone 148.
Dépôt d'huile» et fgraiwwes
L'Exposition du Berger Club
Un nouvel essai.
Un nouveau triomphe.
Lorsque, dimanche dernier, le Mar
ché couvert ouvrit, dix heures du
matin, ses portes toutes grandes, et
que, par une allée de verdure j'allais
écrire par un sous-bois, l'édilité
yproise pénétra dans le vaste local,
l'Exposition canine présenta un aspect
vraiment majestueux et imposant.
L'incomparable matériel que le Ken-
nel club avait mis la disposition de
son alïilié d'Ypres, et dont M. Ort-
meyer, le zélé président du K. G,, était
venu en personne surveiller l'Installa
tion, lit pousser un cri d'admiration.
Dans un alignement parfait, les cages
sedressaientà perte de vue, encadrées,
deci de là, d'une touffe de plantes or
nementales.
Suspendues aux voûtes massives, sur
la sombre couleur desquelles elles
éparpillaientdes taches voyantes et des
notes gaies, et ballottées par des cou
rants d'air adroitement provoqués, de
nombreuses grappes de fanions multi
colores envoyèrent dans la salle leurs
caresses rafraîchissantes que le public
cueillait avidement.
Escorté par le Vicomte Goupy de
Beauvolers, président d'honneur, M.
Raymond Libois, président, M. Arthur
Joncheere, vice-président et M. Geor
ges Donck, secrétaire du Berger-Club»
le cortège officiel passa lentement,
ayant la tète M. le Bourgmestre, qui
eut pour chaque exposant un mot ai
mable, et pour chaque exposé un re
gard admirateur, et gratifié d'un
concert assourdissant que lui offrirent
Ces grincheux champions qui, décidé
ment, ne montrèrent aucun respect
pour l'autorité.
Dans les rings, où, tour tour, se
présentèrent les concurrents, MM. les-
juges Reumon, Mingers, Dauffly et
Embrechts décernaient qui de droit
les palmes et les diplômes, les prix et
les mentions, avec une compétence
incontestable et une impartialité au-
dessus de tout soupgon.
Et pendant deux journées pleines, ce
fut, devant les niches du Kennel, un
détilé ininterrompu de visiteurs que ne
rebiffaient ni l'accueil bruyant des
Groenendaels, ni le peu engageant
sourire des Pikhaars, ce sourire plei
nes dents, admirable voir... de loin,
et l'abri d'un grillage solide toute
épreuve
Enfin, comme toute exposition qui
se respecte, celle-ci se termina par un
plantureux banquet, réunissant la
fois, autour d'une même table abon
damment servie, organisateurs et exa
minateurs, exposants et exp.... par
don pas les exposés les autres con
vives avaient, en effet, estimé que,
pour le moment, ils pouvaient se pas
ser de l'aide de ces derniers. Ils le
firent bien voir
Et voir en quel élan commun vain
queurs, vaincus et jurés attaquaient,
avec un ensemble touchant, le mena
savamment dressé, on put en conclure
que, si l'on a vingt-quatre heures pour
rnaudire ses juges, il n'en faut pas da
vantage, aux blakbouleurs bons en
fants et blakboulés résignés, pour fra
terniser de tout cœur et jurer de leur
bonne entente, devant quelques Moèt
impitoyablement éventrés Or, je puis
vous dire, en toute vérité, qu'on fra
ternisa, qu'on jura, et et surtout
qu'on éventra
Bref, l'Exposition fera date dans les
annales du Berger Club Yprois. Mais,
hélas elle a vécu
C'est, mon humble avis, le seul re
proche qu'on ait lui adresser.
Société d'Horticulture
de l'arrondissement d'Ypres.
La Société d'Horticulture de l'arron
dissement d'Ypres, organise cette an
née comme les années précédentes
un concours de fenêtres et balcons
fleuris. Ce concours est ouvert tous
les habitants de la ville. Pour y prendre
part les intéressés pourront s'adresser
au siège de la société Lions appri
voisés rue du Verger jusqu'au Di
manche 20 courant. Le jury choisi
parmi les notabilités horticoles se réu
nira dans le courant du mois d'Août.
WBWtmB?ni arrum—
Oïde <ie Léopoltl.
M. J. Beeseau, docteur Ypres, est
uonimé chevalier de l'ordre de Léo-
pold.
LECTEURS ATTENTION
Lorsque vous demandez un TOI*
veillez ce qu'on ne vous serve pas
une eau quelconque.
Il n'y a qu'une eau minérale TOI*-
IHtO.VMSX et ceux qui substituent
une autre marque au TOI» quand
vous demandez un TOP sont passi
bles des poursuites judiciaires.
Un déluge musical. Plage ecclé
siastique; plage allemande plage
doctrinaire. Crombez et
Léopold II.
Le docteur Doyen nous communique
la lettre suivante, qu'il a adressée hier
M. Pains, ministre de Vagriculture
Monsieur le Ministre,
J'ai déterminé les doses de liquide
immunisant qui conviennent aux diffé
rents animaux, suivant l'âge et le
poids.
densité 700
pour le gros
spéciale-» pour automobiles
Un véritable déluge musical sévit sur le
littoral. Il pleut des doubles et triples cro
ches, des noires et des blanches les mélo
manes sont inondés d'appogiatures les
autres mortels ont subir une averse d'ar
pèges. Des tziganes aux pourpoints sang de
bœuf réunis en orchestres, se sont installés
partout pour faire de la musique... Et quelle
musique
Les valses de rêves succèdent aux rêves de
valses les marches échevelées alternent
avec les pots-pourris triomphants. Seigneur,
ayez pitié de notre trompe d'Eustache
Matin, midi, soir, avant, pendant et après
les repas, le tzigane, ce fléau mâle, et la
dame viennoise, cette calamité femelle,
fonctionnent sans connaître le pointd'orgue,
accouplant sur des rythmes bizarres des to
nalités inconnues, accumulant dièzes et
bémols, voltigeant de mineure en majeure
et vice-versa, versant l'auditeur de l'har
monie dans la cacophonie et de cacophonie
en neurasthénie. Ce n'est pas tout du tzi
gane AuKursaal, sonate que me veux-
tu Dans les rues, musique encore Fanfa
res et harmonies, orphéons et chorales dé
versent aux carrefours des chemins, le
répertoire des jours d'allégresse. Mais,
comble des combles les nègres s'y ont mis
et opèrent aux terrasses des cafés. Le croi-
riez-vous Aux sons de leur pitoyable bou
can les murailles ne s'écroulent pas comme
Jéricho. Non A peine le nègre disparu,
le voilà remplacé par un italien de Saint-
Josse-ten-Noode. Allons, voici O sole mio,
Santa-Lucia et au très chansons napolitaines
qu'il faut entendre et puis mourir. Hélas
on en meurt pas. Voici encore le tambouri
naire provençal puis le buglesolo qui régale
de la Berceuse de Jocelyn puis le virtuose
du biniou qui a quitté Paimpol et sa falaise.
Et puis, que sais-je
Sur le bi du bout de l'estacade un orgue
de Gavioli nous rappelle que la Veuve
joyeuse existe toujours et que la Bouss-
Bouss- Mèe vit encore. Et au long de la côte
belge, de l'orient où le soleil se lève jusqu'à
l'occident où le soleil se couche,c'est partout
ainsi... même Heyst
Heyst était jadis une plage ecclésiastique
où les prêtres en villégiature jouissaient des
vacances dans une atmosphère un peu dé
suète. On rencontrait sur digue, sur grève
et sur dune des curés lisant paisiblement
leur bréviaire il régnait paisiblement sur