Chronique de la ville. Les élections communales. Hyg Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Dimanche, 24 Septembre 1911. 71e année. 39. l'RIX DE L'A BON X EMKNT Par an -t francs. Par an 4 t'r. 30 Par an 0 fr 60 ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Réclames 25 Ao -judiciaires 1 fr. la ligne. lalBÉf?7XUX Vérifiez et réclamez vos droits rrs<csr-5«K-ai -3s:ss«-a5'3S rs -ts -rs ts *35 Comme en 1857 et plus qu'en 1857, les résultats électoraux d'octobre se ront pour le pouvoir une indication nette et formelle quo le pays refuse de se laisser gouverner encore par un parti et pour un parti. La ligue de tous les amis de la Con stitution, de tous les amis de nos libres institutions combattra les prétentions inqualifiables et injustifiées d'un cler gé, abusant de tous les privilèges dont il jouit, pour asservir son despotisme toutes les consciences. Sou admirable organisation, possédant des ramifica tions jusques dans les hameaux les plus ignorés, travaille, d'une façon continue dans toutes les sacristies, dans tous les couvents, et le curé ose dénoncer la Franc-Maçonnerie aux crédules naïfs comme la désolation de l'abomination. Est-ce cette dernière cependant, qui occupe le pouvoir depuis vingt-sept ans, qui peuple, in justement de ses créatures les admi nistrations, même la magistrature et l'armée est-ce elle aussi dont les cof fres-forts regorgent de millions Les évèques parlent toujours de la liberté des pères de familles, mais elle n'existe pas môme pour ceux qui mar chent sous leur crosse la guerre sco laire de 1879 est un boulet qu'ils Irai- nentaux pieds en voulant la ressusciter plus intense par le projet de loi sco laire, d'odieuse mémoire et condamné par les bons catholiques. Comparons l'administration des communes, le bien-être, la sociabilité, la moralité des habitants, là où le Prêtre s'occupe de religion et pas du tout de politique celles où l'autorité sacerdotale estsouveraine. Ici on trouve des églises riches, ornées souvent avec un goût douteux et lourd, on y rencon tre de la misère, les lois de l'hygiène ne sont pas respectées il y a là une belle cure, un ou des riches couvents, mais une école délabrée pas d'hôpital ni d'hospice. Le Prince de l'Eglise vit là en vrai prince, le troupeau qu'il doit conduire et guider est bien pauvre, bien plaindre pour prêtres et reli gieux pas de soucis de famille, aucune charge, ce sont eux cependant qui pré tendent se faire les champions de la liberté du père de famille Malheur celui qui ne pense pas comme le curé, qui n'est pas de ses amis, il sera persé cuté, il est perdu àjamais au nom d'une religion de paix et d'amour. Et cependant la libre Belgique ne peut rester plus longtemps divisée et meurtrie par des luttes de classes, de langues, de races, rester décimée par des luttes politiques dégénérées sou vent en luttes d'intérêts plutôt qu'en conflitsde principes; toutes nos libertés doivent être respectées, les mêmes devoirs accordés tous les citoyens. L'école nationale sera accessible tous les enfants pour s'instruire, déve lopper leurs forces physiques et intel lectuelles, s'aimer, s'entraider et non pour devenir les soldats de la discus sion et de discordes intestines. L'armée nationale comprendra cette jeunesse instruite, elle lui donnera le complément d'instruction militaire in dispensable pour assurer sa défense in térieure son indépendance. Lescitoyens l'âge de25ans,sont ainsi préparés pour exercer en âme et conscience leurs droits politiques. Citoyens d'un pays libre, ils voteront dans l'isoloir pour leurs candidats préférés, les plus capables, les plus dévoués, les plus dignes un parti politique ne peut être un parti confessionnel, l'expérience apprend de plus en plus, dans tous les pays, que la religion ne gagne rien s'immiscer dans la politique le recul du parti catholique ici aux élections est continu et de plus en plusaccentué. 11 faut être aveuglé par l'orgueil de la domination pour ne pas s'en rendre compte l'ère de justice et de liberté doit remplacer l'ère de trouble où nous vivons. Le gouvernement a commis une grande faute en n'organisant pas la Démocratie qu'il a créée en donnant au peuple le S. U. La loi des quatre infamies recevra le 15 Octobre sa der nière application, les ministres vou laient la supprimer les évèques ne l'ont pas voulu, pas plus qu'ils n'ont voulu de l'armée nationale, de l'école natio nale. Seuls, dans toute l'Europe, les Belges jadis si fiers de leurs droits, s'inclinent sous l'autorité de chefs dont la Patrie est Rome si, par leurs votes, ils ne s'insurgent pas contre le gouver nement des Evèques, la Belgique est perdue, elle est déjà déconsidérée par ce qu'elle ne remplit pas les devoirs que sa neutralité lui impose. Tous les partisans de la H. P. sau ront remplir leur devoir dans l'isoloir, tous, sans distinction de parti, comme jadis sous l'impulsion de la Ligue pré sidée par M. Beernaert, ils donneront leurs votes aux anti-gouvernementaux qui veulent de bonnes administrations pour toutes les communes grandes et petites, ou toutes les mesures soient discutées par les hommes de devoir, intègres, dignes et respectés, les ci toyens les meilleurs de leur parti qui seront leurs élus. Ceux-ci seront en nombre, en rapport avec la force du parti. Plus de faux électeurs forgés par le clergé pour se soumettre leurs ordres Eu votant contre le gouverne ment, les bons citoyens, les amis de la paix sociale et de nos libertés, hâteront le moment où disparaîtra de nos lois électorales, cette autre incohérence des candidats patrons et des candidats ouvriers. Une fois pour toutes, dans toutes les élections, tous les électeurs de vingt cinq ans, ayant le droit de voter choisiront dans chaque parti les meilleurs, et non des médiocrités tur bulentes n'ayant pas les capacités re quises pour faire de bons administra teurs, de bons législateurs. Mais vingt sept ans de réaction, un pays, digne de ses libertés, doit marcher de l'avant. Pour cela il supprimera partout l'inertie sacerdotale, ennemie de tout progrès parce que jalouse de ses prérogatives et de ses privilèges. Les politiciens en soutane ne sont pas popul tires on les a vu Louvain conduire leur troupeau la bataille la mission du religieux est une mission au contraire de paix et de charité sur terre il a tort d'agi ter tout propos Tépouvantail de la Franc-maçonnerie et de la liberté du de-famille, le mauvais berger a trop crié Au loup Le 15 Octobre sera un jour de délivrance pour les Belges épris de Justice et de Liberté que le Curé reste dans sa chapelle, chantait Schollaert père. Ainsi soit-il, nous le chanterons en core. J. SARTON. -as ■as'œs'a La défense nationale. On sait qu'en France il ne manquait pas un bouton de guêtre en 1870... Du moins, le ministre de la guerre le déclara. En Belgique, il n'y a pas un ministre qui oserait faire une déclaration de ce genre, et pour cause On signale quantité de faits qui mon trent l'impéritie des divers cabinets qui se sont succédéaupouvoirdepuis 1884. Se désintéressant de la défense na tionale, ils ont mis l'armée dans l'im possibilité de résister l'ennemi, non seulement faute d'hommes, mais en core d'un matériel complet et bien entretenu. Voilà qu'il nous revient qu'à Malines les harnais, qu'on a sortis des maga sins, en vue d'une mobilisation possi ble, étaient si vieux qu'ils se cassaient I Devinez combien il y a d'obusiers pour défendre les intervalles de la place de Namur, c'est-à-dire l'espace qui se trouve, très vaste, entre les forts Neuf, en tout Alors qu'il en faudrait trente quarante. Et ces obusiers ne répondent pas aux progrès de la balis tique. La France et l'Allemagne en pos sèdent de plus perfectionnés. Si le ministre de la guerre avait ré clamé un subside pour l'achat de nou veaux obusiers, qu'auraient dit MM. Golfs et consorts 1! est temps d'en finir avec les antipatriotes et de donner l'armée les ressources nécessaires pour lui permettre de défendre le terri toire. 11 y a des canons qui n'ont ni ser vants ni chevaux, des obusiers d'un système condamné et en nombre insuf fisant et des approvisionnements déri soires de munitions. D'après des officiers dignes de foi, nos canons de campagne n'auraient d'obus que pour une seule bataille. La paix étant assurée, on peut déclarer aujourd'hui qu'en dépit du courage de nos soldatset dusavoirde nos officiers, si la guerre avait éclaté, les Allemands auraient pu aisément opérer leur mou- vemt nt de flanc travers la Belgique en broyant nos divisions insuffisam ment outillées. Il faut entendre parler ceux qui sont la tète de nos troupes ils ne déni grent pas pour le plaisir de dénigrer ils sont simplement indignés de l'atti tude du gouvernement clérical qui n'a pas prêté l'oreille aux plus sages avis. Si la guerre avait éclaté et si les Allemands s'étaient instal lés chez nous la responsabilité du désastre fût retom bée uniquement sur le parti au pou voir. Il est coupable d'impéritie et d'incurie. On annonce de bonne source, qu'à l'interpellation Troclet sur les mesures prises en vue de la conversation fran co-allemande, une autre interpellation sera jointe sur les mesures prendre pour assurer la défense nationale. Toutes les révélations faites par la presse viendront l'appui. C'est M. Louis Huysrnans, dont le patriotisme est si connu, qui invitera le gouvernement s'expliquer. La vie chère. M. Raoul "Waroequé, bourgmestre de Morlanwelz-Mariemont, vient d'a dresser au ministre de l'agriculture, une lettre réclamant lasuppression des droits d'entrée sur le beurre. Il fait re marquer, en ce qui concerne le bétail, que le bétail de l'Amérique du Nord, qui coûte cher, peut entrer vivant, alors que le bétail argentin, qui coûte bon marché, est prohibé vivant. Pour le bétail argentin, on.invoquera peut-être les dangers de la stomatite- aphteuse, mais il est remarquer que les bêtes qui seraient contaminées au départ arriveraient guéries, la traver sée durant au moins trente jours. En ce qui concerne les quarantaines imposées l'entrée du bétail en Belgi que, on prolonge outre mesure la du rée de séjour, d'où des frais de nour riture onéreux qui augmentent parfois le prix du bétail de 50 francs par tête. Il est inutile d'insister sur les avan tages qui résulteront de la réduction ou de lasuppression des droits d'entrée en général sur le bétail et la nourritu re ils seront importants. Enfin, la réduction des frais de transport profitera surtout aux fer miers qui devront, cette année, se procurer en Belgique et l'étranger, le manquant de nourriture pour le bé tail, notamment les tourteaux et lo« pulpes. Il est surtout nécessaire de faire en trer du bétail cette année-ci, pareeque, faute de nourriture, on sera tenté de vendre, pour abattre, plus de bétail que de coutume. COÙteilX d'assécher les murs des appartements humides, etc. Bâtis seurs, écrivez MM. Qevos, carrelages, Tournai. Cela commence. Notre clergé commence se re muer en vue des élections commu nales prochaines. Nos petits vicaires, salariés par l'Etat, se jettent ouvertement dans la mêlée des partis. Ces disciples du Seigneur sont renseignés sur les faits et gestes des électeurs. Aux uns, ils promettent le pac tole, aux autres, ils les menacent des foudres de l'enfer. Ils ne se font aucun scrupule d'al ler quémander les suffrages de so cialistes avérés. Quand il s'agit de sauver nos maîtres, nos petits vicai res ne craignent pas le sceptre rouge. Tout cela n'est il pas écœurant Si le Christ revenait sur terre, il chasserait tous ces faux disciples du Temple Leur popularité Il faut croire que la popularité de nos maîtres est son déclin. Depuis plusieurs mois, ils remuent ciel et terre pour regagner la sym pathie des électeurs Yprois. Dans tous les quartiers de la ville, la caisse de grand'mère a été mise L l'NItl.N MIT LA POHCE. le fPétuttne/te. Vires acqcirit iunbb. POUR LA VILLE P' LA PROVINCE P' LÉTRANGER Oq s'abonne au bureau du journal, hue oe LMxmude, 33, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arrondissement d'Ypres et les deux Flandres au bureau lu Progrès. Pour la publicité eu deliors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Jomptoir de Publicité JA0QO33 THIBSSARL), 44, Boulevard Anspach, Bruxelles, téléphone 5230. Le Collège échevinal d'Ypres a arrêté la liste provisoire pour les Chambres législativesla Province et la Commune. Ces listes sont valables du /r Mai 1912 au JO Avril IÇIp inclusivement. Nos amis sont invités produire avant le 1 5 Octobre, les litres de ceux qui ne sont pas inscrits sur les listes provisoires ou ne figurent que pour un nombre insufiïsant de votes. Pour plus amples renseignements, on peut s adresser au secrétariat de l'Asso ciation libérale, rue du SéminaireI Ypres. jpMp moyen infaZI- iene, ,ible et peu isfaissmatisossisa '■*3.

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Le Progrès (1841-1914) | 1911 | | pagina 1