Une ovation sans fin est faite noire
député libéral, enfin quand If silence
se rétablit, M. Massehelein prend la
parole et s'exprime en ces termes
Discours de $S. SHasschelein.
L'orateur est vigoureusement ap
plaudi par le nombreux auditoire et
de nouvelles acclamations s'élèvent de
toutes parts, quand M. l'avocat Robert
Glorie se lève pour prendre la parole
en ces termes
Discours de M. Glorie.
Augmentation
de la dette eommiiiiaie.
Quant la dette, elle s'élevait, lors de la
chute de l'administration libérale,
572,000 fr.
D'après les derniers comptes publiés,
c'est-à-dire ceux de 1909, elle était cette
époque de 1,061,000 fr.
11 est probable que ce chiffre ait augmenté
depuis.
Il en résulte qu'en 1909 l'augmentation de
la dette communale était déjà de 489,000 fr.
Propriété* teiidnc*.
D'autre part, il résulte d'un relevé délivré
par M. le conservateur des Hypothèques
que le montant des propriétés vendues par
la ville depuis 1890 jusqu'au 24 Juillet 1911
s'élevait la somme de 430,939 fr. 33 c.
K «***on n«»u\rll<**.
La dette communale a donc augmenté et,
d'autre part, la fortune immobilière de la ville
a diminué. Et cela malgré que l'administra
tion actuelle ait disposé de ressources beau
coup plus considérables que celles de l'ad
ministration ancienne.
Depuis 1891, les recettes provenant du
fonds communal sont sensiblement supé
rieures ce qu'elles étaient sous l'administra- j
tion libérale cette plus value s'accentue
d'année en année en 1890, elle était de fr.
114,011-23; en 1909,elleétait de 161,894-02, j
c'est le dernier chiffre publié.
D'autre part, l'administration actuelle dis
pose actuellement des recettes du fonds spé- 1
cial, qui ne date que de 1890 et qui rapporte
annuellement la ville 16,552 francs, recette
dont l'ancienne administration n'a bénéficié
qu'une seule fois en 1890.
l'ait do Purgent
M. Colaert, dans le discours qu'il a pro
noncé au Volkshuis, pour justifier sa gestion
n'a pas méconnu cet accroissement considé
rable de recettes. Il n'a pas parlé de la vente
des propriétés de la ville, mais il a fait allu
sion aux emprunts successifs qui ont été dé- j
crétés depuis l'avènement de l'administration
actuelle, 850,000 francs en 1895 et 850,000
en 1906.
Noqs avons emprunté, a-t-il dit, c'est i
vrai comment aurions-nous pu sans cela ré
aliser les grands travaux que nous avons
exécutés le Château d'eau, des kilomètres
d'égouts travers toute la vflle, le repave
ment des rues, les restaurations des Halles,
de l'église St Martin, de l'église St Pierre, de
l'église St Jacques, de l'Abbaye de St Mar
tin, etc., etc.
J'ai cru que M. Colaert, se souvenant du
fameux rapport de M. Surmont, nous aurait
parlé des remplois faits avec le produit de la
vente des propriétés de la ville, qui s'élevait
au 24 Juillet 1911, je l'ai dit, la somme de
430,936 fr. 33 c.
Cette somme est-elle tombée dans le fonds
roulant de la ville Dans la négative, quelles
sont les acquisitions qui ont été faites
Toute valeur-capital doit être employée
comme telle, disait M. Surmont, ainsi le veut
la loi, sinon les communes seraient absolu
ment maîtresses de dilapider leur avoir
M. Colaert se borne parler des travaux
qu'il a fait effectuer. Voyons ces travaux.
Leur* travaux.
i
M. Glorie vous parlera du Château d'eau.
Les éfï«n«rt*.
L'administration a fait placer des kilomè-
très d'égouts. Je ne méconnais,pas l'utilité
de ce travail, qui d'après un chiffre cité jadis
par M. Colaert, aurait coûté 109.673-65 fr.
Mais M. Colaert a omis de dire que ce travail
a été exécuté avec l'intervention de l'Etat et
de la province.
Le repavti^e «le* rue*.
M. Colaert a parlé du repavage des rues
il aurait pu parler en même temps de l'élar
gissement des trottoirs. Mais ici encore M.
Colaert a oublié de dire que les principales
rues de la ville ont été repavées par l'Etat,
telles la rue de Menin, la Grand'place, la rue
au Beurre, la rue de Stuers, la rue de Lille.
Dans d'autres rues, les pavés ont été fournis
par l'Etat et la ville a simplement pris sa
charge les frais de main d'oeuvre.
La re*taiiralioii «le* iiioiiiiitienl*.
Mais M. Colaert a insisté sur les dépenses
nécessitées par la restauration des monu
ments.
Il n'est pas douteux que la grosse part des
emprunts et peut-être aussi du produit des
ventes des immeubles a été absorbée par les
restaurations.
J'en tombe d'accord avec M. Colaert,
lorsqu'il dit qu'une ville comme la nôtre se
doit son passé.
J'ajoute qu'une administration qui ne veil
lerait pas avec un soin jaloux la conserva
tion de nos richesses artistiques manquerait
au premier et au plus sacré de ses devoirs.
Mais est-ce veiller la conservation de nos
trésors artistiques que de démolir et de recon
struire comme on le fait
Etait-il bien justifié, le travail qui a
été effectué au petit portail de l'église St
Martin, qui a été entièrement reconstruit
Est-il bien justifié celui qui s'effectue en ce
moment la tour de l'église St Jacques que
l'on surmonte d'une flèche
Est-elle justifiée la démolition de l'Abbaye
d« St Martin, qui s'opère en ce moment?
Ces travaux soulèvent des critiques dans
le monde des artistes; on peut s'en inquiéter.
Mais en admettant même que ces critiques
ne soient point fondées, il n'en est pas moins
vrai que ces travaux, de même que le place
ment d'un second carillon sur notre beffroi,
sont des travaux de pur luxe, qui menacent
de grever lourdement nos finances commu
nales. Applaudissements
La question «Su gaz.
Et c'est au moment où on engage la ville
dans toutes ces dépenses, que l'on traite sans
examen approfondi des questions comme
celle du gaz, qui, bien comprise, aurait pu
procurer la ville des avantages apprécia
bles.
Un journal donnait dernièrement le béné
fice de la régie du gaz dans différentes villes.
A Louvain, pour 42,000 habitants, il est de
143,500 fr. Jumet (26,000 h.), il est de
174,409 fr. Lokeren, il est de 40,000 fr.
par an, »tc.
La question du gaz a suffisamment remué
l'opinion publique Ypres, pour que je ne
doive plus y insister. Qu'il me suffise de
vous rappeler que lorsque le Conseil fut
saisi de la question, M. Colaert vint décla
rer qu'il s'était engagé vis-à-vis de M. De
Brouwer. L'affaire était faite. 11 ne pou
vait dès lors plus être question ni de
régie, ni d'exploitation en participation pro
posée par M. Valcke, ni d'adjudication pu
blique réclamée par le Groupe Yprois.
La ville était livrée pour trente ans aux ex
cellents amis de Bruges ainsi l'avait voulu
notre maïeur et notre conseil s'inclina com
me toujours.
L'a ii «-i «'mie <1 m i n i*t ration.
M. Colaert dans son discours a cru devoir
parler de l'ancienne administration libérale.
Nous acceptons la comparaison, car ren
contre de ce que nous constatons aujour
d'hui, la situation était autrement favorable.
La dette communale était beaucoup moin
dre, la ville possédait de nombreuses pro-
priétés, les finances de la ville et des ad
ministrations charitables étaient dans une
situation des plus enviables.
Et cependant l'ancienne administration
faisait, elle aussi, effectuer d'importants
travaux. C'est elle qui nous dota de marchés
couverts aux Halles, d'une Académie, d'une
école de natation, d'une canalisation d'eau
elle fit améliorer les quartiers pauvres, voûta
l'Yperlée. Nous lui devons l'extension des
égouts, le placement d'une canalisation pour
le gaz, la création d'un Musée, d'une Biblio
thèque, d'un Abattoir, d'un marché au pois
son, etc., etc. Elle aussi avait cœur de
conserver notre ville son renom artistique
nous lui devons les superbes peintures mu
rales de Pauwels, Guffens et Delbeke.
Mais l'administration libérale était éco
nome des deniers de la ville. Elle gérait
prudemment et veillait ne pas dilapider
l'avoir de la commune.
Aujourd'hui tout est changé.
Les propriétés de la ville se réalisent et la
dette grossit sans cesse. Il est temps pour
les Yprois d'ouvrir les yeux. L'élection du 15
Octobre leur en donne l'occasion. Qu'ils pro
noncent. Applaudissements prolongés
Messieurs,
Ainsi que M. Nolf vous l'a dit tantôt, je me
suis proposé d'examiner quelque peu les
divers articles portés aux recettes et dépen
ses des comptes de la ville.
Qu'il me soit permis cependant de répon
dre quelques mots aux attaques dont je suis
l'objet de la part du Journal d'Ypres,
propos de mes critiques relatives aux travaux
exécutés l'étang de Zillebeke je ne puis
que maintenir et répéter ce que j'ai avancé,
qu'au lieu de procéder au curage de l'étang
on s'est borné enlever queique peu les
terres le long des bords pour y élever une
digue.
Les faits confirment d'ailleurs mes dires
puisque nous trouvons inscrit au budget de
1911, un crédit de ÎOOO fr. pour répara
tions effectuer la dite digue. Du reste,
comment expliquer autrement ce que nous
avons tous pu constater l'hiver dernier on a
été obligé de laisser écouler les eaux de
l'étang, au fur et mesure que celles-ci
s'amenaient, de façon ne pas dépasser une
certaine hauteur.
Quant aux paroles ti*a\au\ «»f-
f«*«*lhIVtaiiiï île Ziil«*ln*k«* ont
été ii»alli«*nr«*ii\ que le Journal d'Y-
pres reprend en gros caractères, je ne puis
que le renvoyer son ami, notre échevin M.
Vandenboogaerde, qui, j'en suis sûr, n'en
reniera pas la paternité.
L'orateur cite ensuite, en parlant de la soi-
disante liberté dont se targuent tout pro
pos nos adversaires, un article du pamphlet
l T~ht en Vredt, où l'auteur ne demande, ni
plus, ni moins, que la suppression de la
moitié des cabarets. La voilà bien dans toute
sa beauté, la liberté telle que la conçoivent
nos cléricaux.
II en vient ensuite parler du fonds spécial
de 1 fr. par habitant, dû M. Beernaert,
dont a fait étalage M. Colaert et qui lui a
fourni l'occasion d'une tirade en faveur du
gouvernement catholique.
Or, continue l'orateur, ce fonds spécial est
précisément alimenté par vous, cabaretiers,
qui le gouvernement actuel soutire ainsi
annuellement de six sept millions, grâce
au droit de licence. Ici Ypres, celui-ci com
porte une imposition de lOO fr. par an.
J'ajouterai, dit-il, que si le projet déposé
par M. Liebaert devait jamais être voté, les
cabaretiers en seraient nouveau les dupes
et se verraient taxé un peu plus lourdement
encore.
C'est ce que notre maïeur appelle ne pas
percevoir de nouveaux impôts. Acclamai
Passant ensuite l'analyse de la situation
financière de la ville, M. Massehelein nous
montre qu'en 189J les recettes ordinaires
étaient de 312.000 fr. et les dépenses de
280.000 fr., laissant un boni de 32.000 fr.
En 1909, les recettes ordinaires se chif
fraient par 389.000 fr. et les dépenses par
345.000 fr., laissant un boni de 44.000 fr.
J'ai eu la curiosité, dit l'orateur, de recher
cher si ces 345.000 fr. comprenaient bien
toutes les dépenses ordinaires et partant si le
boni est bien réel.
En comparant les différents articles de ces
dépenses avec ceux de 1890, je trouve
1") que les dépenses relatives l'instruc
tion publique accusent une diminution de
17.500 fr.
2 que celles se rapportant aux fêtes et
réjouissances publiques sont en recul de
2.500 fr.
Quant aux autres articles, nous voyons
que le montant des intérêts de la dette com
munale comporte 10.000 fr. de plus qu'en
1890, tout en restant inchangée depuis 1896.
Nous savons cependant d'autre part, que
le Conseil a, en 1908, autorisé le versement
dans la caisse communale d'une somme de
200.000 fr. provenant du second emprunt.
Nous trouvons il est vrai dans le budget
de 1911 une somme de 12.000 fr. pour payer
ces intérêts, mais portée cette foisaux dépen
ses «ur/nr-ordinaires.
Nous lisons cependant dans le rapport de
1905 de M. Colaert, (je cite textuellement)
Dans beaucoup de communes plus po-
puleuses qu'Ypres, c'est souvent lebud-
get extraordinaire qui approvisionne
l'ordinaireIci, c est le contraireL'em-
prunt n'a jamais servi, et ne servira pas
encore augmenter ou créer des recettes
ordinaires
Ces 12.000 fr. devraient donc être déduits
du boni.
Nous voyons encore figurer, toujours
l'extraordinaire
1.000 fr. subside (annuel) la Goutte de
lait.
600 fr. subside la fanfare catholique.
6.300 fr. pour les fêtes communales de 1910.
Soit au total 20.00Q fr. qu'il convient de
déduire du boni accusé en 1909 l'ordinaire.
Le boni réel tombe ainsi 24.000 fr.
Qu'arrivera-t-il lorsque la totalité de l'em
prunt de 850.000 fr. y aura passé
Ces 24.000 fr. de boni suffiront-ils pour
payer et les intérêts et les amortissements de
vos emprunts
Si d'une part, nous voyons que l'article
relatif aux dépenses pour l'instruction publi
que accuse une diminution de 17.500 fr.,
nous trouvons d'autre part, que le Bureau de
bienfaisance intervient annuellement pour
12.000 fr. sous prétexte de minerval payer
pour les enfants nécessiteux, dans la propor
tion de 2.300 fr. aux écoles communales et
W.ÎOO fr. aux écoles libres et adoptées,
c. d. aux couvents.
Voilà une destination nouvelle des revenus
des biens des pauvres.
Comparons maintenant ce boni de 24.000
aux 32.000 fr. d'excédent du temps de l'ad
ministration libérale, en tenant compte de ce
que les cléricaux disposent annuellement
d'un revenu dépassant de 77.000 fr. celui de
leurs prédécesseurs et vous devrez conclure
avec moi qu'il n'est pas exagéré de prédire
qu'avec une gestion pareille des finances de
la ville, nous courrons d'ici peu de temps au
déficit, aux nouveaux impôts. Longs ap
plaudissements.
Messieurs.
Après les discours de MM. Massehelein
et Nolf, après surtout que notre Maïeur
osé affirmer sans se vanter cela va de soi
qu'Ypres est la ville la mieux administrée de
la Belgique, non sans l'aide du 3 échevin
Baus, vous devez certainement vous deman
der, quête griefs contre notre administration
cléricale, pourrait bien vous exposer encore,
le plus jeune des candidats, qui n'est pas
même électeur, et qui est peine depuis
quatre ans établi Ypres, venant de Neuve-
Eglise, où les cléricaux n'osent même plus
entamer la lutte.
Pour me résumer en deux mots, je démon
trerai simplement que bourgmestre Colaert
ne saurait croire lui-même, ce que can
didat Colaert va raconter ses électeurs.
(Bravos
Tout en agrémentant son discours de
Lundi 25 Septembre de quelques jeux de
mots plutôt de mauvais goût, notre Maïeur,
a tâché de persuader ses auditeurs du Volks
huis, que sans frais, nous avions Ypres,
l'eau la plus claire, la plus saine et la plus
abondante que l'on puisse désirer
Sans frais mais quelle opinion M. Co
laert a-t-il donc des Yprois Il est vrai, qu'il
a simplement parlé pour donner matière M-
Callewaert et autres journalistes, mais n'au-
rait-il pas mieux fait de se taire Vous pou
vez en juger.
En 1889, du temps donc où les libéraux
furent encore au pouvoir, M. l'ingénieur
Leboucq, fut chargé par l'administration
communale, de faire un rapport complet sur
la question de l'eau, et notamment, de faire
connaître les causes du manque de pression
et les moyens pour y parer.
Dans une étude très approfondie et très
complète, M. Leboucq, après avoir exposé,
que le manquede pression provientdece qu'il
y a trop peu de différence de niveau entre
l'étang de Dickebusch et la ville, conclut la
nécessité d'élever l'eau par un moyen méca
nique, et pour ce faire conseille les moyens
suivants, ajoutant quelles seraient les dépen
ses nécessaires.
Des pompes vapeur devraient être pla
cées près de l'étang de Dickebusch et pour
régulariser la pression on devrait construire
derrière les remparts un petit château d'eau,
et augmenter évidemment la canalisation.
Cela devait coûter
1) les machines et pompes 18,000
2) les bâtiments pour les machines
et les magasins 8,000
3) le château d'eau 30,000
4) la canalisation 14,000
70,000
Et que devaient coûter par an, l'usage et
l'entretien
Pour charbons comptant que la machine
doit fonctionner tous les jours pendant 12
heures, 100 tonnes environ 1.500
Pour huiles et graisses 100
Pour salaire de l'ouvrier, logement
non compris 900
Total fr. 2.500
Ainsi l'installation Leboucq devait donc
coûter 70,000 fr. et nécessiter une dépense
annuelle de 2,500 fr.
Arrivant au pouvoir les cléricaux devaient
leur tour faire examiner la question de
l'eau l'ingénieur Temmerman qui en fut
chargé, ne pouvait évidemment pas approu
ver le système préconisé par son confrère, il
fallait plus grand, d'autant plus que feu M.
Baron Surmont aimait de faire grand, surtout
avec l'argent des autres, et aux enfants
d'Ypres on donna un Grand Biberon qui se
trouve, actuellement encore, l'extrémité du
Boulevard Malou et de la rue d'Elverdinghe.
Conséquence, pour obtenir le même résul
tat, qu'avec le système préconisé par M.
Leboucq qui devait coûter ÎO.OOO fr.
on en dépensa 300,000 fr. exactement
'26H.805 soit donc une différence de
l«8,N05fr.
Le troisième échevin M. Baus n'était-il
donc pas là pour le signaler
Mais M. Leboucq n'avait peut-être pas
prévu le creusement de bassins de décanta
tion, inutiles et mal construits. M. Colaert
n'ignore pas que la maçonnerie de ces bas
sins a été mal faite. Lisez son rapport au
sujet de nos finances communales, en date
du 10 Novembre 1906, et la page 13, vous
trouverez Les talus des bassins de décan
tation, construits en 1895dansdes conditions
défectueuses cèdent, et l'on entrevoit le jour
où ils seront refaire complètement. La dé
pense pour cet objet s'élèvera plus de
30,000 fr.
Où donc se trouvait le 3*' échevin
Nécessairement l'installation étant plus
grande, l'entretien et l'usage devait coûter
davantage qu'avec le système Leboucq.
Voyez les art. 58 et 59 des comptes commu
naux de 1906, et la somme est peu près la
même chaque année, on y trouve
Pour personnel 3,394-99
Frais divers 8,469,62
Total fr. 11,864-61
une légère différence avec le système Le
boucq de 0,36 I fr.
Et évaluant raison de 10 fr. le m. c.
l'hectare de terrain rendu inaliénable par le
placement de leur Grand Biberon, dans un des
endroits les plus beaux de la ville, vous
aurez encore lOO.OOl» fr. qui, ajoutés
aux 198,805 fr. que tout le système a coûté
de plus que celui de M. Leboucq, vous font:
le gaspillage d'un capital de 298,000 fr. qui,
chaque année, raison de 3 aurait pro
duit un intérêt de 8,940 fr. Ensemble donc,
cette perte d'intérêt et l'excès de dépense de
9,364 fr. pour l'entretien et l'usage, et nous
avons par année une perte de 18.30-1 fr.
Et voilà la meilleure administration de la
Belgique, contrôlée depuis longue date par
le 3e échevin Baus Bravos).
Il est vrai que pour combler ce déficit, M.
Colaert, a un moyen très efficace quoique
indirect, c'est de faire payer 5 fr. par jour,
par les cabaretiers qui voudraient même les
jours de foire et de carnaval faire un peu de
musique.
Cabaretiers, les cléricaux sont vos amis,
ne l'oubliez pas, pour vous en convaincre
I davantage lisez le Licht en Vrede (Ap-
j plaudis.se/uents).