Electeurs
Double rectification.
Les folles dépenses.
Le vote est secret
Aux lecteurs du
Laatste Woord aan de Kiezers van Yper.
Encore un mot. Il paraît qu il a été fait
une er eur pareille en ce qui concerne M.
Sobry. Celui-ci. comme administrateur aux
Vicinaux ne jouit pas d'un traitement de
3 000 fr il n'a encore que des jetons de
présence Nous voulons que cela soit aussi.
iaAsle principe reste le même et il n'en est
pas moins vrai que, dans le bilan de la so
ciété en question, il est prévu une somme
de 18,000 francs pour la rémunération des
6 administrateurs Que si ceux-ci ont moins
touché jusqu'ici, c'est que les bénéfices sont
encore dans le futur.
Au résumé: bonnet blanc et blanc bonnet.
pour des motifs très fond elle a prise 6
mois auparavant.
/Ce beau discours, bien pensé et bien
il, soulève un tonnerre d'applaudis-
ieinents et c'est au milieu du plus
?rand enthousiasme, que M. le Prési
dent lève la séance en engageant tous
les amis faire leur devoir.
La maison de santé de la rue de
Thourout a coûté aux Hospices civils
UN MILLION.
Cet établissement, érigé grands
frais, ne rapporte pas plus de
un pour cent.
Ouvriers et pauvres bourgeois que
dites-vous de tels administrateurs
Est-il urgent, oui ou non, d'en
voyer là quelques contrôleurs indé
pendants pour y défendre VOS IN
TÉRÊTS.
Car c'est avec votre argent
qu'ils exécutent de si BEAUX OU
VRAGES.
Gomment l'aut-il voler
Une petite nouveauté
Il y a une modification apportée au
bulletin de vote que M. le Président
vous remettra.
A l'un des coins du bulletin, du côté
extérieur, un chiffre y sera imprimé.
Comme d'habitude, vous entrez dans
l'isoloir avec votre bulletin de vote. Là
vous noircissez au moyen du crayon,
le point blanc sous le numéro 12.
Quand vous avez fini, vous pliez
votre bulletin dans les mêmes plis.
Vous sortez de l'isoloir et vous mon
trez votre bulletin M. le Président,
M. le Président regardera le chiffre
de votre bulletin de vote pour consta
ter que c'est bien le même qu'il vous a
remis et il vous priera ensuite de bien
vouloir en ôter le coin numéroté. Vous
en ôtez alors prudemment le coin, qui
porte le numéro. Ce coin est perforé
d'une ligne pointi|lée comme le talon
d'un timbre poste, pourqu'on puisse
l'enlever le plus facilement. Ayant ôté
ce coin, vous le déposez sur la table et
puis vous pouvez mettre votre bulletin
dans l'urne.
Mais supposons maintenant que par
malheur, vous ayez déchiré le bulletin
en sortant un peu de la ligne perforée.
Dans ce cas, il faut immédiatement
demander un autre bulletin et retour
ner dans l'isoloir pour recommencer
voter. M. le Président est obligé de
vous donner un autre bulletin
LA LOI EST FORMELLE
A CET ÉGARD.
Faisons donc bien attention
Le 22 Octobre 1887, le Journal d'Ypres imprimait ce qui suit pour
recommander aux Yprois la candidature de M. Colaert
Un contrôle est indispensable l'Hôtel de Ville.
Tel est le mot l'ordre du jour.
Il est sur toutes les bouches et dans tous les cœurs. Il se propage avec
d'autant plus d'élan que depuis jo ans il n'y a pas eu même un simula-
cre d'opposition Si l'administration de la ville est irréprochable, s'il
n'y a pas de favoritisme, s'il n'y a pas dabus, pourquoi reculer devant
la lumière
Pourquoi le peuple Yprois ne désignerait-il pas un contrôleur l'Hô-
tel de Ville
Huit jours après, le Journal d Ypres disait aussi
U Unhierl nous a sig 1:1 lé que c'est par erreur,
que dans le discours de IL (ilorie de Dimanche dr,
reproduit par le Laalsie Woord aan de kiezers
van Yper il a prétendu: Qu'il était encore ad
ministrateur de lu Société Ostende-Blaiikenberghe
et extensions, connue sons le nom de Société Uni-
pain ou De Uuvper, et qu il touchait de ce chef
5.00 fr. par an. Depuis deux ans, nous a-t-il (ait
savoir, il a donné sa démission, et comme admi
nistrateur il n'avait jamais louché que la moitié de
la somme dont nous avons lait mention.
Il Llorie t mis prie de signaler immédiatement
sa double erreur et de la rectifier dans le sens
indiqué par Uolaerl.
Dais nous nous demandons en quoi cette erreur
sur deux détails a pu froisser notre bourgmestre?
Le traitement de 1500 fr. constitue aussi bien
l'intérêt en cause que celui de 5000, et le fait
de la démission, comme administrateur, envoyée il
v a deux ans, n'empêche, qu'au moment de la dis
cussion de la question de la reprise de l'exploitation
du tram de la ligne Ypres-Furnes, notre Bourg
mestre, pût, comme intéressé, prendre part
toute cette importante discussion.
La conclusion qui s'en dégage c'est que, malgré la
double erreur signalée, il reste .acquis que notre
Bonigmestre avait accepté un poste où ses intérêts
privés et ceux de la société dont il dépendait, pou
vaient être en opposition avec ceux de la ville,
c'est-à-dire de ses administrés.
L'erreur de notre Bourgmestre est réparée
depuis deux ans, soit Lelle de 11. Glorie, de pur
détail, le sera par la présente rectification.
i Nous ne comprenons trop la susceptibilité de notre maïeur d'autant
moins que, en portant 23,600 fr., le? 3.000 critiqués compris, ses diver
ses rémunérations, on en a certes oublié. Le plus simple serait qu'il les
énumérât lui même. A son défaut, nous chercherons encore un peu nous-
mêmes. Ce n'est, du reste, pas nuire n'est-ce pas au crédit des gens, que
de révéler leurs opulentes ressources (N. d. 1. R.)
Mais, notre administration cléricale a soi
gné pour que jamais l'eau ne puisse nous
manquer, en construisant l'étang de Zille-
beke, après avoir au préalable nettoyé les
bords et négligé le milieu, un nouveau talus
qui cède et s'ettondre, dès la première fois,
qu'on a fait l'expérience de remplir l'étang
jusqu'au bord, si bien, qu'une dépense nou
velle est déjà nécessitée pour ce talus peine
construit Mais, lors de ces travaux, le
troisième échevin Baus ne s'est-il donc ja
mais promené de ce côté
Cependant, d'après l'analyse d'un illustre
chimiste contredite par de précédentes ana
lyses, nous profitons Ypres, d'une eau
saine, claire et limpide. C'est ce que, tout le
monde, sans être chimiste, peut constater,
principalement le matin, quand pour la pre
mière fois de la journée, on ouvre un robi
net La pression, chassant avec l'eau, le
sable et la boue qui se sont déposés dans la
canalisation pendant la nuit, fera couler une
eau jaunâtre chargée de saletés et répandant
même une mauvaise odeur. Mais, malgré
tout, elle est saine, dit-on invitez donc
notre maïeur, venir la déguster
Toujours, notre administration cléricale a
eu beaucoup de soin pour la question de
l'eau.
Ne refont-ils pas, la Kruisstraat, il est
vrai que c'est une année d'élection, tout le
travail qui avait été mal fait, en 19U7, autre
année d'élection
On n'avait pas prévu, en 1907, en voulant
faire profiter la Kruisstraat de la canalisation
de la ville, qu'en prenant l'eau, dans le bas
de la ville, on n'aurait pas eu une pression
suffisante! Encore moins qu'en'creusant
une citerne, ils allaient rencontrer du sable
mouvant, qui devait empêcher de donner
la citerne la profondeur voulue, mais, notre
administration cléricale, qui, par ainsi, a
gaspillé pas mal d'argent pour un travail
mal fait, a le toupet de se vanter encore
d'avoir refait son travail, après avoir fait pa
tienter les gens de la Kruisstraat, pendant 4
ans, travail encore qu'elle a refait unique
ment parce que nous sommes la veille
d'une élection nouvelle.
Ainsi donc, les gens de la Kruisstraat ob
tiendront maintenant, ce qu'ils auraient d-
obtenir 4 ans auparavant
Electeurs de la Kruisstraat, vous leur
vez de la reconnaissance
11 est vrai, que notre administration c/ri-
cale a mieux soigné pour le canal de 6e-
singhe. Pas bien longtemps encore, f-au-
coup de poissons étaient crevés et ren
daient dans tous les environs une deur
nauséabonde, ceia devenait un vètable
danger pour la santé publique combin de
temps cela n'a-t-il pas duré avant quea ville
prenne les mesures nécessaires Mais
maintenant encore, songe-t-on nboyer le
canal. Allez voir au Quai, et jamis vous
n'aurez vu plus oelle prairie 7 (■■ipt-)
Malgré tout il ne faut pas de cntrôleurs
l'Hôtel de Ville, M. Baus suffit, artout pas
de libéraux, pas de contrôleur indépen
dants. Notre administration est arfaite, di
sent les cléricaux, leur présenceest inutile.
Je vous permettrai d'en juger p.r un autre
exemple.
Le 9 Janvier 1909, était sounise, notre
conseil communal, la questionde l'exploita
tion des chemins de fer vi/inaux Ypres-
Furnes et Ypres-Neuve-Eglise-Warnêton.
La Société Empain, qui, la suite d'une
double adjudication, exploitait depuis le 31
Mai 1889, pour un terme de trente ans, la
ligne Ypres-Furnes, ne -^prélevant que
44 fr. 94 pour sur la recette brute, aurait
voulu céder ses droits une Société Inter
communale, Groupe Dixmude, qui, elle, ré
clamait 60 pour
Evidemment, la ville ne pouvait accepter
pareille demande, et après que M. Begerem
eut exposé tous les motifs qui devaient la faire
repousser, et principalement, que ce nou
veau régime d'exploitation amènerait pour la
ville une perte de recettes de 50,000
24,000 fr., l'unanimité des membres, on
repoussa la demande de la Société Empain.
Mais 6 mois plus tard, le 14 Août 1909,
nonobstant la décision très justifiée qui
avait été prise, l'unanimité, sauf l'absten
tion de M. Begerem, on accepta la demande
de la Société Empain, et ils engagèrent la
ville pour 53 parts de 500 fr.soit 26,500 fr.
dans la ligne Ypres-Furnes et pour 54 parts
de 500 fr., soit 27,000 fr., dans la ligne
Y pres-Warnêton-Steenwerck.
Toutes les communes cléricales, suivant
l'exemple d'Ypres, comme M. Begerem l'a
vait prédit d'ailleurs, firent également volte-
face, seules, Messines et Neuve-Eglise, où
régnent des administrations libérales, persis
tèrent dans leur refus.
Comme conséquence de tout cela c'est
que, non seulement la recette pour la ville
est diminuée raison même du plus grand
prix d'exploitation, mais, c'est que la ville
devient, pour le montant de sa part, civile
ment responsable pour les accidents que le
tram pourrait causer, et je me demande,
quand seront réglées les indemnités qui se
ront dues aux victimes du pénible accident
arrivé dernièrement Alveringhem, quelle
sera encore la recette que la ville pourra en
registrer Heureusement encore que les
employés du tram y ont gagné ce change
ment de régime, beaucoup même, demandez-
le leur et ils vous répondront plus de tra
vail et moins de salaire.
Et voilà la logique de notre administra
tion cléricale, elle annule la décision, que
Et pourquoi donc, nçf Maïeur'nejpeut-il
pas prendre part vJ délibération aussi
importante Sans dot il a bien fait de se
retirer, puisque, touefh 3000 fr. chez Em
pain, il a intérêt en c>e, mais tout le mon
de doit estimer avecoi, qu'un Bourgmes
tre d'une ville ne (trait pas accepter un
poste, qui peut me« ses intérêts privés
ceux de la Sociétélaquelle il appartient en
opposition avec ux de ses administrés.
(Appl.)
Après avoir sialé encore comment notre
administration cficale a engagé la légère
les fonds de la (e dans les travaux de res
tauration, plut$e reconstruction, du cou
vent des Pauvs Claires, et plus la légère
encore, dans chat inutile de notre nouveau
carillon, M. orie termine en disant que
le peuple d'Vcs est loin d'être charmé, et
que notre Meur et les chefs cléricaux doi
vent très bi<- s'en rendre compte. Le candi
dat Baus ni'est-il pas vanté que, force
de signalent de faire redresser les mal
adresses dimises par notre administration
cléricale,Jn l'avait baptisé le troisième
échevin,! pourquoi donc, tous les gros
bonnets'éricaux, doivent-ils mendier les
voix détecteurs, mais c'est qu'ils savent
que lesProis sont moins charmés qu'ils le
disent,ien au contraire, nombreux sont les
cathodes qui proclament la nécessité d'un
contri mais aussi, laissez venir les
gran/chefs cléricaux, et quel que soit leur
langue, les flatteries, les promesses ou les
meices, sachez, électeurs, que le vote est
se», que, pour le bien-être de tous, vous
p<yez en toute sécurité voter pour les can-
diits libéraux, qui iront exercer l'Hôtel
d; Ville, le contrôle qui est souhaité par
tis.
wÉ Htd, ***1
C'est ici maintenant que la petite nou
veauté s'applique.
De iadministration et un bon contrôle, voilà le vœu des Yprois.
C'est pour repondre ce vœu que M Colaert se présente, et lorsque son
nom sortira triomphant de l'urne, chez les libéraux comtne chez les catholi-
ques, ce sera un immense soulagement universel.