L;i reconnu issauee du
Journal.
Il est curieux de voir comment le
Journalqui s'aventure donner des
leçons de gratitude aux candidats libé
raux du 15 Octobre, se montre recon
naissant l'égard de certains gros
bonnets cléricaux, ce au lendemain de
la dite élection.
Oyez ceci, et notez que nous ne le lui
avons pas fait dire
Chez certains, professe-t-il, les
préceptes catholiques pèsent tout
au plus une demi-heure par semai-
ne; le Dimanche, quand sonnei'heure
9 de la messe (basse évidemment).
Le resté du temps, c'est remisé
dans l'inaccessible.
Ce sont des grognons ne pas ap-
procher ne leur demandez pas un
service, il vous en cuirait un libre-
penseur, un athée, un professionnel
d'irréligion, qui ne met jamais les
pieds l'église, est bien plus abor-
dable et plus serviable. (4)
Malheur vous, si vous avez une
terre voisinant leur propriété ne
vous avisez pas d'y mettre votre pied,
ou le pied de votre bœuf ou de votre
cheval ne touchez ni un fétu, ni
une brindille vous recevriez immé-
diatement une bordée d'injures sui-
vie le plus vite possible de la visite
du garde-champètre.
Ils sont sans oreilles devant les
s explications les meilleures pourvu
qu'ils aient le code pour eux, ils ne
vous lâchent pas que vous soyez
dans la nécessité et le malheur que
vous soyez veuve avec de nombreux
enfants et sans ressources, je vous
plains si vous leur devez quelque
chose.
Il y a des maisons catholiques qui
sont dures aux pauvres gens les
sujets doivent y trimer du matin jus-
qu'au soir, sans répit, sans une bonne
parole. A côté, là-bas, les maîtres
sont humains c'est plaisir de se dé-
vouer pour eux de les servir le
serviteur et la servante n'y sont pas
des bêtes de somme ces maîtres
cependant ne vont pas la messe
ils ont du cœur tout simplement. Ce
sont des hommes, mais vous, qu'êtes
vous
Des animaux, conclut l'auteur
car l'homme étant un animal sociable,
et vous, catholique d'une demi-heure
par semaine, n'étant pas sociable...
que reste-t-il
Et ainsi de suite, par une grande
colonne et demie.
Eh bien que vous en semble, amis
lecteurs
Tout cela est vrai et bien dit, n'est-ce
pas?et c'est ceque, en plusd'uneoccur-
rence, nous avons dit nous-mêmes, au
risque de faire jeter de hauts cris et de
nous voir traiter de dill'aniateurs par
les plumitifs du Journal.
LesPhariséens modernes sont légion
et on en rencontre dans tous les mi
lieux. Le Christ, s'il renaissait,
avons-nous plus d'une fois noté, les
chasserait, comme jadis, des temples,
coups de nerf de bœuf. Et cepen
dant, ce sont, dans bien des localités,
ces gens-là qui tiennent le haut du
pavé et font, en temps électoral, la
fortune des candidats cléricaux.
Soi-disant catholiques, qui n'ont de
la religion du Christ que le masque,
mais qu'on respecte et qu'on vénère,
en apparence du moins, pour l'appui
et la force qu'ils apportent ce qu'on
appelle la bonne cause Qu'un
simple libéral, brave et honnête hom
me du reste, pratiquant même le culte
catholique (et il est inutile d'ajouter
qu'il y en a partout de nombreux de
cette sorte soit, dans une élection
quelconque, opposé un catholique
de la trempe décrite par le Journal, il
n'en arrivera pas moins que celui-ci
sera patronné, soutenu et aidé par le
parti clérical, clergé en tète, et ce
l'aide de tous les moyens, les pires
comme les autres.
Pareille aberration,semblable énor-
mité, se voient tous les jours.
CRESSINTHE -
Kocore la reconnaissance
du Journal.
Si, dans le parti clérical, il en est un
qui, pour le triomphe de ce parti lors
des élections du 15 Octobre, a payé, de
sa personne au moins, c'est bien assu
rément notre Maieur.
Tout le monde l'a vu, en effet, cou
rir de porte en porte, par tous les
temps et toutes heures,chapeau buse
en main, quêter des suffrages pour ses
cocandidats, et, en ordre subsidiaire,
(comme on dit, croyons-nous, au Pa
lais) en faveur de lui seul.
Généralement on a trouvé, même
dans le camp clérical, que c'était aller
trop loin, ou trop bas trop condes
cendre, ou descendre, et que le pre
mier magistrat d'une cité comme
Ypres aurait dû mieux garder la dignité
qui s'attache malgré tout la fonction,
quel qu'en soit le titulaire. Mais Mons
Colaert comme le nomme mainte
nant le Journal après nous, n'a pas eu
ce souci, ce tact ou ce scrupule, et
s'est conduit comme le premier bourg
mestre campagnard venu, ou dernier
venu, pour mieux dire et beaucoup
se demandent encore, tout stupéfaits,
comment tant d'humilité, ou si peu
de fierté, a pu se concilier, chez un
même personnage,avec tant de vanité?
Il est vrai, toujours vrai, que les ex
trêmes se touchent.
Quoi qu'il en soit, il y a, en tout cas,
que Mons Golaert a travaillé au succès
de Monsieur Valère Seys comme au
sien propre.... peu près du moins.
Or, voici que, déjà, le Journal an
nonce dans ce nouveau conseiller,
président de la Jeune Garde catholi
que, un adversaire, un lutteur décidé
tomber l'Hercule de notre adminis
tration, le Maieur la tète chauve et
aux dents poilus 1 (sic) (4); l'atta
quer, notamment, sur le terrain de
l'hygiène, et des dépotoirs malsains
ménagés ci et là par lui au long de
certaines rues, malgré que le Journal
lui-même, dans son supplément de la
veille des élections, ait crié, urbi et
orbi, au cours d'un dithyrambe aussi
funambulesque que risible, que notre
petite ville proprette figurait en place
d'honneur parmi les plus salubres du
pays
Oh! instable Fortune voilà encore
un de tes coups imprévus et de tes
justes retours Mais que faut-il penser
de notre Premier de son prestige et
de son mérite, de ses jactances et de
ses vantardises, lorsque, dès le lende
main de son nouveau triomphe élec
toral, le Journal de son bord annonce
qu'il sera, au premier jour, tombé par
un de ses compagnons de lutte, le plus
jeune, le dernier élu
Nous verrons, et serons au premier
rang de la galerie pour marquer les
tornignoles dans cette lutte homérique
entre le bouillant yprois et le madré
Poperinghois (sic).
Mais que valent les prédictions, les
vaticinations, les incohérences et les
contradictions dn Journal Autant
en emporte le vent
Faudra voir, disions-nous. (2)
rxTi-rx-TïTi -esi tara -as sk
Vœ victis
Savez-vous quelle est la cause de
l'échec subi par les libéraux aux élec
tions dernières Devinez
Nous avions cru pour notre part que
notre insuccès (relatif d'ailleurs puis
que nous atteignons jusque 2336 voix,
chiffre dépassant de 200 voix le plus
haut total obtenu jusqu'ici) nous avions
cru, disions-nous, que cet insuccès
était dû, d'abord l'avantage énorme
que les cléricaux retirent Ypres des
3 et4 voix, qui leur donnent une grosse
majorité, ensuite aux nombreuses in
fluences dont ils disposent, toutes les
fonctions publiques, toutes les admi
nistrations, étant bourrées de leurs
créatures, depuis les 27 années qu'ils
détiennent le pouvoir. Nous avions eu
la naïveté de croire que, rien que les
administrations charitables, avec les
revenus énormes dont elles disposent
et dont nos maîtres usent et abusent
leur profit, avec les centaines desecou-
rus, hospitalisés et autres, qui marchent
aux urnes contraints et forcés, donnent
nos adversaires une avance électorale
considérable Nous avions cru enfin,
que les nombreux pochards qui dès le
matin de l'élection titubaient dans nos
rues, étaient l'indice d'une corruption
effrénée, dont la preuvedevintévidente
dans la suite, les corrompus ne se
gênant plus pour dénoncer publique
ment l'origine de leurs largesses. Nous
pensions donc qu'il ne fallait pas cher
cher ailleurs les causes de notre échec
et que cette élection avait été ce que
toutes les élections communales ont
été Ypres depuis 1891, la victoire de
la fraude, de la pression et de la cor
ruption.
Il paraît que nous nous sommes
grossièrement trompés.
Certains de nos amis, dans leur
haute sagesse, ont trouvé que si les
libéraux Ypres avaient été battus, la
faute en était aux candidats...., qui
n'avaient pas fait ci, qui auraient dû
faire ça et peut-être ci et en même
temps.
Nous informons ces excellents amis,
que les candidats se tiennent leur
entière disposition, au jour et l'heure
qu'il leur plaira de désigner et pour
entendre leurs critiques et leurs recet
tes et pour les aider réaliser leurs
plans dans l'avenir, s'ils en ont.
Brasserie L'YPROISE
Remise domicile
par 12 et 24 bouteilles.
Slandiana
C'est au cours de ce mois de Novem
bre qu'annuellement le grand St Mar
tin promet joujous et bonbons aux
enfants sages. Et comme au ciel la
parole est sacrée, jusqu'à ce jour, le
tout honnête St Martin a toujours tenu
sa promesse.
Annuellement aussi, depuis 20 ans,
au cours de ce mois béni, le Père de la
cité promet, son tour, ses chers
enfants d'Ypres, militaires, soldats ci
toyens, pompiers, un joli petit Stand
qui leur permette chose juste
d'apprendre consciencieusement ma
nier l'arme qui leur est confiée et se
trouver prêts défendre éventuelle
ment leur chère patrie.
Contrairement au digne St Martin, le
bon Père de la cité laisse, depuis 20
ans, protester sa parole.
Cela n'est pas bien. Vraiment, si les
enfants d'Ypres avaient l'àme fielleuse,
las de ces éternelles promesses non
réalisées, ne lanceraient-ils pas au tou
pet très-réel, quoiqu'en dise Cyrano
du Kaléidoscopique Maieur la suprê
me insulte de Madré Prometteur Pope
ringhois
Mais non, les bons enfants d'Ypres
laisseront ce langage irrévérencieux au
Rédacteur du Journal d'Ypres, encen
seur attitré de l'Hercule de notre xVdmi-
nistration. Car on sait que, de temps
en temps, ce naïf, pris d'un haut le
cœur irrésistible, lance son Idole
quelques perles effilées qu'il cueille sur
les dépotoirs dont l'incurie de l'Admi
nistration gratifie certains quartiers.
Les enfants d'Ypres, si bons, si pa
tients, attendrontsilencieusementsous
l'orme qu'on daigne mettre leurs gar
diens de l'ordre et défenseurs de la pa
trie au niveau de leurs 200,000 frères
d'armes du pays.
Ils se contenteront de sourire avec le
Père de la cité l'incommensurable
naïveté du Rédacteur du Journal qui
écrivait sérieusement le 4 Janvier
1908
4908 sera l'année des grands tra-
vaux travaux d'eau, établissement
du Stand, etc., etc. et le 47 Décem
bre 1910
Après quelque trente années d'al-
tente, voilà donc né administrati-
vement ce Stand qui.... ce Stand
que.... ce Stand enfin, l'objet de tant
de rêves et cause de tant de décep-
tions.
Le Stand est voté et sera inauguré
l'an prochain
Que le naïf Rédacteur du Journal
s'apprête reprendre la plume pour
fixer une nouvelle date d'inauguration,
car l'an prochain touche sa fin et le
Stand reste... administrât!vement né
Tir.
C'est M. de Broqueville, chef du
cabinet, qui en l'absence de M. Ber-
ryer, ministre de l'Intérieur, empêché,
a procédé Dimanche en grande solen
nité la distribution des récompenses
du Concours national et international
de tir de 4941.
4060 tireurs ont participé au Con
cours.
Ypres a fourni le contingent insigni-
lïantdeO gardesciviques et8militaires.
Décidément si le Stand doit tarder
quelques années encore s'établir, il
n'y aura plus un tireur Yprois qui osera
affronter la lutte, d'ailleurs de plus en
plus vive et de plus en plus difficile,
en raison du perfectionnement de l'ar
mement et de l'adresse des tireurs
exercés.
Nous pouvons enregistrer, toutefois,
les beaux succès que voici, et félicitons
avec plaisir, les lauréats.
GARDE-CIVIQUE.
122" prix, M. Vandevyver A. 31 points
sur 45.
225" prix, M. Froidure R. 27 points
sur 32.
M. C. Paeme a conquis le diplôme de
tireur de 2" classe avec 30 points.
Dans la catégorie A 200 mètres M. A.
Vandevyver a conquis le diplôme de
tireur de lr classe avec 35 points.
Dans la catégorie Maîtres-Tireurs 300
m., 24 balles, M. R. Froidure a obtenu
161 points sur 165 imposés pour l'ob
tention du brevet maître-tireur.
ARMÉE.
14° prix, M. Maurissen, lieutenant, 62
points sur 85.
111° prix, M. Callens, premier ser
gent major, 54 points, sur 85.
«s --as-s*
Un <lél)ii(.
(l)Nous n'allons pas déduire de là que
tous les individus sans religion sont de
braves gens. Parmi eux aussi, il y a des ours
mal léchés. Seulement, ils ne se revendi
quent pas de la religion et du Christ, ceux-
là ce sont des juifs au sens péjoratif du
mot, car il y a aussi de bons juifs, n'est-ce
pas (N. d. 1. R.)
Q Saluez une fois de plus, M. le Maieur,
mais prenez garde au rhume; le temps s'est
refroidi comme les enthousiasmes.
(N. d. 1. R.)
(a) A propos du même Mons Colaert, ne
pourrions-nous savoir ce qu'il touche en
core comme administrateur de la Fédération
française et belge de tramways, sinécure
qu'il a gardee après sa démission tardive
d'administrateur de la société Ostende-
Blankenberghe et extensions
(N. d. 1. R.)
rue de la Houclie, W,
Bière spéciale et bière bock en bouteilles.
Concours 200 mètres. Série fixe
entre tireurs de 2°" et 3m' classe.
45" prix, M. Dehollander H. 34 points
sur 45.
Concours 200 mètres. Série fixe
entre tireurs de 3m' classe et recrues.
75" prix, M. Paeme Ch. 30 points
sur 45.
Concours International 400-500-600 m.
Volonté.
Concours 300 et 500 mètres, entre
officiers. 168 concur. 2 séries fixes.
Concours 300 et 500 mètres entre
sous-officiers, caporaux et soldats.
2 séries fixes. - 745 concurrents.
63e prix, M. Ameye, sergent fourrier
56 points sur 85.
j2l vs vmifeî coti. v. avenfr et la cté qui vs guidera
Infailliblement la réussite env. qq. iigMt
d'écriture j. C., graphologue, 12, rue MathXtt
Polain, Liège (Belgique) vous serez émsrveiilé.
Nous apprenons que pour ses débuts au
conseil communal, M. Valère Seys, le jeune
Président de la vaillante Jeune Garde catho
lique, se propose de prouver sa vaillance en
tombant l'Hercule de notre administration.
Il l'interpellera sur son toupet (nous par
lons aufiguré), chapitre spécial de l'Hygiène
publique.
Comme Mons Colaert se vante aussi
d'avoir tout au moins du poil aux dents, le
duel entre le bouillant Yprois et le madré
Poperinghois ne pourra manquer d'être pas
sionnant.
M. Seys signalera, paraît-il, que tout un
quartier très peuplé de la ville Kalfvaart,
rue de la Plume, etc.) est visité une seule
fois par semaine par la charette du service
de la propreté publique La conséquence
se devine les habitants du quartier, sou
cieux de ne pas mourir de la peste dans
leurs demeures, se débarrassent de leurs
détritus en les répandant, en catimini, le
long des propriétés voisines, même front de
rue.
Ce qui ajoutera un attrait supplémentaire
la partie de jiu-jitsu promise, ce sera cette
révélation, inévitable, que le propriétaire
principalement gratifié des immondices de
centaines de ménages n't-st autre que l'un
des plus anciens et des plus fidèles soutiens
de notre kaléidoscopique maieur, ceiui-ia
même qui, depuis un quart de siècle, n'a
cessé de louer et de défendre publiq 1 ment
son incomparable gestion et qui, dans le nu
méro du Journal d'Ypres du I i Octobre
dernier isuppl1, col I bis, par. 8) sertissait
encore cette perle on assure notre
proprette cité une place d'honneur parmi les
villes les plus salubres du pays.
M. Seys ne pourra manquer de ramasser
cette perle. Elle prouve, de la part de la vie- j
time de l'incurie de M. Colaert, une foi
toute épreuve en la sagesse administrative
de son idole.
Mais ne faut-il pas que les paroles du j
Maître se vérifient il poussera des perles j
sur mes dépotoirs Journal d'Ypres4