AVIS
d'Extension
Universitaire
Hyg
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
CEKCLE D'ÉTUDES
Dimanche, 5 Décembre 19! 1
7 !e année. 49.
ANNONCES:
Aunoncas 15 centimes la ligne
Réclamas 25
Annonces judiciaires 1 t'r. la ligne.
AUX NOUVEAUX ABONNÉS.
Les personnes qui pren
dront un abonnement au
PROGRÈS pour 1912, le
recevront gratuitement
partir de ce jour, jusqu'au
1 Janvier prochain.
ET
ASTH< >N< >>II I
3 heures précises
au CAFÉ DE LA BOURSE,
4tt Terre; Ylenveiiieiit diurne.
Le cl l'oit <1 c vole
des indigents.
M. Thooris,député libéral de Bruges,
a adressé au journal Le Peuple la lettre
que voici, au sujet de certaines remar
ques formulées par ce journal propos
de déclarations faites par M. Thooris,
au banquet de la Maison Libérale,
Bruxelles.
M. Thooris a eu cent fois raison
d'attirer l'attention du pays sur les abus
très réels qu'il signale dans sa corres
pondance et qu'à maintes reprises nous
avons relevés nous-mêmes dans nos
colonnes.
A Ypres, mieux que partout ailleurs,
nous savons quelle puissance le parti
clérical retire de la bienfaisance publi
que, Il nous "suffira de rappeler qu'en
notre ville 733 ménages sont secourus
d'une façon permanente. Aussi nos
cléricaux une fois maîtres de l'Hôtel
de ville ont-ils tenu placer la tète
des administrations charitables des
hommes politiques de leur bord c'est
assez dire tout le prix qu'ils attachent
avoir la haute main sur la distribu
tion des secours.
On peut dès lors concevoir que beau
coup de nos amis voient dans ce droit
de suffrage accordé aux indigents un
véritable danger car qui soutiendra
que ces électeurs qui sont secourus
d'une façon permanente puissent en
core voter en toute liberté
Sans doute, c'est un mal inhérent au
suffrage universel et on ne reviendra
pas sur ce qui existe le droit de vote
des indigents sera maintenu. Il ne nous
reste qu'à chercher les remèdes pour
enrayer les abus.
Nous continuerons donc être les
victimes d'un état de choses qui com
promet nos situations dans maintes
localités.
Mais ne pourrait-on pas tout au moins
protéger les pauvres contre ceux qui
leur imposent l'exercice de leur droit
de vote malgré eux et par personne
interposée, en violation de la loi qui
veut que le vote soit secret Nous vou
lons parler de l'abus flagrant entre
tous qui résulte de la délivrance, sou
vent imposée, de certificats médicaux.
Combien de ces certificats ne sont pas
suspects Et quels scandaleux abus
ne donnent-ils pas lieu quand on songe
que pas une élection ne se passe sans
que l'on traîne aux urnes des mori
bonds qui ne demandent qu'à rester
chez eux Combien n'y en a-t-il pas
parmi ces malheureux, et citons en
première ligne les hospitalisés, qui
n'ont pas l'indépendance voulue pour
résister aux sollicitations, la con
trainte de ceux qui viennent les arra
cher de leurs couches Combien n'v
en a-t-il pas qui chaque élection
paient de leur vie les imprudences
tjff on les oblige commettre
Si par une révision de la loi électo
rale on pouvait mettre fin ces scènes
pénibles, avec quel soulagement pa
reille réforme serait accueillie.
La ijuestion soulevée par M. Thooris
n'aboutirait-elle qu'à ce résultat, qu'il
faudrait féliciter l'honorable député
libéral de Bruges de sa courageuse
initiative.
la Chambre.
Nos correspondances.
M. NOLF a posé le 21 Novembre la
question suivante M. le ministre des
chemins de fer
M. le ministre a bien voulu recon
naître, dans une réponse qu'il m'a faite
en mars 1911, que l'horaire du train n°
2900, qui quitte Bruxelles (Nord) 16
h. 7 m., pour arriver Courtrai 17 h.
38 m., ne répond pas entièrement
aux vœux des populations intéressées,
en ce sens que les voyageurs pour les
correspondances sont astreints une
assez longue attente en gare de Cour
trai
M. le ministre ajoutait qu'il ne voyait
pas, alors, le moyen de retarder l'heure
de départ de ce train, raison de l'in
tensité de la circulation sur la section
de Bruxelles Denderleeuw, et il
m'énuméraitles trains roulant sur cette
section pendant les mois d'été.
Beaucoup de ces trains étant suppri
més après la saison balnéaire, M. le
ministre ne pourrait-il pas nous donner
satisfaction pendant les autres mois de
l'année
Il est exact que certains trains circu
lant sur la section de Bruxelles (Nord)
Denderleeuw entre 10 et 17 heures
sont supprimés après la saison bal
néaire.
Je ne suis néanmoins pas partisan
d'en profiter pour retarder le train n°
2900 en dehors de la dite période.
En efl'et, l'adoption de deux horaires
distincts pour l'été et l'hiver nous atti
rerait, sans nul doute, chaque chan
gement de saison, des protestations de
voyageurs qui trouveraient mieux
leur convenance l'un ou l'autre de ces
horaires.
D'autre part, le retardement du train
n" 2000 entraînerait la suppression des
correspondances qu'il remet Sotte-
gemaux trains n0i 1899 (versGand-Sud)
et 4607 (vers Alost).
Pour nos négociants.
M. NOLF a posé le 24 Novembre la
question suivante M. le ministre des
chemins de fer
Les négociants en houblon, grains,
etc., des environs de Poperinghe se
plaignent vivement de la pénurie de
matériel fermé qui est mis leur dis
position.
M. le ministre ne voudrait-il pas
donner des instructions pour faire ces
ser une situation très préjudiciable au
commerce
Dans ces derniers temps, l'adminis
tration a éprouvé de sérieuses difficul
tés pour fournir régulièrement le ma
tériel couvert raison du nombre
exceptionnellement grand de deman
des de wagons de cette catégorie aux
quelles elle a dû faire face.
Mais la situation tend s'améliorer.
Des dispositions sont toujours prises
pour que le matériel réclamé par les
expéditeurs soit fourni aussi réguliè
rement et aussi promptement que
possible.
Continuant le débat militaire, la
Chambre a entendu M. Mechelynck
constater comme les orateurs précé
dents la désorganisation de l'armée. Il
a reproché surtout au ministre de
n'avoir pas demandé les crédits néces
saires pour les chevaux de l'artillerie
en 1910 et en 1911, alors qu'on avait
les canons depuis 1909. Et les gros
canons pour la défense des forts que
sont-ils devenus Le département de
la guerre a reçu huit pièces énormes
quidoiventdormirau fond d'un arsenal
quelconque.
L'orateur a cité d'autres faits relatifs
l'artillerie, faits d'impéritie, et il a
montré, s'appuyant sur de nombreux
documents, combien était lourde la
responsabilité du ministre de la guerre
et du gouvernement.
Puis M. de Limburg-Stirum est venu
donner toute sou approbation au mi
nistre de la guerre, déclarer que la
situation de la Belgique n'était nulle
ment grave et repousser la demande
d'enquête réclamée par l'opposition.
Cette enquête, M. Paul Ilymans est
venu la défendre.
Mais auparavant, il a tracé de l'état
de désorganisation de notre établisse
ment militaire un tableau saisissant.
Sur i) batteries, 2 seulement peuvent
être mobilisées, c'est-à-dire que sur
48, 32 peine sont aptes aller au feu.
Les cadres de divisions sont abso
lument incomplets, les munitions font
défaut, les places fortes de Liège et de
Namur ne sont pas en état de défense,
celle d'Anvers, aujourd'hui, est inexis
tante, partout c'est la mobilisation
iivréeà l'inconnu. Une enquête s'impo
se elle fera la lumière, elle permettra
aux officiers de parler, elle indiquera
le remède apporter.
Pourquoi le ministre la refuse-t-il
S'il n'est pas coupable des fautes qu'on
lui reproche, elle le blanchira. Sa si
tuation est difficile, et l'on s'étonne de
le voir encore au banc ministériel.
L'enquête s'impose. Si le gouverne
ment la refuse, il sera accusé non seu
lement d'imprévoyance, mais encore
d'hypocrisie et de mensonge.
Une motion d'ordre a permis M.
Persoons, député de Saint-Nicolas, de
demander des explications au sujet
d'une épidémie de typhus qui s'est pro
duite dans une caserne, MHellebaut
a donné lecture du rapport de la Com
mission médicale militaire qui semble
mettre en cause les eaux communales
gantoises. Ce qui a amené une protes
tation de M. Braun.
La question militaire a permis en
suite 17. Woeste de combattre l'en
quête demandé par l'opposition et de
déclarer qu'il ne s'associerait en rien
la campagne menée contre le général
Hellebaut.
Il a considéré les paroles de M. Théo-
dor comme dangereuses et constituant
un outrage aux Puissances.
Enfin il s'est prononcé contre la ré
duction du temps de service. La Cham
bre a décidé de terminer le débat ven
dredi.
M. Hellebaut a déposé leprojetdé loi
relatif au contingent.
moyen infall-
'^nC, lible et peu
coûteux d'assécher les murs des
appartements humides, etc. Bâtis
seurs, écrivez a MM. J.-J. Bevos,
carrelages, Tournai.
OGRE
l lmo.x fait la poule
l*arai**anl le Dimanche.
Vires acquirit eukdo.
PRIX DE L'ABONNKMEN r
pjor la ville Par an -4 francs
p' la province Par an 4: fr. 50
p' létranger Par an €S fr. 0O
On s'abiane au bureau du journal, rue de Oixnuoe, ai, Ycrs». Les annonces, le» Ims
divers el les réclames sont reçus piur l'a r todisse.ii «H d'Y are s et s Jeux Flandres nu bureau
du Progrès. Pour la publicité en de i >rs il!, de k Flanlrs, s'ilessor exclusivement au
Oomptoir de Publicité JA01J033 ïm8B3Ai[), 44, Boulevard Anspnclt, Bruxelles,
téléphone 5330.
wsjcsïcïs
Y P R E S.
Extension de l'Université, Libre
de BRUXELLES
Cours «le Hl. <11 Y IK.OIS.
professeurà la Faculté dessciencesappliquées
en 6 leçons, avec projections lumineuses
Dimanche 3 Décembre 1911,
r»
Bruges, le 15 Novembre 1911.
Monsieur le directeur du Peuple»,
Des journaux cléricaux m'injurient co
pieusement parce qu'au dernier souper
de la Maison Libérale, Bruxelles, j'ai eu
l'audace de flétrir les abus d'autorité,
que les institutions de la bienfaisance pu
blique commettent impunément dans nos
provinces flamandes, l'égard des électeurs
indigents.
L'administration des Hospices et des
bureaux de bienfaisance est tombée dans
toutes nos villes et communes, quelques
exceptions près, aux mains des cléricaux.
Des maîtres des pauvres subordonnent
l'octroi de secours la promesse de voter
pour les défenseurs de la bonne cause et
d'autres refusent de donner du pain aux
miséreux qui sont soupçonnés d'avoir violé
cette p ornesse.
Les congrégations religieuses, qui des
servent les établissements hospitaliers, usent
de pression sur leurs pensionnaires, pour
les contraindre abdiquer leur droit de vote
entre les mains des jeunes gardes cléricaux,
qui les accompagnent au bureau de vote.
Des médecins complaisants délivrent des
certificats attestant que ces pensionnaires
sont infirmes et incapables de voter.
Les conducteurs votent en leur lieu et
place.
Faut-il ajouter comment ils s'acquittent
de ce mandat usurpé
Je n'ai pas proposé de suspendre le droit
de suffrage des assistés par les bureaux de
bienfaisance. Ils ne vivent pas dans une
dépendance si étroite de ces bureaux qu'ils
ne puissent user du secret du vote.
Mais je me suis demandé, et beaucoup
de mes amis des Flandres se demandent
avec moi, s'il ne convient pas de suspendre
le droit de vote des pensionnaires des éta
blissements hospitaliers.
Ce droit n'existe plus pour eux qu^ d'une
façon apparente.
Je suis d'accord avec vous que le remède
ces abus scandaleux sera dans la refonte
totale du régime de la bienfaisance publi
que.
Quand le Parlement pourra-t-il opérer
cette réforme
Si les gauches prenaient le pouvoir, des
questions plus urgentes solliciteraient leur
attention.
Je crains que des années ne se passent,
sans que la refonte ne soit un fait accompli.
Est-ce que dans l'entretemps les pauvres
vieux pensionnaires continueront servir
d'instruments dociles au profit des congré
gations et de leurs agents électoraux, et
annihiler l'effet des suffrages d'électeurs
conscients et indépendants
Tel est le problème que j'ai cru devoir po
ser, dans l'intérêt de la démocratie, sans me
soucier des cris de colère de la presse cléri
cale.
Agréez, Monsieur le directeur, mes .'alu-
tations les plus distinguées.
Alb. THOORIS.
Le Peuple parle de la réorganisation
de la bienfaisance. Dans quel sens
Le Peuple parle encore d'exercer une
répression sévère et inexorable contre
toute tentative de pression et de cor
ruption électorale. Quelle naïveté
Notre confrère ignore-t-il donc que la
pression et la corruption sont entrées
dans nos mœurs, que les parquets
sont impuissants àréagir, que les jurys
acquittent et que les corrompus ont
autant d'intérêt que les corrupteurs
éviter des poursuites, puisque les uns
et les autres sont frappés par la loi
Réponse du ministre.
Réponse du ministre.
Séance du Mercredi 29 Novembre.