Dans les villes de nee, il y a pour ainsi dire un patronage par quartier Bruxelles, y en 3 y dont 29 pour gardons Liège 2, dont 12 pour garçons et ."n jui a- 21 pour garçons Gand 34, dont 15 pour garçons Bruges, il y en a une douzaine pour jeunes filles. Le docteur Barnich constate que les deu v tiers des enfants fréquentant les patronages sui vent en semaine les cours des écoles officielles, d'où il tire cette conclusion que les familles de Ces enfants, toutes catholiques de religion, en les envoyant l'école publique, neutre et laïque, trouvent l'enseignement qui y est donné conforme au développement moral et intellectuel qu'ils requièrent, sans trouver indispensable l'atmos phère religieuse que voudraient impo ser les cléricaux fanatiques. Nous reviendrons sur d'autres chapi tres de ce livre qui abonde en statisti ques cléricales tout fait édifiantes. Droit électoral. Nous avons publié dans notre der nier numéro une correspondance de M. Thooris, le député libéral de Bruges. Nous l'avons fait suivre de commentaires, au cours desquels nous nous sommes attachés surtout relever les abus auxquels donnait lieu l'exercice du droit de vote des infirmes et des aveugles. Nous avons dit qu'il importait de légiférer d'ur gence en cette matière, non seule ment pour mettre fin la fraude qui résulte de la délivrance de certificats de complaisance, mais aussi et sur tout dans un but humanitaire, pour mettre un terme cette chasse aux malades, que l'on entraîne bien sou vent de force aux urnes et auxquels on impose des guides, que dans la plupart des cas ils n'ont même pas l'occasion de choisir librement. La Flandre libérale publie sur le même sujet la correspondance que voici, que nous reproduisons bien volontiers Le premier dîner parlermenlaire. AuPalaisde Bruxelles a eu lieu Mardi, t sept heures, le premier diner offert par le Roi et la Reiue aux membres de la Législature. Diner de quatre-vingts couverts, qui fut très brillant. Tous les ministres portefeuille y assistaient, sauf M. Hubert, excusé pour motif de santé. Etaient invités ce diner MM. Beer- naertet VVoesle, ministres d'Etat Goo- reman, président de la Chambre Nee- rinex et Harmigmes, vice-présidents Borboux, Huyshauwer, De Kerckhove, Van Limburg-Stirum, Warocqué et Pirtnez, questeurs Delvaux, Verstey- len, Royers, Van Cauwenberg, Louis Huysmans, Hymans, Wauwermans, Rosseeuw, Jourez, Du Bus de Warnaf- fe, Léon Hubert, Mélot, Petit, Thooris, Hamman, Gilles de Pélichy, Nolf, de Sadeleer, Moyersoen, D'Hauwer, Vic tor Delporte, Cartuyvels, Neujean, Van Marcke, Peten, Neven, Pitsaert, Bege- rem, Maenhout, Bruyninckx, lloyois, Boval, Mabille, Verhaegen, Braun, De Lantsheere, Thibbaut, VanCleemputte, Liebaert,Golaert, membres de la Cham bre des représentants, et Pauwels, greffier. Les dignitaires de la Cour y assistaient également. Le diner a été servi dans la salle Em pire. Auparavant le cercle avait été tenu dans la grande galerie. A 7 heures précises, les souverains ont fait leur entrée précédés des dignitaires de la Cour. A table, le Roi avait sa droite la Reiue, puis M. Cooreman. A lagauche du souverain était la comtesse de Cara- man Chimay, dame d'honneur de la Reine, puis M. de Broqueville. j Afin de satisfaire la curiosité des gourmets, voici le menu de ce diner parlementaire. Apres le diner, le café a été servi dans la grande galerie où Leurs Majes tés, qui ont réservé leurs hôtes un accueil des plus aimables et tout fait charmant, se sont entretenues avec un grand nombre d'entre eux. Le Roi, après avoir causé avec ses ministres, a engagé la conversation, tour tour, avec MM. Neujean, Louis Huysmans, Woeste, H\ mans, Waroc qué, Verhaegen MM. Neven et Pe ten, le chef de l'Etat a parlé du déve- loppement économique du Limbourg, des habitations ouvrières destinées au logement des mineurs avec M. Van Marcke, l'entretien a porté exclusive ment sur des questions coloniales M Braun. député et bourgmestre de Gand, a été très heureux d'apprendre, par le Roi lui-môme, que Leurs Majestés s'in téressent vivement au succès de la fu ture Exposition de cette ville M. Georges Lorand, le souverain a de mandé des nouvelles de la santé de M. Paul Janson, ajoutant qu'il formait des voeux pour son rétablissement. L'honorable député de Virton, après avoir vivement remercié le Roi de sa délicate pensée, lui a annoncé qu'un mieux sensible s'était manifesté dans l'état de son collègue. Apercevant M. Jourez, le Roi l'a abordé pour l'entretenir longuement de diverses questions agricoles M. Royers, le chef de l'Etata parlé du port d'Anvers, de son aménagement des importants travaux y réaliser, et le souverain, se rappelant que le nouveau député d'Anvers a été l'ingénieur en chef de la métropole, l'a entretenu aussi de la grande coupure. Avec M. Thiioris, le Roi s'est occupé du port de Bruges. Leurs Majestés et leurs suites se sont retirées 9 h. 1/2 quelques in stants après les invités quittaient le Pa lais de Bruxelles. Le second diner parlementaire a eu lieu Jeudi. la Chambre. Question posée par M. NOLF M. le ministre des chemins de fer Les voyageurs de Poperinghe et d'Ypres qui veulent prendre le train ri" 2899, qui quitte Courtrai 7 h. 50 m. et arrive Bruxelles (Nord) 9 h. 49 m., sont obligés, en partant par le train n° 3672, de changer de train Gomines, Menin et Gourtrai et ils ont subir un arrêt de vingt-quatre minutes Menin. Pourquoi ne pourrait-on pas La communication citée par l'hono rable membre et qui permet aux voya geurs originaires de Poperinghe et d'Ypres d'atteindre Gourtrai le train n" 2899 vers Bruxelles, est constituée par les trains ci-après Avant le P Mai dernier, le train n° 3672 ne dépassait pas Ypres. A cette date, j'ai décidé son prolongement jusqu'à Gomines en vue de l'établisse ment de la communication susdite. Le train n° 3672 ne saurait être retar dé, parce qu'il est en coïncidence Gomines avec le train n° 3674, tenu lui-même par la correspondance qu'il remet Roulers au train n° 3195 (vers Bruges) avec un battement de cinq minutes seulement (ce dernier train ne peut non plus être retardé cause des diverses correspondances qu'il assure Lichtervelde et Thourout) Dans ces conditions le prolongement jusqu'à Gourtrai du train n° 3072 n'au rait pour avantage que d'éviter aux voyageurs vers Bruxelles des change ments de voiture en cours de route. Cette légère amélioration ne justifie rait évidemment pas la circulation d'un train supplémentaire entre Gomines et Courtrai, lequel ferait aussi double emploi avec les trains n03 3074 et 3676. 11 est remarquer qu'indépendam ment de la communication renseignée plus haut, les voyageurs de la ligne d'Ypres Gourtrai, se rendant le matin dans l'intérieur du pays, disposent encore, un peu plus tôt et un peu plus tard, de bonnes correspondances éta blies par les trains ci-après Après que M. Levie eut déposé le projet de loi allouant des crédits provi soires, la Chambre, reprenant le débat sur le Congo, entendit M. Vandervelde. Continuant le discours qu'il avait com mencé la veille, l'orateur a reproché M. Renkin d'avoir défendu en 1907, quoiqu'il ait dit, le régime Léopoldien. S'il a été applaudi par la Droite après sa lecture d'hier^ c'est par solidarité. En réalité celle-ci ne sait rien de ce qui se passe. Gela dit, M. Vandervelde a reproché au ministre de ne pas s'être entouré des renseignements nécessai res sur les faits signalés. Il a laissé tranquillement les Jésuites violer la loi, et il a même arrêté une instruction criminelle, quoiqu'il en dise dans son audace, relative l'un d'eux. S'occupant ensuite des faits relatifs aux pères Jésuites, il a souligné et expliqué les documents publiés l'ap pui de ses développements. Que doi vent penser les indigènes qui ont vu lâchement tuer l'un des leurs, et qui ont revu l'assassin triomphant C'est scandaleux Si le ministre n'était pas le factotum des missionnaires, jamais il n'aurait permis ce père de rentrer au Congo. Les vols d'enfants, les en fants la chaîne, les fermes-chapelles ont soulevé successivement les protes tations de M. Vandervelde qui s'est élevé aussi contre le baptême obliga toire. Il n'en veut nullement aux Jésuites; il condamne le système dont les nègres pâtissent et que les Jésuites appliquent s'imaginant tort servir la cause de la religion. Dans la seconde partie de son dis cours l'orateur a traité la question de l'achat de l'ivoire par les agents de l'Etat. Qu'on augmente leur traitement mais qu'on leur interdise ce trafic. Puis il s'est occupé du crime repro ché un agent de l'Etat qui a brûlé la cervelle six indigènes et il a parlé longuement des mesures prendre pour amener l'indépendance des ma gistrats. Le travail forcé l'a incité rappeler les promesses de M. Renkin dont la plupart n'ont pas été tenues. Puis il a déposé un ordre du jour signé par MM. Masson, Wauters, Hy mans, Royer, Vandervelde, Meche- lynck, demandant qu'une date soit fixée pour la discussion de la prise en con sidération de la proposition d'enquête et regrettant les infractions commises et tolérées par le ministre. En terminant M. Vandervelde a sou tenu qu'il n'était guidé que par le désir d'améliorer de plus en plus le sort des travailleurs. Dans sa réponse M. Renkin a de nouveau déclaré que les pères Jésuites avaient rendu les plus grands services au Gongo et qu'il était inique de les livrer aux huées du pays. Il s'occupera des fermes-chapelles, de la question de la vente de l'ivoire et prendra des décisions ce sujet. Quant au travail forcé le décret de 1910 lui a été parfaitement appliqué. Il ne comprend la justice qu'avec des magistrats indépendants. Toutes les réformes promises seront exécutées. Chronique électorale. Au Conseil général du parti ouvrier. Le Conseil général du Parti ouvrier s'est réuni Mercredi 6 Décembre, sous la présidence de Léon Furnémont, avec les comités des Fédérations d'ar rondissements pour examiner la tacti que générale du Parti pour les élec tions législatives prochaines. Etaient présents de Brouckère, De- bunne, Bertrand, Wauters, Baeck, Bergmans, Vandersmissen, Delannoy, Demey, Elbers, Pladet, Van Roos- broeck, Defaux, Pépin, Lombard, Sou- plit, Des Essarts, Debacker, Debarsv, Lion, Laboulle, Galopin, Théop. Clae's, Colleaux, Lefebvre, Duvivier, Decalu- wé, Van Hoylandt, Périquet, Gonreur, Vandemeulebroucke, Rousseau, Dau- vister, Driesschaert, Serwy, Debrau- were, J. Denis, G. Solau, Jauniaux, Tiberghien, Terwagne, Huysmans, Ca- vrot, Léonard, Anseele, Lampens,Van- demoortele, ilubin, Dejardin, Schin- ler, Donnay, Pirard, Furnémont, Bo logne, Brenez, Mansart, Berloz, Royer, Bogaerts, Coppieters, Deman,Wathbul, Demont, Houbecke, Evraud, Gryson. Se sont fait excuser les citoyens Lekeu, Libioulle, Vandervelde, H. Denis, Léon Denis, Désiré Vanderhae- gen, Vinck. Les comités des vingt-huit fédéra tions régionales étaient présents la réunion. L'assemblée, sur proposition du bu reau, décide de se réunir quinzaine pour examiner diverses questions d'or dre administratif et financier. u Ce 30 Novembre 191!. Monsieur le Directeur, Il est pour ainsi dire certain que nos lois électorales seront modifiées sous peu. Ne faudrait-il pas mettre l'occasion profit pour supprimer la disposition du code électoral ainsi conçue Lorsqu'il est constate qu'un électeur est aveugle ou infirme, le président l'autorise se faire accompagner d'un guide ou d'un soutien Au fond, ce privilègeaccordé aux aveugles et aux infirmes se justifie difficilement. Si la mesure est juste, pourquoi refuser le même droit aux malades et aux électeurs re tenus l'étranger On répondra peut-être, que l'aveugle ou l'infirme choisit librement son guide ou son soutien qu'il lui est loisible de contrôler si le vote émis, éventuellement par son rem plaçant, répond exactement son désir. D'abord, cela n'est pas exact, pour ce qui concerne les aveugles, qui sont dans l'impos sibilité matérielle de contrôler le vote émis par leur guide et même l'identité physique de leur remplaçant puis, quant aux autres infirmes, dans la plupart des cas, ils n'ont pas le libre choix du soutien en fait, ils accompagnent l'agent du parti politique, qui les fait prendre domicile, pour les conduire au bureau de vote. Et, qui fera-t-on accroi re que, lorsque l'infirme guidé par un agent clérical, se trouvera dans l'isoloir, il votera son gré ou contrôlera librement le vote émis par cet agent En théorie pure, c'est exact en fait, c'est absurde Il existe là une contrainte morale, laquelle l'infirme ne parviendra pas se soustraire tantôt pour tel motif, tantôt pour tel autre, alors même que le vote ne répon dra pas ses aspirations, il se gardera de réclamer. A elle seule, cette considération suffirait faire condamner la disposition, que nous critiquons, puisqu'elle contribue, en une cer taine mesure, fausser le résultat de l'élec tion, ce qui peut être d'une importance ca pitale lorsque les partis se serrent de près. Mais, si le danger existe quand cette dis position exceptionnelle est appliquée dans des circonstances normal -, il devient im mense lorsque l'application de cette faculté dégénère en manœuvre et lorsqu'on accorde le droit, que nous incriminons, de faux infirmes. Or, pour ceux qui s'occupent d'élections, il n'est pas douteux qu'il existe une tendance représenter comme infirmes des gens capables de voter sans aide. On nousaffirme quedans une localité, que nous ne nommerons pas, le nombre des infir mes se serait élevé plus de seize pour cent du nombre des votants. En ouire, plus de la moitié de ce- ;ni ri- -s auraient u accompagnes par des candidat- ou des r- rains d'une même liste heureusement de oelle qui a échoué. La manœuvre n'a donc pas réussi elle n'en pas moins existé. N'est-il pas crain dre, présent que le bulletin voyageur a disparu, qu'on ne trouve là un autre truc pour parvenir s'assurer et contrôler le vote des électeurs douteux D'une excep tion, n'all ms nous pas un système, que les fraudeurs étendront et dont ils abuseront A notre avis, mieux vaudrait supprimer radicalement ce moyen de frau de. Nous le souhaitons d'autant plus que la présence de guides ou de soutiens est une cause degêne pour les autres électeurs. Dans les isoloirsà deux pupitres, les électeurs, qui ne sont pas tout a fait indépendants, sont troublés et intimidés par ces guides, qui, presque toujours, sont des agents politiques. Cee électeurs se croient surveillés d'aucuns s'imaginent même qu une simple hésitation de leur part, commencer ou terminer l'oblitération des points blancs du bulletin, peut donner prise des soupçons et leur cau ser des ennuis matériels. Aussi en est-il qui, dans ces conditions, ont voté autrement qu'ils comptaient le faire. Qu'on supprime cette cause de contrainte et cette source de fraude, afin d'assurer, actant que possible, la sincérité du scrutin. Le nombre des votants ne diminuera pas sensiblement, car beaucoup d'électeurs ré putés infirmes redeviendront valides. Veuillez agréer. Monsieur le Directeur, l'assurance de mes sentiments les plus dis tingués. L. Potage Chevreuse Consommé la Rourdaloue Croustades Richelieu Turbot sauce Diplomate Pièce de bœuf la Romanoff Poulardes la Norvégienne Punch la Romaine Cordons la moëlle Faisans rôtis-cresson Compote de calville Pâte de foie d'oie en croûte Pouding Vernet Glace ploinbière Fruits et dessert A. Retarder l'heure de départ du train n" 3672 de façon supprimer l'arrêt de vingt-quatre minutes Menin B. Faire continuer le train n° 3672 jusqu'à Gourtrai de taçon éviter les changements Gomines et Menin Réponse du ministre. 368:1 Poperinghe dép. 3674 3676 Comines Comines Menin Menin Courtrai arr. dép. arr. dép. arr. 6 h. 10 m. 6 h. 39 m. 6 h. 44 m. 6 h. 56 m. 7 h. 20 m. 7 h.36 m. 3668/2811 3684/2807 Ypres dép. 5 h. 52 m. 8 h. 1 m. I arr. 6 h. 34 m. 8 h. 54 m. Courtrai j dép. Bruxelles arr. 6 h. 43 m. 8 h. 10 m. 9 h. 25 m. 11 h. 00 m. Séance du Mercredi 6 Décembre.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1911 | | pagina 2