Journal de F Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Un peu de science. V Dimanche, 28 Janvier 19 2, 72e année. 4. L UNION FAIT LA FORCE i'araissaitl le i>immnchc F li IX DE L'ABONNEMENT pour la villb Par an -4 Iran p' la provixcb Par an -4 fr. 5() p' lëtrvnfirr Par an 0 fr 0() ANNONCES Annonces: 15 centimes la ligne Réclames 25 Annon ces judiciaires l fr. la ligne. La question cFLelairage. Monsieur Colaert n'aura bientôt que l'embarras du choix pour se baser sui des systèmes perfectionnés d'éclairage donnant au inoins 15 d'économie sur le conlrat De Brouwer et partant pour en réclamer la dénonciation. En elfet, après les immenses progrès dans l'Industrie gazière que nousavons relatés dans nos derniers numéros, voici inaintenanl qu'une révolution est sur le point de s'opérer dans l'éclaira ge électrique. Voici ce que nous lisons au Petit Belge Un électricien français, M. Dussaud, vient de perfectionner singulièrement l'ampoule électrique. Au lieu du blâ ment contourné en sens divers et rem plissant une ampoule volumineuse, au lieu d'une traînée incandescente s'en- roulant en tours de spires, ou en éche- veau, il a réduit la source lumineuse un simple point éclairant. De plus, la dépense de courant, pour la produire, est réduite presque rien, et il en ré sulte que celte lumière est presque froide. Le métal qui devient incandescent dans l'ampoule ordinaire est du plati ne la lumière de M. Dussaud est pro duite par l'incandescence du tungstè ne. Un lin lilde ce métal est enroulé sur lui-même en un solénoïde si petit, qu'il occupe un volume de 30 millim. cubes. Ce petit solénoïde est inclus dans une petite ampoule de verre, dans laquelle on fait le vide parfait. Le Tungstène, mot suédois(tungsten), pierre pesante, est un métal gris qui diffère peu du fer. On le rencontre dans la nature combiné au fer et au manganèse. ll*est très dense, très dur, peu fusible c'est ce qui a permis de l'ébrer en filaments mince et de le condenser en un petit volume. M. Dussaud est parvenu le porter l'in candescence avec un courant très fai ble de 16 volts et de 1.3 empère, ce qui correspond environ 20 watts. L'éclairage ainsi produit, mesuré au photomètre, est égal aux 400 watts produits par une lampe ordinaire filament de charbon. La dépense en courant est donc vingt fois moindre, et celui-ci peut-être pro duit par une petite pile, ou par un ac cumulateur de petit volume. Presque toute l'énergie électrique étant employée produire de la lu mière, la production de chaleur est minime. La lampe éclaire et ne chauffe pas. Elle offre donc une sécurité beau coup plus grande. Le pouvoir rayon nant de cette lumière est tel, que si on l'enferme dans la main, tous les tissus paraissent comme transparents, d'un rouge pâle diaphane. Seuls, les os res tent plus impénétrables les vaisseaux se dessinent dans toutes leurs ramifi cations, avec une teinte d'un bleu vio let. On peut observer les organes ainsi éclairés au microscope on peut re connaître les corps étrangers qui y sont inclus, aiguilles ou fragments mé talliques introduits par accident, etc. On peut en obtenir des photographies même en couleur. Voilà donc réduits presque rien, les frais de la radioscopie, qui ne peut s'obtenir, dans l'état actuel, qu'au moyen des Rayons Rontgen et d'instal lations électriques puissances et coû teuses. L'outillage médical va donc être sin gulièrement simplifié et perfectionné très bon marché, et le tdiagrtostie d'une foule de maladies rendu possible au lit du malade, avec une ampoule au tungstène, quelques mètres de lils et une pile sèche. L'endoscopie médicale qui se prati que maintenant pour tous les organes, les fosses nasales, la gorge, l'estomac, la traché, les voies urinaires, la vessie, au moyen d'une foule d'appareils coû teux, deviendra simple et facile. Dans les circonstances présentes, l'action des lampes qu'on emploie n'est permi se que pendant un temps très court cause de la chaleur qu'elles dégagent, elles menacent rapidement les tissus au point de les brûler. Tous ces orga nes difficilement accessibles la vue, le médecin pourra les examiner et y reconnaître des lésions. Les praticiens devront donc maintenant faire l'étude de cette lumière et déterminer les con ditions de son emploi, sans danger pour le malade. La lumière froide va révolutionner toute l'industrie des appareils pro jection, les cinématographes. Tous ceux qui ont tait des projections savent combien de plaques, de gélatine, pho tographiques, de films en celloïdine, sont rôtis et brûlés par des sources de lumière trop chaudes. Tous savent que la manipulation de ces films, com posés de substances facilement en- fiamuiables, et très dangereuse. Les. nombreux incendies qui se sont pro duits dans les salles de cinématogra- pliie n'ont guère d'autre cause, et mettent très souvent les spectateurs en danger. Avec la lumière froide, les divers réfrigérants que l'on emploie dans les appareils, deviendront inutiles la source lumineuse pourra être impuné ment rapprochée de l'objet projeter, et son intensité s'en accroîtra d'autant. La dépense du courant sera rédui te, car avec une consommation de 20 watts, on pourra utiliser un éclairage qui aurait nécessité 4,000 walts et des appareils optiques très compliqués. L'économie sera énorme, car la dé pense sera 200 fois moindre que le coût des procédés actuels. On pourra projeter, dans les cours, les auditoires d'universités etdeconfé rences, une foule d'objets, de prépa rations microscopiques, sans risquer de les voir foudre et détériorer par la chaleur. L'éclairage des maisons ne nécessi tera plus le branchage sur une condui te électrique certaine. On aura la lu mière électrique partout, peu de frais l'achat d'une ou de plusieurs piles sèches, dont le prix et les frais d'entretien sont peu importants. On pense déjà son emploi pour l'éclairage des phares, pour les projec teurs des fortifications, pour l'éclaira ge des sous-marins, pour les recher ches marines, pour la production peu de frais des rayons ultraviolets, dont l'emploi devient tous les jours plus intéressant dans tous les domai nes de la science. Bref, cette invention est appelée un grand avenir, car elle permet un éclairage puissant, très bas prix. 5r»*5s*rv3ses 3s<35 ?rs 3$ ers o 3*3$ ass L'éclipsé de soleil. On annonce que les grands observa toires, notamment ceux de Berlin, Londres, Paris, enverront, des délégués dans n j ce pays pour étudier l'éclipsé ce s- lei. du 18 Avril, qui sera observa ble dans les environs de Chimav. La réalité des bonis. il est joli, le boni du budget, quoi qu'en ait dit M. Hoyois, dans son rap port sur le budget des Voies et Moyens. Car le député clérical rapporteur de Tournai n'est pas tout-à-fait d'accord avec la Cour des Comptes. Le rapport de celle-ci, qui vient d'être distribué, conclut en etl'et que, si les recettes dé passent les dépenses de 9,018,588 fr. en 1909, comme l'exercice 1908 présen tait un mali de francs 233,703,797, l'exercice 1909 se clôture en réalité par un excédent de dépenses, soit un déficit de 224,475,000 fr. De ce rapport,» tirons encore quel ques chiffres concernant la Dette publi que. Celle-ci, fin 1909, s'élevait 3 milliards 683 millions 897 fr. de dette consolidée, plus environ 140 millions de Bons du Trésor, soit près de 4 MILLIARDS (4000 millions) Et, depuis, on a encore émis quel ques-uns de ces derniers. Voilà ce que le Journal d'Ypres et le Nieuuisblad ont bien soin de cacher leurs lecteurs 3$ -ss 2S 3S a-sss K-ss 3S 33 -as as-as-as La réunion de la Gauche. La Gauche libérale s'est réunie Mer credi pour examiner l'attitude pren dre dans la question de la vie chère. Elle a décidé de déposer un ordre du jour susceptible de rallier toute l'oppo sition. M. Paul Jauson assistait la réunion. Il a été chaleureusement congratulé par M. Neujean, député de Liège, qui présidait la réunion. M. Neujean a dit toute la joie, toute la fierté qu'éprou vait la Gauche libérale revoir son chef éminent Il l'a félicité et a fait le vœu de voir longtemps encore M. Jausun présider aux destinées du libé ralisme son four, M. Janson a dit tout le bonheur qu'il éprouvait de se retrou verait milieu de ceux qui luisontehers et avec lesquels il allait mener la ba taille finale. Voici le texte de l'ordre du jour adopté JustementémuedessoullVan- ceâ qu'engendre la cherté de la vie, la Chambre constatant que le gouverne ment n'a pris ni proposé aucune mesu re pour parer la crise de l'alimenta tion, qu'au contraire sa politique pro tectionniste l'égard des produits ali mentaires doit être considérée comme une des causes de la situation et des misères qu'elle crée, passe l'ordre du jour. (S.) Neujean, Vandervelde, Franck, Persoons, Bertrand et Wau- ters. La vie chère el le parti clérical. A Bruxelles, c'est-à-dire dans toute l'agglomération bruxelloise, le débat sur la vie chère qui vient d'avoir lieu la Chambre, a produit une vive im pression. Sur les 750,000 habitants de la périphérie, il y en a certainement plus de 600,1 >00 qui se plaignent des impôts de consommation, et blâment le gouvernement de les maintenir dans leur entièrete. Celui-ci n< se préoccupe que des campagnes, aais d'autres mesures ne pesant pas ur la consommai n ne pourraienl-e.ies être prises en leur faveur L'ag icuiture doit prospérer comme le commerce et l'industrie, l'accord est complet, absolu ce titre, mais non au détriment des ouvriers, des petits bourgeois et des employés. C'est pourquoi le parti libéral doit répandre son programme agricole pour bien démontrer qu'il est l'ami de l'agriculture. Mais ne peut-on lui faire grand bien autrement qu'en ayant recours la protection? Evidemment; c'est ce qu'il faut démontrer aux campagnards pour les arracher aux syndicats cléri caux. En ville, l'attitude du ministère étant sévèrement condamnée, l'on peut être assuré qu'elle donnera aux élections prochaines une forte majorité aux anticléricaux. C'est la conclusion tan gible du débat. -3*■35 3$ 3S3S3Sf 3S 33 333S 33 3! 3S Lh?clions communales partielles. Les élections communales partielles destinées pourvoir de titulaires les sièges nouveaux, qui seront créés en suite de l'augmentation de la population dans certaines communes, auront pro bablement lieu le troisième dimanche d'Octobre; la décision sera prise dans un prochain conseil des ministres. Le projet de loi, portant une nouvelle classification des communes, sera dé posé vraisemblablement avant Pâques. L'art. 4 de la loi communale fixe ainsi le nombre des conseillers 7 dans les communes de moins de 1,000 habi tants, 9 dans celles de 1,000 3,000 11 de 3,000 10,000 13 de 10,000 15,000, etc. au-dessus de 20,000 habi tants, il y a 4 conseillers patrons et ou vriers, et 8 au-dessus de 70,000 habi tants. Deux conseils auront d'emblée, 10 conseillers nouveaux Forest et Ber- chetn lez-Anvers. Il y aura 8 conseillers nouveaux (dont 4 supplémentaires) Ixelles, Mo- lepbeek et Uccle 6 nouveaux (dont 4 supplémentaires) àSchaerbeek, Mous- cron, Renaix, Herstal, La Louvière 4 nouveaux Anderlecht, Etterbeek, Alost 2 nouveaux dans 270 communes environ, parmi lesquels Laeken, S'-Gilles, Vilvorde, Woluwe-S'-Pierre, Anderlues, Ressaix, Angleur, Ougrée, Seraing, Tilff, Termonde, Chàtelineau, Couillet, Lodelinsart, Montignies-sur- Sambre, Marchienne-au-pont, Was- mes, Lessines, Hasselt, Saint-Trond, Tongres, Ostende, Courtrai, etc., etc. Autour de la dissolution. On discute le point de savoir quelles seront les provinces dont les députa- tions la Chambre devront être renou velées en 1914. Le renouvellement de chaque Cham bre par série de provinces est réglé par l'article 250 du Code électoral. La première série comprend les pro vinces d'Anvers, Brabant, Flandre occi dentale, Luxembourg et Namur. La se conde série comprend les provinces de la Flandre orientale, Hainaut, Liège et Limbourg. L'ordre alternatif est réglé depuis 1894, année où la première série a été renouvelée la seconde série a été re nouvelée le 1" Juillet 1896. L'article 252 dispose que cet ordre est suivi même la suite d'un renou vellement intégral des Chambres donc les élections de 191 4 auront lieu pour la seconde série, c'est-à-dire, ponr les provinces de la Flandre ci ino- taie, Hainai.t, Liège et Limbourg, >ni les députés ne seront élus, t i m prochain, que pour 2 ans. dm Vires aequirit eundo On s'ab >nue au bureau du journal, rue de Uixmuoe, 53, Yprea. Les annonces, les faits livers et les réclames sont reçus pour l'a raidissement d'Y ires et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'a Lasser exclusivement au (Joinptoir da Publicité JACQUES PcU8&!3 itt 4L Boulevard Anspacb, Bruxelles, téléphone 5230. Une révolution électrique. 3*3*3s3s3s3s3s-îs3s3s3s3s3s 3s 3$ Dernière Heure.)

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Le Progrès (1841-1914) | 1912 | | pagina 1