Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de F Arrondissement. Dimanche, Il Février 1912. 72e année. 6. L'UNION PAIT LA FORCE Vires alquirit euhm HIJ DE L'ABONNEMENT: pol'r la villb Far an 4 francs. r' la province Far an 4 fr oO p' létranger Par an 0 fr 0O L tuii»menlulion des impôts. Malgré les démonstrations, faites la Chambre par les orateurs de gauche, malgré les discours lumineux et con cluants de MM. Franck et Denis, les organes ministériels continuent pré tendre que le gouvernement catholique n'a pas augmenté les impôts. Et ils se raccrochent une interruption, de nous ne savons quel droitier, répondant aux chiffres qui prouvent l'augmentation des recettes perçues Vous confondez l'assiette de l'im pôt avec son produit. L'assiette n'a pas changé, les recettes augmentent parce que la population s'accroît et que la consommation est de plus en plus con sidérable. C'est là un semblant d'argument qui, audacieusement lancé dans le débat, peut paraître sérieux. Aussi, est-il né cessaire pour le renverser tout fait, de rappeler les lois qui out établi ou aug menté les droits d'accises et porté un taux effrayant les impôts de consom mation, payés par les citoyens belges. De 1903 1904, l'augmentation du produit de l'accise a été de 476.000 fr. (ycompris les 35p. c. attribués au fonds communal.) II. Eaii-ile-vie. L'effet de cette loi a été une augmen tation, de 1896 1897, du produit de l'accise de 18.493.000 fr. plus 22 p. c. (pour fonds communal) soit en tout 22 millions 1/2. L'effet de cette loi a été, pour 1904, une augmentation de 4.051.000 francs, plus 22 p. c., environ 5 millions. III. Sucres. Pour les sucres étrangers, le droit d'accise est remplacé par un droit d'entrée uniforme de20fr. par 100 k. Il en résulte de 1903 1904 une aug mentation de 6.700.000 francs. IV. Tabacs. Elle frappe également les cigares et cigarettes importés d'un droit d'entrée de 600 fr. par 100 kg. et les tabacs non fabriqués d'un droit de 75 fr. par 100 kg. Elle frappe enfin les débitants d'un droit de licence, variant entre 5 et 500 fr. d'après la classe, et les fabri- cantset négociants d'un droitde licence variant de 5 1000 fr. Il en est résulté, de 1896 1897, une augmentation de droit d'accise de 696,000 fr. et une augmentation des droits d'entrée de 2.142.000 fr. V. Margarine. VI. Vins. Outre l'augmentation des droits d'ac cise, le gouvernement a créé de nou veaux droits de patente et le droit de licence. Loi du 29 Décembre 1899 qui frappe les bateliers. Les loisde 190-4et de lOOOonteu pour elfet d'augmenter les droits de patente chacune de plus d'un million. Droit de licence. Le droit produit environ 5 millions et demi par an. Il est vrai qu'il est des tiné au fonds spécial des communes (un franc par habitant) mais il n'en est pas moins un impôt établi par l'Etat. Augincntiition des droits de douuiic. En 1896, les droits de douane ont augmenté de plus de 8 millions. La cour des comptes observe, dans le règlement du compte définitif, que cette augmentation est due la loi du premier juillet 1895. Le produit de ce droit est attribué au fonds spécial des communes. Il est d'environ 1.750.000 francs. Dans la note delà minorité de la com mission du budget des Voies et Moyens de 1909, M. Denis évalue l'augmentation annuelle moyenne des impôts de con sommation (depuis 1890) de20à 21 mil lions. On a supprimé par contré les droits sur le caté qui étaient de deux millions et demi et les droits sur le thé qui étaient de 50,000 francs. Il reste donc une augmentation d'en viron 18 millions. L'augmentation des droits dédouané et d'accise a été, de 1885 1912, de 81 millions, soit près de 50 p. c. de l'augmentation totale des impôts directs et indirects. Ils étaient en 1885 de 91.060.000 fr. soit 15.50 par tète, ils sont évalués pour 1912 171.925.000 fr. soit 23.20 par tète. Cette augmentation est certainement due en grande partie l'accroissement des droits. A Farinée. Maintenant que la preuve en a été faite simultanément aux Parlements d'Angleterre, de France et d'Allema gne, nous pouvons bien le répéter nous avons été dernièrement deux doigts de la guerre. Notre $rmée, com me celle de nos voisins, a failli être mobilisée, et appelée défendre l'indé pendance de notre pays elle aurait fait son devoir, tout son devoir, cela est incontestable. Etions-nous prêts pour nous oppo ser l'envahisseur, de quelque côté qu'il vint Hélas non Il suffit de lire, sans parti pris, les Annales parlemen taires pour s'assurer de ce que rien n'avait été prévu cette fin. Pour re prendre un mot déjà employé, nous aurions été une boucherie certaine ou une fuite éperdue. Il est noble de mourir pour sa Pa trie, mais il est éminemment regretta ble de se sacrifier sans profit pour elle, et extrêmement humiliant de ne pou voir accepter la lutte parce qu'on ne possède aucun des moyens indispensa bles pour l'affronter avec honneur. Le moment est venu de parler des responsabilités. A qui doit-on l'état de choses que les interpellations parle mentaires viennent de décider Est-ce au ministre Est-ce aux généraux qui nous commandent Parmi ceux-ci, il en est sans doute qui n'ont pas com pris, comme il t'aurait fallu, le sens de leur mission. Il y-en a d'autres, au con traire, qui ont signalé courageusement au ministre les lacunes de notre orga nisation militaire toute l'armée .est fixée ce sujet, inutile dé faire des personnalités. Donc, le ministre savait. Même en supposant qu'il n'eût rien appris par cette voie, n'avait-il pas l'obligation sacrée de se tenir sans cesse au courant de ce qui existait en hommes, en che vaux et. en approvisionnements de toute nature pour faire face la guerre éventuelle Donc, le ministrrèsavait, ou il n'a pas voulu savoir il n'y a pas de mi lieu. Et il n'a rien fait. Toute son acti vité semble s'être traduite, selon l'ex pression cinglante d'un député, par des commandes de matériel. Le ministre n'a rien fait. Nous allions conduire nos hommes l'ennemi, croyant être sui vis, de très près, par des munitions, par des vivres, par des canons bien pourvus de projectiles. A certains en droits, rien d'autres, des approvi sionnements dérisoires. Le ministre savait, il n'avait rien fait. Aussi, l'armée a perdu confiance. Au phalanstère, sur le terrain d'exerci ces l'heure du repos, etjusque dans les chambres des soldats, les gradés discutent librement, avec amertume et àpreté, les conditions dans lesquelles nous nous serions trouvés en Juillet- Août dernier, si la guerre avait éclaté entre nos puissants voisins. L'armée est très découragée. Il faut qu'on le sache, et qu'on le répète en haut lieu, parce' que cela peut avoir une grande répercussion sur certains actes de notre vie nationale... Ce sont, parait-il, des officiers qui ont ose soulever un coin du voile recou vrant tant d'inconscience coupable et de riminelle incurie. Ils ont vraisem blablement risqué leur situation pour ANNONCES: Annonces 15 centimes la ligne. Kéclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. clamer une vérité qui leur broyait le cœur autant qu'elle effrayait leur con science. Au Parlement, on les a qualifiés de traîtres et de félons c'est l'extrême- gauche qui a dû prendre leur défense. Et leeomblede lacanaillerie, c'est que, maintenant que les interpellations sont finies, on cherche découvrir les cou pables, dans le but évident de les étrangler en douceur. Les sbires sont en route. Attention, les braves gens Il n'y a pas le dissimuler, le ni veau moral de certain milieu n'a jamais été aussi bas qu'à l'heure présente. Brutus. Le Conseil provincial du Brabanl. Le conseil provincial a agi comme on l'espérait. Il n'a pas arrêté le cours de la justice, puisqu'il a présenté ses candidats pour une place de conseiller vacante la cour d'appel de Bruxelles, mais il a répondu aux injonctions du ministre par un nouveau vote d'ajour nement. Bravo Pourquoi a-t-il choisi la date du 15 courant pour sa prochaine réunion Parce que le 13 courant a lieu la Chambre l'interpellation Lemonnier, sur la validation des élections d'Ander- lechl et d'-Etterbeek. Sans doute le dé bat se prolongera-t-il le 14. Le 15, le Conseil provincial lui appor tera sa conclusion logique, D'ici-là M. Berryer c.assera-t-il nouveau la déci sion prise, et convoquera-t-il le Conseil Si ce petit jeu l'amuse, qu'il ne se gê ne pas, mais il peut être assuré qu'il ne fera pas plier l'assemblée. Celle-ci se réunira la date qu'elle a indiquée. El le ne faiblira pas, elle ne fléchira pas. /-rs -rs - jSNOTsœsras.îfflsœsîas La dale des élections. La section centrale, chargée de l'exa men de la proposition de loi Janson- Buyl-Daens, tendant modifier la date des élections générales, s'est réunie Mardi. M. Nerincx présidait. Etaient pré sents MM. De Ghellinck, Standaert, Berloz, Daens, Buyl, Mabille et A...Dé porte. MM Daens et Buyl ont vivement, in sisté pour que la date des élections fût lixée au troisième Dimanche de Mai, tout au moins pour cette année. A la date du 2 Juin, 60,000 ouvriers au moins seront partis pour la France. MM. Nerincx et De Gellinck ont pré texté qu'il est difficile, sinon impossi ble, de concilier la proposition Uaens- Buyl avec les prescriptions du code électoral en ce qui concerne les délais. M. Delporte a fait remarquer M. Ne rincx que celui-ci, en sa qualité de pré sident d'une société de Franschman- nen était mal venu de s'opposer une proposition faite en leur faveur. D'après l'honorable membre, on pourrait très bien arriver au résultat désiré en avançant de huit jours, tout au moins, pour cette année, la mise en vigueur des listes électorales. M. Mabille a appuyé la manière de voir de M. Delporte et a formellement proposé de demander au gouverne ment de vouloir examiner s'il n'y avait pas moyen d'aboutir une solution dans ce sens. La section s'est ralliée une propo sition de M. Mabille. Si r.lui-ci tient bon, il se pourrait donc bien (pie la da te des élections fût avancée. /*arai*aant le iPinmncite. On s'abonne au bureau du journal, rce de Dixmide, 53, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'airondCsemen d'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusivement au Comptoir de Publicité JACQOE8 THIBESARD, 44, Boulevard Anspach, Bruxelles, téléphone 5230. I. Ibères. Loi du 30 Décembre 190i qui rend obligatoire partir du 1" Janvier 1904, L'imposition des bières basée sur la quantité de farine déclarée au lieu de la capacité de cuve-matière. Loi du 17 Juin 1390 qui porte le droit d'accise par hectolitre d'eau-de- vie 50 degrés, de 64 fr. 100 fr. et qfui augmente également de 50 p. c. les droits d'entrée sur les liquides alcooli ques distillés l'étranger, et sur les conserves alimentaires l'eau-de-vie. Loi du 18 Février 1903 qui porte le droitd'accise par hectolitre de 100a 150 francs, et qui augmente les droits d'en trée sur les alcools d'un sixième. Loi du 21 Août 1903 qui substitue l'accise basée sur le volume et la den sité des jus produits, l'impôt d'après le rendement réel (20 francs par 100 k.) Loi du 17 Avril 1890 qui remplace l'accise sur la culture par un droit d'ac cise de 15 fr. par 100 kg. sur les tabacs indigènes séchés et sur les tabacs étran gers non fabriqués. Loi du 12 Juillet 1895 qui frappe la fabrication de la margarine et des au tres beurres artificiels', d'un droit d'ac cise de 5 fr. par 100 kg. Ce droit a pro duit, la première année-279.000 fr. et en 1910 458.000 fr. Loi du 30 Décembre 1896 qui porte le droit d'entrée par hectolitre, de 23 60 fr. pour les vins en bouteilles et 20 fr. pour les autres. Droit cli- patente. Loi du 29 Juillet 1891 qui frappe les boutiquiers et les coopératives. Loi du 28 Décembre 1904 qui frappe les sociétés anonymes et en comman dite par actions ainsi que leurs admi nistrateurs, directeurs, etc. Loi du 20 Mars 1900 qui frappe les sociétés anonymes étrangères. Loi du 19 Août 1889 qui trappe les cabaretiersd'un droit de licence variant de 60 200 fr. suivant la population des communes, qui sont divisées en 5 classes. Loi du 13 Juillet 1895 Il peut être perçu un droit d'entrée spécial surles produits alimentaires dont-lès similai res indigènes sont soumis aux lois et règlements spéciaux relalifs aux falsi fications. Loi du 18 Juin 1887 établissant un droit d'entrée sur les bestiaux et les viandes, modifiée par la loi du 30 Jan vier 1892. jfc L'Echo de l'Armée du 5 Février, ca ractérise nettement l'état d'esprit qui règne dans l'armée, la suite des révé lations qui ont été faites au Parlement au cours des récentes interpellations sur la désorganisation de notre armée

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Le Progrès (1841-1914) | 1912 | | pagina 1