Chronique de la ville.
Nouvelles
Politiques.
A méditer
La situation financière
de ia bel gique.
Relevé des nominal ions
faites dans la magistrature
en 191t.
A propos de la dissolution
A la Chambre.
Tribunaux.
Cour d'Appel de Gand.
Le Carnaval.
S. A. R. le prince Berna-
doite, frère de S. M. le Roi de
Suède, vient, en présence des nou
veaux et retentissants succès que la
Minerva Sans Soupapes a remporté
dans son pays comme partout ailleurs,
d'acheter lui aussi, une voiture auto
mobile Minerva Sans Soupapes 26 HP.
A propos des langues.
pas, ce progrès, cette générosité re
bours
On a annoncé que le gouvernement,
lui aussi, avait un projet tout prêt.
Espérons qu'il sera un peu plus géné
reux. ce serait autant de pris en atten
dant que le nettoyage de Juin prochain
mette en mesure les anticléricaux d'é
laborer enfin une vraie loi sur les re
traites pour les vieux travailleurs.
Et ce ne sera pas trop tôt
Au cours de l'excellent discours qu'il
a prononcé sur le budget du Congo, M.
Mechelvnck a esquissé la situation
financière de la Belgique et l'a rappro
chée de celle de la Colonie.
Il a constaté que si notre dette belge
est énorme, il faudra encore en émettre
une somme énorme pour couvrir les
engagements du Trésor.
L'exposé de la situation du Trésor,
publié par le ministre des finances,
nous apprend qu'au Tr Janvier 1911,
les engagements de l'Etat, comportant
les excédents de dépenses faitessur les
ressources, excédents couvrir par
l'emprunt, s'élevaient 244 millions
les dépenses extraordinaires de 1901
et de 1910 reportées en 1911 représen
taient une somme de 160 millions fr.
ensemble plus de 400 millions.
Depuis lors, la Chambre a voté 129
millions de dépenses extraordinaires. Il
y a donc actuellement pour laBelgique,
533 millions d'engagements couvrir
par l'emprunt. Il ne faut en déduire
que la somme émise au cours de 1911.
Elle ne dépasse pas 50 millions. C'est
dire que la Belgique aura émettre
un capital de 480 millions pour rem
plir ses engagements.
L'Etat fait face ses engagements
l'aide de bons du Trésor, des fonds de
tiersetdel'encaisse généraleduTrésor.
Ce ne sont que des expédients et des
artifices.
La charge existe il y a près d'un
demi-milliard émettre il faut y
joindre les nouveaux engagements
pour la colonie, que celle-ci doit, elle
aussi couvrir par des emprunts, et qui
se montent, comme on l'a dit, 76
millions environ.
Cela fait une situation financière gé
nérale dont il y a lieu de se préoccu
per.
La majorité du Parlement s'en désin
téresse, mais il n'en est pas de môme
du pays, qui paiera.
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Cour de Cassation
Cour d'Appel de Brux.
de Gand
de Liège
Bruxelles
Nivelles
Anvers (2)
Malines (3)
Gand
Termonde
Bruges
Ypres
Courtrai
Hasselt
Mons
Charleroi
Tournai (4)
Marche
Dinant
Verviers (5)
Juges suppléants aux
tribun, de lrc inst.
Juges de paix
suppléants
Suppléant la Justice
militaire
Totaux pour 1911
Sous le Ministère Schol-
laert de 1908 1910
inclus
Depuis quatre ans on a
nommé
Cléri
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(t) L'un des promus, ancien libéral deve
nu clérical. Pour le récompenser, fut nommé
juge de paix, puis substitut, etc.
(2) Il n'y a plus ni président, ni procureur
du roi libéral. Tous les juges de paix catho
liques, sauf un.
(3) Sur tout le personnel, un juge libéral
tous les juges de paix catholiques.
(4) Trois anciens propagandistes cléri
caux dont un neveu et frere de chanoines.
(5) Un seul libéral sur sept juges.
Nous voici la fin du mois de
Février. Selon les déclarations mi
nistérielles, le projet de loi augmen
tant le nombre" des députés devait
être déposé vers la mi-Février au
plus tard. Rien ne vient, et, qui plus
est,rien ne s'annonce,car M. Meche-
lynck ayant demandé, il y a quelques
jours, quand serait déposé cet inté
ressant projet, le ministre a préféré
faire le sourd.
Qu'est-ce dire Nous compre
nons que ce soit sans enthousiasme
que le gouvernement rédige un pro
jet qu'il eût bien voulu éviter. Ce
n'est pourtant pas une raison pour
mettre une mauvaise volonté aussi
persistante l'exécution des engage
ments pris vis-à-vis du Parlement.
Car enfin, si M. De Broqueville et
ses collègues sont encore au banc
ministériel, c'est parce qu'ils^ont
promis de faire la dissolution après
avoir augmenté le nombre des dé
putés pour le mettre en rapport avec
les chiffres de la population.
C'était même le seul point politi
que du programme du cabinet de
liquidation.
Le projet d'augmentation du nom
bre des députés est de ceux qui doi
vent être examinés avec soin, il faut
que les données ayant servi de base
aux députés puissent être rigoureu
sement contrôlées par les députés.
Le système de retard mis en prati
que par M. Berryer risque de rendre
ce contrôle difficile. Le projet venant
en discussion en pleine période élec
torale, le gouvernement escompte
sans doute que la Chauibre le vote
rait au pas de charge, sans tentative
de vérification.
D'autre part, étant donné notre
système de représentation propor
tionnelle, il est extrêmement intéres
sant pour les partis d'opposition de
savoir quelle est exactement la situa
tion électorale, afin d'apprécier les
avantages que présenterait éventuel
lement la tactique de, juxt^ppyùtiop
dans certains arrondissements.
Ici encore, les atermoiements de
M. Berryer sont favorables son
parti.
Ce petit jeu n'a que trop duré. Il
faut que M. Berryer soit mis au pied
du mur et qu'on sache enfin quelles
sont les intentions du gouvernement.
C'est une loi de sincérité et de
loyauté qu'on a promise au pays
qu'on la lui donne donc.
f -f c T - i~rf. vf f ^îîï-y - Vf -ÛV¥ uM ^"SESTirfr-T-y
Question posée par M. NOLF, le 15
Février, M. le Ministre de l'intérieur:
Au cas où un arrêté de dissolution
interviendrait cette année, quelles sont
les provinces qui seraient soumises
réélection en 1914 et 1916
Réponse du Ministre
En 1914, les provinces de Flandre
orientale, de Hainaut de Liège et de
Limbourg.
En 1916, les cinq autres provinces.
(Art. 252 du Gode électoral.)
Séance du Mercredi 2i Février.
Au début de la séance, la Chambre a
pris en considération la proposition de
loi concernant le travail des mines et le
repos dominical du personnel des bou
langeries et pâtisseries et l'a renvoyée
une commission spéciale déjà saisie
des propositions de loi de MM. Ber
trand et Heileputte sur la limitation du
travail des adultes.
Puis elle a adopté par 84 voix contre
42 et 4 abstentions le budget des recet
tes et dépenses du Congo. Elle a abor
dé ensuite la discussion du projei de
loi modifiant la loi sur le gouverne
ment du Congo belge protection des
indigènes. On sait qu'une commission
protectrice des indigènes existe M.
Tibbauta demandé qu'onv fasse entrer
les chefs indigènes ayant un dévelop
pement intellectuel. A l'article 10, M.
Jfechelynck ayant protesté contre cer
taines modifications, diminuant les
droits du contrôle législatif, MM. Ren-
kinet Tibbaut ont reconnu le bien fondé
de ces observations et il a été décidé
que cet article 10 serait réservé afin de
permettre la rédaction d'un autre
texte.
L'accord ensuite s'est fait sur le dé
placement des magistrats dans certai
nes conditions.
Au cours de la séance, plusieurs
votes ont été émis Budget extraordi
naire du Congo, adopté par 88 voix
contre 42 et 3 abstentions. Crédits sup
plémentaires votés par 82 voix contre
44 et 3abstentions. Projet de loi proro
geant d'un an les fonctions des mem
bres du Conseil de l'Industrie et du
Travail, adopté l'unanimité.
Le droit de rachat des mines après
la cinquantième année d'exploitation a
soulevé les observations de if. Tibbaut
il voudrait que la colonie pût racheter
en tout temps.
Après quelques mots de M. Renr-
kin la discussion a été close, et la
Chambre a abordé l'examen du budget
du Travail.
S'oceupant des lois sociales, .If. De-
bunne a prétendu qu'elles n'étaient pas
appliquées. Il a plaidé ensuite la cause
des ouvriers tisserands qui travaillent
domicile, et il s'est fait l'écho des
plaintes des ouvriers de l'industrie
linière dont la journée de labeur est
beaucoup trop longue.
W w< wt ai«i/
A partir du 16 Mars prochain, les six
sections de la cour d'appel s'occupe
ront du jugement des affaires électo
rales des deux Flandres, dont les ar
rêts rendre devront servir la revi
sion des listes électorales et seront
rendus exécutoires pour les prochai
nes élections législatives du mois de
Mai. Ces affaires sont au nombre de
1,720 et se subdivisent comme suit
entre les divers arrondissements admi
nistratifs du ressort de la cour Gand,
394 St Nicolas, 189 Alost, 161 Au-
denarde, 379 Bruges, 345 Courtrai,
72; Ypres, 96; Furnes, 31 etThielt, 53.
M. le Baron de Vinck, sénateur, ne
sollicitera plus le renouvellement de
son mandat. Deux compétiteurs bri
guent sa succession: M. H. Bruneel de
Montpellier et M. Fraeys de Veubeke.
Des journaux avaient annoncé que M.
Bruneel avait été désigné, comme can
didat, mais M. Fraeys a fait démentir.
Rien n'est fait et la lutte sera chaude
entre ces deux démocrates.
Pour la Chambre M. Thevelin n'en
tend plus être suppléant de la liste.
La troisième candidature effective se
rait occupée par M. Georges Begerem,
avocat Ypres, qui entend occuper
en même temps la première suppléan
ce, mais c'est ici que les affaires se
gâtent. Ou veut bien de M. Begerem
comme 3° effectif, c'est-à-dire pour
occuper une place où il est certain
d'échouer, mais la Ie suppléance, qui
est un poste de tout repos, on la des
tine quelqu'autre 1 Qui Le poil
aura lieu au mois de Mars. D'ici là les
intrigues iront leur petit train.
La première journée du Carnaval
a été favorisée par un mmps super
be. Aussi régna-t-il dès après-dîner
une grande animation dans les prin
cipales rues de notre cité.
C'est un fait, chaque fois constaté,
que les masques ne sont guère nom
breux le pre~ier Dimanche; cette
année encore, il en a été de même.
Pour n'en pas perdre l'habitude,
on s'est battu dans la nuit du Di
manche au Lundi coupsdecouteau.
Il n'en fallait pas plus pour que le
Lundi, dès 10 heures du matin, un
arrêté du Bourgmestre affiché et
distrinué par toute la ville, et por
tant l'interdiction de se masquer
avant 8 heures du soir et après mi
nuit, ne vint frapper d'ahurissement
les cafetiers et autres commerçants
qui comptaient faire leur beurre
pendant les journées de Carnaval.
Le Lundi et le Mardi, l'entrain
n'était plus le même. Il y avait beau
coup de masques pendant ces deux
jours et quelques intrigues de bon
goût et de... saison ont obtenu du
succès.
Mais une fois minuit sonné, les
cafés se désemplirent rapidement, au
grand dam des tenanciers.
œrz&mxmestxs&it&msti&liimimtsiisi «S
En l ue de réduire au minimum le
temps de service militaire, il se crée,
de toutes parts en Belgique et dans
tous les pays civilisés, des sociétés
d'instruction militaire et de tir dont la
haute utilité est reconnue.
A la fête annuelle de la Société d'in
struction militaire et de tir de Groslay
(France), M. le Général Peigné a dé
veloppé le but et l'importance des
sociétés.
Il a rappelé l'organisation des ba
taillons scolaires sombrant sous l'inu
tilité et le ridicule.
Il ne s'agit pas, a-t-il ajouté, qu'en
arrivant au régiment, le jeune conscrit
connaisse les détails du métier, école
de compagnie, de bataillon, etc. non,
il faut simplement de bons poumons
du muscle, des jarrets et une très
sérieuse pratique «le tir.
Puisse notre Mayeur méditer sur la
lourde responsabilité qui pèse sur lui
de voir ses jeunes concitoyens partir
sous les drapeaux sans s'être trouvés
dans la possibilité de s'exercer au tir,
branche principale et la plus ardue de
l'éducation militaire.
Ils s'y trouveront, faute da Stand
dans leur ville natale, en perpétuelle
infériorité vis-à-vis de leurs frères
d'armes.
$5* m «5* >£X «3* St 4M f 421 -St «M -M M
A l'Ecole
Jamais le Progrès ne se lasse
Il court, volant de mieux en mieux:
Une Dinde, aujourd'hui, tient classe
Et les coqs y pondent des œufs.
Nous lisons dans le Journal de Rou-
baix du 18 de ce mois, les quelques
lignes que voici
RECKEM
L'enseignement du français.
Sur la proposition de M. Emile Van- i
deputte, conseiller communal et grâce
ses démarches et son dévouement,
le conseil communal, d'accord avec
l'inspection, a décidé de donner plus
d'extension la langue française
l'école communale de ce lieu. A la
classe supérieure, l'enseignement sera
intégralement en français et ladurée de
1a classe sera prolongée d'une heure
et demie dans les autres classes des
leçons françaises seront également
données.
Cette nouvelle est accueillie avec
satisfaction par la classe ouvrière.
Tandis qu'ici Ypres, sous prétexte
de se conformer la loi, mais en réalité
pour détruire l'école payante pour
filles, MM. Sobry et consorts tendent
imposer le régime flamand, nous
voyons leurs collègues de Reckem
prendre des mesures indiquées par le
bon sens et justifiées par les besoins
de notre époque.
Ajoutons d'autre part que ces hup
pés flamingants du Conseil sont les
premiers envoyer leurs enfants dans
des collèges et écoles, où il leur est
défendu de parler le flamand pendant
les récréations sans s'exposer être j
punis 1 Le régime flamand c'est bon
pour les enfants des autres C'est sur- I
tout excellent quand il s'agit de détrui
re une école communale.
On sait que M. Golaert a dit qu'il
attendrait que l'opinion publique se