Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Dimanche, 7 Juillet 1912.
72e année.
27.
Vires acqlirit eundo.
PRIX I)K l,
p' l'étranger
A HN K .VI KN T
Par an -4 francs
Par an -4: fr.
Par an G fr GO
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ANNONCES
Annonces 15 centimes la ligno.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 IV. la ligue.
Conseil communal
D'YPRES.
Séance 111Ii111o «lu
Samedi SO Juin l!»12
La séance publique est ouverte
5 h. 15 ni.
Sont présents MM. Colaert, Bourg
mestre président Fraeys de Veu-
beke, Eehevin Piers, Vandergliote,
D'fluvettere, Bouquet, Sobry, Iweins,
Lemahieu, Biebuyck, Begerem, Baus,
elSeys, conseillers N. Boudry, 11', de
secrétaire.
MM. Vandenbogaerde etStruyes'ex
cusent de ne pouvoir assister la
séance de ce jour.
I e procès-verbal de la dernière
séance est approuvé sans observation.
Le Conseil approuve cette soumis
sion.
Le projet soumis semble résoudre le
problème de la manière la plus heu
reuse. Les deux contreforts n'étant pas
dans le même alignement, il ne saurait
être question d'élever là un mur obli
que. L'annexe proposée pari du contre-
lortdu transept pour rejoindre la cha
pelle du doyen, réalisant ainsi une
transition entre ces deux constructions
d'époques si différentes. Elle sera ornée
d'une tourelle élégante.
Le chiffre total de la dépense est de
14.751-38 fr. et la ville y interviendrait
pour un sixième. Ultérieurement,
l'occasion de la restauration de cette
partie de l'église, on pratiquerait l'ou
verture de la grande fenêtre murée qui
existe derrière le tableau de l'Erection
de la Croix.
Après quelques observations de M M.
Mans et BiebuyckM. le Président décla
re que la Commission des monuments
dira sou dernier mot là-dessus.
Le Conseil approuve ces travaux,
sauf M MBausIweins d'Eeckhoutte et
Biebuyck qui s'abstiennent.
l'église 81 Jacques aurait pu être choisi
puisque c'est celui des flèches de la
Flandre maritime. Cependant, la base
de la tour de Si Martin étant plus riche,
le projet soumis répond mieux l'en
semble. Je compte faire rapport sur ce
projet, la prochaine séance.
3. Garde civique budget PUB.
Ce budget s'élève 1700 fr.
Parlant du Stand, M. le Bourgmestre
déclare que cette question rentre ac
tuellement dans les attributions du
ministre de l'industrie et du travail, et
il espère bien qu'elle aura une issue
favorable.
La lettre des Hospices, dont M. le
Président donne lecture, énoncé que le
locataire de ce terrain, propriétaire
d'un bâtiment vétusté érigé sur celui-
ci, est désireux de reconstruire ce
bâtiment et demande, cet effet, d'ac
quérir la parcelle de terrain sur laquel
le il est érigé. Il y a avantage évident
pour les hospices consentir cette
aliénation.
Le Conseil donne un avis favorable.
7. l'êtes publiques subsides pour
fêtes a) du II Juillet b) du 21 Juillet.
M. le Président propose un subside
de 350 fr. pour la fête du 21 Juillet,
essentiellement nationale.
Approuvé l'unanimité
M. le Président donne lecture de ce
programme, que nous publierons ulté
rieurement. M. le Président propose
de voter le chiffre rond de 0000 fr.
La séance publique est levée G h.
Le S. U
le double vole du père
de famille el la K. P.
M. Jules Destrée, le brillant député
socialiste de Charleroi, qui est un des
orateurs les plus écoutés par la Cham
bre, étudie dans leJournalde Charleroi,
les moyens de conquérir le S. U. et il
nous parait très intéressant de repro
duire ce qu'il dit des principales ques
tions qui se posent vote des femmes,
double vote du père de famille, Cartel.
Il y aurait utilité, me parait-il,
être fixés sur ce que nous voulons. Et
tout d'abord, voulons-nous étendre
l'universalité du su tirage aux femmes
Le programme des partis socialistes
va jusque-là, mais ce n'est un mystère
pour personne que la très grande ma
jorité des électeurs et des élus socia
listes n'en veut pas. Le parti libéral est,
je pense, unanime le repousser. Il
craint que, donner le suffrage aux fem
mes, ce soit cléricaliser jamais le
pays.
Personnellemt, je n'ai pas ces ap
préhensions, mais je reconnais volon
tiers que rien n'a été fait jusqu'ici pour
préparer l'élément féminin l'électorat
ou l'éligibilité et qu'il serait peut-être
prématuré, d'admettre brusquement
en lait, sans les transitions nécessai
res, un droit qui n'est pas contestable
en principe.
Comme les cléricaux n'ignorent
pas notre état d'esprit, ils annoncent le
suffrage féminin comme une menace.
Je ne la crois pas sérieuse. Les fémini
stes ont toujours été très rares et très
peu agissants dans le parti catholique
et celui-ci s'est toujours méfié de la
femme. Son accession au droit de vo
te serait un ferment d'émancipation et
dtVidépendance qïle la masse' des ca
tholiques n'acceptera jamais.
Mais la question réapparait sous
une autre forme la double voix du
père de famille ou du citoyen marié.
C'est la solution qu'on a prêtée M. de
Broqueville. Puis on a démenti. Ballons
d'essai Elle vaut le peine qu'on s'y
arrête. Etant donné que toute loi est
une transaction entre desopinions con
traires, il y a peut-être là l'occasion
d'une transaction heureuse.
Pour ma part, la seconde voix
étant en quelque sorte la voix déléguée
de l'épouse, serait parfaitement accep
table, si elle était indépendante de
conditions accessoires, d'âge et sur
tout des cens. Ainsi comprise, elle
n'aurait plus le caractère d'un privilège
de classe et réunirait aisément la
Constituante la majorité des deux
tiers.
Nous devons donc continuer dé
fendre le S. U. pur et simple. Mais nous
pourrions utilement déclarer que tout
en estimant le suffrage féminin préma
turé, la double voix aux pères de fa
mille ne nous paraîtrait pas une tran
saction inacceptable.
Ce point élairé, pensons l'avenir.
Le S. U. doit s'accompagner d'une
représentation proportionnelle exacte.
S'il donne, alors, ainsi que nous l'es
pérons, la majorité la Wallonie anti
cléricale, les Flandres peuvent crain
dre d'être sacrifiées. 11 faut leur offrir
ce; laines garanties d'indépendance et
cl' 'iitonomie. De même, si le S. U. nous
él.iit Oéfavorable, il faut que la Wallo
nie puisse respirer et continuer sa vie
propre. Une revision ainsi comprise
ne peut plus inspirer d'inquiétudes, ni
soulever d'objection.
Comment l'obtiendrons-nous
Fn premier lieu, il faut maintenir
l'unité d'action entre tous les partisans
du S. U. Il est assez ridicule de rejeter
le concours des libéraux démocrates
sous prétexte que certainsdoctrinaires
ne les ont pas suivis.
Tout l'effort de la presse cléricale
se porte en ce moment contre le Car
tel. On plaisante, on excite les mécon
tentements; on cherche, diviser pour
affaiblir. Faisons bloc. Il ne s'agit pas,
bien entendu, de chercher la fusion
des partis libéral et socialiste non, ils
doivent rester distincts et poursuivre
séparément leurs efforts mais dès
qu'il sagîfa du S', t l'entente cordiale
s'imposera.
A ceux de nos amis qui aiment
revendiquer un farouche isolement, je
rappellerai seulement que l'agitation de
1892 a réussi, parce que nous étions
secondés par la bourgeoisie libérale
([ue celle, beaucoup plus sérieuse de
1902, a échoué parce que nous étions
livrés nos seules forces.
L'opinion de Jules Destrée, en ce qui
concerne le double vote du père de
famille, est souligner. Nos fameux
socios cominois et wervicquois vont-
ils aussi l'accuser de trahison
Le mal el le remède.
Nous sommes arrivés au terme de
notre enquête sur les causes de l'échec
libéral, et le moment est venu de tirer
nos conclusions.
Fn ce qui concerne la prime accor
dée au parti le plus fort par notre légis
lation électorale, notre conclusion est
que l'opposition doit réclamer une
modification de la loi établissant la
R. P. pour les élections législatives. Le
maintien des petites circonscriptions
est une survivance du régime majori
taire, incompatible avec le principe de
la représentation proportionnelle.
En ce qui concerne la corruption et
la fraude, notre conclusion est qu'il
faut rechercher les moyens pratiques
de protéger l'électeur contre le cor
rupteur, et surtout, qu'il faut organiser
d'une manière méthodique et sérieuse
la revision des listes électorales.
En ce qui concerne le cartel, notre
conclusion est que, si l'on peut admet
tre le cartel par juxtaposition dans les
petits arrondissements où aucun des
partis d'opposition ne peut seul arriver
au quorumil faut y renoncer dans les
autres et, surtout, qu'il faut dans tous
les arrondissements renoncer au car
tel par allianc.e, avec programme com
mun et propagande commune.
Nous estimons aussi qu'il convient
d'étudier les moyens pratiques de ra
mener nous et de nous attacher
l'élément modéré qui s'est tourné con
tre nous le 2 Juin. C'est lui qui, de
puis plus d'un demi-siècle, fait les
élections dans notre pays. Déclarer
qu'on ne cherchera pas le conquérir,
c'est déclarer qu'on renonce vaincre.
Sans lui, l'opposition ne deviendra
jamais majorité.
Tâchons de le ramener cela vaudra
mieux que de l'appeler bois mort. Le
bois mort a d'ailleurs son utilité il
sert faire du feu. Tandis que la folle
avoine, quoi sert-elle
Que le parti libéral se remette donc
au travail et qu'il affirme son autono
mie en montrant tous ce qui le sépare
des autres partis. C'est la moralité de
la journée du 2 Juin.
Nous avons examiné les causes de
notre défaite avec, franchise et loyauté.
Nous ne récriminons pas contre nos
chefs et nous ne demandons la tète de
personne. Ce que nous demandons,
c'est qu'à l'avenir le parti libéral se
mette mieux en garde contre des en
traînements qui servent la cause de
l'adversaire. Et nous ne désespérerions
du succès final que si nos amis politi
ques persistaient dans une politique
imprudente. On peut, et pour plus de
cent jours, revenir de l'île d'Elbe mais
on ne revient pas de Sainte-Hélène.
L UNION PAIT LA FORCE.
le ËJUmauche
POUR LA VII.LE
Pr LA PROVINCE
1. Propriétés communales procès-
vabal d'adjudication de travaux au
l'amassas Ilof.
M. le Président. Suivant les plans
el devis primitifs, un porche était
prévu l'entrée principale. Il a été
décidé de supprimer cet avant-corps
el, la suite d'explications avec l'ingé
nieur, les corniches en stuc seront
remplacées par des corniches en
pierre. La soumission de M. Roose,
qui est de 13.883 fr. comprend ces
travaux en pins et en moins.
2. Culte église S' Martin construc
tion d'annexés au portail Sud
Mle Président donne lecture du
rapport qu'il a fait sur cette question,
l^aconvention conclue entre la ville et
la fabrique d'église porte qu'une an
nexe devra être construite pour servir
abriter certains objets qui trouvaient
place d'abord dans l'abbaye. Le coin
compris entre la chapelle du doyen et
celle de Sainte-Anne est un emplace
ment favorable. Les deux administra
tions sont d'accord sur ce point. Le
même accord n'existe pas entre ceux
qui s'occupent de l'esthétique de l'égli
se. Ils sont cependant d'accord pour
trouver ce vide bien malencontreux.
3. Culb' église Si Martin construc
tion d'une /lèche sur la tour.
M. le Bourgmestre. Jusqu'ici, je
n'ai trouvé aucune justification de ce
travail dans les documents anciens ou
modernes. Nous trouvons dans notre
tour les mêmes proportions que dans
'■elle de Notre-Dame de Bruges, mais
en plus petit. Le type de la fièche de
5. Propriétés communales vente de
terrain.
M. le Président. Le collège deman
de pouvoir metlre prix un terrain
boulevard Malou et une bande de ter
rain le reliant un autre terrain, rue
du Fossé. Pour la partie au boulevard,
l'offre est de 15 fr. le m. c. et pour
l'autre partie de 10 fr.
MSobry (en llamand). Il faudrait
éviter qu'on ne construise, rue du
Fossé, une simple porte au lieu d'un
pignon.
M. le Président. Ce sera observé
comme il a été fait pour la maison de
M Veys. M. l'échevin Fraeys a proposé
de planter des arbres dans cette rue.
Hospices civils vente d'un fonds
bâti Dickebusch.
M. le Président donne lecture d'une
lettre émanant de plusieurs sociétés de
la ville qui demandent un subside de
250 fr. pour la fùte du 11 Juillet. Cette
fête comprendrait un concert par la
Fanfare Royale, un discours par M.
Demeunynck, sur Conscience, des
chants populaires llaniands et un con
cert de carillon. Fn commission et en
comité secret, on a été d'avis d'allouer
150 fr. et de laisser exécuter ce pro
gramme.
8. Fète communale programme.
M. Begerem demande si le,s concerts
de l'harmonie sont compris dans ce
chiffre.
M. le Président. Non. I! y a lieu
de remarquer que nous faisons autant
que les autres années et ce n'est ce
pendant pas une année d'élection.
L'Etoile belge résume comme suit
ses impressions au sujet du scrutin du
2 Juin