Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement. Conseil communal La Rente Belge 80 °/0. sa 1 Dimanche, 21 Juillet 1912 72° année. Y° 29. PRIX DE L'AIÎUSNKMENT,: poch la ville Pat an -âz francs p' la province Par an -t Ir. ê>0 p' i. étranger Par an G Ir GO D'YPRES. Séance |Hil»li«|ii«> «lu Sainctli Cl Juillet CH« La séance publique est ouverte h. Ibm. Sont présents MM. Colaert, Bourg mestre.président EraeysSfet Vanden- boogaerde, Echevins Fiers, Vauder- gliote, D'iluvettere, Bouquet, Sobry, Iweins, Letnahieu, Biebuyck, Begerem, Jlaits, Seys el Struye, conseillers N. Boudry, IL de secrétaire. I e procès-verbal de la dernière séance est approuvé sans observation. 1Culte construction d'une lèche sur la tour de l'Eglise S1 A/art in. Mle Bourgmestre donne lectured'un rapport tort détaillé sur cette question. En 1906, lors du projet de restaura tion de l'église St Martin, il n'était pas question d'ériger une flèche sur la tour deSL Martin il existait un vague pro jet qui n'avait même pas l'approbation générale. Dans son rapport, le Bourgmestre cite l'avis d'un homme compétent, l'architecteSchayes;d'après cet érudit en architecture, toutes les tours en style gothique devraient avoir une flèche. Il y a cependant des églises qui n'en ont pas, notamment Notre Dame Paris, S" Guduleà Bruxelles, Si Rom- baut Malines, St Bavon Gand, N.- D.deTongres,N.-D d'Anvers, (1 flèche pour '2 tours), etc. II ne serait pas logique de construire une llèche renaissance sur une tour gothique. 11 faudrait une llèche du style gothique tertiaire, style de la Flandre maritime, et qui serait en harmonie avec la tour et le monument même. Le rapport du bourgmestre conclut la construction d'une llèche pareille celle érigée sur la tour St Jacques, mais nécessairement plus décorative, la base de la tour de l'Eglise St Martin étant plus massive et plus riche. La flèche coûterait 89.430 francs et la part de la ville, un sixième, serait de 14,905 francs. Le Conseil approuve les conclusions du rapport et vote la part d'intervention delà ville, l'unanimité moins les ab- stentionsde MM. D'iluvettere, Bouquet et Biebuyck. (La tour de l'église St Martin mesure actuellement 57 mètres 57 centimètres et après la construction de la llèche elle aura une hauteur de 100 mètres. Le Belfroi des Halles n'a que 52 mètres. Maintenant que laxjonstruction de la flèche est décidée, ne pourrait-on ex poser, dans la Salle bleue, les plans d'ensemble 2. Bureau de Bienfaisance procès- mbal d'une 1ocatio7i de biens ruraux. Le Conseil approuve le procès-ver bal de cette location. S. Bureau de Bienfaisance libéralités l'occasion de l'octroi de concessions de sépultures. Diverses concessions de terrain sont accordées pour sépultures au cimetière. Les libéralités qui en proviennent se ront versées dans la caisse du bureau do bienfaisance. 4. Hospices civils acquisition d'un immeuble Ypres. Les Hospices demandent l'autorisa tion d'acheter une maison de 1 are 15 centiares, sise rue Grimminck, der rière l'hospice Nazareth d'après ex pertise, cet immeuble vaut 4.000 fr. Les Hospices désirant réunir les deux établissements de vieillards, désirent acquérir cette maison pour agrandir le Nazareth. Avis favorable. 5. Harmonie communale subside pour participation une fête musicale. Le Conseil vote un subside de 150 francs, pour permettre l'Harmonie communale de participer une fête musicale qui aura lieu Gomines le 28 Juillet prochain. Distribution d'eau note arriérée de 1911 crédit. Une note de fourniture de charbon, s'élevant 1250 fr. et datant de 1941, devra être réglée an moyen d'un crédit imputer au budget de 1913. Approuvé. 7. Instruction publique demande de création d'une section commerciale l'Ecole moyenne. Mle Bourgmestre. Nous avons regu une pétition signée par un grand nombre de parents, demandant la créa tion d'une section commerciale au sein de l'Ecole moyenne de l'Etat. Le bu reau administratif s'est unanimement rallié ce désir et je prie le Conseil d'émettre également un avis favorable. Le Conseil vote l'unanimité la proposition de création d'une section commerciale l'Ecole moyenne. Un vote l'urgence pour l'approbation des comptes de l'Ecole moyenne. Les recettes s'élèvent fr. 35.419-35 Les dépenses 35.303-45 Excédent 115-90 Approuvé l'unanimité. La séance publique est levée 5 h. 40 m. j, Un incident la légation française de Bruxelles. Selon la coutume, M. Klobukovvski, ministre de France Bruxelles, a reçu en l'hôtel de la légation française, les représentants des diverses sociétés françaises ayant leur siège dans la ca pitale. Ne vous semble-t-il pas, dit-il, que depuis quelques années, les cam pagnes électorales revêtent en Belgi que, un caractère particulièrement ag- gressif l'égard de notre pays Pendant la récente période électora le, des journaux et quels journaux ont cru nécessaire l'intérêt de leur parti de vilipender odieusement l'é cole laïque. Vivement attaqués ce propos, ces journaux ont déclaré qu'il ne s'agissait pas de l'école belge, mais bien de l'é cole française 11 est évident qu'il ne pouvait être question de l'institution admirable qu'est l'établissement d'éducation édi fié Bruxelles, mais de l'école fran çaise en général. Nous n'avons pas cru devoir relever ce défi l'époque troublée que nous venons de traverser. Mais,aujourd'hui, dit l'orateur, nous relevons le gant et nous protestons avec énergie et indi gnation contre les basses calomnies dont notre pays fut l'objet, et contre l'outrage dirigé contre ses écoles. Nous sommes fiers, juste titre, des origines de notre enseignement laïque. Et je réitère auprès de vous, M. le mi nistre, notre protestation contre vcette campagne de calomnies indigne de la Belgique De certains Belges, interrompt M. Klobukowski. M. Roland poursuit et dit son étonne- ment de voir les mêmes personnages qui attaquent continuellement la Fran ce, porter au revers de l'habit la rosette de la Légion d'honneur, et d'autres dis tinctions honorifiques décernées par son gouvernement Il est grand temps, ajoute-il, que nous-réagissions'contre la façon dont on agita notre égard. Je crois que la France est trop bonne fille et j'ai la per suasion qu'on n'agirait pas ainsi l'é gard d'autres nations. Ce discours est fréquemment coupé par des bravos enthousiastes. Aj Klobukowski répond alors M. Rdland. Vous avez eu raison, dit-il, de vous émouvoir. Les faits que vous avez l'ap pelés m'ont touché également. Mais je mesure mon appréciation aux propor tions exiguës desauteurs responsables Leurs attaques seraient odieuses si el les n'étaient ridicules aussi sont-elles méprisables mais ne valent-elles pas notre indignation. Faire le procès de l'école laïque, se^ rait faire le procès de la liberté la plus noble la liberté de conscience 1 Ce serait également faire le procès de la belle génération française qui, depuis quarante ans, est admirée par le inon de entier. Ceux qui attaquent l'école laïque voudraient rétablir l'époque d'avant le 14Juillet 1789 N'insistons donc pas sur les faits un vieux proverbe arabe dit «Les chiens aboient... la caravane passe. Eh bien, passons Sur ce la réception a continué selon le cérémonial accoutumé. Nous sommes curieux d'entendre les commentaires des officieux cléricaux et ce que pense M. Colaert de ces mé prisables attaques un pays ami. .■^et C'est incroyable, mais c'est ainsi. La Rente Belge, grâce aux agisse ments du gouvernement de la Prospé rité Nationale, qui a mis charge du Trésor Public les frais de la corruption effrénée, sur laquelle il a basé son Pouvoir, est tombée 80 Pour se procurer de l'argent, le gou vernement est obligé de recourir un nouvel emprunt, qu'il ne parvient écouler qu'en assurant un intérêt de 4%. C'est la dépréciation inévitable de la rente 3 On affirme bien maintenant que les bons de trésor qu'on va émettre, seront remboursables dans cinq ans et que le gouvernement espère que le marché plus favorable permettra l'é mission du 3 7. Ce n'est là qu'un truc de plus pour dorer l'amère pilule. Détenteurs de la Rente Belge, ren tiers qui l'on a fait craindre les con séquences de l'avènement d'un gou vernement anticlérical, bénissez le souriant M. de Broqueville. Il a droit votre reconnaissance. Il est votre sau veur ANNONCES Annonces 15 centime la ligne Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. II. Levie cl lus porteurs de renie. Avant les élections, l'opposition a discuté au Sénat la politique financière du gouvernement. Et on a reproché M. Levie d'émettre, jet continu, des bons du trésor qui augmentaient la dette flottante de l'Etat. M. Levie, avec un toupet de... calo- tin, a répondu, au cours de la séance du 11 Mai 1912 Vous savez ce qu'est le cours du 3 p. c. aujourd'hui, le 11 Mai 1912, et vous savez que nous avons besoin du se cours de l'emprunt pour solder nos dé penses extraordinaires que feriez vous si vous étiez ma place Plutôt que d'emprunter sur bons du Trésor, iriez-vous créer un lype de rente nouveau 4 p. c. Osèriez-vous bouleverser ainsi tout notre crédit et troubler la situation des détenteurs de nos 3 milliards 700 millions de rente 3 p. c. Vous ne le feriez pas Non, M. Levie, nous ne l'aurions pas fait, mais vous, que venez-vous donc de faire, en somme Vous aurez beau ergoter que votre emprunt n'est con tracté que pour cinq ans chacun verra aisément le fil gris qui relie tout cela. Et vous voilà identiquement dans la même situation que M. Renkin, l'hom me des 30 millions et du Congo, sour ce de prospérité pour la Belgique vous avez promis blanc, vous offrez noir. Et aujourd'hui, que les élections sont passées, vous faites bien bon marché de la situation des détenteurs de notre rente 3 j). e. Il y a de ces malheu reux qui perdront bientôt 25 p. c. de leur capital Peu vous importe, pourvu que vous gardiez votre portefeuille. -ufl -,M -Çirfl -ûjfi. !irf - a# Zff. -Ziti ±it M. Brif a ut avoue. On connaît l'incident que suscita la Chambre une phrase outrageante con tre les anticléricaux prononcée Rou- lers, par M. Valentin Brifaut, le nouveau député clérical de Dinant-Philippeville. On sait que M. Brifaut, prié de s'expli quer ou de nier qu'il eut tenu les pro pos incriminés, se réfugia dans une attitude si ambiguë que le vénérable M. Delvaux, député d'Anvers, résolut de demander raison l'insulteur des partisans du libre examen. M. V. Brifaut, bellement mouché»" par ['Etoile Belge, vient d'envoyer notre consœur un droit de réponse où sa mentalité s'avère dans toute sa splen deur et où il avoue catégoriquement avoir dit Si les anticléricaux ne soutiennent pas la canaille, la canaille soutient les anticléricaux. Cette nou velle version, ajoute l'Etoile, est encore plus outrageante que la première. En effet, il faut être affligé d'un fanatisme étroitement sectaire et dangereusement exclusiviste pour attaquer, d'aussi basse façon, des gens dont l'impardonnable crime est de défendre la liberté contre l'ultramontanisme et l'intolérance clé ricale. Jolie recrue pour le Parlement. M. Hoyois en sera presque réhabilité, par comparaison. la Chambre. Séance du 17 Juillet 1912. La Chambre a continué le débat sur la proposition de M. Destrée concer- nantla communication la commission l'l.nion kait la force /'«cai'mfliil le iïitnaticlte. Vires acquirit eindo. On s'abnune au bureau du journal, hue ue Dixmude, 53, Yere*. Les innonces, les fails divers ei les réclames sont reçus pour l'arrondissemen it'Ypres et les deux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'a Iresser exclusivement au Uomptoir de Publicité JACQOSS THIBESAtiD, 44, Boulevard Anspacb, Bruxelles, téléphone 5230. MRoland ayant fait l'apologie de l'Ecole française de Bruxelles, est amené parler des incidents qui mar quèrent la dernière période électorale en Belgique.

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Le Progrès (1841-1914) | 1912 | | pagina 1