LIBERAUX
Chronique de la ville.
Journal de TAlliance libérale d'Ypres et de T Arrondissement.
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vos droits.
Noire Renie.
Au Sénat
L'élection <le Kruges.
L'affiche
de la Kermesse.
Dimanche, i Août 1912
72'* année.
l'HIX DK L'ABONNEMENT
pour la ville Par an 4 francs
p' la province Par an -4 ir.
p' l'étranrbr Par an G IV GO
Beaucoup d'électeurs li
béraux se sont aperçus au
moment du vote, soit qu'ils
n'étaient plus inscrits sur
les listes électorales, soit
qu'ils ne possédaient pas le
nombre de voix auquel ils
avaient droit.
Les collèges échevinaux
procèdent du 1 r Juillet au
30 Août prochain, la revi
sion des listes électorales
pour les Chambres législa
tives, la province et la com
mune.
Que l'on commence partout
dès présent la revision
méthodique des listes élec
torales.
On peut s'adres
ser soit nosamis
soii l'association libérale,
rue du Séminaire 1, Ypres.
M. Henri Krick fait dans la Chronique
ces réflexions au sujet de la dégringo
lade des londs d'Etat belges
Cet incident désagréable pour ceux
qui eurent une confiance illimitée dans
les fonds d'Etat appelle quelques réfle
xions sur certaines de nos lois qui ren
dent obligatoires, ou peu s'en faut, les
'placements en fonds d'Etat.
Le Code civil impose aux tuteurs
l'obligation de placer la fortune des
mineurs de façon bien la garantir.
Or, il est de style; dans les délibéra-
lions des conseils de famille, de déci
der que ce placement se fera en bon
nes hypothèques ou en litres de la
Dette publique belge
L'arrêté royal du ±2 Novembre 1875
(article 70) enjoint aux communes, aux
provinces, aux établissements publics,
aux tuteurs, curateurs et autres admi
nistrateurs agissant pour des mineurs,
de placer en inscription nominative au
grand livre de la Dette publique les ti
tres au porteur des dettes de l'Etat. Il
leur est interdit d'acquérir des fonds
publics étrangers autres que ceux qui
pourraient leur être légués.
On sait également que la Caisse d'é
pargne doit convertir en rentes d'Etat,
au nom des déposants, les versements
dépassant une certaine somme. C'est
doue la rente obligatoire
On ne doit donc pas s'étonner outre
mesure si tant de personnes ont cru
jusqu'à présent qu'un titre de rente
acheté au pair devait être remboursé
de même, du moment où on le con
fiait l'Etat, absolument comme une
hypothèque ou un prêt ordinaire.
Je sais que cette naïveté fera souri
re mais, enfin, quand on dépose des
économiesà la Caissed'épargne, quand,
sou par sou, au prix de privations pé
nibles, y amasse un petit pécule de
quelques milliers de francs, ressource
suprême pour les mauvais jours, on ne
pmit se figurer qu'on risque jamais de
recevoir moins que l'on a donné. C'est
pourtant ce qui arrive si le livret de
rente est réalisé un moment où les j
fonds d'Etat sont tombés un taux in
férieur au prix d'achat.
Les malheureux, dont on ne doit pas
maudire l'ignorance, sont bien près de
dire alors qu'on les spolie, et que ce
procédé crie vengeance au ciel.
11 en est de même du mineur qui,
arrivé sa majorité, ne touche de son
avoir qu'une quotité réduite parce que
son père ou sou tuteur ont trop respec
té les obligations légales de la tutelle.
Ne pourrait-on légiférer sur ce point,
ne serait-ce que pour rassurer la pelite
épargne et ne pas l'inciter se- porter
vers les opérations hasardeuses, en se
disant que, puisque aucun placement
n'est décidément de tout repos il
vaut mieux courir la chance de tout
perdre, avec l'arrière-pensée de gagner
la forte somme perspective que
n'offrent pas les tonds d'Etat
Je pose la question je laisse de
plus compétents le soin de la résou
dre.
Mais 1'ell'arement, la déception, le
désespoir même des petits créanciers
de l'Etat doit être pris en considération.
Que va-t-on faire pour eux
Oui, en droit strict, ils n'ont rien
dire, je le sais
Mais en équité, en morale
N'y a t-il décidément rien dire et
rien faire
kiS
Avant el après.
A propos de l'emprunt, qui semble
être accueilli avec un enthousiasme
modéré, il est piquant de rappeler le
discours prononcé la réunion de la
salle Patria, quelques jours avant les
élections du 2 Juin, par M. Levie.
Voici comment s'exprimait alors le
ministre des finances
«On reproche au gouvernement
d'emprunter cher prix, par bons
du Trésor. J'ai montré que le taux
moyen d'intérêt des emprunts con-
tractés l'année dernière, avait été
inférieur 3 p. c., et qu'il n'avait pas
élé supérieur, en ces derniers
temps, 3.75 pour cent.
Et combien nos adversaires cni-
pfuntent-ils, là où le pouvoir leur
«appartient? Les récents emprunts
d'Anvers et de Gand sont i- p. c.
vous avez tous lu cela dans les jour-
iiaiix. Je reconnais très volontiers
que les'adminislrateurs de ces villes
n'en peuvent pas. Nous avons vu des
Etats étrangers l'Allemagne, la
France, l'Italie, emprunter, dans ces
derniers temps, un taux qui n'a
pas été intérieur i p. c. En Belgi-
(pie, grâce la solidité de notre cré-
dit, grâce l'excellence de notre
situation financière, nous trouvons
emprunter des conditions beau-
coup plus douces, pour payer les
grands travaux d'outillage qui font
notre prospérité.
Voilà comment on parlait avant.
Et après
Après, ou emprunte.à i pour cent
11 serait cruel d'insister. Nous pré
férons nous demander comment la
presse cléricale traiterait un ministre
libéral qui, ayant parlé comme M.
Levie, agirait comme lui, deux mois
après.
La rè«.i'!»anisalioh libérale
Dans leur assemblée plénière du 2
Juillet dernier, les gauches libérales
de la Chambre et du Sénat ont décidé
de préparer la constitution d'un orga
nisme central représentant l'ensemble
des*, associations politiques du parti
et chargé leurs bureaux d'élaborer les
mesures de réorganisation.
Ensuite de cette décision, les bu
reaux des gauches libérales ont dési
gné pour remplir la tâche qui leur a
été confiée, une commission composée
de MM. Franck, Goblet d'Alvielia,
Maguette, Masson, Mochelynck, Pér-
soons, Hanrez, Hymans, Lemonnier,
Lorand, Van Marcke, Wiener.
Cette commission s'entourera des
renseignements et des concours néces
saires et préparera un projet qui pour
ra être mis exécution la rentrée
parlementaire de Novembre prochain.
i.'élection sénatoriale
(fOsleinle.
La commission du Sénat chargée de
vérifier les résultats de l'élection d'Os-
tende est en majorité anticléricale.
C'est pourquoi elle a nommé M. Sam
Wiener rapporteur et invalidé l'élec
tion. M. Braun, dans une note de la
minorité, a conclu au contraire la va
lidation de M. Struye, le candidat clé
rical.
Que va faire la Haute-Assemblée
line proposition d'ajournement de la
validation jusqu'à ce que l'enquête ju
diciaire ouverte par le parquet de
Bruxelles ait été terminée; a été dépo
sée.
Ne serait-il pas juste, équitable, lo-,
gique, de la voter C'est l'évidence
même. Si la droite repousse cette mo
tion, on aura une idée de.... sa modé
ration. Eh bien, c'est fait ses chefs
ont parlé, ils veulent que l'on valide
M. Struye, ils n'en démordent pas et
au mépris de toute justice, ils te vali
deront.
A la Chambre.
Après des reclilicalioiis au compte-
rendu de MM. Jourez cl Paslur, M. C.
Iluysmans, s'occnpaul de l'élection de
Nivelles, de nouveau a dénoncé de
nombreux actes de corruption et rendu
hommage au courage moral de M.
Jourez qui a blâmé tout ce qui était in
correct en matière électorale. L'ora
teur a reproché M. Woeste d'avoir
voulu sauver les coupables par des
artifices de procédure el il a réclamé
énergiquement le vote de l'enquête.
Justifiant la demande d'enquête, M
Masson eu a montré la nécessité. Deux
choses frappent, c'est d'abord la na
ture des actes de fraude et de pression
et ensuite le système employé. Il y a
eu des retraits de terre annoncés la
veille des élections un nombre eon-
sid-'-rabled'électeurs.
Les preuves abondent. C'est plus
que do la vengeance, c'est de l'intimi
dation. Et si le parquet a conscience
de ses devoirs, il ouvrira une instruc
tion contre M. l'astur.
Régisseur d'une grande fortune, il
impressionne et terrorise toute une
population. Ne devrait-il pas accepter
l'enquête? Il s'en garde bien. «Tous
les procédés qu'il a employés, a dit
l'orateur,de la part d'un candidat, sont
odieux et révoltants. Il est sans
exemple dans cette Chambre qu'un
candidat ait fait peser sur un fermier
une telle oppression. Si encore c'é
tait un propriétaire qui avait agi ainsi,
a ajouté M. Masson, mais c'est un ad
ministrateur de biens qui a eu l'audace
incroyable d'abuser ainsi de son man
dat.
ANNONCES
Annoncés: 15 centimes la ligne.
Réclamas 25
Annotic-ag judiciaires fr. la ligne.
Après avoir défendu l'enquête, Lo
député de Mous, s'adressaut la
Droite, a conclu, au milieu des accla
mations formidables de l'opposition:
Vous ne voterez donc pas l'enquête
c'est entendu. Vous garderez M. Pas-
tur, c'est très bien. Votre majorité ne
sera pas ômiettée, mais votre crédit et
votre politique n'y gagneront rien.
M. Pastur restera parmi nous com
me l'élu qui dispose avec le plus d'élé
gance du crédit électoral-; il sera le
panache de la majorité. Gardez-le, et
(pie le coeur vous soit léger
Après quelques mots de MM. Ver-
haegen et llelleputte, la proposition
d'enquête a été rejetée par 82 voix
contre 05 et 9 abstentions, et les élec
tions de Nivelles validées.
Les élections d'Anvers ont été vali
dées également, mais sans débat Cel
les de Mali nés ont amené quelques ob
servations de MM. Ortegat, Camille
Huysntgns et Vandcrvelde. Elles ont été
validées "ensuite, et la Chambre s'est
occupée de l'élection de Bruges.
M. Cocq a proposé la Chambre d'or
donner une enquête.
M. Standaert l'a repoussée.
Quant M. Fonteyne,s'il apparaissait
que par la fraude il a passé par dessus
la tète de M. Thooris, il pourrait être
déchu de son mandat comme indigne
et le siège reviendrait M. Thooris.
Le Sénat a encore consacré une
séance discuter le cas de l'élection
de Liège. Finalement-cette élection a
été validée. Puis on a entendu l'inter
pellation de M. Vcnck sur l'affaire du
Zeemansbond Anvers.
Elleén'a pas été triomphale, l'entrée
de M. Fonteyne la Chambre, où de par
les beautés du cartel il remplacera un
député libéral de valeur, M. Thooris.
Son élection, contestée pour faits de
corruption, n'a été validée que par 40
voix contre 107 abstentions libérales et
catholiques. Seul M. Brunei de la gau
che socialiste a refusé son vole l'abbé
marquettiste.
Nos amis de Bruges trouveront dans
cette élection des enseignements, dont
ils sauront, nous n'en doutons pas,
profiter dans l'avenir.
Le Journal c/' Ypres compte parmi
ses rédacteurs un homme pieux,
mais rageur. Tout lui est sujet
critique les caractères employés
pour l'impression de l'affiche de Ja
Tuyndag comme l'état de délabre
ment de la statue de la Vierge aux
Halles et sous ces fallacieux pré
textes, les coups d'étrivières pieu-
vent sur le dos des pauvres magis
trats communaux. Rien ne l'étonne,
clame-t-il l'écume aux lèvies, de la
part d'une édilité qui agrémente
son beffroi d'une superbe et
coûteuse lanterne artistique sus-
pendue sous les débris de la Mado-
ne de Tuine, qu'elle laisse sacrilè-
Le PROGR
l'union fait la fonce
5Uiraissani if iJiitlftni'Jtc
Vires acqiirit eindo.-
On s'abonne au bureau du journal, rue oe Dixmude, 53. Yen ;s - Les in loaces. les I tiis
divers et les réclames sont reçus pour l'ai r tmbssem m d'Yores e; i> deu< F" i a 1res au bureau
du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Kl itidres, vi I v,„ exclusivement au
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léiéplione 5230.
m
Séance du 3 Juillet 1012.
Séance du SI Juillet 11112.
A.