association Libérale Journal de F Alliance libérale d'Ypres et de F Arrondissement. Dimanche. 22 Septembre 1912 72° année. 58. S*araissant le tàitmicite. UI X I) K L'A HO N N K M K N T pi)Uk la ville Par an -t francs E la province Par an 4 Ir. p' t.étranger Par an 6 fr 60 l'arrondissement <1 Ypres Les listes électorales pro visoires^ qui entreront en vigueur le 1' Mai 1913, viennent de paraître. Celles de 8a ville d'Ypres et de toutes les communes de l'arrondissement sont déposées dans les bureaux de l'Association Libérale. Ces bureaux sont établis au local des Anciens Pom piers, rue du Séminaire. Nous ne saurions trop en gager nos amis politiques s'y rendre sans retard, pour vérifier s'ils sont in scrits et si le nombre de suff rages supplémentaires auquel ils pensent avoir droit, leur est attribué. Los libéraux cl la i>t ève générale. tj o Deux articles, dans la Chronique du 12, contre la grève générale et con tre les libéraux assez naïfs pour se lais ser atteler au char du parti socialiste. C'est dans l'intérêt du parti libéral que notre confrère adjure ses amis, en première page, de rester étrangers ■i l'organisation de la grève éventuelle. Citons «Mais il importe de savoir si, de vant une opinion publique profondé ment troublée par des alliances sus pectes et dont la signification a été dé- lin ie dans un sens autre par le corps électoral et par les tacticiens qui les avaient conclues, des résolutions et la perspective de violences constituent une tactique recommandable. Nous avons pensé que la grève gé nérale achèvera l'œuvre commencée par les amis du ministère conserva teur on dira que notre démocratie est révolutionnaire. Si jamais on voyait l'industrie arrêtée dans les grands centres la navigation compro mise dans nos ports, les usines gar dées par la gendarmerie, les voya geurs étrangers évitant de passer par notre pays signalé comme dangereux, ne dirait-on pas que le gouvernement a été bon prophète? Croit-on qu'aux électeurs bottants ne se joindraient pas, en phalanges compactes, les com merçants menacés de ruine, les paisi- lles bourgeois, les petits rentiers, les fonctionnaires inquiets, sans compter, et cela en bien plus grand nombre qu'on ne le suppose, les ouvriers for cés de faire grève comme les au tres mais pensant part eux, que la politique ne vaut tout de même pas qu'on expose femmes et enfants la misère. Nous savons bien qu'à ces argu ments-là, on répond en vitupérant les électeurs flottants ces pelés, ces galeux d'où vient tout le mal. Mais ces traîtres, ces renégats, ces bunes, ces bourgeois, pour tout dire, yotent aus si bien que les hommes inca- riblesde transiger sur les principes cl comme ces opportunistes maudits sont très nombreux, si pas les plus nombreux, il est facile de prévoir et qui adviendra si nos conseils de sages se, de modération ne sont pas écoutés. Que le Peuple le sache doue, une fois pour toutes. Personne, gauche, ne renonce an programme du parti et n'entend qu'il soit mutilé mais il nous appartient de juger ce qu'il convient de faire pour qu'il soit mieux compris, mieux ac cepté et suffisamment appuyé par le corps électoral. Notre attitude sera plus salutaire qutfles menaces pour arriver au résul tat désiré. Nous pourrons au moins l'opposer celle du gouvernement qui pourrait, qui devrait donner satisfac tion aux justes griefs du libéralisme, alors qu'il peut, encore l'heure ac tuelle, agir en ce sens, sans paraître céder la peur. Nous préférerions ce grand succès moral un système aventureux. Les réformes les meilleures, impo sées par la force ou par la crainte, ne sont, pas durables. Le correspondant anversois de la Chronique rapporte avec un plaisir manifeste les confidences ci-dessous, qui lui ont été faites, assure-t-il, par un anticlérical dont l'orthodoxie ne saurait être mise en doute. Citons encore Voudriez-vous me dire, me de mandait hier soir un bon vieux libé ral, très anticlérical, sur quoi, en ce moment, les libéraux sont unis Comme je le regardais un peu ahu ri Mais oui, dit-il, je ue parle pas iroquois, je panse Je sais ce sur quoi ils sont divisés 1°"Sur la réforme électorale. Quelle est la plate-forme Est-ce le suffrage universel 21 ans est-ce 25 ans Est-ce le suffrage universel avec une voix supplémentaire au père de famil le Admet-on le vote des femmes? Désunion. 2° Sur les moyens employer pour faire aboutir la réforme électorale. Eaut. il soutenir la grève générale? Faut-il la répudier Division sur toute la ligne. 3" Sur la question flamande. 4° Et peut-être même sur la question scolaire. Car nous ne connaissons en core rien des projets du gouverne ment. Nous avons un vague discours prononcé par M. de Broqueville Turnhout. Le Kempenaer un jour nal de l'endroit, l'a reproduit. Mais la publicité du Kempenaer est insuffi sante pour transmettre la Belgique entière la pensée scolaire du chef du Cabinet. Il serait donc temps que l'on formu lât ce programme en termes simples, nets, clairs. Voyons, lui dis-je, puisque je vous tiens, que pensez-vous de la grè ve générale Le Peuple dit. que les libéraux font machine en arrière, attendu que la grève générale a été prévue il en a été parlédansles meetings. Mais c'est précisément parce qu'il en a été parlé et qu'on l'a prévue, que beaucoup de libéraux se sont abstenus et n'ont pas voté pour le cartel. Je n'éprouve aucun remords dire publiquement que je suis de ceux-là. Je lis régulièrement le Peuple très intéressant dans ses articles éditoriaux surtout. Cela sent un peu la barricade. Mais je fais partie, moi, du bois mort parce que j'ai la conviction que, si sincèrement qu'elle soit enga gée, avec de beaux élans et un bel es prit de dévouement et de sacrifice, elle fortifiera les positions des cléri caux. Je rentre de l'Allemagne, sur laquel le je vous le dis les socialistes ne peuvent pas compter IL N'Y A PAS DE RESSOURCES. La Fédération an glaise a ses caisses épuisées par les dernières grèves. C'est donc sur ses ressources propres que le parti socia liste belge doit compter, et vous ne pouvez vous douter de ce que coûte une grève des millions. Comme il s'agit d'une grève politi que, il y a de nombreuses fédérations ouvrières catholiques, telles le Vrede très puissantes Anvers, qui ne mar cheront pas. Alors, où trouvera-t-on les nombreux millions Je conçois l'irritation du parti socia liste qui, par son alliance carlelliste, avait cru pouvoir compter non seule ment sur l'élection, c'est-à-dire le vo te, mais sur l'action, c'est-à-dire la grève, car les socialistes ont agi très loyalement et n'ont jamais caché leurs projets. Seulement, dans l'enthousiasme de l'admirable effort déployé, beaucoup de libéraux ont vu jusqu'à l'élection, mais pas au delà, tant ils étaient certains de la victoire. Aujourd'hui l'élection a mal tourné les libéraux qui se sont emballés, magnifiquement emballés, se trouvent devant une réalité qui n'a rien de bien séduisant pour eux. Leur prudence politique, un instant endor mie, reprend le dessus;ils x'oient, non plus travers les fumées de l'ivresse d'un triomphe escompté, mais tra vers la raison et le sang-froid. Il y a ce que j'appellerai une phase embêtante, et c'est pour cela que les chefs libé raux, conducteurs du cartel, parlent avec difficulté. L inslnic'lion on Flandre. L'Etoile belge fait ces rapproche ments caractéristiques Personne n'ignore que des centai nes de localités du pays flamand n'ont plus d'école communale, que là où il en subsiste une elle est le plus souvent dirigée par un instituteur clérical ou par un congréganiste. C'est donc dans les écoles cléricales que la plupart des libéraux flamands des campagnes et des petites villessontobligés d'envoyer leurs enfants. Or, c'est dans ces mê mes écoles que nos adversaires ont organisé ce qu'ils ont appelé la croisa de des enfants. La croisade Encore un grand mot profané. De l'aveu du Bien publicvoici les pratiqués finales et les plus suggestives de cette croisade le matin du 2 Juin, les enfants ont com munié, afin d'obtenir du Ciel la victoi re des catholiques, la communion a eu lieu de bonne heure, de sorte que les enfants ont pu rentrer chez eux assez tûi pour se jeter aux genoux de leur père et le supplier de voter pour les cléricaux Pareils faits parlent assez haut d'eux- mêmes contenons notre indignation. Voilà les écoles dont les libéraux doi vent se contenter et que tous nous de vons subsidier. Malgré toute leur vigi lance, les cléricaux n'ont jamais pu établir un fait d'intolérance charge des instituteurs des écoles officielles des grandes villes or, ils vont tenter la ruine de ces écoles par le système de l'égalité des subsides. Sortons un instant du domaine sco laire et appliquons leur thèse. Quelle garantie d'impartialité la plu part des bourgmestres du Limbourg, par exemple, présentent-ils aux libé raux Quelle protection ceux-ci peu- vent-ils attendre de la plupart des man dataires et fonctionnaires chargés de la police et de la sécurité des personnes, dans des provinces pareilles Les par quets eux-mêmes s'y sont exposés de très graves reproches d'incurie voulue. Si les cléricaux pouvaient légitime ment réclamer l'intervention du Tré sor pour l'entretien d'écoles primaires l'usage exclusif de leurs enfants, les libéraux flamands des campagnes et des petites villes ne seraient-ils pas cent fois plus fondés réclamer l'in stitution d'une police spéciale qui se charge de protéger, d'assurer leur sé curité Nous pourriori i raisonner de même propos d'autres services publics. La thèse cléricale en matière d'enseigne ment conduit la séparation adminis trative des partis, la dissolution na tionale. Le rôle du patii libéral. Le moment est venu de résumer le débat sur la grève générale. Nous avons fait justice des déclama tions du Peuple. Le parti libéral ne s'est jamais engagé soutenir d'une manière quelconque la grève générale, et nous défions le Peuple de démontrer l'inex actitude de notre affirmation. Les libé raux partisans du suffrage universel pur et simple ont promis de voter la proposition de revision de l'article 47 c'est tout. Jamais il n'est entré dans leurs intentions d'encourager le parti socialiste user d'un moyen d'intimi dation inadmissible au point de vue du régime parlementaire, inefficace au point de vue de la réforme électorale, et dangereux pour la prospérité du pays. Si la grève générale éclate, deux res ponsabilités seront en jeu celle du parti socialiste et celle dïi gouverne ment. Quant au parti libéral, son de voir et son intérêt lui commandent de réserver la sienne. Il faut que devant le pays le parti socialiste soit seul assumer la respon sabilité du chômage. Et il faut aussi que devant le pays le parti clérical soit seul porter la responsabilité d'une politique qui pousse la classe ouvrière jouer une carte désespérée. S'il déchaîne le fléau de la grève, le parti socialiste commettra une lourde faute. D'autre part, le gouvernement a commis une lourde faute aussi en repoussant systématiquement toute ré forme et en ne faisant rien pour corri ger un régime électoral injuste et faussé. Le parti socialiste et le parti clérical voudraient tous les deux que le parti libéral consentit endosser la respon sabilité de la grève. Ce calcul parallèle doit être déjoué par nos amis poli tiques. Parti de juste milieu et réserve du pays, le parti libéral doit laisser au parti socialiste et au gouvernement la responsabilité de la crise dont on nous menace. Il faut qu'il se tienne prêt intervenir, si les événements l'exigent, entre les deux antagonistes. Pour le faire utilement, il importe qu'il soit libre de toute attache, de tout engage ment, de toute compromission, même de loule complaisance sentimentale. Il importe qu'il n'ait ni la main gauche prise dans un gant socialiste, ni la main droite dans un gant clérical. Ce n'est qu'à cette condition qu'il pourra, si les circonstances motivent son interven tion patriotique, agiter entre les belli gérants le symbolique rameau d'Olivier. (Etoile belge). L t'NION FAIT LA FORCE Vires acqurit eundo DE Un s'atmqne au bureau du journal, hue de Dixmude, ad, Ypres. Les annonces, les faits divers et les réclames sont reçus pour l'arr nidissemen du Progrès. Pour la publicité eu dehors des deux Uomptoir de Publicité JâCQOâS THi3Ë8àtil), téléphone 5230. l'Ypres et >.s deux Flandres au bureau Flandres, s'dresser exclusivement au 4i, Boulevard Anspaeh, Bruxelles, ANNONCES Annonces: 15 centimes la ligne. Réclames 25 n Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.

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Le Progrès (1841-1914) | 1912 | | pagina 1