ers la revision.
Après quelques jours de réflexion,
les journaux officieux se sont décidés
démentir la nouvelle lancée par le
Réveil du Mord au sujet de l'adhésion
de M. de Broqueville la révision et au
suffrage universel.
Mais ce démenti, tout en ayant les
apparences de la netteté, est conçu en
termes sybillins laborieusement arrê
tés.
On nous dit, sans plus, que le gou
vernement ne cédera pas la menace
de la grève générale.
C'est entendu, et le contraire nous
eût étonné.
Mais il serait peut-être désirable que
l'on nous fasse connaître les intentions
du gouvernement en ce qui concerne
la question de la revision, laquelle est,
ainsi que l'a dit M. Verhaegen, dans 1111
discours caractéristique, législative-
ment posée.
Va-t-il repousser la prise en considé
ration purement et simplement, sans
autres commentaires, ou bien fera-t-il
une déclaration contenant une adhé
sion implicite l'ouverture de la pro
cédure révisionniste, dont il indique
rait, sinon la date, du moins la place
dans l'ordre des travaux législatifs
Ce qui semble confirmer cette hypo
thèse, c'est qu'au département de l'in
térieur on se livre des calculs et des
slatistiques portant sur les listes élec
torales et les résultats du dernier scru
tin, et que l'on tente de rechercher,
notamment, ce que donnerait, au point
de vue gouvernemental, rétablisse
ment du suffrage universel 25 ans,
avec attribution d'un deuxième vote
aux pères de famille âgés de 35 ans.
Un arrivera difficilement ànous faire
croire que c'est pour llatler la manie
statistique de M. Hector Denis qu'on
se livre cet énorme effort de recher
ches.
<m"?m m
Lu Question des l uniiues
D'un excellent article de M. Georges
Rency, dans la Vie Intellectuelle, sur
cette étrange invention de la sépara
tion administrative nous détachons
cette conclusion qui appelle vive
ment l'attention. Elle vient d'ailleurs
l'appui de ce que nous avons ditnous-
mème, naguère, ce propos
gtfBSsra
Lcole du musique d'Vpi-cs
Les inscriptions pour l'exercice
1912-1913, se feront les Dimanche 2'.)
et Lundi 30 Septembre, au local de
l'Ecole, rue des Chiens, 69, le matin
de 11 h. midi.
La reprise des cours est fixée au
Lundi 7 Octobre prochain.
Mort cl 11 l i e
de noire bien-aiméc Heine
La Famille Royale de Belgique vient
d'être cruellement éprouvée dans ses
affections par la mort du Prince Fran
çois-Joseph, frère de notre bien-aimée
Reine Elisabeth, qui vient de succom
ber Lundi dernier Posenhofen, des
suites d'une appendicite.
Le Prince François-Joseph était
peine âgé de 24 ans.
Cette talale nouvelle a provoqué dans
tout le pays une douloureuse impres
sion.
O.O0O.OOO OOOOOO'O;
Le (iOiii»rès (les alienisles
O
La septième session du Congrès an
nuel des aliénistes et neurologistes
s'est tenue aujourd'hui Ypres. Ce
Congrès est placé sous la présidence
d'honneur du Ministre de la Justice.
Les congressistes ont été reçus par
les autorités communales ils ont
visité l'asile d'aliénés de notre ville.
Nous donnerons dans notre prochain
numéro, quelques commentaires sur
le haut intérêt scientifique de ce Con
grès.
Lxposilion 111 lernalioutile
<1 Horticulture.
C'est demain Dimanche que s'ouvre,
dans les grandes salles de nos Halles,
l'Exposition Internationale d'Horticul
ture organisée par la Société Royale
d'Horticulture de notre arrondisse
ment.
Si nos renseignements sont exacts,
cette Exposition promet d'être excep
tionnellement belle et importante. U11
grand nombre d'amateurs et d'horti
culteurs du pays et de l'étranger ont
envoyé leur adhésion et exposeront
leurs produits les plus riches.
C'est l'occasion du 25e anniversaire
de la fondation de la Société d'Horti
culture que le Comité organise ces
fêtes jubilaires qui, nous n'en doutons
guère, réussiront pleinement.
L'Exposition sera accessible au pu
blic, Dimanche 29, Lundi 30 Septem
bre et Mardi lr Uctobre.
>oiTes|>oml;iiie<'s.
Les facteurs militaires étant suppri
més partir du tr Octobre prochain,
les lettres destinées aux soldats de la
garnison seront déposées par les Iac
teurs civils aux différentes casernes et
distribuées par les caporaux des com
pagnies.
Il y aura dans chaque caserne une
boite aux lettres qui sera levée trois
fois par jour.
"\F "W V W 'W 'W w
Brasserie L'YPROBSE
Remise domicile
par 12 et 24 bouteilles.
-i- 8^4,
Uni 011 |M)sl-scol;iire
A M EN IN.
Les anciens élèves de l'Ecole moyen
ne de l'Etat, Menin, fêteront Diman
che 29 Septembre le 30 anniversaire
de l'ouverture de cet excellent établis
sement d'instruction et le 10* anniver
saire de la fondation de leur Cercle.
Ils inaugureront un drapeau qui leur
est offert par les dames de la ville.
De très nombreuses sociétés se sont
fait inscrire pour commémorer, avec
nos amis de Menm, ces heureux évé
nements.
L'Union des anciens élèves de
l'Ecole moyenne d'Ypres sèra repré
sentée aux festivités qui comprennent
notamment un cortège, une conféren
ce par M. Smelten, secrétaire général
de la Ligue de l'enseignement, un con
cert, un banquet, etc., etc.
Rendez-vous Menin, 3 heures de
relevée.
Le Comité engage vivement tous les
camarades se joindre lui.
Exposition Intermilionalc
d Ilorlictilltire.
INAUGURATION
par M. Van de Vy vere,
L'Exposition organisée par la Société
Royale d'Horticulture de l'arrondisse
ment d'Ypres, l'occasion du 25 anni
versaire de sa fondation, dépassera eu
importance et en beauté tout ce que
cette société a réalisé jusqu'à ce jour.
Les envois ont afflué en tellequantité
que les vastes salles de l'étage des
Halles étaient presqu'insulfisantes et
que des remaniements ont dû être ap
portés aux plans pour arriver mettre
le tout en bonne place.
Un jury composé des sommités hor
ticoles du pays a décerné Samedi ma
tin les prix affectés aux cent catégo
ries diverses de cette exposition.
Un concert de carillon a eu lieu le
soir de 5 6 h. pour annoncer la fête
jubilaire et pour honorer les membres
étrangers du jury.
Dimanche matin, a 10 heures, aura
lieu l'inauguration de cette superbe
Exposition par M. le Ministre Van de
Vyvere, accompagné des autorités et
du comité organisateur. Le public sera
admis, aussitôt après, dans les salles,
et un concert sera donné, de midi
une heure, par l'Harmonie commu
nale.
Un banquet de près de cent couverts
sera servi 1 1/2 h. dans la salle des
tètes de l'Hôtel de la Ghàtellenie.
Cette fête horticole ne manquera pas
d'attirer un très grand nombre de visi
teurs.
Harmonie Communale.
PROGRAMME
1. Allegro militaire
2. Si j'étais Roi, ouverture Adam.
3. Badinage, bluette Montagne.
4. Marche aux flambeaux Manns.
5. Fiançailles, valse Wesly.
o/èv
Pharmacie ouverte
M. WLCKLSSLfî,
HHH
Chronique des variétés.
Les ouvriers employés l'Hôtel des
monnaies sont, comme bien on pense,
soumis un contrôle sévère. Dès leur
entrée dans l'établissement ils doivent
changer de vêtements. Chaque lingot
est soumis, durant son monnayage,
cinq ou six pesées. Le personnel est
consciencieux et probe. Il est probable
môme que ces ouvriers, (pie nous avons
vu compter des milliers de pièces
avec un calme et une dextérité remar
quables, sont absolument insensibles
la valeur du métal précieux mon
nayé ou non qu'ils manipulent. Quel
état d'àme effrayant serait celui du
malheureux qui, toute la journée, se
laisserait tenter par cet argent qui pas
se par ses mains Il y a quelques an
nées 011 trouva cependant caché sous
les combles de l'Hôtel des monnaies
un sac de roubles fabriqués pour le
compte du gouvernement russe, l'n
ouvrier avait patiemment amassé ces
roubles dans l'espoir fallacieux qu'il
pourrait un jour emporter le sac.
Comment A quel moment Il l'igno
rait sans doute. Jamais il n'avait pu
emporter le butin. Une autre fois plu
sieurs caisses de monnaie fabriquée
pour la Roumanie lurent volées du
rant le voyage de Bruxelles Buca
rest.
La visite de l'Hôtel des monnaies
commence par la fonderie, où nous
avons vu verser d'un coup, dans le
feu, trente mille francs d'écus de
francs 0 prodigalité de féerie: Sport
charmant Qui ne désire pouvoir ain
si jeter au-feu sa fortune. Mais nous
l'avons dit l'Hôtel des monnaies
t»
Bruxelles n'est une capitale effective que
depuis bien peu d'années, pas même un
siècle et qu'est-ce que cela dans la vie
d'une nation Jusque dans ces tout der
niers temps, Bruxelles n'a guère eu plus
d'action, plusd'influencesur lepaysqu'An-
vers, voire que Liège. Comme Anvers, com
me Gand. comme Liège, elle vivait d'une pe
tite vie locale et étroitement particulariste.
Elle remplissait correctement son devoir of
ficiel de capitale, mais elle ne paraissait pas
désireuse d'imposer la nation des direc
tions politiques, intellectuelles, internatio
nales. Depuis quinze ans environ, la situa
tion a bien changé. On a vu tout coup la
population de Bruxelles augmenter dans des
proportions inattendues. J'ai souvenir
d'avoir appris l'école que Bruxelles comp
tait 500 ou 600.000 habitants. Aujourd'hui
elle est tout prêt d'atteindre le million. A
cette augmentation de population a corres
pondu une modification radicale des mœurs,
des habitudes, du genre de vie/des plaisirs,
du luxe, même du langage. Les théâtres
tous français sauf un seul qui ne marche
guère se sont multipliés et sont devenus
les succursales enviées des plus grandes
scènes de Paris. Un intense mouvement lit
téraire et artistique, cercles, revues, jour
naux, expositions, concerts, conférences
innombrables, a remué la masse du public.
Baudelaire ne pouvait réun'rcent personnes
autour de sa tribune. Le moindre conféren
cier actuellement fait salle comble.
Or, au fur et mesure que s'affirmait
cette transformation de Bruxelles, les idées
c'était fatal y devenaient moins étroi
tes, plus générales, s'affranchissaient pro
gressivement des préoccupations mesquines
de l'esprit de clocher. Il commence y avoir
Bruxelles un esprit européen et, peu peu,
n'en doutons point, ainsi que cela se doit,
cet esprit digne d'une grande capitale va se
répandre dans le pays entier et le métamor
phoser son tour. Déjà, Anvers, Liège,
Gand, Mons, il y a une élite, obéissant
l'impulsion de Bruxelles, pour qui les
questions de politique locale et les luttes
linguistiques ont perdu tout intérêt Cette
élite, l'exemple de l'immense majorité
des Bruxellois, a reconnu que la langue
française est supérieure, intellectuellement
et pratiquement, au flamand et au wallon.
Elle a pris le français pour langue véhicu-
laire. Et que les flamingants le veuillent ou
non. ce sera cette élite, finalement, qui
triomphera et qui fera accepter par tous la
langue qu'elle a choisi. En W allonie, on
remarque déjà que l'esprit nouveau opère
déjà dans les villages. Les parents ne veu
lent plus que leurs enfants parlent le patois.
Et Bruxelles quoi qu'en pei.sent ceux
qui voient tous les Bruxellois sous l'aspect
du père Beulemansles progrès du fran
çais dans la classe ouvrière et bourgeoise,
sont rapides et nombreux. Que de familles
n'avons-nous pas connues dans lesquelles 1
les parents parlaient le flamand et jargon-
naient peine quelques mots de français,
et où les enfants parlent maintenant un
français très acceptable, qui vaut bien en
somme celui de Toulouse ou de Marseille
Dans l'hyjjoth csc ci une séparation, cjuc
devient Bruxelles 5 Bruxelles n'est ni fla
mande, ni wallonne. Elle est, en devenir,
ce que sera un jour le pays entier. Elle est
un compromis entre les deux races, un point
de jonction et de fusion, un vaste creuset où
aboutissent et se confondent tous les élé
ments de force du pays. Chaque jour la vie
s'y fait plus complexe, plus nerveuse, plus
ardente, plus largement et radieusement
moderne. De toute part, les enrichis, les
gens de talent, les ambitieux, les actifs
viennent s'y établir pour y jouir, pour y
travailler, pour s'y développer et y grandir
selon les conditions de l'existence d'aujour
d'hui. Que sont les mouvements flama&ts'
et wallons, -derniers vestiges de l'esprit
étroit et particulariste d'autrefois, en face de
la formidable poussée d'énergie d'une cité
d'un million d'âmes qui est en train de se
créer une conscience propre et dont la voix
bientôt s'élèvera pour crier tous ces em
pêcheurs d'avancer, de progresser Assez
de discussions stériles, assez de rhétorique
et de statistiques et l'indicateur des che
mins de fer par ci, et l'indicateur télépho
nique par là, et les plaques bilingues, et les
examens administratifs dans les deux lan
gues, et toutes les petites mesures ridicules
et inoffensives auxquelles on attache infini
ment trop d'importance Assez de papota
ges et de criaille.-ies qui détournent des
besognes sérieuses, qui aigrissent le carac
tère et qui nous arrêtent dans notre essor
Le jour où Bruxelles, excédée, parlera de
la sorte, le mouvement flamingant aura
vécu et le mouvement wallingant n'aura
plus de raison d'être. C'est Bruxelles qui
doit comprendre que le conflit flamand-wal
lon a assez duré, qu'il est grand temps d'y
mettre un terme, que son rôle de capitale
est d'agir dans ce sens et que si elle s'y
dérobe, elle payera la première les pots cas
sés. Qu'ont perdre les villes comme Gand,
Anvers, Liège, Charleroi, Namur en cas
d'annexion de notre pays par l'étranger,
conséquence fatale d'une séparation admi
nistrative Pas grand'chose, hors l'hon'
neur. Au contraire, Bruxelles a tout y
perdre. Elle laisserait, dans l'aventure, avec
son honneur, sa prospérité, son luxe, sa
culture intellectuelle, sa beauté. Elle rede
viendrait une ville de province, bientôt
vidée au profit d'une capitale étrangère,
Paris ou Berlin. Et, dans l'histoire, elle gar-
derait la flétrissure de n'avoir pas su diriger
la nation laquelle elle présidait et d'avoir
laissé des rhéteurs provinciaux, animés du
plus déplorable esprit régionaliste, condui
re le pays sa perte.
Mais comment et dans quel sens Bruxel
les peut-elle agir Ses Représentants, ses
Sénateurs, ses Conseillers communaux et
provinciaux constituent une masse compac
te d'hommes intelligents, avertis, influents
qui peuvent se grouper et parler au nom de
la capitale. Soutenus par la presse, par les
écrivains, les penseurs, le haut commerce
et la population bruxelloise tout entièr.e,
ils peuvent demander au Parlement l'abro
gation des* lois flamingantes qui suppri
ment, en fait, la liberté du père de famille
en Flandœ ils peuvent réclamer l'abroga
tion des mesures vexatoireset absurdes qui
tendent introduire et àimjxiser le flamand
en Wallonie sans aucune utilité pour per
sonne, pas plus pour les Flamands que pour
les Wallons. Mais, par contre, ils peuvent
consacrer le maintien de toutes les mesures
justes et légitimes qui ont été prises en fa
veur des Flamands désireux de cultiver
leur langue, et appuyer même le projet de
création d'une Université flamande An-
versou du dédoublement de l'Université
de Gand. 11 faut que les Flamands aient la
faculté, dans leur patrie, de se développer
intellectuellement au moyen de leur propre
langue, jusques et y compris les études su
périeures. C'est là une satisfaction qui leur
est due. Mais aller au delà serait imprudent
et inutile. A toute revendication excessive,
Bruxelles, cœur et cerveau du pay par la
voix de ses représentants doit opposer un
non possumus absolu. L'intérêt de la nation
prime l'intérêt particulier d'une race ou
d'une faction. Au lieu d'un Comité de dé
fense wallonne, c'est une sorte de Comité
de salut public, impartial et neutre, supé
rieur la question, que l'on devrait créer
Bruxelles. L ne capitale a l'obligation de
diriger. C'est Paris qui a fait la Révolution
de 89. Et c'est Bruxelles également qui a
donné le signal de la Révolution de 1830.
rue «le la ISoiu'hc, S
Bière spéciale et bière bock en bouteilles.
de l'Enseignement moyen officiel
(Communiqué).
Ministre des Travaux publics
et de l'Agriculture.
CONCERT, Dimanche, 29 Septembre
1912, midi, aux Halles marché
Bas exposition horticole.)
Dimanche 29 Septembre
RUE DE DIX MU DE, n" 68, F PRES.
yfim îwn i?
La fabrication de la monnaie.