Chronique de la ville. vail, malgré la période des salaires éle vés Des violences sont craindre si les syndicats chrétiens forcent leurs adhérents continuer le travail. Cette grève sera particulièrement néfaste dans un moment où, tout en étant dans une époque de prospérité remarquable, on se sent la veille d'une cris--. L'état de l'ouvrier s'est considérablement amélioré en ces dernières années, mais son défaut d'in struction ne lui permet pas d'avoir conscience des responsabilités. L'in- tluencedes syndicats augmente tous les jour- celle des syndicats chrétiens parait augmenter en raison de certains avantages matériels accordés ceux- ci. La main-d'œuvre est insuffisante et les perfectionneinents'de l'outillage n'y suppléent pas, d'autant plus que les syndicats ont donné l'ordre de produi re le moins possible, pour forcer l'in dustriel employer un personnel plus nombreux. Nous croyons que si les sphères dirigeantes s'opposent d'une façon in transigeante et brutale prendre en considération les revendications des ouvriers sur le terrain politique, un mouvement désastreux est prévoir pour l'industrie belge et nous crai gnons qu'une fois ce mouvement dé chaîné, les chefs ne soient pas môme de le maintenir dans les limites qu'ils se sont tracées. 11 est craindre qu'en cas d'échec de leurs revendications, les ouvriers ne perdent confiance dans les moyens légaux qui sont leur portée, dans les .promesses faites par leurs députés sur l'efficacité de l'elfort parlementaire, et n'arrivent ainsi une scission du parti socialiste, qui, en Belgique, est plutôt évolutionniste, amenant la création d'un groupe révolutionnaire n'ayant foi qu'en la violence. La question est donc de savoir si M. de Broqueville la rentrée parlemen taire, fera ces déclarations. J'avoue que les avis, cet égard, sont très par tagés et qu'il est impossible d'obtenir une précision. Les uns disent oui, les autres c'est possible, ou non carré ment. L'opinion générale est qu'il y aura quelque chose. On affirme que sur la question de la grève générale le parti libéral, en très grande majorité, se sépare du parti ouvrier. M. de Bro queville pourrait bien causer avec M. Paul Hymans, par exemple. Oh cau ser très oflicieusement, par hasard. Le suffrage universel tempéré parle vo te supplémentaire du père de famille et le vote capacitaire. «Le suffrage uni versel pur et simple, pas plus que M. Frère-Orban, me disait hier soir un conservateur, nous n'en voulons ni en un acte, ni en deux, ni en trois. Eu un mot, les premières fumées de l'ivresse électorale se dissipent et il semble qu'on eu revienne une ap préciation plus réfléchie, plus calme de la situation. Il importera aux chefs libéraux qui ont la réputation d'être courtois, habiles, d'examiner profon dément la situation sans cris et sans colères. Nous publions titre purement documentaire le rapport de M. le Bourgmestre Colaert, sur Lorsqu'on 1900, le Conseil décida d'intervenir dans la restauration géné rale de l'église S' Martin, il ne fut guère question de la construction d'une flè che devant couronner la tour. Le plan indiquait une flèche, dont le coût n'était pas compris dans la dépen se totale de la restauration. Le projet était loin, d'ailleurs, de rencontrer l'approbation générale, tant cause de sa grande simplicité qu'à raison de son caractère spécial. On trouvait générale ment que notre belle tour, surmontée par la flèche projetée, ne serait plus qu'un clocher semblable ceux qui caractérisent.les édifices religieux de la Flandre maritime. Nous croyions, au contraire, qu'une flèche analogue celle qui vient d'être établie s Jacques, et qui n'est plus guère critiquée, formerait avec sa base un ensemble homogène d'un heureux effet. Mais nous ne pouvions nous résou dre proposer ou accepter une flè- C'est du libéralisme que viendra peut-être le salut dans une aventure périlleuse. Du sangfroid et de la mo dération, toute dignité étant sauve. Je vous rapporte aussi nettement que possible l'ensemble des impres sions recueillies. Marc GREGOIRE. w w i trw v Los résultais du S. L Un ingénieur, M. A. Philippart, vient de publier dans le Journal de Liège une élude extrêmement intéressante sur les résultats du vote plural et ceux que donnerait le S. U. pur et simple 25 ans. Aux élections de juin 1912, les cléri caux ont obtenu, pour tout le pays,515 voix sur 1000 suffrages exprimés; les anticléricaux en onteu 477, et lesdaen- sistes 8. Les partis se serrent donc de très près, et la majorité parlementaire cléricale ne correspond nullement une majorité électorale identique. I.a comparaison est des plus sugges tives si l'on examine la proportion des suffrages en Flandre et en Wallonie. En Flandre, les cléricaux obtiennent G02 suffrages sur 1000, et les anticléri- ceaux319, les démocrates daensistes en obtiennent, pour leur part, 18. En Wallonie, malgré la pression of ficielle et les efforts gouvernementaux, les cléricaux recueillent 094 suffrages seulement, tandis que les antclèricaux en ont 006. M. Philippart examinequels auraient été les résultats du 2 juin si, au lieu du régime plural, avait fonctionné le suf frage universel pur et simple 25 ans. 11 arrive cette conclusion que les libéraux auraient emporté 37 sièges au lieu de 44, les cléricaux 95 sièges au lieu de 101et les socialistes 52 au de 39. Et il ajoute Il n'y aurait pas de changement pour le parti daensiste dans la sup position du maintien du cartel. Il est très probable qu'à la prefhière élection qui serait faite sous le régime du suf frage universel pur et simple 25 ans, touslespartisprésenterontdes listes sé parées atinde bien constater leur force numérique. Il est impossible de prévoir ce que donnerait cette hypothèse qui, sur le papier, ferait gagner, 5 ou 6 sièges aux cléricaux mais, d'autre part, l'autonomie reconquise du par ti libéral serait de nature contreba lancer ce déchet en ramenant au libé ralisme des électeurs bourgeois, sur tout avec un système perfectionné de R. P. Il est certain qu' un système de R. P. avec utilisation desdéchets par Pro vince supprimerait jamais le cartel et permettrait aux partis de gauche de reprendre leur libertéd'aelion, n'ayant plus désormais se défendre mu tuellement contie les iniquités d'un régime qui fausse l'expression véri table de la consultation électorale. Le libéralisme, pouvant affirmer toute sa i J—a—iiwfctfaw ehe qui, malgré cette homogénéité, n'aurait eu ni la richesse des détails de la base, ni ces transitions habile- ment ménagées par lesquelles les ar- chitectes arrivent, de la,base carrée, massive, de la tour, la pointe ex- trèmede la flèche. 9 (I) En un mot, la flèche eut été trop simple, trop mo deste. C'est ce que notre architecte a évité, en donnant la flèche de S'Jacques une décoration en rapport avec celle de la tour c'est le système qui doit être suivi pour la flèche de S1 Martin, si l'on veut, outre l'homogénéité, obte nir une harmonie parfaite. Tel était l'avis de M. le Baron de Bethune, notre regretté Gouverneur, très compétent en architecture comme en archéologie il voulait une flèche plus ornée, plus riche. Notre Ingé nieur-Architecte lui-même a compris que la flèche, empruntée aux clochers de la Flandre maritime, n'était pas l'idéal de notre population et, sans abandonner complètement son con cept primitif, il a trouvé, après bien des études, le projet qui nous est pré senté aujourd'hui par la Fabrique d'Eglise. Excusez-nous, Messieurs, si nous avons la témérité de vous faire rap port sur un objet qui n'est pas de notre compétence. Le terrain, ou plutôt l'es pace où nous nous engageons, est pé- doctrine, deviendrait réellement le p irti tampon qui, éloigné des ex cès cléricaux et des exagérations so cialistes. jouerait un rôle décisif et bienfaisant dans l'évolution nationale. Les cléricaux retrouveraient-ils une majorité Rien ne l'affirme péremp toirement. Certes, ils useraient, com me toujours, de pression et de corrup tion, mais ils perdraient cette précieuse ressource, laquelle ils doivent la plus grosse part de leur succès du 2 juin la fraude dans la confection des listes électorales, et la création d'élec teurs pluraux artificiels. La défense nationale. Belges insouciants, debout Voilà le cri d'alarme que lancent la plupart des journaux du pays, en nous montrant le danger que cour rait notre nationalité dans le cas où la guerre entre nos puissants voisins serait déchaînée sur notre territoire. Cette éventualité et les récents évè- ncmentseuropéenspréoccupent beau coup le Roi et le Gouvernement et le grave problème de réorganisation, de renforcement et de perfectionne ment de notre armée sont l'étude. Nul doute, que dès l'ouverture de la prochaine session, les Chambres au ront les résoudre. Alors qu'en ces circonstances gra ves tous les pouvoirs publics devraient s'efforcer réveiller le sentiment national, n'est-il pas écœurant de constater, au contraire, l'énervant je m'enficlrisme dans lequel se complaisent certaines administrations communales, notamment la nôtre, l'égard de tout ce qui concerne l'amélioration de nos forces militai res. Nous voici dans une ville de garni son^ 12 km. d'un pays, où le milita risme et le chauvinisme sont élevés la hauteur de vertus. Nous hébergeons l'importante Ecole d'Equitation, un bataillon d'infanterie, une Ecole ré- gimentaire nous avons, en outre, un demi bataillon degardes - civiques, une compagnie de pompiers armés, une lieutenance de gendarmerie et la police locale, soit près d'un millier d'hommes armés. N'est-il pas déplorable que l'admi nistration locale n'ait pas eu cœur depuis un quart de siècle, de mettre la disposition de pareil effectif un champ de tir convenable pour les exercices aux armes de guerre. Il nous semble pourtant suffisam ment démontré que le tir est la branche principale de l'éducation mi litaire et que c'est la justesse du tir qui décide souvent du sort des ba tailles. rilleux; car la moindre imperfection, 9 lorsqu'on a le ciel pour fond, choque 9 les yeux les moins exercés 9. (1) En l'absence de rapport de notre distingué architecte homme de plu me presque autant que de compas, mais qui n'a voulu imposer ni l'un ni l'autre de ses deux projets il faut bien que quelqu'un vous fasse connaî tre son sentiment et, défaut de docu mentation. s'efforce d'expliquer l'idée qui a guidé l'auteur du projet que nous examinons. La recherche de celte idée est du reste facile tant que l'auteur est en vie. Il peut contredire, et, dans tous les cas, s'expliquer lui-même. Mais, il est essentiel, notre avis, que l'opinion publique s'exprime par l'organe de l'administration communale, dans une question qui intéresse au plus haut point l'art et l'esthétique de la ville. Après avoir décrit le transept du midi dont il fait le plus bel éloge, Schayes parle de notre tour dans les termes suivants, que nous croyons devoir rejH'oduire ici Le grand por- 9 tail en tète de l'église et au pied de la tour, présente aussi un porche fort 9 élégant, mais de style ogival terliai- re, moins riche que celui du tran- 9 sept. Ce porche et la tour n'ont été construits qu'en 1434, sur les plans 9 et sous la direction de l'architecte w Martin Utenhoxe de Malines, et sur Si l'on songe que le conscrit, réduit accomplir son terme de ser vice dans la garnison d'Ypres, n'a pour s'initier au tir de guerre, que la courte période du camp, on se de mande, avec appréhension, la valeur du soldat belge ainsi formé Ajoutons que les neuf dixièmes des gardes civiques et la totalité des pompiers armés n'ont jamais brûlé une cartouche de guerre. Que les quelque deux cents officiers rési dant Ypres voient leur arme, le Browning, se rouiller dans sa gaine. Et cela faute d'un Stand de tir réclamé vainement par tous les chefs de corps. Nous sommes certes la risée de nos belliqueux voisins. xAlors qu'ailleurs on organise par tout des sociétés pour la préparation militaire en vue de donner de bons éléments l'armée, ici on met des entraves la formation du soldat Si pareille incurie se généralisait dans toutes les villes de garnison, ne pourrait-on craindre, qu'à l'heure du danger, l'ennemi ne trouverait devant lui qu'une armée de parade, incapa ble de remplir sa mission. Songez donc, Messieurs les diri geants, l'effrayante responsabilité que votre jem'enfichisme incurable endosse, le cœur léger. Le Conseil communal de notre ville s'est réuni hier soir, 5 heures. Voici les objets qui figuraient son ordre du jour Nous publierons le compte-rendu de cette réunion dans notre prochain numéro. Sociélé Royale des Francs Arbalétriers. Roi au 3'"* tour Hector Dehollander (15'"" homme.) Haut total G. Gillis. Bas total R. Vermeulen. Moyen total Declein. -m m ras ras ras ras (ianle <>ivi(|iie. Ces derniers, hommes de science et d'art, ne peuvent raisonnablement réprouver le projet. En principe, dit Viollet-le-Duc, tout clocher apparte- liant l'architecture du Moyen-Age est fait pour recevoir une flèche de pierre 011 de bois c'était la termi- naison obligée des tours religieu- «ses 9. (2) Et le savant-archéologue-architecte cite comme type la façade de l'église Notre-Dame de Paris avec ses flèches jirojetées et laissées inachevées, dont il donne le dessin dans son VIIe entretien sur l'architecture. En Belgique, nous possédons de nombreuses tours sans flèches S"Gu- S.ji coiish'uclion d'une (lèelie sur Ia J our de S' llmiin. messikurs, (I) Viollet-Ie-Duc, Tome V, p. 427. (t) Viollet-le-Duc. 1. Instruction primaire-, question de l'emploi des langues d l'école communale de la rue S1 Jean. 2. Propriétés communales :octioi il'un droit de passage. 3. Finances remploi de capitaux. 4. Finances compte communal de 1011. Tir Au Roi. Tir offert par le Roi. Blason varié. 17 Octobre 1012. Tir Carton Burgho A. 20 10 15 25 2595 Dethoor Ferd.15 20 25 20 15 - 95 Ewertz E. 10 20 20 20 20 90 9 les fondations de l'ancienne tour, 9 détruite par un incendie, l'année 9 précédente. Quoù/ue non terminée, cette tour peut passer pour une des 9 plus belles de Belgique. Elle est de 9 forme carrée, bâtie de briques et 9 haute de 57 mètres 57 centhnèt8. »(l) Schayes semble donc dire que notre tour, couronnée d'une flèche, serait plus belle qu'elle ne l'est aujourd'hui. L'opinion d'un homme, dont le 110m seul est une autorité, 11e peut être per due de vue, au moment où nous som mes appelés contribuer la solution d'une question qui divise quelque peu les esthètes, sinon les archéologues. (fl) Histoire de l'Architecture en Belgique Tome II, p. 1-59. Tome V, p, 426.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1912 | | pagina 2