Almanach Hachette
Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de l'Arrondissement.
Dimanche, 10 Novembre 1012
72(
annee.
X° 43.
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p h)k la ville: Par an 4 francs,
i la province Par an 4 fr. î5()
p l'étranger Par an G fr. 60
Vires acqlirit epndo.
ANNONCES:
Annonces: 15 centimes la ligne.
Réclames 25
IJUJJ: D'EIUDKS
ET
ri'L\ tension Universitaire
La Société Belge
In fin du Régime espagnol.
Les Pays-Bas espagnols, etc.
Impôts nouveaux.
Nous l'avons déjà dit, on assure que
le gouvernement, pour faire face aux
dépenses qu'imposera l'organisation
des retraites ouvrières, et sans
doute d'autres charges aussi pour
lesquelles l'argent manque songe
rait proposer l'augmentation de l'im
pôt sur les successions et l'établisse
ment d'une taxe sur les opérations de
Bourse.
Que le gouvernement, songe créer
do nouveaux impôts directs, cela est
tout naturel. Et l'on ne peut sien éton
ner. Il y a longtemps qu'il eût dû,
pour faire de saine politique financiè
re, pour faire de la politique franche,
avoir recours l'impôt, au lieude s'ob
stiner augmenter toujours notre det
te au point de se trouver aujourd'hui
dans la presque impossibilité d'em
prunter encore.
Mais l'heure n'est plus aux demi-
mesures, aux moyens empiriques. De
puis longtemps on dénonce, en même
temps que notre mauvaise situation
financière, l'absurdité et la chinoise
rie de notre régime fiscal. Tous les
spécialistes en dénoncent les vices
profonds, les anachronismes, les ré
sultais ridicules, illogiques et injus
tes, d'un système plein de prescrip
tions vieilles de cent ans, qui ne sont
plus en rapport avec nos mœurs, avec
notre état économique, et que de suc
cessives mesures d'application tentant
une adaptation impossible, ont ren
dues plus absurdes encore.
Depuis combien de temps parle-t-on
de la nécessité d'une refonte complète
de l'assiette de l'impôt en Belgique,
d'une réforme d'ensemble, systémati
que, partant d'un principe uniforme et
réparlissant les charges èquitablement
en vertu de ce principe.
Au lieu de faire cela, on a toujours
modilié partiellement la vieille orga
nisation on a créé des impôts nou
veaux, atteignant des cas fortuits, des
situations accidentelles, demandant
des ressources aujourd'hui aux uns,
demain avx autres, sans aucun souci
d'équilibre, et l'on a créé surtout des
impôts indirects touchant les classes
les moins riches.
Va-t-on s'obstiner encore procéder
de cette façon, en greffant simplement
sur un régime fiscal imparfait (quel
ques règles nouvelles le déséquilibrant
davantage
Ne se décidera-t-on pas aborder
enfui le problème résolument, dans
ensemble, et de façon pouvoir
enliu compter sur des ressources ré
gulières et amortir notre dette au lieu
de toujours l'aggraver.
Notre système fiscal est mauvais,
ê>t injuste. Gela n'est pas contestable.
—l insuffisant, cela n'est pas contes-
kffile non plus, puisque nous devons
"s cesse emprunter, et emprunter
"'en plus que pour faire face aux
dépenses consacrées au fameux outil
lage national.
Alors, pourquoi reculer encore la
recherche d'une solution Il va fal
loir créer des ressources nouvelles.
Eh l)ien, l'occasion est excellente
pour aborder la tâche qui s'impose,
chaque année plus impérieusement et
qui sera plus lourde mesure (qu'on
l'ajournera.
w xw 1 pr '^r
La |M>lili<|ii<G
Du correspondant bruxellois du
Malin d'Anvers
Dans quelques jours, le Parlement
fera sa rentrée et nous assisterons la
lutte politique la plus intéressante qui
se soit* vue depuis longtemps en notre
pays. La gauche socialiste déposera sa
demandede revision de la Constitution
le gouvernement fera connaître ses
intentions il précisera ses vues dans
une série de questions du plus haut in
térêt et qu'on peut qualifier de ques
tions vitales il dira quelles mesures
il considère comme indispensables
pour assurer la défense du pays. Tous
les partis ont pris leurs dispositions de
combat et l'évolution qui s'est produite
depuis le 2 Juin dans la situation géné
rale est des plus intéressantes ob
server.
A propos de l'ordre du jour adopté
par les gauches libérales du Sénat et
de la Chambre, les catholiques ail'ec-
tent volontiers de parler des divisions
qui, les en croire, existeraient dans
nos rangs. Cela leur permet de glisser
sur les divisions profondes qui se
marquenTà droite au sujet de la ques
tion militaire.
Aqcours dp la réunion de la droite
parlementaire, qui eut lieu ce matin,
M. de Broqueville a fait connaître ses
amis les divers projets que le gouver
nement entend soumettre aux Cham
bres insistant sur les nécessités dans
lesquelles la politique internationale
met la Belgique, il a dit qu'il proposera
une transformation de notre régime
militaire. Il a parlé ensuite du projet
sur les habitations ouvrières, sur les
pensions ouvrières, sur l'obligation
scolaire et le 4"'e degré et il a fait
ressorLir qu'il faudra chercher des
ressources nouvelles, sans se pronon
cer sur les moyens que préconisera
le gouvernement.
M. Hubert, ministre du travail et de
l'industrie, a ensuite fourni des détails
sur le projet des pensions ouvrières et
sur les modifications qu'il proposera
la loi de 1887 sur le travail des fem
mes. Mais le communiqué ne donne
aucun détail sur le débat qui s'est en
gagé au^Sujet de la communication de
M. de Broqueville; il se contente de
dire que M. Vaudenpeereboom et M.
Woeste ont affirmé l'entière confiance
des droites dans le gouvernement.
Cela signifie-t-il que M. Woeste est
rallié la réforme militaire? Nous
verrons bien et nous le souhaitons
pour la bonne et rapide solution ou
problème dont dépend notre sécurité
nationale.
Pour le surplus, la droite de la
Chambre a acclamé comme c'était
prévula candidature de M. Scliol-
laert la succession de M. Cooreinan
comme président de la Chambre.
..•se,. ...J©
Les dépenses aui>menlenl
II v a quelques mois, le ministre des
linances avait recommandé ses col
lègues de se montrer très parcimoni
eux dans les prévisions des dépenses,
de serrer la vis des crédits, afin de
pouvoir présenter un budget en équi
libre.
Save/.-vous comment les ministres
ont tenu compte de ce prudent conseil
En majorant de 52 millions 78(1,722, 14
les dépenses prévues pour 1013.
Il y a 10 millions 583,000 fr. de plus
la Dette publique conséquence
des emprunts jet continu, 107,459-14
aux dotations, 1,226,000 la justice,
35,640 aux affaires étrangères, 303,391
l'intérieur, 1,536,765 aux sciences et
arts, 581,283 l'industrie et au travail,
28 millions 32,000 la guerre, 1 million
354,000 la gendarmerie, 851,001)
aux finances, 757,461 l'agriculture et
aux travaux publics et 98,683 aux co
lonies.
11 va de soi que le ministre doit pré
voir, pour bouclier ce trou, des ac
croissements de recettes.
Il escompte donc 331,000 fr. d'aug-
mentation pour les contributions fon
cières, 415,000 fr. pour la contribu
tion personnelle, un million pour les
patentes, 130,000 fr. pour les redevan
ces sur les mines, millions 467,000
sur les accises, 5 millions sur les droits
d'enregistrement, 60,000 sur les droits
de greffe, 1000 sur les inscriptions
d'hypothèques, 2 millions 500,000 sur
les successions, 1 million 500,000 sur
le timbre, 250,000 sur les péages des
rivières et canaux, 800,000 sur les droits
de quai Anvers, 25,500,000 sur les
recettes des chemins de fer, 1 million
800,000 sur les télégraphes et les télé
phones I million 92,520 sur les postes,
150,000 sur les malles entre Douvres et
Ostende, 50,000 sur les produitsdi vers,
10,000 sur les abonnements au Moni
teur, 10,000 fr. sur les permis do
pêche, 50,000 fr. sur le produit des
prisons, 20,000 sur la régie du Moniteur,
400,000 fr. sur la redevance de la Ban
que nationale, 300,000 fr. sur les divi
dendes de la Société générale, 25,000
fr. sur les frais de perceptions de cen
times aditionnels, 625,800 fr. sur la
part des provinces et des communes
dans le paiement des pensions des in
stituteurs communaux.
Nous ne savons pas quel point les
prévisions de recettes du ministre sont
fondées, mais il est remarquer qu'il
en est réduit espérer une légère aug
mentation de la consommation de l'al
cool de bouche 5 litres 74 par habi
tant au lieu de 5 litres 50.
Et c'est ainsi que péniblement, M.
Levie arrive un boni de 2,114,529 fr.
Mais supposer que ce boni soil
réel, qu'en restera-t-il quand il faudra
n.) Gréer les pensions ouvrières.
Et quand la droite, réclamant son
buliudu 2 juin, exigera de nouveaux
m i II ions pour les écolescongréganistes
Nous allons i'impôt en droite ligne.
La défense «le la Belgique
M. K-niile Motte vient d'adresser aux
Chambres une pétition dans laquelle il
demande qu'on établisse un système de
défense de nos frontières du Nord et
de l'Est menacées d'invasion.
En cas de guerre l'Allemagne atta
querait avec une rapidité foudroyante,
sans déclaration préalable. Or, elle a
besoin pour déployer ses effectifs d'un
front de bataille de 400 kilomètres,
exactement la distance en ligne droite
de Verdun Dunkerque.
La Belgique sera donc envahie
f improviste, notamment par les
moyens de transports les plus moder
nes, pour s'emparer des gares, signaux
et empêcher les «destructions» du
Génie. L'envahissement pied équi
vaudrait un échec certain.
Il existe vingt-huit larges avenues
pour camions-automobiles et cavale
rie, travers les lagnes et le Li m bourg
belge chaque avenue d'Allemagne,
dès son entrée en Belgique, bifurque
en deux ou trois avenues vers les
points importants
ll existe des chemins do fer militai
res celui du camp de formation des
7».. (,t g™® corpS d'armée, d'Elsonboru
(Malmedy) Stavelot (Belgique) ceux
de i'Eifel reliant le camp de formation
des 9"ie et 10",e corps d'armée, au nord
de Gludbach, la grande ligne proje
tée Berlin-Louvain et la ligue
existante: Cologne-Rureinonde-iJerre.
Toutes ces voies permettront bientôt
de contourner, investir, bloquer dis
tance nos positions fortifiées de Liège,
Namur et le camp retranché d'Anvers,
qui seront masqués, simultanément
que les énormes masses allemandes
voleront sur l'Escaut et les ports du
littoral belge, afin 1° de fermer la
Belgique aux secours anglais et fran
çais 2° de paralyser totalement notre
mobilisation 3° d'obtenir but su
prêmele fameux front de bataille
de 400 kilomètres (Dunkerque Ver
dun).
Grâce aux moyens de transports
modernes, après deux nuits et deux
jours, nous serions Allemands.
Pour éviter ce désastre, il faut que
nous soyons en mesure d'arrêter l'en
vahisseur sur les frontières.
La Belgique doit donc être prête. A
cet effet, elle doit construire moins de
forts qui ne servent généralement qu'à
être rendus l'ennemi mais elle doit
s'arranger de façon pouvoir opposer
cet ennemi, qu'il vienne de l'est, du
sud ou de l'ouest, assez de baïonnet
tes bien stylées, pour l'engager ne
point tenter une aventure périlleuse.
Ici situation.
D'une correspondance anversoise
de la Chronique
On a beaucoup plus parlé dans les
dîners qui ont suivi la réunion de la
droite qu'à la réunion môme, au sujet
de la réforme électorale. A droite,
beaucoup sont d'avis que le gouverne
ment n'a rien dire et n'a qu'à attendre
le dépôt de la revision constitutionnelle
annoncée par les socialistes ou la
gauche. Si les socialistes proposent, la
revision avec suffrage pur et simple
21 ans, le gouvernement s'opposera
la prise en considération.
Si ce sont les libéraux qui la propo
sent, au moment où tout sera rentré
dans l'apaisement, le gouvernement
ne s'opposera pas la prise en consi
dération et attendra les propositions
électorales formulées, au sujet des
quelles on causera, comme a dit M.
M. llelleputte, on tâchera de trou
ver un terrain d'entente.
A droite, on est convaincu que la
grève générale est une manœuvre
d'une insigne maladresse et que le par
ti socialiste, pour employer l'expres
sion d'un droitier, n'en sortira pas.
Aussi un très grand nombre de mem
bres de la droite veulent que la vic
toire du 2 Juin ne soit altérée par le
moindreacteou la moindre déclaration
OGRES
l union pait i.a force
Sueai*xattt le Dimanche
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COURS de M F. VAN KALKEN,
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I Ieetm Dimanche 10 Novembre,
0 heures.
VIEST DE PARAITRE
En vente au bureau du journal.
f-ipr
a Augmenter les charges militaires