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L'Avenir Familial
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2bis 4, Rue au Beurre, YPRES.
A l'Association Libérale.
I,escomités de l 'Association Libérale
de l'arrondissement et des Associa
tions cantonales d'Ypres se sont réunis
successivement^ et après avoir pris
connaissance de l'ordre du jour voté
par les gauches libérales du Sénat et
de la Chambre, le 20 octobre dernier,
ont déclaré l'unanimité lui donner
leur entière adhésion.
Et attendu qu'il importe avant toul
de doter le pays d'une législation élec
torale honnête rendant l'expression
vraie de la volonté nationale, en assu
rant aux partis politiques une repré
sentation adéquate leur force réelle,
tout en respectant leur entière autono
mie que la représentation propor
tionnelle intégrale seule est capable de
réaliser cet objectif et qu'elle doit res
ter pour le parti libéral une condition
sine qua non, de son adhésion au S. U.
Attend u en ce qui concerne la réforme
militaire que le parti libéral doit res
ter fidèle son programme etqui com
porte une réduction du temps de ser
vice, compatible avec les nécessités
d'une bonne organisation de l'armée
Les comités des associations susvi-
sées ont émis le vœu, de voir les man
dataires libéraux, poursuivre la réali
sation de l'égalité politique, mais en
la subordonnant au vote préalable de
la K. P. intégrale, réforme qui est
maintenue en tète du programme de
leurs associations respectives
En matière militaire de s'en tenir au
programme des gauches qui prévoit
une réduction sérieuse de la durée du
temps de service.
Et après avoir pris acte de l'informa
tion des bureaux des gauches qui étu
dient la réorganisation du parti, les
susdits comités ont décidé qu'il n'y a
pas lieu pour leurs Associations d'ad
hérer au congrès des jeunes gardes du
1er décembre lu 12.
A l i Garde Libérale.
Dimanche dernier, G heures du
soir, a eu.lieu, en son local, la Tète
d'Argent, une réunion de la Garde
Libérale d'Ypres.
Nombreux étaient les membres pré
sents, qui, avec une attention soutenue,
ont suivi le développement et la cri
tique faits par le Président M. Glorie, de
quelques idées qui sont la base du
socialisme.
A la suite de cette conférence, com
munication a été faite de l'ordre du
jour voté par les Gauches libérales du
Sénat et de la Chambre, auxquels tous
les membres ont déclaré vouloir adhé
rer, exprimant cependant le vœu pour
lecas où on ne pourrait obtenir le S. U.
pur et simple 25 ans, que les manda
taires du parti libéral veuillent faire
prévaloir le double vote du père de
lainille 35 ans,avec exclusion du vote
des femmes, plus subsidiairement exi
ger l'unification des lois électorales,
mais mettant en tous cas au premier
plan la R. P. intégrale.
A propos d'un
coup de point;.
Nous découpons du Journal de Rou-
baix l'article suivant
L'incident militaire d'Ypres
Le jugement rendu par le Conseil de
Guerre n'est, somme toute, qu'une
mise au point. D'aucuns semblaient
oublier que dans notre petite Belgique,
où tous les citoyens sont égaux devant
la loi, un soldat, pas plus qu'un char
bonnier, n'a le droit d'allonger un
coup de poing dans la ligure d'un
bourgeois. Ce sont des officiers qui
l'ont rappelé des officiers. Que ces
derniers le tiennent pour dit, et qu'ils
conviennent que, tout prendre, cette
leçon vaut bien un fromage, ce fromage
dût-il coûter cinquante francs et quel
ques menus frais d'emballage.
Et maintenant, que cet incident pé
nible soit bien vile oublié des plai
gnants, qui ont obtenu réparation et
des prévenus, qui auront le bon esprit
de revenir la i aison et que son sou
venir ne vienne pas porter ombrage
aux bonnes, aux cordiales relations
qui n'ont cessé d'exister de tout temps
entre les pékins yprois militaristes
sans se l'avouer, et les militaires qui
n'ont jamais en vain cherché dans
l'élément civil de notre paisible cité la
franche camaraderie et la meilleure
amitié.
73 m m
Cercle s\ mphonique.
Dimanche 8 Décembre,
4 1 /2 heures, en la Salle de Spectacle,
TXUlOITION musicale
Prooramme
2. Concerto en ut mineur Mozart,
pour piano et symphonie.
3. La Flûte enchantée, ouverture
Mozart.
4. Morceau de concert Schumann.
5. LanderlcennùngE. Grieg.
par l'Orphéon et la symphonie.
Brasserie L'YPROISE
Tliéàlre d'Ypres.
KSffTtlE
La représentation de KAATJE
cette œuvre puissante de l'auteur bel
ge Paul Spaak, s'annonce sous les plus
heureux auspices. La Tournée Tonniet
actuellement dans la province du Hai-
naut, y rencontre un gros succès. En
effet, rien de plus troublant que la traîne
de ce beau drame belge qui a don de
plonger la salle dans une impression
nante émotion, pour confondre la fin
de chaque acte le public dans un ton
nerre d'applaudissements.
Cette belle œuvre sera interprêtée
sur notre scène Mercredi 27 et.
Location comme d'habitude.
Pharmacie ouverte
VI. J. DECH1EVRE,
148. Boulevard Anspach, 148
Bruxelles, société anonyme belge
gérante de Mutualités, d'Epargne et
de Prévoyance, ayant réalisé en deux
ans pour huit millions de francs
de souscriptions confierait direction
d'arrondissement Monsieur sérieux
et capable. Rien verser. Ecrire
au siège social, avec détails et réfé
rences.
Service pharmaceutique.
Pour répondre au vœu exprimé par
leur clientèle, lespharmacies I.IlîOT-
TIS et MAY resteront ouvertes tous
les dimanches et jours fériés.
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l oir lit suite «les
articles la 4e pas:e
VI VISON DE CONFIANCE
FONDEE EN 1842.
Conseil de Guerre
de la Flandre Occidertlale.
Bruges, 11 Novembre. Le conseil de
guerre s'est occupé, Lundi, des incidents
qui eurent lieu Ypres et qui eurent pour
théâtre, le... théâtre même, où le 10 Octobre
on jouait Sherlock Holmès v
Le conseil est présidé par M. le lieutenant- m ai l>
colonel Charher, du 4° de ligne, ayant com
me assesseurs MM. les commandants War-
naut et Francquet, du 3e lanciers, et M. le
lieutenant Letellier, du 4e de ligne. M. de
Crombrugghe de Looringhe, juge au tribu
nal de première instance, remplit l'office de
conseiller juridique.
Au banc de l'accusation se trouve M. Re
nard, auditeur militaire. Pour l'accusé, M.
Mosselman de Chesnoie, occupe M' Eme-
eers, du barreau de Bruxelles. MM" Bege-
rem et Glorie, du barreau d'Ypres, représen
tent M. Henri Lapierre, partie plaignante.
M. le lieutenant Mosselman du Chesnoie,
interrogé, déclare être âgé de 41 ans, et rem
plir, l'Ecole d'Equitation, Ypres, les
fonctions d'instructeur.
M. Renard, auditeur militaire, expose
l'affaire. C'était, dit-il, en substance, le 10
Octobre dernier. M. Lapierre se trouvait,
avec des amis et leurs dames, dans le théât re
d'Ypres, où se jouait un drame en cinq actes-
Déjà dès le premier acte des manifestations
bruyantes partaient d'un groupe d'officiers
qui se trouvaient sur une rangée précédant
celle où avaient pris place M. Lapierre et ses
amis. A l'entr'acte, M. Lapierre, suivi de M.
Angillis, dit en se levant Ce sont des ma
nières de gosses Là-dessus M. Mosselman
suit M. Lapierre ei l'apostrophant, lui dit
Est-ce moi que ces mots s'adressent
M. Lapierre répond Je n'ai nommé per
sonne j'ai parlé en général
Eh bien, alors, s'écrie M. Mosselman,
vous êtes un imbécile. Et au même moment,
il lui donna un coup de poing dans la figure.
Sur ces entrefaites intervient M. Libois,
négociant, qui fait remarquer M. Mossel
man Ce n'est pas le fait d'un gentilhom
me ce que vous faites-là Comment,
s'écrie M. Mosselman, ce n'est pas le fait
d'un gentilhomme et, en s'approchant de
M. Libois, il allonge le bras pour le frapper,
mais M. Libois, qui a vu comment M. La
pierre a été atteint, a le temps d'esquiver le
coup.
Conséquemment M. Mosselman est pré
venu d'avoir, Ypres, porté un coup volon
taire M. Henri Lapierre.
Le président procède ensuite l'interroga
toire du prévenu. M. Mosselman soutient
que M. Lapierre a dit des officiers Ce ne
sont que des gosses et alors, dit-il, je lui
ai mis la main sur la figure. Je nie d'ailleurs
que j'ai prononcé le mot d'imbécile mais
je maintiens que j'ai été brutalisé par la po
lice.
On procède l'audition des témoins.
Le premier témoin entendu est M. Henri
Lapierre, 31 ans, pâtissier, Ypres, qui ex
pose les faits comme ils ont été relatés par
M. l'auditeur.
Le Président. N'avez-vous pas fait de
réflexions désobligeantes l'égard des offi
ciers ou n'avez-vous pas entendu des ré
flexions venant du côté des dames
R. Non.
M. Raymond Libois, négociant, raconte
la scène laquelle il a assisté. De sa dépo
sition, analogue celle faite par M. Lapier
re, nous retenons encore cet incident. Lors
que M. Mosselman avaitété invitéparl'agent
de police de service de quitter la salle et qu'il
s'était rebiffé, lui, M. Libois, est intervenu
et a dit l'agent Laissez M. Mosselman
je prends la chose sous ma responsabilité
Sur quoi, l'agent a lâché M. Mosselman.
M" Emeleers. Pourquoi M. Libois est-
il intervenu auprès de l'agent Est-ce qu'à
Ypres la police n'a donc aucune autorité et
se trouve-t-elle sous la coupe des bourgeois?
R. Mais j'ai agi tout simplement sur la
demande de M. le lieutenant Jacquet.
L'auditeur militaire. Et par bienveillan
ce, pour tâcher d'arranger l'affaire.
M. Daniel Angillis, 25 ans, commerçant
même déposition que les précédents.
M. Alfred Angillis, commerçant, vient
corroborer les déclarations des témoins pré
cédents. L'agent Samyn est intervenu, dit-il,
invitant M. Mosselman sortir. Sur le refus
de ce dernier, l'agent a sorti les menottes,
mais il ne les a pas mises.
L'agent Samyn, 26 ans. J'ai dû interve
nir, dit-il, et ai prié M. Mosselman de sortir.
Celui-ci refusait carrément, déclarant qu'il
était officier. Cela ne fait pas mon affaire,
dis-je, officier ou non, vous devez faire com
me les autres,
i M° Emeleers. Pourquoi sortiez-vous les
menottes
R. Je ne les ai pas employées.
M1' Emeleers. Mais pourquoi les sor
tiez-vous
R. Pour le cas où j'en aurais eu besoin.
Mu Begerem. Mais il les a pour s'en
servir.
L'auditeur militaire. M. Mosselman a-
-il opposé de là résistance
R. - Certainement, il ne voulait pas sor
tir.
L'agent Witterbecq a bien vu que c'était
un coup de poing que Mosselman appliquait
sur le côté gauche de la tête de M. Lapierre.
Mlle Desmedtj négociante. Sur la ré
flexion que Madame Libois m'adressait, j'ai
dit parce qu'ils ont quelques galons, ils se
croient tout permis.
Le témoin nie également que le mot imbé
cile ait été prononcé.
Survient quelques témoins décharge.
Le premier est le sous-lieutenant Emeleers.
Le témoin dit que la pièce en 5 actes était in
terprétée d'une façon spéciale dans une salle
de spectacle que l'on nomme communément
la grange 11 s'attache blaguer le spec
tacle et les scènes qui se déroulaient.
Le témoin, continuant, explique le geste
qu'on a qualifié inconvenant, alors qu'il s'a
gissait tout simplement, dit-il, d'un geste
très connu l'école militaire et connu sous
le nom de pampou
Le sous-lieutenant Joly ne sait pas dire si
M. Lapierre a dit Ce sont des gosses ou ils
se conduisent comme des gosses
M. le major Daune, commandant la place
d'Ypres, ne sait rien de la scène.
M. le major Védrine, commandant de l'é
cole d'équitation, relate la démarche de M.
Lapierre, qui lui demanda d'intervenir pour
que Mosselman s'eexusât.
Me Emeleers Est-ce que le comman
dant, chef'de M. Mosselman, a donné le
moindfe blâme son subordonné.
R. Je juge ne pas devoir répondre.
L'audition des témoins est terminée.
On entend ensuite les avocats et M. l'au
diteur militaire.
Le Conseil se retire pour délibérer. Après
quelques minutes il revient avec un juge
ment condamnant M. Mosselman 50 francs
d'amende, avec sursis pendant 3 ans et aux
frais de la constitution de la partie civile.
1. Symphonie J. Haydn.
(Communiqué)
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