Journal de l'Alliance libérale d'Ypres et de 1 Arrondissement. Vires acijijirit eilnuo. PRIX DE L'ABONNEMENT lour la ville Par an 4 francs, p pa province Par an -4 fr. 50 r' létranger Par an G fr. 60 la Chambre. Abolition du droit de licence. Taxes d'ouverture sur les débits et sur les eaux-de-vie. Je lui propose de supprimer la dis cussion générale et d'aborder directe ment l'examen des articles. Proposition de disjonction. Le projet est un bloc. (Interruptions) Avant de consentir la suppression du droit de licence, il faut savoir ce que nous allons mettre la place afin que les communes ne souffrent aucun préjudice. Je ne puis donc ine rallier, quant moi, la disjonction. Vous savez que le droit de licence doit être payé avant le P Janvier. On le paie déjà. Il y a donc urgence. Si nous ajournons le vote de la taxe sur l'alcool fn vérité le gouvernement vit de l'alcool, et une fois de plus il lui de mande des ressources. (Exclamations H protestations droite). Annonces 15 centimes la ligue. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. disjonction qui comporte l'ajourne ment de la partie du projet relative la taxe sur les nouveaux cafés. Il con vient donc que la Chambre se pro nonce tout d'abord sur cette proposi tion. M. le ministre semble vouloir indi- visiblement lier toutes les parties du projet. Quelle sera la situation des partisans de l'abolition du droit de licence, invités tout aussitôt en voter un nouveau Nous ne pouvons vous suivre sur ce terrain. C'est pourquoi, je voterai la disjonction. En ce qui me concerne, je me refuse absolument me prononcer sur un projet de loi donl je n'ai pas même pu lire le texte ni l'exposé des motifs. En Hollande, où l'on consomme autant d'alcool qu'en Belgique, il y a beaucoup moins de cabarets que chez nous. Je ne tiens pas l'argument com me péremptoire. Nous voterons la taxe de 10 centi mes an litre la sortie des distille ries, mais non pas la taxe d'ouverture. Dès lors, la disjonction s'impose. Je suis si convaincu que la disjonc tion est périlleuse que je n'hésiterai pas, si elle est votée, retirer le projet. (Bruit.) La clôture est prononcée. La disjonction proposée par M. Van Keeth est rejetée, droite contre gauche. La proposition de M. Mechelynck est rejetée par 90 voix contre 72 et une abstention, droite contre gauche. MM. Golaei t et Van Merris ont voté dôuti'ë' &f .NI. Nolf voté pour. Discussion générale. Il en résulte qu'une commune com me Saint-Josse-ten-Noode, par exem ple, payera 750 francs pour un nou veau débit alors que d'autres commu nes, plus populeuses, comme Ixelles, Schaerbeek, Bruxelles,etc., paieraient 1000 francs. Je préférerais au système de la population par commune, une classilication basée sur la population des hameaux, communes ou agglomé rations. Ce système proposé jadis par M. Liebaert, créait trois classes sui vant l'importance du débit. Ou a proposé comme base le revenu cadastral de l'immeuble dans lequel on veut installer un nouveau débit et le projet de 1905, rapporté par M. Del- beke, consacrait ce régime, qui me parait plus équitable que celui du gouvernement. Il est déraisonnable de nous faire procéder la discussion de ce projet sans que nous ayons pu l'examiner. Alors que le droit nouveau sur l'al cool ne soulève aucune difficulté, la taxe d'ouverture des nouveaux débits, si elle est intéressante, ne doitévidein- ment être appuyée que si elle atteint le but qu'elle s'assigne. Cette taxe aura évidemment, pour l'industrie de la brasserie, les consé quences les plus fâcheuses. Les grands établissements qui sont dirigés par des gérants, et où la permanence du nom peut être* maintenue, échappe ront la taxe d'ouverture, tandis que les petits brasseurs et les petits débi tants devront en supporter le fardeau. Votre barème est essentiellement injuste. Nous ne pouvons songer vous proposer aujourd'hui des amen dements mûris. C'est pourquoi je vo terai contre la taxe d'ou\-erture, en in vitant mes ainife voter les amende ments de MM. Nolf et Lamborelle. Une taxe de 300 francs dans les pe tits villages est prohibitive. Discussion des articles. Le gouvernement s'étant rallié aux amendements de la section centrale, la discussion s'établit sur ce texte. Art. 4. Le droit de licence syries. débits de boissons alcooliques, établi par les art. 4 1 i de la loi du 19 août 1889, est aboli. Adopté. Art.2. Il est établi, au profit du fonds spécial descotnmunes institué par l'art. I de la loi du 19 août 1889 1° Une taxe sur les eaux-de-vie in digènes de toute espèce, déclarées en consommation 2° Une taxe additionnelle au mon- tantdes droits d'entrée surles eaux.-de- vie étrangères et sur les autres liquides alcooliques spécifiés par la présente loi 3" Une taxe d'ouverture des débits de boissons spiri tueuses ou fermentées. L'article 2 est adopté. Art. 3. Le produit des taxes établies par la présente loi, après déduction de 5 p. c. pour frais d'administration, est attribué au fonds spécial. Adopté. Art. 4. La taxe sur les eaux-de-vie indigènes est lixée 10 centimes par litred'eau-de-vieà50 degrés de l'alcoo mètre de Gay-Lussac, la température de 15 degrés du thermomètre centigra de. Elle est payée au moment de la levée du document permettant d'enle ver la marchandise de la distillerie, de l'usine de rectification ou de l'entrepôt public. Adopté. Amendement Van Reeth. L'inspection des denrées alimentai res devrait, en même temps que le lise, vérifier la qualité de l'alcool, cela dans l'intérêt de la santé publique, surtout de la classe ouvrière. Songez que dans certains fûts de genièvre on a trouvé des sacs remplis de poivre Le droit d'ouverture diminuera le nombre des cabarets. Combiné avec l'établissement d'un droit plus élevé sur l'alcool, il contribuera combattre efficacement un terrible fléau. Quand j'y ai fait allusion, je voulais simplement diminuer les difficultés dont M. le ministre des finances fait état il y aurait une seule taxe et on échapperait la taxe d'ouverture des débits nouveaux. Je remercie mes honorables collè gues qui s'offrent voter un droit plus élevé l'heuredes impôts nouveaux n'a l l'.n!0> fait la force. i'araittttaal le Dimanche «■■■■■■mnjnhhbhkaabmuuahuhnabaaammun Séance du Mercredi 11 Décembre. M. le Président. La Chambre sera, sans cloute, d'accord pour décider que nous voterons aujourd'hui sur ce pro jet de loi. (Adhésion). M. Van Reeth. N'y a-t-il pas moyen de disjoindre du projet la partie qui concerne la taxe d'ouverture (Très bien l'extrême gauche.) Cette partie du projet exige une étude approfondie. M. Pépin. Votre demande est ab solument juste. M. Mechelynck. Il semble très dif ficile, en effet, de discuter dès pré sent cette partie du projet. Pour obte nir une discussion immédiate, on nous a objecté que des coups de bourse étaient craindre en ce qui concerne l'alcool. M. Léonard. Ils ont déjà eu lieu, ces coups de bourse M. Mechelynck. Sans doute, en commission, nous avons, sous réserve d'amendement, voté le projet; mais la question étant maintenant posée par M. Van Reeth, elle nous parait devoir être résolue affirmativement. La se conde partie du projet devrait donc être réservée et ne serait discutée qu'à la séance de demain ou d'après-demain. M. Levie, ministre des finances. La commission spéciale réunie hier a pris connaissance du projet avec une extrême attention elle en a longue ment et minutieusement délibéré et 5 heures tout le monde était d'accord. Mais depuis lors le's intérêts particu liers ont eu le temps d'agir. il. Van Marche. Nous ne deman dons pas qu'on ajourne ce vote-là. M. Levie, ministre des financés. on ne peut davantage ajourner l'au tre et je convie la Chambre voter sans désemparer. il. diront, M. le ministre nous parle d'un changement d'attitude de la part de certains membres de cette assemblée C'est lui que ce reproche doit être adressé. (Exclamations sur divers bancs droite). MLevieministre des finances. Voilà ce qui est fort il. Giroul. Mais parfaitement Vous voulez, n'est-ce pas, diminuer le nombre des cabarets, c'est-à-dire des débits d'alcool Dès lors, vous attei gnez une ressource au lieu d'en créer une nouvelle. Vous êtes donc mal venu nous dire que le projet doit former un bloc pour que le gouvernement soit certain d'avoir les ressources indis pensables pour compenser la suppres sion du droit de licence. Mle Président. Nous nous trou vons donc devant une proposition de On s'abonne au bureau du 'ournal. rue de Uixmlde, 5:1, Y près. Les annouees, les fans divers ei les réclames sont reçus pour l'arrondissemjn d'Yprès et lei Jeux Flandres au bureau du Progrès. Pour la publicité en dehors des deux Flandres, s'adresser exclusiveraenl au Uomptoir de Publicité JACQUES THIBESARD, 44, Boulevard Anspacb, Bruxelles, téléphone 5230. ANNONCES M.Horlait. La Chambre est dans sa majorité favorable l'abolition du droit de licence. Quant au péril de la spéculation, l'administration peut em pêcher qu'un seul hectolitre d'eau-de- vie sorte des distilleries pendant deux ou trois jours. M. Vandervelde. Je me rallie la proposition de disjonction, mais dans la signification restreinte que lui a donnée M. Mechelynck. On ne peut faire cette proposition aucune objec tion. M. Carton de Wiart, ministre de la justice. Surtout avec le régime na tional des tournées, M. Furnémont. C'est une des ver tus bourgeoises ici. (Rires). M. Vandervelde. En établissant une taxe d'ouverture, je crains qu'on ne crée une sorte de monopole au pro- lit des cabareti'ers actuels. Néanmoins, en dépit de ces objections, j'incline plutôt en faveur de la taxe d'ouverture qui aura pour effet de diminuer le nombre des cabarets et le nombre de ceux qui recourent l'industrie de l'alcool. M. Buyl. Je crois que nous serons tous d'accord pour désirer que l'on prenne des mesures pour enrayer l'alcoolisme. AILevie, ministre des tinances. La proposition constitue un tout indi visible. La question est ancienne elle ligure depuis nombre d'an nées l'ordre du jour des débats électoraux comme des débats parlementaires. Les inté ressés ont eux-mêmes demandé le projet. La commission spéciale l'a vo té l'unanimité. MVan Reeth. En proposant la disjonction, il n'entre pas dans mon intention de diminuer les ressources du fonds spécial destiné aux commu nes. Gela ne se comprendrait pas de la part d'un administrateur commu nal. Mais je désire examiner la taxe d'ouverture que je trouve dispropor tionnée l'importance de la population. Je préférerais qu'on porte de 10 45 centimes au litre la taxe proposée la sortie des distilleries. M. Giroul. Très bien M. Bertrand. La chambre sera unanime, je pense, voter l'abolition du droit de licence et la taxe nouvelle sur l'alcool. Mais la proportionnalité de la taxe d'ouverture me parait de nature créer des inégalités choquan tes. Le projet propose d'établir cette classilication d'après la population des communes. M. Ozeray. D'accord avec l'hono rable preopinant j'estime que la taxe d'ouverture égale pour tous les habi tants d'une même agglomération est inacceptable. Celte taxe devrait être différentielle suivant l'importance des installations du débit. On pourrait s'in spirer, pour établir une classilication, de la valeur locative ou d'autres indi ces indiscutables. AIAJasson. Je me rallie aux ob servations faites par M. Bertrand. il. Hubin. L'indivisibilité du pro jet est d'autant moins impossible que M. Van Reeth a suggéré tantôt un moyen qui éviterait l'établissement de la taxe. H suffirait, en effet, de porter la taxe de sortie des distilleries 15 centimes au lieu de 10, et tout le mon de sera, je crois, d'accord. (Marques d'assentiment sur divers bancs.) Que le droit soit de 1 fr. 65 c. au lieu de 1 fr. 60 c., cela n'aura pas d'autre consé quence pratique que de permettre au fisc de compenser complètement la disparition du droit de licence et nul ne proteslera. AI. Persoons. Je crois bien la re cette n'est pas de 300 francs par an. MAnt. Delporte. Nous votons contre le 3°. AI. le Président. Ici vient la propo sition de M. Van Reeth, qui veut rem placer la taxe de 10 centimes par celle de 45 centimes. MVan Reeth. Nous voulons com battre l'alcool et, pour le faire, le gou vernement propose une nouvelle taxe de 10 centimes qui ser vira alimenter le fonds spécial au profit des commu nes. M. Victor Delporte. Nous visons surtout combattre l'alcoolisme qui est le grand pourvoyeur des maisons d'aliénés et des prisons. Aussi je vou drais voir établir la taxe de dix centi mes non par litre 50 degrés mais par litre au débit. AI. Hubin. Je comptais pouvoir signer l'amendement portant la taxe 15 centimes mais ce n'est pas pour les raisons invoquées par M. Van Reeth. M. A. Delporte. Et il est entendu que ceux qui voteront les 45 centimes ne voteront pas la taxe d'ouverture -> AI. Hubin. Je ne veux pas voter de ressources nouvelles ni pour l'Etat, ni pour les communes. AI. Leuie, ministre des finances. J'insiste auprès de mes amis pour qu'ils repoussent l'amendement de M. Van Reeth. Les deux taxes que je de mande la Chambre remplaceront le droit de licence qui va disparaître et cela suffit.

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Le Progrès (1841-1914) | 1912 | | pagina 3