mm s* w
Chronique de la ville.
AVIS.
MM. Cricket consorts, tendant sup
primer temporairement les droits d'en
trée sur les avoines, la Chambre a con
tinué l'interpellation Troeletsur la fu
sillade de Liège.
Les gendarmes, quand ils ont tiré
sur le local socialiste, étaient-ils en
état de légitime défense (Test ce
que M. Boyer a examiné.
La droite ayant fait du tapage, il a
parlé de la tribune, d'où il s'est effor
cé de prouver qu'il n'y avait des pro
vocateurs que du côté de la gendarme
rie. Et cependant, ce sont ces fusil
lades, éclatant sans raison, qui ont valu
aux gendarmes les félicitations du mi
nistre de l'intérieur et les applaudis
sements de la droite Avec éloquen
ce, l'orateur a donné une dernière
version des faits, et a protesté confie
l'attitude du gouvernement couvrant
les gendarmes. C'est, a-t-il dit, un
gouvernement de guerre civile I Nous
ne lui donnerons ni un sou, ni un sol
dat, quand viendra la question mili
taire, puisqu'il ne veut pas nous ac
corder l'égalité politique
Après une réponse de M. Berryer,
M. Van Marche a demandé pouvoir
défendre le bourgmestre de Liège con
tre certaines critiques. Mais, le prési
dent lui a refusé la parole... L'opposi
tion ayant insisté, au milieu d'un vif
tapage, M. Schollaert a consulté la
Chambre, et la clôture a été pronon
cée. Finalement, la demande d'enquê
te ordre du jour déposé par M.
Ilretor Denis a été repoussé, par 78
voix contre 65 et I abstention, M. Van
Marcke, et l'interpellation a été ciosev
Le projet militaire
en section.
Les sections de la Chambre se sont
réunies Mardi et Mercredi pour termi
ner l'examen du projet de loi militaire.
A la 1° section le projet a été rejeté
par 9 voix contre 6 et M. Hubin a été
nomme rapporteur. La deuxième sec
tion l'a adopté par 12 voix contre 7 et 4
abstentions; elle a nommé M. Louis
lluysmans rapporteur.
La8'"e section a voté le projet par 18
voix contre 3et 3 abstentions (celles de
MM. Cocq, Oseray et Lorand).
MM. Monville et Mullendorf ont voté
avec la droite.
A la 5" section, le projet a été voté
par 20 voix, parmi lesquelles celles de
MM. Paul Hymanset Donny, contre 2
voix socialistes et 4 abstentions libéra
les (MM. Devèze, Van deWalle, Lemon-
nicr et Serruys).
La 0"'e section a voté le projet par 14
voix contre 0 et 2 abstentions, celle de
MM. Standaert(eatholique)et Persoons.
Dans les six sections, le projet a re
cueilli 92 voix il y a32 votes négatifs
et 20 abstentions.
La section centrale chargée de l'exa
men du projet a été composée de MM.
Du Bus de Warnafi'e, Hubin, Huyshau-
wer, Louis lluysmans, Pirmez et Ru-
zette.
Au Sénat.
Le Sénat a continué la discussion du
budget du Congo. Il a abordé la dis
cussion des articles.
Le Sénat vote successivement les
budgets des voies et moyens, des dé
penses ordinaires et extraordinaires
du Congo, le budget métropolitain, le
budget des recettes, et dépenses pour
ordre, les crédits supplémentaires au
budget du Congo.
Par motion d'ordre, M. Maynette se-
piainl de ce que le Sénat a reçu le tex
te du projet militaire tardivement et
notamment après la presse.
Le Sénat se constitue en comité se
cret 4 heures.
l h Conseil général
n
<1 il parti libérai.
line assemblée convoquée pai les
bureaux des gauches du Sénat et de la
Chambre a été tenue Samedi sous la
présidence de M. Van Marcke, vice-
président de la gauche libérale de la~
Chambre, entouré de MAL Gobletd'Al-
viella, Franck, llymans, Jouiez, Le-
monnier, Lorand, Masson,Meçhelynck,
Persoons et Wiener.
Toutes les Associations libérales du
pays s'étaient fait représenter.
L'assemblée s'est trouvée unanime
ment d'accord pour décider la consti
tution d'un conseil général du parti li
béral.
Les principes suivants seront appli
qués son organisation. Il a été en
tendu que l'organisme central ne doit
porter aucune atteinte l'autonomie
des associations politiques locales.
Son actix ité s'étendra notamment
aux objets suivants
Créer et diriger un secrétariat per
manent du parti qui s'occupera spécia
lement de maintenir et de renforcer la
propagande dans l'intervalle des cam
pagnes électorales.
La délégation au Conseil général
sera organisée par arrondissement.
Une sous-commission, composée
des bureaux des gauches et de MM.
Cocq (Brabant), Van Regemortel (An
vers), De Ridder (Flandre orientale),
Gillon (Flandre occidentale), Dewez
(Hainaut), Drèze(Liége), Voncken(Lim-
bourg), Netzer (Luxembourg) et Grafé
(Namur), a été chargée de préparer un
projet de statuts.
Astucieux Journal.
Le Journal d'Y près, avec des airs de
matamore, nous prend partie, parce
que nous avions annoncé dans notre
numéro du 8 Décembre dernier, avec
la plupart des journaux du pays, que
notre gouvernement issu de la fraude
et de la corruption, n'allait pas abolir
l'odieuse loi sur le droit de licence,
abolition qui avait été annoncée sons
de trompe et par de grandes affiches,
la veille des dernières élections lé
gislatives.
Depuis le 11 Décembre dernier, un
petit coup de théâtre s'est produit
l'abolition du droit de licence a été
votée au Parlement ainsi que l'adop
tion d'une nouvelle taxe sur l'alcool et
sur les nouveaux débits.
Ce n'était pas la première fois que
les cléricaux promettaient l'abolition
du droit de licence. Il y a plus de vingt-
cinq ans, qu'à chaque élection législa
tive, ils s'engageaient, dans leurs bo
niments électoraux, supprimer le
droit de licence qui fut aboli en 1872
par le gouvernement libéral et réin
stauré, en 1880, par les cléricaux.
L'adoption de la nouvelle taxe sur
l'alcool et sur les nouveaux débits aura
pour conséquences de créer un pré.u-
dice considérable l'industrie bras-
sicole.
En effet, au lieu de 70,000 débits
autorisés vendre de l'alcool, ces dé
bits seront portés demain, 240,000.
La Belgique sera le pays de la libérté
alcoolique.
Le triomphe remporté par l'astu
cieux Journal n'a aucune importance
puisque de nombreux contribuables
seront lésés dans leurs intérêts par le
vote de la nouvelle loi. Il n'y a donc
pas lieu de chanter victoire. L'organe
de nos maîtres aurait bien mieux tait
de s'occuper des autres points de
notre article et de mettre ses bénévo
les lecteurs au courant des nouveaux
impôts que le gouvernement clérical
créera et qui s'élèveront un chiffre
considérable.
Il aurait pu dire aussi que ce ne sont
pas les libéraux qui supprimeront la
rémunération des miliciens et qui de
manderont d'instaurer le service gé
néral, comme les catholiques le pro
clamaient, lors du dernier scrutin
législatif, dans leurs ignobles petites
feuilles de calomnie et de propagande
immonde, mais que ce sont les excel
lents cléricaux qui feront cette beso
gne.
C'eut été plus franc et plus correct
Mais l'astucieux Journal n'aura cure
de signaler cette volte-face ses lec
teurs et pour cause
Ce que le gouvernement clérical a
amélioré d'un côté, il l'a grandement
aggravé de l'autre.
Chronique Théâtrale.
la itom rsi;
Décidément, la saison théâtrale 1912
a plutôt des tendances au tragique.
Depuis le départ, sans esprit de retour,
hélas de Milo De Meyef, il ne nous a
plus été donné de rire. Bar contre, que
de sang il a été versé sur notre pauvre
scène municipale Il n'y a pas dire,
c'est la série rouge.
Après l.a mort de Herlock Sholmès
de triste mémoire qui nous avait j
conduit au White Cliapel de Londres, i
voilà iue La Bôdeuse nous transporte
dans les bas-fonds de Paris, où l'apa-
che serine les flics moins qu'il ne
soit fait lui-même et amené la
Veuve, ah mince, alors la barbe
L'œuvre de Goubert, avec un réalis
me effrayant, nous montre les différen
tes étapes du calvaire de tant de ces
filles qui, nées dans un coin perdu de
quelque butte sinistre, entraînées par
le Ilot menaçant qui gronde dans les
quartiers louchesde la grand'ville, s'en
vont finir lamentablement la Salpé-
trière ou la Bastille.
C'est l'histoire lugubre de Lalie, ja
dis connuedansles endroits mal funés
sous le sobriquet de la Rôdeuse, au
jourd'hui épouse légitime d'une brute
dont les scènes de violence lui font
regretter la vie d'aventures d'autan.
Aussi ne lui faut-il que les propositions
alléchantes du Grand Georges, le fa
meux chef de la fameuse Bande des
Neuf, pour l'amener faire retour au
vice.
Avec son nouvel amant, et méta
morphosée en princesse russe, elle
descend dans un hôtel riche de Nice,
où, de complicité avec la Bande, elle
assassine un enfant pour voler son
père la foi te somme. La souris
d'hôtel s'échappe d'abord sans éveil
ler les soupçons; mais trahie par Flora,
sa rivale éconduite, elle est traquée par
la police quiaretrouvé sa trace Paris.
Georges se laisse prendre pour sauver
sa maîtresse qui jure d'aller le rejoin
dre plus tard la Guyane. Mais c'est la
décapitation et non la déportation qui
attend le chef de la Bande des Neuf. Et
dans une nuit d'orgie, la Rôdeuse, ivre
de vengeance, étrangle celle qui a
dénoncé son amant, au moment où,
sur la place d'en face, le Grand*Georges
monte l'échafaud, pour expier un
crime dont elle est seule coupable.
Cette pièce dramatique en sept ta
bleaux relativement courts et en six
entractes démesurément longs peut
ne pas plaire tout le monde elle n'en
est pas moins de belle envergure, plei
ne de sentiment et de vie. Morale oui,
pour autant que puisse l'être une page
de l'e.x'stence dévergondée des bouges
de la Ville-Lumière.
Interprétation excellente et méritant
un sort meilleur, car la salle était mal
heureusement moitié vide, La cause?
peut-être que le public qui bravait jadis
la poussière et les toiles d'arraignée de
notre salle de spectacle, ne se risque
plus entre les sacs de ciment et les
matériaux de construction qui en en
combrent l'entrée, depuis qu'on restau
re la façade Louis XVI du Théâtre mu
nicipal...
Les rares spectateurs n'en ont pas
moins chaleureusement acclamé M"
Mary Saxe, une rôdeuse vraiment tra
gique MA Ibert Sovelun chef de bande
sinistre doublé d'un sentimental L>r<-
plas, un gavroche tout faire, surtout
le mal Fleury-Fontès, un époux qui ne
fait guère aimer le conjungo et tous
les autres qui ont apporté l'interpré
tation de la pièce de Goubert une col
laboration digne de tout éloge. Thaly.
SU
Pour la protection des
oiseaux. Un cri d'alarme.
A Bruxelles, Verviers, Stavelolet
ailleurs, les administrations commu
nales font placer, dans les arbres de
leurs parcs publics, des nids artificiel»
et des boîtes graines, ou pâtée, pour
le cours de l'hiver.
Un naturaliste autorisé, M. Baudry,
affirme que si les oiseaux venaient
disparaître, neuf ans après, la terre ne
serait plus habitable pour l'homme,
malgré tous les pièges et poisons em
ployés pour détruire les insectes
Allons, MM. du Parquet et de la
Police ouvrez les deux yeux sur les
tendeurs cl autres destructeurs de la
gent ailée
Avisera-t-on quand il sera trop tard
Société Bovale
dus Francs Arbalétriers.
Oiseaux.
Ie Oiseau Ommeslagh R.
2e Oiseau llamendt A.
es TS ts rs rs TS r-s es n -a
(■:inle Civique.
38 Cartons.
Fol Julien 25 20 10 15 25
Ommeslagh E. 25 15 25 20 I
25 10 10 10 25
15 20 25 10 10
5 25 15 20 10
15 25 15 15 5
Butaye E.
Burgho A.
Libois R.
Pintelon M.
95
86
8(1
80
75
75
ii- suite <lu décès
tlo S. A. H. iAIiidnme
Iîi Comtesse (le Fliin-
<lre, IV1. le Hourgincs-
l i*e ne recevra pas le
joui* de l'an.
ywsi
Ordre judiciaire.
M. Van Daele, juge d'instruction au
tribunal de première instance d'Ypres,
est désigné pour remplir les mêmes
fonctions, pendant un nouveau terme
de trois années prenant cours le 20
Décembre 1912.
v V pr "t f
Nomination.
M. Edouard Geùens, avocat Bruges,
est nommé juge de paix du canton de
Rousbrugge-Haringhe.
Académie de Belgique.
La classé des sciiènces de l'Acadé
mie royale de Belgique vient de dési
gner eu qualité de membre correspon
dant, M. Pierre Nolf, professeur l'Uni
versité de Liège.
Nos plus sincères félicitations.
i pr "V
Bibliographie.
C'est une œuvre excessivement inté
ressante, contenant, outre des détail-
biographiques relatifs aux avocats,
les uns disparus, les autres encore
vivants, avec portrait de presque tons,
qui ont été ou sont encore inscrits pi
la dite Cour, contenant, disions-no -■
des nôtices diverses au sujet, notam
ment des anciens régimes de l'éta
blissement de la Cour d'appel des
grapds avocats de jadis du Barreau
sous ses divers aspects: les lîàtonni -
de l'Ordre les avocats ministres: les
avocats législateurs; lesavocats bourg
mestres ou échevins les avocats ma-
M. Bologne, dressant un réquisitoire
contre la gendarmerie, a déclaré que
sa brutalité avait révolté tout le mon
de. Et il a refait, son tour, le récit
du douloureux événement, en donnant
au ministre de l'intérieur une série de
démentis. Puis, il a déclaré l'attitude
de M. Berryer dangereuse, et de nature
accréditer l'opinion, qu'il n'y a de
justice que pour une partie de citoyens.
Par ces mots, il a terminé son discours
en s'adressant au ministre Vous
n'avez que des éloges pour les gen
darmes qui tirent, et vous blâmez les
malheureuses victimes. Cela ne peut
continuer, il faut que justice entière
soit faite.
Séance <lu Mercredi 18 Décembre 1012.
M. Speyer s'est associé aux protes
tations émises la Chambre et au
Conseil colonial contre la convention
de la Société Minière et Forestière.
M. Benkin se déclare convaincu d'a
voir agi dans l'intérêt de la colonie.
M. Speyer votera le budget du Con
go, parce qu'il consacre la fin du régi
me léopoldien, mais refuse de donner
un vote de confiance M. Renkin en
votant les autres budgets.
a) Fortifier et étendre l'action libé
rale dans l'ensembledu pays
b) Seconder spécialement les efforts
des libéraux dans les petits arrondisse
ments et notamment dans ceux qui
sont actuellement sans représentation
la Chambre
c) Procurer une meilleure documen
tation tous les organes du parti
d) Préparer l'élude de réformes dé
terminées, notamment celles qui inté
ressent les classes ouvrières, l'agri
culture, la petite bourgeoisie, les em
ployés et commis
Ji$3 S&à»
Lundi 16 Décembre 1012.
10 Décembre 1012.
Il vient de paraître, édité par M. A.
Vaudeweghe, rue de Courtrai 01,
Gand, au prix de 5 francs, un livre inti
tulé Le Barreau de Gand par maître
Albert Verbessetn, avocat près la Cour
d'Appel de celte ville.