Livourne, les dépouilles des Grecs et des Turcs
de- Patras, qu'ils avaient achetées des pillards.
Les peisécu lions contre les Grecs continuent
«oojours dans les Iles ioniennes.
Ahgi,etexiie. Londresta mars.
Un journal de Kent annonce que le ^a.e régi
ment d'infanterie est arrivé, le 3, Sphilhead
du Cap de Benne-Espérance. Ce brave corps a
Îuitté l'Angleterre en <793. Le lieutenant-colonel
lalvertqui le commande présentétait alors
enseigne. 11 a la satisfaction de revoir sa patrie
après vingt-neuf ans de service, durant lesquels il
a Sauté en l'air deux fois., et perdu l'oeil et le bras
gauches. 11 s'est élevé son grade actuel sans
protectionet sans avoir acheté aucune de ses
commissions. Son Tégiment, dont la douceur de
son caractère lui a acquis l'affection, lui a fait
présent d'une pièce d'argenterie de la valeur de trois
cents guinées, en témoignage d'estime de ses longs
services et de reconnaissance de la manière dont
il a conduit ce corps un si grand nombre de
glorieux combats.
FoAsce. Paris, 16 mars.
Les courriers de Churscbild-Pacha en passant par
le camp d'Andrinople oà est la grande armée tur
que), avaient répandu la nouvelle de la chute
d'Aii. Aussitôt la fureur belliqueuse des troupes
asiatiques éclata avec un telle forceque le grand-
visirpour les apaiser, fît annoncer qu'il allait se
mettre en marche pour passer le Danube, et pour
exterminer les infidèles Moscovites, mais qu'il fal
lait cependant attendre le retour d'un messager qu'il
'âllak envoyer Constantinople, pour prendre les
derniers ordres de Sa Hantesse.
On dit que ces dispositions des troupes ottoma
nes sont soutenues par la présence de plusieurs of
ficiers européenssurtout anglais qui dirigent l'ar
tillerie. H y a aussi dans le camp du grand-visir
un certain nombre de Polonais qui demandenten
cas de guerredes secours de la Portepour
«établir le royaume de Pologne dans son intégrité
sous an roi indigène et sous l'empire de la con
stitution du 3 mai.
Les ambassadeurs d'Angleterre et d'Autriche au
ront dans ces circonstances, quelque peine
contenir le parti violent dans le divan appuyé
sur une multitude exallée. Même les Turcs instruits
«t sensés adonnés la doctrine du fatalismevoient
dans la catastrophe d'Ali une preuve de la volonté
du destin, qui se déclare en faveur de l'empire
ottoman.
Nous avons développé dans plusieurs de nos
précédens numéros les motifs qui nous portent
croire que les nouvelles de la mort d'Ali-Pacha
est fausse, et semée dans l'intérêt de la Turquie
et de l'Autriche.
Il paraît que le commerce autrichien ne croit pas
l'authenticité de cette nouvellecar les fonds publics
viennent de subir quelque baisse Vienne. Au
reste cet événement, fût-il même certain, n'ap
porterait aucun changement aux affaires des Grecs
causecomme nous l'avons dit plusieurs foiset
d'après des autorités sûres que la supériorité des
forces de la Russie est telle que l'étendard de la
croix serait planté sur les murs de Constantinople
ep moins de trois semaines après l'ouveriure de
la campagne. Ortout les avis qu'on a reçus
depuis dix jours des différentes parties de l'Europe
sont la guerreet ce qui donne ces avis
non pas seulement une grande probabilitémais
même un grand degré de certitudec'est le silence
obstiné qu'a gardé lord Castelereagh sur les inter
pellations lui faites par M. Tierney relativement
jt la rupture des négociations entamées entre la
Jlussie et U Porte, pour le maintien de la paix.
INTÉRIEUR.
Pats-Bas. Fpres, 30 mars.
Le Courrier de Gctnd et des Deux- Flandres pa
raît chercher dans son n.° du 16 7^ 0 1 eno<]ne-
relle d Allemand, la Uronienne X.placéequel
quefois, au bas de certains articles du Propagateur.
Que M. P., du Courrierse tranquillise et se dé
sabuse. Il peut se tranquilliser car «n remplissant
comme il le prétend nos colonnes d'articles emprun
tés au Courriernous avions et qu'il mette -la
main sur sa conscience J l'intime conviction que nous
ne lui dérobions rien. Il peut se désabuser car
le monogramme X.souvent placé au hasard,
l'un ou l'autre article n'est nullement l'initiale
adoptée par le rédacteur du Propagateur. Au reste
quimieux que M. P. saitd'expérienceque les
journaux se fabriquent avec des journaux Nous
avons repondu la petite aggression de M. P.plutôt
pour saisir, de nouveau l'occasion de recomman
der le Courrier comme un de nos meilleurs jour
naux que pour riposter l'hostilité"de notre collègue.
Pour nous, nous n'éprouvons 'guère de velléités
d'amottr-propre et la susceptibilité de notre philau-
tie ne va point jusques trouverdans un usage
journalier une hardiesse sans exemple. Sans rétor
quer ad bominem l'argument du Courrierque
la non-indication de l'origine des articles est un dé
faut de conscience trop commun, pour exciter ses
plaintes nous nous borneronspour toute réponse
irrévocablement déterminés ne plus y donner
suiterenvoyer M. P.du Courrier notre n.®
du 16 janvieriBaa 35o où nous nous som
mes plus annoncer l'apparition du Courrieret
payer un juste tribut d'éloges sa rédactiondue
aux talens distingués de M. P.
On a trouvé Capellecanton de Walvryck
province du Brabant septentrionalen creusant pour
poser les fondations d'une bâtisse, la carcasse d'un
navire. La proue s'est offerte ]a premièrela poupe
parait être enfoncée profondement dans la terre.
Le bâtiment a seize pieds de large sur soixante de
long. On prétend que la forme de construction du
bâtiment est absolument inconnue. On fait dos
conjectures sur l'époque laquelle «e vaisseau a
été enfoncé au milieu des terresquelques-uns l'as
signent relie de l'inondation du 18 novembre
i|ai- (Cette conjecture ne nous paraît pas fondée
car sil'époque susdite le pays avait été peuplé
Âl certain que les habitans n'auraient pas manqué
de depécer le navirene fût-ce que pour en avoir
les débris. Nous conjecturons que Je navire y a
été jeté une époque ou le canton de Walwyck
n'était pas encore habité et môme où il était cou
vert d'eau, ou du moins où il ne formait qu'un
marais. Ce que nous avançons est d'autant pins pro
bable que l'aucienne Meuse traverse ce canton.
Les débordemens annuels de ce fleuve, peuvent
par des dépôts successifs avoir couvert de terre
dans le cours de plusieurs siècles le navire
échoué.
Des lettres de Livourne portent que les Grecs
ont cédé aux états-unis de l'Amérique septentrionale
une position maritime très-propice. En revanche, ce»
derniers mettront la disposition des Grecs une es
cadre auxiliaire bien armée et équipée qui toute
fois portera le pavillon desHellènes. On sait que depuis
long-temps les Etats-Unis désiraient posséder dans la
Méditerranée un point maritime et qu'ils ont offert
des sommes immenses soit pour l'île d'Elbe, soit
pour celle de Syracuse, etc., négociations que
la politique anglaise a toujours entravees. Il est
inutile de dire que cette nouvelle demande confir
mation.
Le Courrier, journal officiel anglais, s'exprime
ainsi sur la situation de la France;
En même temps que des complots éclatent pres
que tous les jours dans différentes parties du pays
et même sur la terre qui a été arrosé du sang des
martyrs de la cause de la royauténous voyons
renvoyer quantité de fonctionnaires publicssous-
préfets secrétaires-géneraux, etc. On ne dit paa
quoique nous imaginions qu'il en est ainsi que
ces fonctionnaires soient soupçonnées sinon de con
trarier faiblement les machinations des mécontens, etc.
Peut-être, au reste, ces destitutions sont-elles au
nombre des mesures ordinairement jyjses par un
nouveau ministère qui a des amis et (les créatures