giqne on( produit un grand effet; tous 1er asaistsns
ses compagnons, ainsi que les assiégés de Missolonghi,
suivirent son exemple en offrant l'argent de leurs
armures pour le salut de la patrie.
^f>iès cet exemple donné par les guerriers, tous
les Missolongfcùes se pressèrent d'apporter tout ce
qu'ils avaient de précieux et de faire uoe caisse com
mune pour pouvoir subsister et repousser le danger
Cet événement a donné un nouvel élan -, on ne parle
que de la générosité de K. Botzaris, on a célébré eo
■on honneur une fêle solennelle, le bruit de cette ac
tion s'est répandu et de petits vaisseaux accourcul
aujourd'hui de tous côtés et entrent dans le port de
Missolonghi pendant la nuit, ou lorsque le veut tient
éloignée la flotte turco-égyptienne.
Ibrahim-Pacha en quittant la Morée, avait laisse
Tripolitza une garnison de 3,ooo ôommes, .sous le
commandement de Souieiman-Bey le colonel français
Selve et avait eu le soin de l'approvisionner des
munitions de guerre et de bouche nécessaires jusqu'à
sou retour dans cette place mais les nouveaux or
dres du sultan l'ont retenu plus qu'il ne pensait dans
la Gièce occidentale. Colocottonivoyant qu'il per.
drait sa réputation et sa puissance dans la Morée, s'il
ne parvenait se rendre maître de Tripolitxa, résolut
d'en faire le siège régulier mais craignant que, dans
ces entreiaites l'ennemi ne trouvât le moyen dnsecou
rir les assiégés, il envoya des troupes sur toutes les
frontières de l'Arcadie pour s'emparer des postes les
plus avantageux et des détroits par où les Arabes pou
vaient pasrer. informé, dans ces derniers jours, que
les provisions des assiégés al/aieut leur manquer, il ne
perdit pas de vue Tripolitza malgré toute la rigueur
de la saison devenue insupportable dans cette provin
ce. Il parvint enfin son butla garnison proposa
de lui rendie Tripoliiza, condition qu'il lui laisserait
un passage libre pour qu'elle se rendit Modon avec
les honneurs de la guerre mais Colocotroni té con
tenta de leur répondre: il y a quatre ans qu'lsaml-
Ber me fit la même proposition je lui ai conseille de
se fier moi et de se rendre discrétionil n'a pas
voulu m'entendre, que son sort vous serve d'exem
ple s
PORTUGAL.
Lisbonne, 10 mars,
(Par voie extraordinaire. «Correspond, particulière.)
Le roi D. Jean VI vient de succomber après une
maladie de dix jours dont S. M. en a passé environ
huit au litmaladie qui ne fut connue que le 3 au
soir quoique les premières atteintes s'en fussent fait
sentir, jjdepuis le i .erla suite d'un conseil d'état
que S. M. a présidé. Ce monarque avait un fond de
bonté et de droiture inépuisable dans le caractère qui
l'avait rendu un des monarques les plus aimés de son
temps 11 emporte avec lui en mourant les regrets de
ses sujets et de toutes les Opinions.
Il est bon maintenant de vous donner quelques dé
tails sur les causes qu'on croit avoir occasionne la ma
ladie qui acondnit le roi au tombeau,
Depuis quelque temps les bruits les plus sinistres
circulent relativement la situation politique du Bré
sil et non-seulement on assure que quelques provin
ces de cet empire se sont déclarées indépendantes mats
on va même jusqu'à dire quepar suite des éc/'ecs
éprouvés par l'armée brésilienne clans la B»ide orien
tale, il s'était produit une altération si sensible dans
l'esprit public de Rio-Janeiro, Iqoe l'empereur D. Pe
dro rendait ses décrets bord d'un vaisseau de ligne
anglais. QuéJques hasardés que soient ces bruits, l'état
dn Brésil n'en a pas moins exercé une grande in
fluence sur les derniers momens du roi D. Jean, et les
dernières nouvelles teçues de ces parages ont donné
lieu plusieurs réunions du conseil d'état, où la majo
rité a toujours manifesté la pensée qu'il convenait
d'envoyer des secours Rio-Janeiro. Le ministre des
finances, D. Miguel de Mello est le seul qui se soit
opposé cet avis, en déclarant qu'en envoyant une
expédition Rio-Janeiro', on sacrifierait en pure
perte la petite escadre que le Portugal possèdeet
qu'on abandonnerait par cette raison les îles et les pos
sessions d'Angola au premier intrigant qui oserait s'en
déclarer le chef. Dans la dernière des tro's séances
auxquelles celte affaire donna lieu, le roi s'est rangé
du parti de M. de Mello et s'est levé en disantDei-
sar la o rapat Laissons donc là ce jeune homme).
Depuis ce moment, une agitation visible s'est constam
ment fait apercevoir dans les traits de S' M„ qui est
tombée tout fait le 3 au soir pour ne plus se rele
ver. Pendant sa maladie on a entendu plusieurs foi*
- le roi parler tout seul de sou fils et du Brésil.
Quoique la tranquillité n'ait pas été troublée un
seul instantune agitation très-visible régne partout
depuis ce matin. On entend quelques personnes renou
veller les fables absurdes auxquelles a donné lieu, en
1803 la naissance de l'infant D. Miguel j fables que
M. Ponte- de-Lima alors premier ministre, n'était
parvenu faire taire qu'au bout de 8 mois.
La princesse Isabelle-Marie, l'aînée de trois prin
cesses qui sont Lisbonne, est maintenant c/iargée de
la régence. Cette princesse est entièrement opposée au
parti politique de la reine sa mère. Elle restait habi
tuellement avec le feu roi tandis que ses deux sœurs
demeuraient auprès de 1» reine ».u palais de Ramai-
bas.
de s Débats
du n Mars.
extrait d'une lettre particulière.
Je vous adresse cette lettre par le courrier qui part
pour Madaid, où il va porter aux princesses Marie-
Thérèse et Marie-Françoise d'Assise épouse de l'in
fant do» Charlos d'Espagne, la fatale nouvelle de la
mon de notre bon roi Jean VI, leur père, qoi est dé
cédé hier au soir six heures la suite de plusieurs
attaques nerveuses dont S» Mété affligée depois la
4 de ce mois.
On a remarqué que pendant la maladie du roila
fsrtipn que nous appelons de Bemboita, s'agitait beau
coup tuais ce intriguos sourdes se perdaient dans
l'ombre des conciliabules clandestins. Elle n'osait par
paraître an jour, parce qu'elle n'ignorait point que l'au
torité exerçait une grande surveillance et que toutes
les mesures dé sûreté étaient prises. Il y aurait pour»
tant de l'imprudence oublier qu'il s'agit d'un incen
die mal éteint et que le leu couve sous la cendre.
La reine n'a pas visité son auguste époux pendant
sa maladie. La présence de cette1 princesse en reveî^
Lnt trop de souvenirs, aurait pu produire une forte
impression laquelle il aurait peut-être été dangereux
desposer le malade, qui était d'une laibiesie extrême.-
Lin conseil de régence a été installé quelques instans
après la mort du roi. La reine douairière n'a point
été admise eo faire partie et on a remarqué que
le décret de création n'indique pas au Uom de quel
successeur du roi défunt la régence sera exercée, celte
p' uden te réser ve est regardee généralement comme une
nouvelle garantie contre le sujet d'alarme dont je vous
ai entretenu dans la dite lettre.
La princesse Isabelle-Marie née le 4 juillet 1801
a été nommée régente quoiqu'elle ait deux sceoss plus
- âgées qu'elledont l'une ne pouvait entrer en concu-
rence comme épouse d'un prince étranger l'infant
don Càrlos d'Espagne et l'autrela princesse Marie-
Thetèse, née le ng avril 1793, veuve de l'infant
don Pedro d'E$pagne, comme mère du priued étran.
ger né de cemarisge le 4 novembre 1811.
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