FRANCÉ
Ptru6 mai.
Suivant on rapport de Stnjrne, do i3 mari,
paraîtrait que des corsaires Grecs tentent d'ioquiélè'
le pavillon français.
Le 17 du même mois, la goélette la dauphinoise,
commandée par M. Harmand, lieutenant du vaisseau,
partit de Milo avec quatre navires du commerce fran-
fais
Une goélette grecque la pénélopde 10 canons
•t de 120 hommes d'équipage commandée par 1 hy-
driote Démetrimit sous voile en même temps que le._
convoi.
En sortant de Milo cette goélette parla il un brick
de i4 bouches ieu quidans la nuit, avait tiré plu-
sieurs coups de canon ouverture de la baie.
Leccnvoi étant bien réuni fil roule pour Syra; les
deux arméniens grecs le suivirentmais une assez
grande distance. A cinq heures ils le jognirent et
six ils firent mettre en travers l'un des navires fran
çais le Petit-Fictor, de Marseille sous prelexie
que ce navire avait des Turcs bord et qu ils vou
laient le visiter.
Le commandant français, leur répondit d'abord au
porte-voix et ensuite par deux messages successifs
bord du brick que le navire n'avait point de.Turcs
et qu'on ne le visiterait pas. Les corsaires n'en tinrent
compte et persistèrent vouloir barrer le passage.
Alors M. Harmand après trois sommations inuti
les donna l'ordre de commencer le ieu et les obligea
bieutôt d abandonner le convoi.
La Gat tte Universelle a reçu d'un négociant ar
ménien une lettre datée de Pestb, 30 avril, dont l'ob
jet est de démentir ce qu'on a dit dans le temps que
les frères Sebasiiani auraient été décapités sut le ter
ritoire grec et IVpouse de l'un d'eux conduite comme
esclave Constantioople.
L'autenr de la lettre dit que lea frères Paul rt Joseph
Sebastiani nés Consiantinople et descendant d'une
lamille respectable d'Alep sont de la religion catho
lique romaine, et de oation arménienne et non pas
grecque.
Eu revenant de Rome où il» étaient allés chercher
Une décision du pape sur quelques dogmes théologiques
ils arrivèrent k Burharest où ila habitent un bien de
campagne, sans avoir mis le pied sur le territoire grec
et ils sont tout a-fait étrangers l'insurrection de ce
peuple.
M- le procureur généralayant interjeté appel
k la cour de cassation de l'arrêt de la cour royale
deToulouee, annulant le jugement du tribunal cor
rectionnel, qui condamnait le rédacteur de In ftevue
méridionale 3 mois d'emprisonnement et 3oo ir.
d'amende pour diHamatidn contre l'archevêque et
qui-prononçait l'acquittement de ce rédacteur S. Em.
g écrit M. le garde des sceaux pour le prier qu'il
ne lût donné aucune suite cette affaire.
On a appris ismedi la suspension des paiement
de fa maison Friés et comp.* de Vienne, dont un des
associés avait été nommé et était l'un des directeurs de
la Banque. M. Parish autre associé, n'a pu survivre
k ce malheur, et l'on assure qu'il a mis fin ses jours
en se noyant M. Parish jouissait depuis longtemps
d'une grande fortuneet toutes ses spéculations
avaient été jusqu'ici couronnées d'un heureux succès.
Trois bonnes maisons de l'état pontifical ont sus
pendu leurs paiement les déficits sont considérables.
l»AtS - BAS.
Bruxelles 8 mat.
Un journal littéraire de Paris raconte l'Anec
dote suivante qn'tl donne comme historique.
On parle beaucoup dans le monde d'une aventura -
dont deux dames, qui ont accepte l'honorable mission
de solliciter des secours en faveur des Grecs seraient
les héroïnes. Ces dames arrivent dans une maison et
montent au secood étage, où logeait, leur avait on dit,
un homme ri'Jie. Elles font connaître au domestique
qui leur ouvre, le but de leur visite celui-ci les in
troduis dans un salon et les prie d'attendre, ajoutant
qu il va prévenir son nndire qui «'babille. Ces dames
s asseoiente: après quelques moment d'attente, elles
voient paraître.Un Turc portant le costume de son
pays.' Nos quêteuses de s'excuser de prétexter un®
erreur Je sais mesdames, leur dit le dis
ciple de Mahomet, ce qui vous amène. Voilà 20 francs
pour les femmes de Grèce voilà 20 francs pour les
enlans quant aux hommes ceci leur e«t réservé, s
En prononçant ces derniers motsle Musulman fait
briller un riche poignard. A la vue de l'inatrument d®
mortles deux dames frémissentregagnent la bât®
leur voiture, et rentrent chez elles trop émues cour
continuer leur quéle ce jour-là.
Les ministres français continuent entraver tout
projet d'exécution tendant procurer des secours aux
Grecs.» un concert avait été organisé Tours en faveur
des Hellènes, le maire de la ville avait souscrit l'un des
premiers, le jour était fixéoù il devait avoir lieu lorsque
defense a été faite par le prefet de prêter la salle do l'hô-
tel-de-ville où il devait se donner et ce magistrat a si
bien arrangé les choses que le concert n'a pu s'exécu-
ter la salle de spectacle de manière que le piojet a
été abandonné. M. de Vilièle a donc encore une fois
bien mérité des Turcs et cette action pourrait bien
lui- valoir quelque pelisse ou queues de la part d'un
«ouvesaia qu'il «eu avec tant de zèle, et peut-être bien
aus-ii que sa conduite loi vaudra un cordon plus lard
Le comité central de Bruxelles chargé de re
cueillir les offrandes des amis de l'humanité pour les
héroïques Hellènes a reçu le billet suivant
n'abandonnons pas les braves crecs.
Toutes les classes de citoyens dans la Belgiqae riva
lisent de zèle pour secourir les défenseurs de la Grècs
S. yatez, au Coffi-Marit, rue de l'Empereur, veut
participer ce noble élan. Il offre de sacrifier son bé
néfice sur la vente du café pendaot toute une semaine,
depuis lundi 8 mai jusqu'au samedi soir, i3. A cet
elfetil placera sur son comptoir un tronc, dont ua
des membres du comité grec aura la clef, et dans le
quel seront versés cioq cents par livre de café. Cs
versement se lera par Tache eur qui payera le prix
ordinaire, savoir 5x ceots {12 sols ancienne monnaie)
le meilleur Chéribon, et 47 cents 11 sous ancienne
monnaie), le St.Domiogue y compris les cinq cents
en faveur des Grecs.
Puisse cet exemple avoir de nombreux imitateurs
honneur et prospérité celui qui le donne
La société philléuique. de Luxembourg, vient
d'adresser aux hajiitans du Grand Duché un appel
dans lequel on remarque le passage suivant.» La
Cause des Grecs est celle de tous les peuples policés.
C'est la lotte de la civilisation contre la barbarie, de le
religion contre le fanatisme de Tordre contre l'anar
chie, de la liberté contre le plus cruel despotisme.
Hâtez-vous donc roncitoyens de venir au sa"
cours de ce peuple infortuné. Nous sollicitons la pitié
de toutes les classes; le denier du pauvre sera reçu
avec autant de reconnaiisauce que l'offrande de
l'homme opulent