f zèle dans la distribution des secours aui victimes de l'inondation de i8z4> S. M. l'impératrice Elisabeth a daigné faire don d'une somme de mille roubles la société de bienfai- sance des dames de cette ville. Le Journal du Pétersbourgqui s'imprime ici en français publie le teste original de la note remise par le comte de INesselrode l'ambassadeur des Etats* Unis près la cour de Russie, relativement auz colonies espagnoles. Le maréchal dé France duo de Raguse est arrivé ici. Correspondance particulière. Les iètes des Pâques ont été célébrés avec beaucoup de réjouissances surtout par la populace les amuse- mens publics ont eu lieu avec ur.e liberté illimitée. La joie n'a été interrompue que par un incendie qui a écla lé dans le quartier du canal de Ligow, où tout un car ré de maisons a été réduit en cendres. L'empereur et le grand duc Michel se sont rendus, bien qu'au milieu de la nuitsur les lieux et ont dirigé les secours. ITALIE. Bornei3 mat. Le jour de l'Ascension, le saint père tient chapelle r papale dans Saint-Jeab-dè Latran. Après la messe so lennelle, S. S. se rendit la galerie au-dessus du por tail et y donna la bénédiction solennelle au peuple ras semblé sur la place Un regiment autrichien, qui passait par Rome en revenant de Naples était rangé sur la place en grande tenue et reçut la bénédiction papale. Hier le prince et la priuceése de Salerne se sont rendus au palais du Vatican, et oot fait une visite S,. S., qui les a accueillis avec une atfeétion paternelle et avec les égards distingués qui leur soril dus. Ces illus tres voyageurs sont partiale lendemain pour Naples. Dans des fouilles faites récemment par ordre du prince Camille Bo'rghèsedans un de ses domaines, -près delà voie JNoment'aue,on a trouvé, enir'autïes curiosités, deux tombeaux 'de 'marbre des premiers chrétiens. Dans l'un est représenté le bon pasteur sous la figure d'un jeune homme; sous sa tète est un agneau, qui a entré ses épaules un pot d'une seule anse,. Ne pourrait-on pas ici dit le journaliste italien, reconnaître une' double allusion l'agneau rédempteur, et au sacri fice journalier des chrétiens. L'autre tombeau repré sente aussi d'un côté Gloire-Seigneur sous la figure d'un,, jeune homme guérissant un aveugle eu lui touchant les yeux, et d'un autre côté le sacrifice d'Abraham. S. M- le roi de Naples souffre depuis quelque temps de légères attaques de fièvre fhuraatismaleou dégoutté. Ou a publié depuis le lo-des bulletins de sa santé Trieste, 16 mai. .Des témoins oculaires qui ont quitté les lagunes de Missolonghile 07 avril, assurent que la ville n'est qu'un tas de décombres, couvert de cadavres. Tous les haftitans des 'tîles Ioniennes sont- plongés dans lk plus profonde douleur de la destruction d'une ville qui avait déjà commencé devenir une pépinière de scien ces et de civilisation. On écrit d'Odessa to mai 1 La certitude offi cielle qui n'a été nullement question des Grecs dans l'ultimatum russe, a produit une impression accablante sur ceux-ci, AUTRICHE. Fienfie, 18 mai. Lettre particulière'. La situation de la politique de l'Autriohe relative ment au reste de l'Europe et la porte est pour nos - publicistes un sujet curieux d'observation. L'Autriche eut besoin jadis de toute la chrétienté et de toute ia force de 1 opinion religieuse pour conserver son indé pendance menacée par les urrs aujourd'hui elle a contre elle' l'opinion entière de la chrétienté qui la regarde comme intimement intéressée l'existence de la Turquie, et disposé lui sacrifier la nombreuse fa mille chrétienne du rit grec L'acceptation de l'ultima tum russe prodige de modération de la Porte sans exemple dans ses annales et opéré par les soins et les elforts de noire premier ministre vient de nous four ni» une preuve incontestable du lieu qui unit le cabinet ottoman et celui de l'Autriche. Qui eût pu imaginer en effet, qne le divan aurait donne même avant le ter me fixé, une réponse franche et sans détours La di plomatie autrichienne n a jamais obtenu un succès plus éclatant. L'avènement de l'illustre gendre du roi de Prusse au trône de Russie nous faisait prévoir un grand affaiblis sement dans notre prépondérance politique; mais l'ac ception de l'ultimatum lusse nous a placés la tête de la-sainle-Alliance, et de ce moment nous n'aurons plus besoin de nous humillier devant la Prusseni devant la France dont le système de neutralité en cas de guer re géoéraleétait lort craindre, attendu que ce sys tème lui aurait donné un droit dictoria! dans les négo ciations suivre. Le corps-germanique surtout nous faisait appréhen der depuis la mort d'Alexandre, un fatal changement dans nos relations en Allemagne car les armées prus siennes, ainsi que celles des Pays-Bas auraient été mises infailliblement la disposition de la Russie eu cas de guerre. INos craintes allaient jusqu'à prévaloir des difficultés dans le règlement des rapports entre nos troupes et celles de Prusse qui forment la garnison de Mayence. 11 nous paraissait impossible de. conserver nos droits sur la confédération, et le premier rang par mi les princes souverains de l'Allemagne, et nous re doutions particulièrement de voir la France reprendre possession des postes militaires qui servent la .(défen se des frontières du Rhin et du Danube. ,'ïj. Grâce notre politique l'égard des Grecs nous avons acquis le pins grand ascendant sur le divan et c'est elle qui a scelléla paix Conslaulinople. La position -où l'ultimatum russé*nous avait'place's étçit délicate-et embarrassante. Si le divan1 avaiifcom- mis la plus légère, imprudence si la morgue oifOroa- ne avait, voulu persister dans sea anciens et iniques qrremeps et-rajeté nos conseils, les hostilités auraient commencé dans un délai si courtqu'il ne nous aurait pas laissé le temps de conclure un traité de subsides avec la grande-Bretagne ni de mettre toutes no» fcr éés sur up pied respectable,, et de les réunir sur les frontière,» de la Valacbie. L'armée russe stationnée sur le Pruth se serait'tou». coup emparée de deux principautés. Les chrétiens grecs slaves, qui avec les slaves de cette immense .fron tière forment une masse de plus de 80 millions d'ames selon le recensement fait par le bureau topographi que de Napoléon placé.en 1809 Schoenbrunh n'eurent pas manqué d'entonner l'hymne-grec dont chaque strophe est on.cri de vengence contre la bar barie tombée en désuétude depuis 6'fanisla» Lerxirrsky, et alçrs nous aurions eu des motifs pn'Vsans de craindra pour nos frontières hofdeeS pour fàinsi dire par une longue palissade de co-religionnaires slaves et grecs. 1 L'Atitiiche. «e ressent toujours des plaies que l'an cien système des subsides^ faites ses finances pen dant différentes guerres avec laJErance. Comme il faut du temps pour y remédier, les négociations qui s'ou vriront vraisemblablement Bucharesl entre la Porta al la Russie nous donneront le loisir nécessaire pour

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Le Propagateur (1818-1871) | 1826 | | pagina 2