I* pensée de faire périr deux autres enfans qu elle ait ac< ompli ce dessein avec le plus grand sang-froid et que le basard seul ayant mis empêchement la con- sommation de son crime elle se soit présentée devant ses juges avec l'audace dé la scélératesse la plus elfre- née. La femme Survelé de la commune de Sain'. Briac, près Saint-Malo était restée veuve avec cinq enfans en bas âgo. Elle réussissaitpar un travail opiniâtre et avec l'aide de sa fille aioée Anne Survelé, âgée de quatoize ans elever sa nombreuse famille. Anne, d'un caractère sombreatrabilaire qui déjà s'était rendu coupable de vols conçut par cupidité le projet de détruire son jeune frère Josephâgé de cinq ans et sa sœur Marie, qui n'en avait pas quatre Le tomars dernier, sous prétexte de les égayer elle les emmena avec elle près de la fontaine de Belleville en Sainl- Briac et làaprès leur avoir bandé les yeux avec la uioiiié d'un mouchoir qu'elle avait dérobé sa mère elle les jela l'un et l'autre dans la fontaine qui a dix- huit pieds d'eau. Ces pauvres enfans se débattirent; ils s'accrochèrent des ronces des herbes sauvages qui tapissaient les murs de la fontaine mais leur exé- crable sœur ramassait dans les champs voisins des pier res des molles de terre qu'elle leur jetait sur la tête en leur disant Coule donc au fond coulez donc vite. Heureusement les cris de ces petit* infortunés furent entendus d'un homme ouiupé, dans un jardin voisin, émonder un arbre. Il vole leur secours. Dès qu Anoe Survelé l'aperçutelle alfecta un grand zèle retirer tonftère et ta :œur de l'eau elle eut l'air de se déso ler de cet accidentet peut être serait-elle parvenue le faire passer pour un effet du hasard si le récit naif des riifans et la présence du mouchoir n'eussent dé voilé ion crime. Devant la cour de Rennesla jeuoe Suivélé a mon tré uoe assurance singulière; tlle a repondu avec adresse intelligence et précisions aux interpellations de M. le président. Elle a surpris et indigne l'auditoire p*r un calme et une présence d esprit bien au dessus de son âge mais les preuves étaient trop claires pour qu'elle put échapper la punition de sou crime. Le jury avant répondu alGrmativement toutes les ques tions qui lui ont été soumises. Anne Survelé ugee de moins de seize ans a été ondamnée diz-huit mois de réclusion. La jeuoe ûlle, en entendant son arièt •'est abandonnée uo violent mouvement de colère r elle a injurie la cous et menacé du poing les témoins qui avaieoi déposé contre elle. De telles causes sont heureusement rareset l'huma nité n'a point déplorer souvent de pareils exemples de perversité mais en nous appesantissant sur les dé tails de celte affaire, nous avons voulu offrir une Irçoo aux chefs de famille qui apportent tant d'indifféreoce surveiller redresser les habitudes vicieuses de l'enlance et qui n'appellent point leur aide les se cours elGcace» de la religion. Ses saintes doctrines semées de bonne heure dans de jeunes âmes y lais sent une trace ioeflacable qui se répand ensuite sur toutes les actions de notre vie. La force vient d'en haut. TRIBUNAUX. Le tribunal de police correctionnelle a condamné aujourd'hui deux mois d'emprisoonemeot et cent francs d'amende le nommé Rusé nourritseur aux Batignoles, reconnu coupable du délit d'outrages un ministre de la religion et de trouble l'exercice du culte. Cet homme lut arrêté Clichy la suite de scènes de désordres qui affligèrent cette commune le 4 de ce mois et la suite desquelles Al. le curé fut insulte et meoacé. Le tribuns! correctionnel a nivintenu la saijie d'une réimpression des mémoires de Koquelaure comme attentatoires la morale publique; mais, raison de circonstances atténuantes, il n'a prononcé contre l'im- primeur et l'éditeur qu'une simple amende de 16 fr. AFFAIRES DE LA GRECS. Milo5 iulllet. f Extrait d'une lettre particulière. Le bruit court parmi les Grecs que l'île de Milo est pojr eux un retuge où ils seront protégés contre les Turcs par l'escadre française tous les réfugiés s'y pré cipitent et l'agent de S. M. T. C- est dans une position dif&cile vis-à-vis de ces malheureux qui arrivent par centaines et sans moyens d'existence c'est là que de vraient se porter pour être efGcaces tous les pro duits dés souscriptions faites eu laveur des Grecs. Etoile.) PAYS-BAS. Gand i4 Août. Le grand tableau de M. Naver, représentant la Rencontre d"Isaac et da Rebecca est arrivé et a été placé nudi au Salon. Il y fait un effet merveilleux et on peut le considérer comme un des plus beaux or- nemens de l'exposition- Le ministre de l'intérieur a été le voir hier huit heures du matin l'atelier du peintre est resté plus d'une heure lo contempler, et a engagé Al. Navee, après le témoignages les plié flatteurs et les compli- mens les plut obligeantle faire revenir Bruxelles au mois d'octobre lorsque le Roi et toute la cour y arriveront. Bruxelles16 aofif. Par arrêté du juin M. Vincent Fohmann doc* leur l'université de Heidelberg est nommé profes seur ordinaire la faculté de médecine de l'université de Liège S.A. R. le prince d'Orange est airivé hier ma tin en cette résidence. S. A. R- est allée dans l'après- midi Tervueren. S, Esc. le ministre de l'intérienr est parti hier midi de cette ville pour Mons. Un courrier du cabinet autrichien a passé hier matin par celte villevenant de l'Allemagne avec des dépêches pour Londres. La deuxième foire aux chevaux et équipages qui s'ouvrira samedi prochain promet d'être beaucoup plus considérable que la précédente. Le comité philhellénique de la ville d'Ath Hainaui, vient de verser la caisse du comité central Bruxellesla somme de quatre cents francs. La société royale Concordia de cette ville ayant sur la proposition d'un de ses membres M.Lauta, professeur l'athénée royal décidé récemment de créer Bruxelles un département de la société Tôt Nul van 'l Algemecn il sera procédé aujourd'hui 16, l'installation de ce département. Le nommé Vandér Elst âgé de 3o ara s'est pendule t.er de ce mois Ever près de B nielles. On attribue cet acte de désespoir la démente. La ebasse est ouverte dans la Flaudre occiden tale dater d'aujourd'hui 16. Une commission de la haute cour militaire se trouve en ce moment Ostende où elle dirige une enquê e dans la cause du major du génie Pasteur. Différentes personnes de Bruges y ont comparu le 14 comme témoins.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1826 | | pagina 3