PAYS BAS.
Bruxellesîg janvier.
Le journal de La Haye, qu! est actuel.«ruent rédigé
pour le compte de la regence, par un des ses membres,
avait annoncé dans un de ses derniers numéros que la
haute cour militaire avait porté sa sentence dans l'af
faire de Lobry et consorts, relativement aux travaux
des fortifications mais qu'on n'en saurait le contenu
que dans une qninzaine de jours. Voici ce que celte
feuille annonce dans son numéro reçu hier
Si nous sommes bien informésla sentence
prononcée par la haute-cour militaire contre le lieu-
tcDant colonel Lobry et envoyée l'approbation de
S, M., porte l'exposition la marque et les travaux
forces perpétuité. Le capitaine van Aspeten et le
lieutenant Themmen seraient cassés.
Celte cour créée par la loi du ao juillet, iSr.f
siège Utrechtet se compose de neuf membres y
compris le président, savoir: 3 jurisconsultes, 3
officiers de la marine, 3 officiers des troupes de terre
un avocat fiscal pour les forces de terre et do mer, un
substitut de l'avocat fiscal et un greffier.
Toutes les sentences définitives portées par la haute-
cour -militaire en première instance sont avant
d'être prononcées, envoyées au Roi. Si, dans le délai
de i4 jours, il n'y intervient point de djsposilion con-
Uadtctoire, elles sont prononcées. Les sentences ren
dues en appel sont définitives et sans recours.
MM. Les gouverneurs des provinces septen
trionales viennent de porter d'après les ordres du
Roila connaissance des ialéressés que S. M
ayant appris que quelques prêtres catholiques dans
la mission hollandaisedonnent chez eux l'ins
truction théologique des jeunes gens qui se deslineut
l'état ecclésiastique S. M. veut que les parens et
tous ceux que cela concerne soient avertis des consé
quences fâcheuses qui pourraient en résulter.
Que les intéressés se trompent fortement en s'ima-
ginant que des jeunes gens qui font leurs études théo-
logiques dans des maisons particulières d'ecclésiasti
ques et cherchent ainsi tluder les arrêtés concer
nant le collège philosophique, puissent être, après
leur ordination, admis des fonctions ecclésiastiques.
<t Quepar conséquentdans leur intérêt bien
entendu ou dans celui des leurs, ils devaient y réflé
chir, et ne pas perdre de vue qu'en négligeant le prê
tent avis ils devront attribuer leur propre impruden
ce tous les déssgrémens auxquels ils s'exposentet
«a rappeler que le temps employé ainsi aux études
îhéologiques sans avoir fréquenté préalablement (des
cours du collège philosophique ou ceux des universités
et alhénessera perdu pour les intéressés.
Ypres 20 janvier.
6^ L'Éditeur-propriéiaire du Propagateur a
l'honneur de prévenir MM. ses Abonnés qu'à partir
du 15 de ce mois, M. le chevalier L. deWolffa
repris la rédaction de ce Journal.
Les soinsle zèle qu'apportera le rédacteur
rendre cette Feuille de plus en plus digne des en-
couragemensdu Public, lui font espérer que MM.
ses ci-devant Abonnés, et autres personnes amies
des Belles-Lettres, l'honoreront de leùrs sous
criptions.
Les principes religieuxpolitiques et moraux
du littérateur qui s'est chargé de rédiger le Pro
pagateur, quelques succès littéraires et polémiques
obtenus par lui: telles sont les garanties que pré
sente, avec modestie et sécurité, la nouvelle ré
daction du Journal d'Ypres.
Le 19, l'occasioo de l'anniversaire natal de
S. A. 1. et R. la Princesse J'Oraoge l'oriflamme na
tionale a été arborée sur le belfro:, et le son du carrillou
a proclamé l'auguste fête. 11 y a en grande parade de
la garnison dont on ne saurait trop admirer la belle
et martiale tenue l'ensemble et la précision des ma
nœuvres. On sait que la >6° division dVJamett#
possède une musique dtlite. Aussi, cous uispen-
sons-nous d'en parler.
S A. I. et R. la Princesse d'Orange vient de
faire remettre M. Reyens, président de la Société
pour l'encouragement de l'enseignement mutur!
Bruxelles une somme de cicq cents florins peur l'é
cole de3 filles pauvres que cette auguste Princesse a
daigné prendre sous sa protection spéciale.
Les dons reçus Ostcude pour les victimes de
l'explosion du 19 septembre, moulaient la date de"
15 fl. 5,8o5,05.
Voici les détails sur l'incendie qui s'est manifes
téle i3, au Musée Bruxelles.
F oyez le n". précédent.
Le feu a pris dans la toiture l'extrémité du bâti
ment qui confine aux maisons de la rue de l'empereur
et de la montagne de la cour. Parmi les différentes
versions que l'on fait sur les causes de cet accident,
celle qui circule le plus généralement l'attribue l'im
prudence des plombiers qui, ayant quitté leur travail
midiont laissé leur fourneau allumé dans le gre
nier. Le feu avait déjà fait quelques progrès avant que
les secours aient pu arriver.
Une salle attenante au quartier embrasé, rempli#
de livres et de précieux manuscrits, a été évacuée
temps. Dans le même quartier se trouvait l'atelier de
M. Odevaere, d'où l'on a pu extraire les iablecux et
statues. Les pompes feu conduites par le corns de*
pompiers, et plusieurs pompes appartenant des nor-
ticuiiers sont arrivées successivementainsi que beau
coup de charrettes de brasseurs chargées de tonne*
d'eau.
Mais bien que l'eau fut lancée en abondance, 1*
violence du feu que le vent alimentait, surpassa tout
les efforts, L. A. R. les Princes d'Orange et Frédéric
accourus dès le commencement sur les lieux n'ont ces
sé d'encourager les travailleurs par leur présence. Le*
autorités civiles et militaires ont déployé le'plus louable
zèle diriger les travaux et maintenir l'ordre.
On a vu plusieurs officiers conjointement avec le*
pompiers et des soldats de la garnison prêter un cou
rageux secours. Il n'est point d'eloges que ne mérita
particulièrement ce corps de pompiers, dont trois en-
Ire autres ont été dit- on, blessés grièvement, et trans
portés l'hôpital. Une foule de bourgeois ont aussi
prodigué d'utiles secours enfin ce ne fut que vers 7
heures et demie du soir qu'oo se rendit maître du feu.
Plusieurs habitans des rues de l'empereur et de la mon
tagne de la cour se sont vus tellement pressés par le dan
ger qu'ils avaient évacué les meubles et objets les
plus précieux. Toutelois aucune maison particulière
n'a été entamée. De sorte qu'au total 011 n'a regret-
ter que la perle du bâtiment brûlé.
Vers minuit une poutre qui se trouvait terre au
milieu des débris a repris feu au point qu'on a été
obligé de faire usage de la pompe.
L'intérêt qui s'attache en général la conservation
des objets précieux d'un musée est sans doute un des
puissans motifs de l'empressement de CPtte foule im
mense d'habitans qu'on a vus porter aide et secours
dans l'incendie du 13 et parmi lesquels on remarquait
tant de travailleurs auxquels leur position sociale ou
leurs occupations ne laissent point ordinairement l'oc
casion de prêter la main dans ces sortes daccidens.
C'est ainsi qu'à l'exemple de nos Princes, on a vu un
grand nombre de personnes da distinction, particulieis
ou bauts fot ctionnaire.', s'empresser soit la cb&îue soit
sauver les livres les manuscrits ou les objets d'art,
soit enfin donner des ordres eu diriger les
travauxParmi ces personnes, on a remarqué S. Exc.
le comte de Mier, ministre d'Autriche, MM. le duc