nient a été plus grave encore la diligence dcTa- rare Lyon a versé le premier de ce mois une heure après minuit la descente de Buily près de l'Arbresle; on assure que le postillon s'était en dormi. I^a voiture qui contenait seize personnes a roulé dans le précipice et a fait plusieurs tours elle-même deux personnes M. Forestnégo ciant Tarare et une fdle domestique ont été tuées. Plusieurs autres voyageurs ont été plus ou moins grièvement blessés. Le Courrier français contient aujourd'hui sur l'Egypte les reflexions suivantes, adressées par une personne qui a long-temps résidé en Egypte et du' a k1'1 une ^tuc^e particulière des ressources de ce pays- L'importante démarche que l'on prête au pa- clia me semble si peu exécutable que je suis disposé la regarder tout-à-fait comme d'inven tion européenne. 11 y a quatre ans que cette entreprise eût été plus facile plus opportune et Mehemet-Aly ne l'a pas tentée; elle pouvait contribuer l'affran chissement de la Grece et ce litre il était en droit de reclamer des cabinets de l'Europe, assis tance et protection. 11 s'était fait, auprès des Mu sulmans un grand renom par la délivrance de la Macque et la défense des WechabiteS- 11 pouvait réunir 5o,ooo hommes de troupes disciplinées et les appuyer de aoo millions qu'il avait amassés. Par son argent il était maître du divan. Allié avec les Grecs, il pouvait par la réunion des troupes et de la marine des deux pays empêcher les Turcs de rien entreprendre contre l'Egypte ni contre la Grèce. La Turquie affaiblie ne pouvait pas même cette époque lutter contre les efforts des Grecs livrés eux-mêmesL'Europe atten dait de lui la civilisation de l'Egypte et ce beau pays aspirait l'établissement d'un gouvernement prolecteur et bienfaisant. Au lieu de diriger tous ses moyens vers une telle entreprisetoujours noble qu'en fût l'issue line fause politique a tourné «es efforts vers la con quête sanglante de la Grèce. Maintenant tout a changé de face le divan plus habile a écrasé les Grecs avec les troupes du pacha et le grand- seigneur poursuit avec succès son organisation l'européenne. Quelle est la situation actuelle du pacha Son trésor épuisé les rangs de ses soldats éclaircis par la guerre sa population diminuée par les enrôle- mens forcés et l'émigration, un mécontentement général parmi ses su'els, qu'un monopole absurde raine et fait périr de misère d'horribles cruautés commises par son fils dans la Morée dont il est de venu l'ennemi le plus cruel de fastueux projets de civilisation qui vus de près ont été réduits leur juste valeur d'un autre côté l'énergie fu rieuse qu'ona su inspirer aux Musulmans et la dis cipline qu'on est parvenu introduire dans leur camp tout semble imposer au pacha l'obligation de ne pas mettre en discussion le droit qu'on le suppose prêt faire valoir et de se contenter de l'indép. ndance de fait dont il jouit. En admettant que la politique européenne soit fianche l'égard de la Gièce en doit s'attendre que la Sublime-Porte ajournera forcément toute guerre contre les chrétiens insurgés et ne lâchera sa proie qu'en rugissant. Mehemet Aly venu sans doute cesser avec plaisir des hostilités qui l'épui- Seiit mais il est probable aussi que s'il croyait pouvoir profiler d'une pareille occurence pour se- jouer le jougla Porte chassée de la Morée se jetterait tout entière sur l'Egypte joindrait la tète de Mt hemet-Aly elle di s Grecs envoyées par son fils Constantin pie et trouverait d r:j les revenus de l'Egypte jrerçus alors son seul profit un ample dédommagement de la per te de la Gi èce. Les Arabes ont un proverbe -accusateur qu'ils n'ont pas encore rétracté c'< st que le champ dans lequel un Turc a mis le pied est Sept ans sans pro duire d'herbe. A la vérité, l'Egypte produit main tenant mais au prolit d'un seul.» Aaires de la Grèce. On écrit d'Alexandrie 16 juin Dans l'aprés-midil'amiral Coehrane avee 23 bâtimens parut devant Alexandrie Un brick turc, qui croisait devant le portvoulut rentrer précipitammentmais échoua, un brûlot attaché sur lui ayant manqué sou effetil fut bientôt in cendié par un a" brûlot que l'on avait dirigé sur lui. Le 17 au matin le pacha sortit du port avec i3 bâtimens, déterminé provoquer une affaire décisive, mais on avait |>erdu de vue les Grecs. Le pacha qui ne s'était éloigné que d'une deux lieues rentra et bientôt les Grecs reparurent une assez grande distance. a Plusieurs frégates et corvettes du pacha qui n'avaient pu appareiller dans la journée du 17 s'é taient préparées mettre la voile, et le îtf au matin ai baiimens sortirent du poit pour se raj- procher de l'escadre grecque que l'on a p'rdue de vue. Le pacha est enti sa flotte a l'ordre de poursuivre l'ennemi jusques Rhodes. Le capitaine Reynier a déclaré que trois jours après son départ il rencontra la flotte égyptienne qui n'avait pu découvr ir encore aucun ennemi. Ces nouvelles sont parvenues Marseille par la f^ierge-des-singes capitaine Reynier faisant partie d'un convoi de 11 voiles venant d'Alexan drie. On ne peut croire que lord Coehrane, qui com mandait dit-on cette expédition, ail eu l'inten tion d'incendier au moyen de ses biûlots les vais seaux turcs dans le j>ort même d'Alexandrie. La passe de ce port est longue et sinueuse, et l'entrée est trop bien fortifiée pour qu'il ail pu songer la forcer. Si Canaris léussh s'y introduire il y a quelques mois, c est qu'à l'aiue du jiavilion au trichien il trompa les pilotes qui le laissèrent passer Pour éviter une pareille surprise, tous les bâti mens qui arrivent sont forcés, depuis cette époque après ia déposition du capitaine, de se rendre dans le port neuf Ce n'est qu'après vingt-quatre heu res qu'on leur accorde des pilotes pour entrer dans le vieux port, où le pacha tient ses forces navales. PAYS-BAS. Bruxelles 7 Août. La santé de sa Ma/este la Reine continue d'être satisfaisante. La consolidation lente de toute fracture ne permettent point de constater chaque tour les progrès il ne sera plus donné de bulletin que tous les trois jours. Laeken% le y août8 heures du matin. Le docteur Everard J .-B, Uytteruoeves On nous mande de Louvain que M Sommer- h-uisen vient d'être reçu docteur en philosophie et leiii'fS l'université de cette ville.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1827 | | pagina 2